La Maison des "srabess" se fissure.

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DRSPoint de vue : Les cadres du DRS sous le choc

Le soutien sélectif du général Toufik

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El Watan le 07.12.15

La lettre du général Mohamed Mediène a provoqué une onde de choc, mais pas là où les observateurs pouvaient s’y attendre. Les cadres et personnel du DRS sont scotchés par le contenu de la lettre et par le fait que leur ancien patron n’a eu des mots que pour son protégé, le général Hassan. Beaucoup ont considéré que le général Mediène avait, sur la fin de ses 25 ans de règne sur le DRS, perdu le contrôle sur ses hommes, notamment son cercle proche d’officiers supérieurs, qui se sont affranchis de sa tutelle.
Si certains officiers supérieurs voient encore en Toufik un mythe vivant et indestructible (d’ailleurs son ancien surnom au sein des services était Le Sphinx), de nombreux cadres ont perçu cette lettre comme une confirmation que l’ancien patron du DRS a choisi de défendre, encore, ses proches au détriment de la base et des cadres dévoués qui sont demeurés en poste au service de l’institution.
En prenant la défense exclusive du général Hassan (parent à lui par alliance au demeurant), le général Toufik a lancé un message qui passe mal au sein du DRS. De «son DRS». Car nombreux considèrent déjà que la trajectoire du général Hassan ne cadre pas avec la réalité de son CV. Comme nombre de ses protégés, le général Toufik a souvent privilégié la loyauté aux compétences. Reproche d’ailleurs fait au président Bouteflika.
Il est de notoriété interne au sein du DRS que la garde rapprochée de Toufik avait ses privilèges malgré le fait que ce sont des officiers supérieurs qui n’avaient que le titre et pas la qualification. Ainsi, des généraux tels que Hassan, Djebbar ou Faouzi ont été des sous-officiers à la base qui se sont retrouvés bombardés officiers supérieurs à chaque opportunité, choyés lors des cérémonies, au détriment des «officiers intellectuels» qui étaient bardés de diplômes, formés dans les meilleures écoles et qui ont une approche scientifique du Renseignement.
Le général Hassan, au demeurant, a lui aussi bénéficié de cette «légende» comme disent les espions, puisqu’il était HDT (homme de troupe) au début de sa carrière dans la Marine nationale. Il avait alors connu le général Toufik lorsqu’ils étaient ensemble au niveau de la base navale de Mers El Kebir dans les années 80’ quand Mohamed Mediène dirigeait le secteur d’Oran. Le général Hassan a été son chauffeur durant des années avant de se retrouver intégré dans le corps du DRS.
Et pas n’importe où. A la DDSE, les renseignements extérieurs où il lui a été permis de faire plusieurs postes à l’étranger, notamment en Europe et au Sahel, toujours au détriment de cadres qui étaient destinés à ces postes. Après avoir fait la tournée des ambassades, le général Hassan a été appelé à l’antiterrorisme en 2003, soit 4 ans après la destruction totale du GIA et du GSPC : «Il est venu après la guerre. Des officiers sont morts au combat. D’autres ont quitté le CPMI sans aucune considération. L’AQMI a déménagé au Sud. Le Nord était pratiquement sécurisé. Tout le monde sait au sein de la Maison que Hassan n’a en rien contribué à cela», indique un des anciens baroudeurs de l’antiterrorisme.
Ainsi, la sortie du général Toufik au seul profit du général Hassan, 48 heures après l’autre verdict de 3 ans ferme contre l’ex-DSSP, le général Lakhal Medjdoub, oublié dans la lettre, n’a fait qu’exacerber les rancœurs contre l’ancien responsable au sein de son ancienne Maison. Déjà, les reproches fusaient depuis les sorties à répétition du SG du FLN, Amar Saadani, qui avait sali par ses propos tout un corps et l’honneur d’hommes intègres et dévoués à la Nation, sans que le commandement de Toufik ne réagisse de manière ferme.
Les départs successifs de maîtres-espions tels que les généraux Athmane Tartag, Ali Bendaoud ou Rachid Lallali (dit Attafi), tous diplômés, spécialistes dans leurs domaines et susceptibles de lui succéder un jour n’ont fait qu’accentuer les soupçons que le général Toufik voyait le DRS comme son propre jouet qu’il pouvait détruire à tout instant. Le président Bouteflika qui avait longtemps été «intoxiqué» par les légendes des uns et des autres avait fini par comprendre que les généraux qui s’opposaient à lui au sein du DRS n’étaient pas tous mus par le seul patriotisme et que les prébendes étaient cruciales à protéger.
Au sein du DRS, c’est la grande désillusion. Certains sont scandalisés que l’ancien patron du DRS, dont le silence était une vertu, si ce n’est une seconde nature, a brisé le mutisme pour ne défendre que ses obligés. La lettre n’a pas eu l’effet escompté au sein de ce corps, bien au contraire. Les langues se délient sur les pratiques clientélistes, les approches régionalistes, les affectations bidon, les logements distribués ou sur les investigations à la carte qui ne ciblaient que certains personnages de l’Etat et pas d’autres. Et la lettre du général Toufik pour son ami Hassan n’a fait que plomber le mythe d’un ancien chef qui aurait, probablement, mieux fait de rester un «mythe» silencieux.
Lakhdar Boussalem

9 Commentaires

  1. A ceux qui pensent être éternels par la force des armes et de l’argent sale.
    Tout a une fin.
    De Rab Edzair faiseur de « présidents », il est devenu en quelques jours un quidam vilipendé par ceux-là même qui l’adoraient hier et avec une conscience tourmentée par une tragédie dont il est l’un des initiateurs.

