La fin de l’islam politique d’Ennahda, vers le « post islamisme »?

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INTERVIEW Le politologue spécialiste de l’islam, François Burgat, revient sur les déclarations de Rached Ghannouchi qui veut faire « sortir de l’islam politique » le parti tunisien Ennadha jusque-là présenté comme « islamiste ».

Rached Ghannouchi le président d'Ennahda en 2014 FETHI BELAID / AFPRached Ghannouchi le président d’Ennahda en 2014 FETHI BELAID / AFP

C’est une véritable révolution dans le paysage politique tunisien. Et peut-être même au-delà. Le parti « islamiste » Ennahda ne va plus se réclamer de l’islam politique, qui « n’a plus de justification en Tunisie », a affirmé son président Rached Ghannouchi dans une interview publiée jeudi 19 mai dans Le Monde. Ces déclarations interviennent à la veille de l’ouverture d’un congrès qui doit acter la séparation entre les activités politiques d’Ennahda et la prédication. « On sort de l’islam politique pour entrer dans la démocratie musulmane. Nous sommes des musulmans démocrates qui ne se réclament plus de l’islam politique », a notamment affirmé Rached Ghannouchi. L’analyse du politologue François Burgat, directeur de recherche à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM).

Comment analysez-vous les déclarations de Rached Ghannouchi sur Ennadha qui sort de « l’islam politique »?

Sa décision,  à la veille du 10ème Congrès d’un parti héritier du « Parti de la tendance islamique » créé en juin 1981, est bien évidemment tout à fait intéressante. En fait, si courageuse soit elle, elle n’a rien toutefois de véritablement révolutionnaire. Elle parachève une trajectoire réformiste amorcée depuis plusieurs années. Cette évolution s’était accélérée à la faveur de la participation décisive d’Ennahda, vainqueur des premières élections démocratiques de la Tunisie contemporaine,  au processus de transition politique et de reconstruction institutionnelle. Le parti de Ghannouchi avait fait dans ce domaine d’importantes concessions. Et il avait rendu possible l’adoption – unique à l’échelle régionale- d’une constitution qui avait parachevé le socle institutionnel de la démocratie tunisienne.

Selon lui le concept d’islam politique a été défiguré par Daech et Al-Qaida. Quel impact ces propos peuvent-ils avoir?

Pour plusieurs catégories de raisons, la décision de Ghannouchi n’aura certainement pas pour effet de « mettre fin à l’ère de l’islam politique » comme certains aimeraient pouvoir l’annoncer. Elle n’affectera que très peu les formations qui ne s’y reconnaissent pas, avec lesquelles elle creusera même la fracture. Ce sera d’ailleurs sans doute le cas dans l’arène tunisienne où Ennahda est très loin de faire le plein du potentiel des « voix » islamistes  et où son évolution vers le centre puis vers la « périphérie », laisse aujourd’hui plus d’espace à des mobilisations plus radicales.

Mais cette évolution  signale tout de même une tendance intéressante. Une composante importante du spectre islamiste est bien en train de se rapprocher d’un seuil historique. Ce seuil est celui à partir duquel la volonté de redonner à une appartenance religieuse, longtemps considérée comme menacée, sa place dans la société, perd progressivement de sa centralité. Avec Ennahda, cette transformation n’affecte pour l’heure qu’une « extrémité » du très large spectre islamiste qui va si l’on veut aller vite de Rached Ghannouchi à Abou Bakr Al Baghdadi. Je continue pour ma part à qualifier la permanence islamiste en termes d’ »omniprésente diversité ». La mise au point de Ghannouchi élargit un peu plus encore le spectre de cette diversité. Elle ajoute, à sa marge, une catégorie frontière à toutes celles qui permettent de rendre compte de l’actuel « pluriel » islamiste :  celle –  qu’une utilisation prématurée avait à mes yeux longtemps dévoyé et qui va devenir désormais fonctionnelle – de « post islamisme ».

Ghannouchi évoque aussi « la démocratie musulmane ». Comment interprétez-vous cette idée ?

