Histoire des Services Secrets Algériens

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Lyes Arribi

18 Commentaires

    • La SM-DRS n’est ni un Service secret, ni un Service de renseignement, mais simplement et uniquement une Police politique secrète qui a pour mission de surveiller et réprimer la société algérienne, au service du Pouvoir dictatorial mafio-militaire en général, et pour le Clan puissant qu’elle amarre, auquel elle donne la/sa puissance….

      Dire que la SM-DRS est un Service secret / de renseignement c’este faire honneur à Généraux et Colonels criminels et prédateurs……

  1. Bonsoir cher Lyes Laribi et saha ramdanek,

    L’histoire des services secrets algériens est bien comme illustrée…celle du rayonnement fossile. Vieux comme l’univers, la décroissance de la nuisance est de mise certes au même titre que la décroissance de la température du rayonnement, mais l’efficacité est y est toujours. Saha shourkoum.

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    SM-DRS : ORGANISATION CRIMINELLE et MAFIA TENTACULAIRE
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    DRS, ex-DGPS, ex-SM, ex-MALG ou les « mues du serpent » :
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    Ceci est un adage populaire qui ressemble à une lapalissade : le serpent demeure un serpent en dépit de ses mues ! Pourtant, c’est une vérité : le Régime militaro-mafieux d’Alger avait procédé à plusieurs reprises à des changements d’appellation pour son « organe répressif » principal. Et ce n’est pas anodin ou sans intérêt, mais plutôt pour brouiller les pistes, et tenter d’atténuer les très mauvaises associations liées à sa nature et son passé amplement criminels et mafieux, comme partout ailleurs dans le monde les officines semblables ont changé de « logo » pour mieux tromper et leurrer. Mais, les observateurs avertis ne se trompent sur la véritable mission de cette « machine à broyer les hommes et les femmes patriotes » de ce pays.
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    La SM-DRS : une Police politique et une mafia tentaculaire, ramifiée partout !
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    De nos jours, le DRS s’est mué en « mafia tentaculaire », « ramifié » à tous les domaines d’activité sécuritaire, politique, économique, sociale et associative, et tissé sa « toile d’araignée », son quadrillage partout : institutions, associations, entreprises, sociétés, tous les secteurs, à tous les stades et échelons. Ses agents et correspondants ont pour domaines de prédilection : le commerce extérieur, l’import-export, le trabendo, les trafics en tous genres, le proxénétisme, la prostitution, les hôtels de passes, les lieux de débauche, les bars et restaurants, la drogue, le net, les sites, les blogs, les médias, la presse, les radios, partis, associations, le BTP et autres secteurs où ça rapporte énormément d’argent, l’argent comme autre instrument de domination. Le DRS recrute fortement dans les institutions (facs, lycées, hôpitaux, usines, administrations, entreprises) convoitées quotidiennement par les flux importants de populations, ces populations que le Régime militaire considère comme « l’ennemi intérieur », l’ennemi à abattre, et tient à le surveiller, le contrôler, l’embrigader, le terroriser, le régenter et l’empoisonner par la propagande et l’intox.
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    La SM-DRS : « instrument de terreur » et « mafia tentaculaire » au service des Généraux criminels et prédateurs
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    Le DRS n’est pas le DRS s’il ne sème pas la terreur ! Exactement comme la Gestapo. Cette dernière a été définie et qualifiée « organisation criminelle » par le Tribunal de Nuremberg. Ainsi va du DRS, dont la logique principale, la marque spécifique de la dite Police politique du Régime militaro-mafieux d’Alger est « la violence meurtrière permanente ». Ce « modèle gestapiste » de la violence extrême est celui emprunté par toutes les Polices politiques des Régime militaires post 1945, en Europe (Grèce, Espagne, Portugal…) et en Amérique latine (Chili, Argentine,…). Et c’était en fin connaisseur, de l’intérieur même de la « boîte » que Mécili disait en 1962 déjà : « Le MALG va dévorer l’Algérie ! »…….
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    La SM-DRS et son « système concentrationnaire » : la « 49° Wilaya »
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    Bagnes, prisons, redoutes, cachots, caves…..où ses sbires assoiffés de sang pratiquent « la torture généralisée », héritée de triste mémoire, celle des sinistres pratiques de Bigeard, Massu, Aussaresses, Le Pen, Godard, Trinquier, Léger et compagnie …..
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    La SM-DRS et ses crimes