    • Vous avez parfaitement raison Mr. SIDHOUM. Ce que vous dites est tellement vrai. Heureusement que tout a une fin en ce bas monde. Et beaucoup « maghrourines » ne veulent pas comprendre cela. Dommage.
      En principe, cher frère, c’est le début annonciateur de très grands changements pour 2016 qui sera riche en changements. Espérons, juste, qu’il n’y ait pas, une nouvelle fois encore, comme en 62, un détournement ou une confiscation du pouvoir au détriment du peuple.
      Une question seulement, Mr. SIDHOUM. Qui est réellement ce Mr. Lakhdar BOUSSELHAM? Car c’est la première fois que l’on voit son nom dans les medias. Ce monsieur semble connaître très bien pour ne pas dire parfaitement les arcanes du systèmes et du D.R.S. surtout….. Quel est son back ground? D’où sort-il? De la boîte à Pandore… ou des tiroirs de « rab edzayer » s’taghfir Allah!
      Tanmirth, Monsieur SIDHOUM.
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      Bonsoir cher frère. Apparemment et à la lecture de son « point de vue » il appartiendrait aux « srabess ». Un officier en « retraite » missionné? Allah A’lam.
      Salah-Eddine.

  2. Lakhdar Bousaalem
    Il considere que  » il est venue apres la guerre  » les juntist on manipuler tt les corps de l excutive est vous appeler cela une guerre- contre un peuple desarmee -qouique des officier superieur qui ont passes de « l autre cote » ont bien dit que le terrorism etait belle et bien l oeuvre de Toufik & co

  3. Article intéressant à plus d’un titre,d’abord par le fait qu’il émane visiblement d’un individu qui connait très bien les arcanes de la nébuleuse DRS pour en avoir fait partie très certainement,ensuite,il est à contre courant des opinions étalées ici ou là faisant du Général Hassan le « héros de la lutte anti-terroriste »victime d’un complot revanchard, thèse chérie d’une certaine Salima Tlemçani (El Watan).Les choses sont pourtant bien simples:dans la vie civile comme dans la grande Muette,la cooptation,le clientélisme,voire le tribalisme étaient et sont toujours la règle.Chaque potentat érige autour de lui une clique de sbires qui lui doivent tout et prêts à accomplir les basses besognes,y compris les tueries de masse: Pas par idéologie ou pour sauver une quelconque « république »fantôme,mais pour le pouvoir,pour l’argent.

  4. Bonjour à tous,
    On croyait encore qu’on faisait la révérence à la coure royale au souverain en gloire. il est patatras tombé assis parterre. la loi de la pesanteur est dure mais c’est la loi. Bonne journée.

  5. « Les départs successifs de maîtres-espions tels que les généraux Athmane Tartag, Ali Bendaoud ou Rachid Lallali (dit Attafi), tous diplômés, spécialistes dans leurs domaines et susceptibles de lui succéder un jour n’ont fait qu’accentuer les soupçons que le général Toufik voyait le DRS comme son propre jouet qu’il pouvait détruire à tout instant. »
    l’ecrivain nous presente un Toufik immature, joueur, enfantin qui a reussi a faire propulser des hommes de troupes (simple Djoundi) a devenir des generaux majors d’organes d’Intelligence (Secret Services -DRS-) a leurs donner les plus grandes decorations de merites militaire pour avoir ete’ des chefs sans scrupules des ses escadrons de la mort. Et puis! voila! Athmane Tartag sort du lots et devient un maitre-espions, diplome’, specialiste dans son domaine (quel domaine? qu’ils donnent leurs actions ces vingt cinq ans devant une commission d’enquetes independante).
    Le criminels et partis vive le nouveau-ancien criminel a la tete de l’intelligence Algerienne.

  6. quel honte à ce petit general que tout le monde croyait brillant ….
    en publiant cette lettre ouverte et de s’être fait désavoué par les 9 generaux qui lui ont tourné le dos en refusant de signé son texte.
    de lui même et par lui même il vient de montrer sa veritable « valeur » qui d’ailleurs n’en vaut aucune.
    il joue dejà sur la corde de la victimisation comme le maitrise à merveille son voisin de neuilly proche de l’ecole commandant charcot, un certain nicolas sarkozy ….
    j’ai toujours une pensée pour mon ami Kasdi Merbah lorsque j’entends le nom de cet individu

  7. Le roi est mort vive le roi. C’est qui le roi déjà Said?, Gaid?. Il doit avoir déjà écrit un texte a la gloire de Toufik, maintenant c’Est au tour de Tartag.

  8. le fait que Si Abdeka a prononcé la création d’une commission d »enquête sur l’assassinat de Si tayeb (rahimahou allah) meskine tewfik a jeté l’éponge

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