Sur le terrain d’un très vieux débat, cette référence, comparable dans son essence à ce que furent les « démocraties chrétiennes », prend effectivement plus de sens encore que par le passé. L’avenir de la formule inaugurée par les dirigeants d’Ennahda n’aura toutefois d’impact qu’en fonction de l’attitude d’un certain nombre de leurs « partenaires » obligés. Le premier d’entre eux est  le parti Nidaa Tounes, du président Beji Caïd Essebsi, dont le sérieux qu’il mettra ou ne mettra pas à partager le pouvoir crédibilisera ou au contraire discréditera l’option modérée choisie par ces « ex islamistes ». Les occidentaux seront eux aussi des acteurs importants de cette transition: sur la rive nord de la Méditerranée, chaque poussée de  l’islamophobie et chaque dérapage culturaliste de notre « lutte contre la terreur » contribue sans surprise à crédibiliser les radicaux et à discréditer d’autant ceux qui luttent pour  les affaiblir.

13 Commentaires

  1. Ceux qui croient que l’islam politique va disparaitre ou s’estomper se trompent lourdement. Il ne faut surtout pas se leurrer et croire qu’il y a une évolution quelconque, le terrain est miné et la confusion est parfois sincère mais elle est le plus souvent sciemment entretenue et ce pour diverses raisons. A mon avis la première est d’ordre culturel, en effet la quasi-totalité de nos concitoyens étant de confession musulmane, il est extrêmement difficile de leur demander de distinguer la politique et l’islam. A ce titre les plus sincères considèrent en effet qu’étant donné que l’islam est la parole de Dieu, il (l’islam) répond donc nécessairement à tous les problèmes de la société, il suffit de l’appliquer correctement.
    La deuxième raison vient du fait que la constitution n’interdit pas clairement et formellement l’utilisation de l’islam à des fins politiques et cela permet à des politiciens véreux et autres charlatans wahhabites ou chiites de profiter de la crédulité des citoyens, c’est un électorat facile, docile et très important qu’il faut à tout prix conquérir et c’est un fonds de commerce très juteux sur lequel il faut avoir la main mise.
    La troisième raison et la plus dangereuse à mon avis, vient de l’attitude de ce pouvoir criminel qui use de toutes les ruses pour se maintenir, peu importe le nombre de morts et la fracture sociale que cela engendre. Il n’a de cesse de monter les uns contre les autres, de jouer avec les sentiments de la population, il excelle dans l’art de la manipulation au point ou nous sommes devenus des étrangers les uns pour les autres pour ne pas dire des ennemis. Tantôt on nous présente la mouvance islamiste comme un danger mortel pour le pays (crimes perpétrés par les GIA, AIS, GSPC, AQMI etc..) Tantôt on nous présente leurs dirigeants comme des citoyens normaux et honorables à l’image de Madani Mezrag qui reconnait et assume l’assassina de jeunes appelés et qui est reçu avec tous les honneurs et en qualité de personnalité politique nationale à la présidence. La boucle a été bouclée avec la concorde nationale qui a innocenté et réhabilité tout le monde, les 200 000 morts sont passés à pertes et profits et leurs bourreaux se pavanent dans des Mercédès au vu et au su de tout le monde.
    Ces manipulations criminelles ont laissé des traces indélébiles dans le subconscient des citoyens. A mon avis il va falloir beaucoup de temps et des responsables honnêtes et de bonne volonté pour tenter d’effacer ces blessures. Aujourd’hui nous ne croyons plus personne et nous ne pouvons presque plus nous parler sans nous insulter mutuellement, l’invective est devenu notre arme favorite dans tous les débats et quasiment personne ne veut faire un pas vers l’autre. Voici donc l’exploit extraordinaire de nos dirigeants.

    Pour conclure je dirai que le véritable problème réside dans la qualité des dirigeants de tous les pays arabo-musulmans et ce depuis des lustres. Ce sont tous des dictateurs sanguinaires, incultes, criminels et vaniteux et ces despotes ne peuvent pas produire quelque chose de bon. Par conséquent tout débat est faussé dès lors que les animateurs sont ceux-là même qui nous manipulent pour ne pas trouver de solutions à nos problèmes.
    Si non un débat serein entre des citoyens honnêtes responsables et compétents autour de n’importe quelle question et notamment sur l’islam et la laïcité ou sur celle liée à l’identité trouva certainement des réponses idoines sans aucun doute.