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    Assassinats, massacres, tueries, attentats, rapts, kidnappings, tortures, la manipulation massive des extrémistes de tous bords (islamistes, baassistes, éradicateurs, militaristes, racistes et xénophobes, séparatistes, régionalistes, etc.), et toutes autres sortes de crimes dans son parcours. Faut-il rappeler aussi qu’à sa naissance, les Généraux français n’avaient ressenti aucune inquiétude : ils savaient que le MALG de Boussouf est conçu pour exercer le contrôle et la surveillance de la société, de la population « indigène ». Et c’était au plus fort de la Guerre d’indépendance que le criminel Boussouf avait commencé ses besognes sanguinaires, ciblant les héros du mouvement libérateur : Abbane, Mellah, Amirouche, Zighout et autres grandes figures de la Résistance contre la barbarie coloniale… La liste est longue de ces Grands Hommes tombés sous les balles et/ou les tortures du MALG, de la SM, puis du DRS. Et combien de mouvements, de protestations ont été cassés, dont la Grève des dockers d’Alger en 1976, le Printemps berbère et ses suites, le Printemps noir 2001et ses 121 victimes, les 250 000 victimes de la « Guerre interne », instiguée et planifiée par le Cabinet noir (un groupe de Généraux ultras), et mise en pratique par le DRS. Les 20 000 disparus, 40 000 veuves, 300 000 orphelins, 900 000 exilés, xxx 000 milliards de dégâts matériels et logistiques font aussi partie de la comptabilité macabre induite par la « Stratégie de la tension » érigée par les Maitres du DRS (1991-2015)….Cette collection d’horreurs pourra être consignée dans un « Grand Livre noir des Crimes de la Dictature militaire d’Alger ».
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    La SM-DRS : « cheville ouvrière » des Coups d’Etat successifs
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    La Police politique a toujours été la « cheville ouvrière » des Coups d’Etat successifs depuis 1956, qui consacrent la victoire et l’emprise du Clan fort. Le Pouvoir dictatorial militaire repose sur un « trépied » : primo, la Police politique (DRS) ; secundo : le Commandement militaire (DRS + Etat-major) ; tertio, les Clans rivaux, unis contre la population civile, (bien que) désunis entre eux (ligués en meutes), en raison de l’immense butin à partager, le Clan fort étant le Clan le plus fortement amarré/arrimé/accroché à la Police politique
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    … Le Régime militaire constitue un « mouvement d’intérêts communs », selon la formule Wébérienne : ses membres, franges et factions sont animés par des réflexes et des sentiments de solidarité clanique, familiale, idéologico-politique et régimiste construits durant 50 ans….Pour une nette et meilleure précision sur les termes et les notions, il faut dire que ce sont les Maitres du DRS (d’abord) et de l’Etat-major (ensuite), les Généraux ( la Hiérarchie) qui commandent, et non l’Armée (l’Institution militaire, cadre institutionnel).
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    La SM-DRS quadrille le pays !
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    Le DRS est « partout et nulle part » ! Partout, du fait de son quadrillage systématique. Nulle part en raison de son organisation et sa structuration secrètes, invisibles, imperceptibles…mais décelables !
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    La SM-DRS contre tout Opposant ou Mouvement vraiment oppositionnel
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    La SM-DRS cible et utilise ses moyens, stratagèmes et mécanismes contre tout mouvement ou opposant « fédérateur, rassembleur, et vraiment oppositionnel », et aide à la promotion des organisations fantoches qu’elle crée pour « diviser, séparer, isoler et délégitimer (discréditer)
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    La SMDRS : l’Enclave autoritaire principale qui asphyxie et bloque le pays !
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    La SM-DRS est le Pouvoir réel, le Sommet de la « Pyramide du pouvoir », c’est l’Enclave autoritaire principale, la Main de fer des Généraux décideurs, leur Bras politique, la Colonne vertébrale et l’Epine dorsale du Régime mafio-militaire, son Syndicat du crime, son Fer de lance, son Cœur et son Cerveau, son Centre névralgique, son Mur de soutènement, sa Digue de protection, sa Force d’interposition……contre tout ce qui peut menacer les intérêts de la « caste militaro-mafio-bureaucratique » qui détient le Pouvoir dictatorial, total, intégral, absolu, le Pouvoir « militaire et mafieux » qui accapare et pille les richesses, réprime et embrigade la population, hypothèque l’avenir du pays tout entier, qui est donc « l’Ennemi commun, l’Ennemi principal, le Mal originel, l’Origine du Mal, le Démiurge…..

