LETTRE OUVERTE D’UN ORANAIS TRÈS EN COLÈRE……..

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coléreuxLETTRE OUVERTE D’UN ORANAIS TRÈS EN COLÈRE À MONSIEUR BOUKHATEM, PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE POPULAIRE COMMUNALE D’ORAN
Monsieur le Maire ! D’emblée, sachez que je ne suis ni contre votre parcours, ni contre votre personne. Par contre, je vous respecte comme d’ailleurs, le respect que je porte à l’endroit de tout être humain. Aussi, soyez rassurés, je ne m’adresse pas à votre personne, mais plutôt au Maire comme l’élu et l’autorité que vous êtes. Par ailleurs, acceptez que je vous dise que je suis l’oranais le plus en colère de tous les oranais. Il y va sans dire, de tous les Algériens en général !
Monsieur le Maire, je ne vous juge pas, c’est trop tôt ! Mais déjà, à la lumière de ce qui se passe et de ce qui vient m’a arrivé, je suis déçu. Déçu comme un homme déçu par toutes les femmes. Aussi, déçu comme l’artiste et l’intellectuel qui vous écrit en ce moment. Surpris par ce que j’ai subis avec ceux qui décident si Oran évolue ou pas. Alors c’est, bel-et-bien, au Maire comme l’élu et l’autorité que vous êtes que je m’adresse.
Du départ j’avais des réticences à m’engager en première ligne dans cette crise que connaît la ville d’Oran, ville culturelle, sportive et scientifique. Aussi environnementale si je me trompe, à-moins si Schwarzenegger déconne ! Au début j’avais peur que ma voix ne soit pas très crédible. Etant donné mes aïeux, mes relations, mon vécu et mon histoire avec Oran, cette ville que j’ai représentée un peu partout dans le monde sans me rendre compte de l’INUTILE qu’elle représente.
Monsieur le Maire, la ville d’Oran est en train de subir les retombées d’une gestion culturelle dont l’appréciation est au dessus des capacités d’une assemblée avec ses coefficients qui ne répondent guère à l’attente d’une cité urbaine, à laquelle bien des connaisseurs lui ont attribué la dénomination la plus significative à savoir « Wahrân El Bahia ».
Monsieur le Maire, le travail bien fait ne vous préoccupe jamais, surtout quand il s’agit de l’activité culturelle et de l’esprit de création. Donc, ne vous étonnez pas si je vous dis que notre ville souffre de misère morale et d’inculture. Sans vous indexer, sachez, Monsieur le Maire, que Oran  à besoin de son vrai premier magistrat et d’un ensemble d’élus capable de faire renaitre Oran de ses cendres, et la population qui vous a élu, semble-t-il, vous considère au même titre qu’un subordonné et non comme son élu. Et quand à l’oranais qui vous écrit, son histoire est la suivante :
En mois décembre 2015, j’ai déposé mon propre projet, un projet audiovisuel pour la réalisation d’un court métrage intitulé « ORAN 2021 », une fiction avec laquelle j’avais l’intention de participer, comme d’habitude, dans les projets futuristes culturels de ma ville dans le but de développer des collaborations artistiques avec vos décideurs, et ce n’est ni mon premier et ni mon dernier essai du genre. Je voulais aussi adhérer en ma qualité d’artiste créateur dans le but de promouvoir l’action culturelle de ma ville et redorer son image sur la scène internationale, ce qui semblait débile pour vos acolytes. Mais le plus débile, Monsieur le Maire, c’est l’incapacité, le disfonctionnement et l’absence d’activité culturelle que connait actuellement la ville d’Oran et j’en suis très désolé pour une telle situation.
 
A vrai dire, j’ai été choqué par ce qui m’est arrivé au sein de votre fameux cabinet. Je me suis vu non seulement refuser le droit d’être appuyé mais en réalité je me suis vu ignoré jusqu’à où exposé à la risée de ceux qui décident si Oran évolue ou pas. Et pourtant mon parcours professionnel artistique ne date pas d’aujourd’hui. Donc, j’ai décidé que crédible ou pas, j’allais m’exprimer. Ce qui m’a choqué, Monsieur le Maire, c’est le comportement, c’est le cynisme et les mensonges de nos élus, développés à travers d’une mentalité que je qualifie non seulement d’hypocrite mais de « je-m’en-foutiste » et c’est bien dommage pour une si belle VITRINE loin des réalités de son image socioculturelle, et c’est de culture de la ville d’Oran qu’il s’agit, qu’on risque de réduire a néant un jour.
 