  2. L ISLAM en lui meme est un projet de societe clair net et sans ambiguite. les societes musulmanes n ont pas eu la chance de se « decoloniser » les colons ont laisse « ces peres de la nation  » et leurs suppletifs a entretenir leur domination sur ces societes qui n ont toujours pas droit d avoir un systeme educatif a la hauteurs de leurs aspirations et surtout culturellement compatibles avec ces communautes….a ce jour chez nous la sociologie est une des dernieres roues de nos charrues bien que nous ayons des professeurs de haut niveau ils n arrivent cependant meme pas a nous eclairer quand je vais a la librairie et si je veux connaitre telle ou telle tribus je trouve rarement la reponse qu il faut ….donc pour mettre en place un modele politique adapte il nous faut notre itineraire…et surtout s emanciper de la terminologie occidentale! PERSONNELLEMENT je n aime pas le mot laicite il me renvoit a des situations qui n ont rien a voir avec l islam fut il « politique » l occident a une approche differente de l organisation de notre communeaute…si on parle de la femme il evoque l egalite…chez nous le coran est clair il evoque une relation de diferenciation MERIEM bent IMRANE DISAIT A ALLAH  » LAISSA EDDHAKAR QUEL OUNTHA. »..cela ne veut pas dire pour autant que la femme est etre inferieur!la femme est notre mere notre soeur l islam interdit d en faire un produit de promotion….c est un theme constament remis a jour pour entretenir cette domination……….

  3. « l’arène tunisienne où Ennahda est très loin de faire le plein du potentiel des voix » islamistes.Une composante importante du spectre islamiste est bien en train de se rapprocher d’un seuil historique. »

    Par quels moyens a-t-il obtenu ces chiffres ? Mystère !

  4. @Amar

    Tu revient toujours sur la laicté dans tes interventions! Tu nous dit sans arrêt que ‘islam est un projet de société alors que l’islam est tout simplement une religion! Pour toi la société algérienne ne peut se concevoir en dehors de l’islam. Ok , c’est ton point de vue et on le respecte, mais de mon côté je peux aussi affirmer que l’historie de l’Algérie ne commence pas en 632.

    C’est du pure délire de ne voir en l’islam que la seule identité légitime et possible pour notre pays et avec l’islam comme seul repère à patir duquel toute l’historie de l’Algérie se décline !

    Tu oublies de dire que l’islam est d’abord et avant tout une religion dont l’origine ne remonte qu’en 632 seulement! Avant 632, la Numidie, le Maghreb et donc l’Algérie existait avant cette date. Et en plus avant cette date le colonialisme français n’était pas encore venu occupé l’Algérie, il fallait attendre en 1830. L’ocupation de l’Algérie par les arabes et les ottomans est certes venue avant l’occupation française mais ce n’est pas une raison de tout expliquer par l’arabité, le Coran et l’islam. Car l’histoire de notre pays a une existence depuis des millénaires et dont la connaissance remonte au moins à la civilisation romaine et grecque pour ne citer que ces deux là !

    Si pour toi la femme est reléguée par l’islam à un relation ou à rang au dessous de l’homme, c’est ton problème ! Quand tu parles de « différenciation » entre l’homme et la femme, on devine tout ce qu’il derrière ta pensée !

  5. si BELKACEM!
    ca depend a quelle periode de l histoire on retourne…avant la derive des continents la mauritanie etait reliee quelques parts avec l amerique…libre a eux de se decouvrir une « histoire…ou une culture americaine…ils y en a qui reviennent un peut moins loin et c est leur affaire…pour moi je l ai dit et c est ma conviction la creation releve du religieux…par religieux j entends l islam! l islam tel que revele par le coran…je n ai pas a commente les autres religions..ecrites et malheureusement tripotees a volonte par des hommes
    sans se donner la peine de prendre en consideration des manuscrits authentifies decouvert en parfait etat et qui donnent la vrais version du christianismes tres semblbles au coran …les termes spirituels…politiques …ne sont que des mots ayant leurs sens pour les occidentaux a la suite de leurs tumultueux itineraire religieux qui s est termine avec des guerres plus sanglantes que celles qui se passent actuellement en syrie.. et leurs autres sens pour les musulmans..pour toi et c est ton affaire tu dis que « l islam est tout simplement une religion » les musulmans lui donnent sa dimension toute sa dimension celle qui regit les relations entre la famille les tribus les peuples et le createur…et qui regit toute l organisation de la societe est bien decrite jusqu aux limites qu il ne faut pas franchir…pour le musulman l origine de l islam remonte a ADAM ET EVE AVANT LEURS DESCENTE SUR TERRE……et pas EN 632 comme on essaie de le faire croire..pour la femme je le repete differenciation ne veut pas dire devalorisation c est un raccourcit d une culture qui n est pas la notre… la femme occupe une place centrale dans la societe …si tous les modeles d organisations sociales ont leur limites le monde musulmans n est pas encore independant pour produire des suffisamment de chercheurs pour promouvoir leurs modeles avec un ijtihad compatible avec une interpretation a l abris de la culture qui n est pas la sienne … ce n est pas dans une aussi modeste tribune que l on peut debattre et convaincre …mais moi je donne mon avis c est le mien…pour ce qui est des resultats des urnes il faut encore de tres nombreux attaturkes avec ceux qui sont deja en poste pour prolonger cette laici qui pourrait peut etre tenir 20 OU 50ANS MAIS REVIENDRA COMME AUTREFOIS A SES ORIGINES :L ISLAM

