L’affaire El Khabar : les enjeux d’une succession en dehors du peuple.

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moukhlissDans les pays où le droit prime sur les intérêts de clans, une affaire, comme celle d’El Khabar, serait une simple transaction commerciale. En effet, malgré les états d’âme des adversaires d’un tel acte commercial, il n’en reste pas moins que les groupes de presse sont le domaine des grandes fortunes. En France, par exemple, personne ne peut contester ce droit au richissime Dassault, propriétaire du Figaro.

Hélas, en Algérie, la presse est conçue comme une arme politique, au sens où le détenteur cherche à combattre ses adversaires. Bien que le clan dominant ait assez de journaux et de télévisions assurant, à longueur de journée, sa propagande, l’acquisition d’un journal de grande audience par le clan adverse constitue une véritable menace.

En dépit des déclarations des dirigeants inamovibles, à la veille de la révision constitutionnelle, sur la consécration de l’État de droit, la réalité les rattrape aussitôt. Cela dit, pour qu’il n’y ait pas d’ambigüité, le clan auquel appartient Issad Rebrab ferait la même chose.

Du coup, dans la bataille qui annonce la lutte acharnée pour la succession présidentielle, le clan le plus faible sera appelé forcément à disparaître. Bien évidemment, les vainqueurs vont présenter ce triomphe comme la victoire de l’Algérie. Dans la réalité, quel que soit le nom du vainqueur, l’Algérie ne tirera aucun avantage. Au contraire, elle en pâtira de cette domination.

Cependant, bien qu’il ne faille pas blâmer le peuple algérien d’avoir laissé se perpétuer ce climat politique malsain, il n’est pas pour autant exempt de toute critique. Et tant qu’il continue à pratiquer la politique de l’autruche, les affaires du pays vont être gérées de la même façon.

Pour conclure, il va de soi qu’en l’état actuel des choses, il est difficile de considérer l’achat du groupe El Khabar comme une simple transaction commerciale. Ce qui explique la réaction du clan adverse. Car, les enjeux sont colossaux.

Malheureusement, sur fond de la succession, le peuple algérien, comme dans les périodes décisives postindépendance, se contente d’observer la joute. Mais, ce qu’il ignore, c’est qu’il commet une erreur grave. En effet, tant qu’il ne prend pas son destin en main, il n’y aura ni la presse libre, ni la justice équitable, ni la gestion transparente des affaires du pays.

Aït Benali Boubekeur

7 Commentaires

  1. DECLARATION DE PATRONS EUROPEENS LORS D UN FORUM ECONOMIQUE EN EUROPE auxquels ont assiste des officiels algeriens EN 1999.!!
     » La qualite du traitement qui sera reserve aux operateurs nationaux algeriens determinera notre volonte de nous engager en algerie …….
    cela fait 17 ans!et la meme declaration demeure a l ordre du jours!!!

  2. La tradition est désormais perpétuée avec cette histoire de succession clanique ou des belligérants s’entre tuent par presse et population interposées. Les années passent et se ressemblent miraculeusement avec l’irruption de nouveaux acteurs qui tissent des alliances pour qu’une fraction prend le dessus sur l’autre partie ou tout les moyens sont permis pour l’achèvement de la cible .

  3. Bonjour à tous,

    Je ne sais pas si on connait bien chez nous ce que veut dire l’expression « ERRACHAM H’MIDA ET LAAB H’MIDA »? je pense bien que oui et je pense qu’on a un bel exemple en ce pouvoir maléfique. Sauf que, on n ‘arrête pas de disserter et d’expliquer son comportement de diverses manières, en long et en large, de haut en bas en rapportant à chaque fois des événements qui ont tous attraits à notre célèbre expression ci dessus. Expression qui restera valable encore pour quelques bonnes dizaines d’années à l’avenir. Bonne journée à tous.

  4. SUR UN PLAN PUREMENT JURIDIQUE LE TRIBUNAL ADMINISTRATIF DOIT SE DECLARER INCOMPETENT ;

    L’action judiciaire du ministre GRINE contre la cession des actions sociales du quotidien « EL-KHABAR » doit être rejetée par le Tribunal Administratif pour 2 motifs principaux:
    1. Incompétence du tribunal Administratif pour traiter le recours du Ministre, puisque l’objet du litige est un acte privé, a savoir le contrat de cession d’une partie des actions sociales du quotidien  » EL-KHABAR » (personne morale de droit privé) au profit d’une autre personne morale de droit privée « NESS-PROD », alors que le tribunal administratif n’est pas compétent pour connaitre des actes de droit privé, ils sont du ressort du tribunal civil.
    2. l’autre motif de rejet, selon un principe très connu en droit pour agir devant un instance judiciaire il faut avoir un intérêt « PAS D’INTERET PAS D’ACTION » dans le cas d’espèce le Ministre n’a aucun intérêt matériel ou moral pour agir en es qualité devant les tribunaux.

    Seule l’autorité de régulation est habilitée par la loi à intervenir dans ce domaine, or celle-ci n’existe pas à ce jour !

    N. /B. bizarrement ce tribunal administratif de BIRMANDREIS ne s’est pas déclaré incompétent ?, n’ayant pas encore reçu d’instruction d’en haut il a encore reporté l’audience au 08 Juin 2016!

  5. Bjr a tous ;
    une bizarrerie: le site Algérie patriotique dans une dépêche classée urgente annonçait jeudi passe devoir consacrer un article a M Grine Hamid alias poursuivait-il Ghani Guedoui. Cette dépêche d une ligne a par la suite été retirée.Pourquoi on ne sait . On se rappelle qu un certain Ghani Guedoui animait une rubrique dans TSA ou il défendait ferme la candidature a un 4eme mandat de M Bouteflika.
    Salutations

  6. Qu’est il arrive aux veuves de chahids et de leurs enfants? Toutes transformees en concierges et leur progeniture .. un coup de savage au posterieure et oups..Droit a l’Ecole des cadets..alors. je prefere Faire l »autruche..

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