Le plus grave aussi, c’est que ce dénigrement « pour qui j’ai cru » fait bon marché chez nous. Et la presse que je qualifie de « raccourci facile » se fait souvent l’écho de cet argumentaire très bien « travaillé » de la ville d’Oran. Et j’ai vu que même dans certains articles on sympathise, parfois, avec l’idée d’impliquer « la liberté de création » dans la promotion des projets futuristes de la ville d’Oran. La source qui me poussa à candidater. Mais les apparences sont parfois trompeuses, Monsieur Boukhatem, surtout pour une presse qui ne fait son travail qu’en fonction de sa guise. En tous les cas, je me souviendrais d’un mois de décembre où j’ai cru, vraiment, au père Noel.
Avant que ma lettre prenne fin, laissez-moi-vous dire que je ne suis toujours pas content, et je ne le serais jamais.
Voici mon témoignage face à l’incompétence volontaire de l’autorité locale aussi culturelle que professionnelle qu’elle le soit. Et quand à moi, je ne trouve de solution concrète pour ce fléau de « je-m’en-foutisme ». Et entant qu’artiste indépendant, je ne trouve que l’idée de faire RENAITRE le corps d’Henri Fouques Duparc, néanmoins (LUI) il m’aurait soutenu dans mon projet.
Enfin, je vous prie de croire, Monsieur le Maire, à mon sentiment de respect pour l’ÉLU que vous êtes.
 
Nour El Yakine FERHAOUI
E-mail : ferhaoui_nori@yahoo.es
 

3 Commentaires

  1. PARMIS LES SIGNES DE L EMERGENCE D UNE CITE, la MAITRISE DE LA GESTION DE SES UTILITES CONSTITUE LE SOCLE VOIRE L ELEMENT DETONATEUR! PAR UTILITE ON ENTEND CHEZ NOUS LE MINIMA(DECHETS URBAINS ..EAU..ASSAINISSEMENT..) or nos honorables elus n en maitrise rien ni l eau ni l assainissement et encore moins les dechets donc l emergence c est pas encore pour demain….QUANT A LA CULTURE.. ….NOUS AVONS SURTOUT DROIT A DES CAPITALES DE LA CULTURE…..LA OU L ARGENT COULE A FLOT….LA OU ON METS A CONTRIBUTION LE TRESORS POUR DES CHOSES QU IL NE MAITRISE PAS …LA OU…..

  2. Bonjour à tous,
    Je ne crois pas que ça soit le seul Monsieur en colère dans notre pays. Je crois plutôt qu’on devrait compter les Messieurs satisfaits en Algérie au lieu de ceux en colère dans notre pays, ça ira plus vite. De plus on les connait quasiment tous. Ils sont au gouvernement, au sénat, au parlement, aux diverses administrations en tant « qu’élus » ou « représentants du peuple »…etc. Donc ils sont faciles à compter. après il faut faire la différence sur les 40 Millions que nous sommes et vous trouverez le nombre d’insatisfaits, ceux qui sont en colère comme notre ami ici.Mais je voudrais le rassurer pour la problématique qu’il pose.La culture chez nous ça n’a jamais été notre tasse de thé. Soyez rassuré Monsieur FERHAOUI ce n’est point un problème Oranais. Dans la capitale, vous savez bien que les salles de cinéma ont quasiment disparues par exemple. Il en reste quelques une avec lesquelles on peut mesurer le degré de culture de notre population auquel nos décideurs ont voulu aboutir…ils sont combien à aller au cinéma, au théâtre, aux concerts… etc chez nous? dérisoire. Eh bien c’est le but recherché chez nous et on y arrive drôlement bien…comme quoi quand on veut on peut, sauf quand ils ‘agit d’asseoir une démocratie ou de développer les différents secteurs du pays….là je pense qu’on veut plutôt le contraire, et forcément on peut et on y arrive vraiment bien…comme quoi rien na jamais été dur pour les dirigeants du pays. Bonne journée à tous.

  3. Je partage entièrement votre avis Mr. DAHMANI parce que moi aussi je croyais que j’étais l’algerien le plus en colère. Ce n’est pas parce que mon arrière grand-père n’avait pas voulu déposer les armes et qu’il a vu tous ses biens mis sous séquestre (plus de 67 hectares + 2 maisons + des hangars au milieu de la ville de Bejaia). Non pas aussi parce que d’autres ont profité de ces biens grâce a des procédés tres louches pour ne pas dire autres choses. Mais parce que cette ville qui était l’une des villes les plus propres est devenue la plus sale. La dernière colere est due a une decision prise par le wali qui a décidé a notre place de baptiser la maison de la culture de Bejaia « taous Amrouche». D’abord il faut mettre son nom au complet c’est a dire « Marguerite Taous Amrouche» comme si Bejaia et sa région n’avait pas de Mouloud Kacem,Lakhel Chourafa, Abderrahmane Chibane, Saddel Lebdjaoui, Youcef Abdjaoui, Abdelouhab Abdjaoui, Ahmed Mansour et la liste est longue tres longue. Si on veut faire un cadeau aux chrétiens alors là c’est une autre paire de manches

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