  6. La Tunisie a bien capitalisé l’expérience …………algérienne, et avance difficilement mais sûrement.
    Ceci étant, cet islam politique a fait beaucoup de tord à l’islam et n’a pas de raison d’être dans une société musulmane. Notre meilleure référence c’est la déclaration du 1er novembre qui prône la démocratie dans le cadre des principes de l’Islam (celui bien compris, de nos ancêtres amazighs).

  7. @fatma

    Merci énormément pour votre intervention ! C’est d’une limpidité extraordinaire !

    Cà change un peu de certaines de nos interventions qui restent floues et ambiguë sur la question de la séparation du politique et du religieux ! S’il y a une révolution culturelle et politique à faire dans les pays arabo-musulmans, elle doit nécessairement prendre en considération cette question de la séparation du politique et du religieux sans laquelle la gouvernance dans nos pays restera archaïque !

    J’évite de parler de « laïcité » car ce mot est le plus souvent interprété par certains comme une notion contre l’islam. ce qui est complément faux ! Donc « erasons » de notre vocabulaire (du verbe « to erase » utiliser en informatique) le terme laïcité, et inventons une autre terme pour nous les pays arabo-musulman ! C’est vital pour la construction de la démocratie véritable dans nos pays ! C’est même un défi à mon sens. Arrêtons de massacrer notre religion l’islam et son livre le Coran !

    Encore merci Madame @fatima

  8. @Youcef Boulimat
    Vous avez tout à fait raison de dire que le mot laïcité est un mot maudit par certains. Alors s’il dérange tant remplaçons le par sécularisme ou « El ilmania » en arabe. Le terme laïcité fait en effet peur et renvoie pour beaucoup à l’athéisme et le rejet de la religion ce qui est évidemment faux. Mais que voulez-vous quand il y a absence de débat et ce dans beaucoup de domaines, il n’y a rien à faire et chacun se cantonne dans ses certitudes et la société se fige, voilà ce qui nous arrive. En vérité la laïcité repose sur la stricte séparation de l’Eglise et de l’Etat, du politique et du religieux. Vous remarquerez ici que le mot Eglise est écrit avec un E majuscule, qui signifie institution ou communauté religieuse (pour la France le christianisme) et non église qui signifie la bâtisse qui abrite les hommes d’Eglise. La sécularisation diffère un peu de la laïcité en ce sens qu’elle constitue un processus qui tant à ce que l’Etat exercice les fonctions précédemment réservées aux hommes d’Eglise, mais à terme le but est le même distinguer le temporel du spirituel.
    Tous les pays régis dans le passé par le Christianisme ont opté au cours du 20ème siècle pour ce mode de gestion de leurs affaires d’ici bas. Dans les pays dits musulmans, seule la Turquie est laïque depuis Atatürk, les pays comme la Tunisie de Bourguiba et le Liban ont tenté de se démarquer de l’emprise totale des religieux pendant un temps, mais ils ont été vite rattrapés par Ennahda et Hizbollah.
    Chez nous, je suis incapable de définir la chekchouka qu’on nous a concoctée depuis 1962. De Ben Bella avec son veston col Mao et le socialiste Boumediene aux ultras capitalistes Chadli et Bouteflika, ils ont tous utilisé l’Islam pour berner le peuple. On a menti au peuple, on a inscrit dans la constitution que l’Islam et la religion de l’Etat, comme si un Etat pouvait avoir une religion. Tous ces présidents font semblant d’aller à la mosquée le jour de Laid, alors que la production nationale de vin, de bière et de liqueurs ne cesse de croitre. La corruption est érigée en système de gestion, le détournement de deniers publics, le déni de justice et le népotisme en sont les principales caractéristiques de nos dirigeants.
    A mon avis la laïcité protège la religion des convoitises des politiciens, la laïcité libère les religieux d’une tutelle administrative et politique (ministère). Dans un pays laïc l’imam ne sera pas obligé de participer à la compagne présidentielle en faisant l’éloge du candidat du pouvoir. Dans un pays laïc les Zaouias n’auront aucun rôle à jouer en politique mais elles ne seront pas obligées de recevoir Chakib Khellil. Dans un pays laïc l’imam parlera à sa façon de l’islam et des problèmes de la oumma, il ne lira pas un papier venu de el wizara.

  9. Bonjour à tous,

    Il s’agit bien de régir les sociétés des hommes, d’organiser leurs façons de vivre pour que cette vie leurs soit la plus confortable possible mais surtout la plus équitable possible pour tous. Alors pour cela il n y a qu’une seule condition à remplir et pour tout le monde…l’honnêteté. Car enfin, séparer la religion du politique, choisir une politique, laïcité, socialisme, libéralisme, totonoisme, bourourouisme…etc ne sont que des inventions de l’être humain pour l’organisation des sociétés. Les procédés ne recèlent aucune difficulté à partir du moment où il y a un fond d’honnêteté dans les idées. Manque de pot c’est ce qu’il n y a dans aucune des stratégies citées ci dessus…même dans le totonoisme. Alors, séparer la religion du politique oui je veux bien, ou carrément politiser la religion oui je veux bien aussi ou bien définir une politique nouvelle adaptée à chaque génération oui je veux bien aussi, mais si les acteurs puent la malhonnêteté c’est voué à l’échec d’avance. Il est compliqué l’humain en fait vous ne trouvez pas? Bonne journée à tous.

    • @rachid dahmani

      Ok d’accord avec toi qu’il faut de l’honneteté en tout et partout !

      Mais enfin, il faut bien un cadre institutionnel pour organiser la gouvernance politique ici sur terre entre les hommes ( notion horizontalité) car il faut admettre que la religion n’est qu’un autre cadre, celui là religieux, pour établir les relations entre les hommes et Dieu (verticalité)!

      Si on considère que le Coran est une constitution, dèjà là on ne fait pas preuve d’honneteté du tout et c’est encore plus grave que tout ….enfin si on est un tant soit peu honnête intellectuellement parlant !

      Mes respects sincères !

  10. @fatma

    Parfait ! Rien à dire !

    Merci infiniment pour vos contributions! Cà élève un peu niveau du débat ! Grand bravo pour votre courage, pour la clareté de vos idées et de votre argumentation !

  11. Moi je ne crois pas du tout aux promesses de leaders islamistes qui prétendent vouloir séparer la religion de la politique! En effet, l’utilisation de la religion à des fins politiques (donc l’utilisation du Coran) est la colonne vertébrale de leur ligne politique et de leur idéologie ! Donc, oublie comme dirait l’autre !

    Ces déclarations ou ces messages de Ghanoouchi et de bien d’autres leaders islamistes sont juste envoyés pour se rendre plus crédible auprès de l’opinion internationale et auprès des pays occidentaux. C’est juste une ruse politique de plus, pas plus ni moins.

    De toute façon, au stade supra anormal où sont les monarchies et les dictatures de nos pays arabo-musulmans en matière de gouvernance et de démocratie, une ruse de plus ou de moins, çà ne change absolument rien à la donne !

  12. Un parti politique islamo-conservateur sans référence idéologique au Coran et à la religion musulmane qui annonce qu’il est pour la séparation du religieux et du politique, non mais on se moque de qui ???

    Hypocrisie sur hypocrisie ! et çà ne s’arrête et çà surenchère de jour en jour et ce juste pour rester ou conquérir le pouvoir politique …bien sûr … au nom de Dieu et du Prophète bien sûr!!

    Quelle catastrophe ces pays arabo-musulmans et ce n’est pas fini !!!

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