    • LA SM-DRS-DSS est une Police politique secrète…

      Pas un Service de renseignement, (autrement dit) Service secret.

      Nous avons affaire à une Police politique secrète chargée de la surveillance et la répression politique, les manipulations et les provocations, les assassinats et les massacres, les attentats et les sabotages….

      Le SM-DRS-DSS est formée sur le  » modèle gestapiste « , en référence à la Gestapo hitlérienne, car elle tient avant tout à terroriser en permanence la population, à inoculer la peur, à faire régner la terreur …..

      Quand on regarde de près ses attentats sanglants, comme celui de l’Aéroport d’Alger le 26 Aout 1992, les Bombes du bd Amirouche et du Palis du Gouvernement, le massacre des Moines trappistes de Tibhirine, les Attentas de Paris en 1995, les Assassinats politiques (Boudiaf, Merbah, Matoub, Djaout, Mekbel, Mammeri, Sebti, Assellah, Boucebci, Belkhenchir…..et combien de journalistes, d’artistes, d’écrivains, d’universitaires…… Et puis, et puis la torture généralisée, les menaces et intimidations, les chantages, l’encouragement et l’instrumentalisation de la violence…..

      • La SM-DRS-DSS n’est qu’une POLICE POLITIQUE SECRÈTE.

        L’appellation  » services secrets ou services de renseignement  » est complètement erronée, fausse, et qu’il faut donc invalider, abandonner. Car le DSS (ex-DRS, ex-DGPS, ex–SM, ex-MALG) n’est qu’une Police politique secrète, agissant dans l’ombre, en secret, ayant pour mission la surveillance et la répression politiques, l’élimination des opposants au Régime dictatorial  » militaire et mafieux  » (double nature), militaro-mafieux. Et de ce fait, la SM-DRS-DSS est une  » organisation criminelle et mafieuse  » , formée sur le modèle  » gestapiste  » , la violence extrême étant son action principale, son marqueur distinctif.

        Criminelle, la SM-DRS est derrière la majeure partie des assassinats politiques, des massacres, des rapts et kidnappings, la création et la manipulation des Groupes armés terroristes, des Escadrons de la mort, des Milices armées. De plus, cette Police politique a toujours été la  » cheville ouvrière  » des Coups d’Etat successifs depuis 1957.

        La SM-DRS-DSS est le Pouvoir réel, le Sommet de la Pyramide du Pouvoir, l’Enclave autoritaire principale, le Cœur et le Cerveau du Pouvoir militaro-mafieux, son Centre névralgique, son Syndicat du crime, sa Main de fer, son Bras politique, sa Digue principale, son Mur de soutènement……contre tout ce qui peut menacer la  » caste militaro-mafio-bureaucratique  » qui pille et accapare les richesses du pays….

        La SM-DRS-DSS :  » ORGANISATION CRIMINELLE et MAFIEUSE  »

        – Mafieuse : ses Officiers tiennent des Bars, Restaurants, Hôtels et lieux de passe, de prostitution, de débauche, des réseaux de proxénétisme et de drogue, d’import-export, d’immobilier, de transport (taxis, bus) , en Algérie et en France. Tous les secteurs où ça rapporte gros ( en liquide) , ça embrigade et ça  » anesthésie  » et  » endort  » ( prostitution, drogues, alcools) la population, et où toutes les magouilles et malversations sont pratiquées, les trafics en tout genres…..

        – Criminelle : car formée sur le modèle  » gestapiste  » , la violence extrême étant son action principale, son marqueur distinctif. Criminelle, elle est derrière les assassinas politiques, les massacres, les rapts et kidnappings, la création et la manipulation des Groupes armés terroristes, des Escadrons de la mort, des Malices. De plus, cette Police politique a toujours été la » cheville ouvrière » des Coups d’Etat successifs depuis 1957.

        LA DISSOLUTION DE LA POLICE POLITIQUE EST LA CONDITION SINE QUA NONE POUR LA TRANSITION DEMOCRATIQUE ET L’ETAT DE DROIT.

        Sans la dissolution définitive et effective de cette terrible, criminelle et mafieuse de Police politique (DRS), il ne peut y avoir de  » dégel  » , d’amorce d’un véritable processus vers une réelle transition à la démocratie et l’Etat de droit. Depuis 1989, nous n’avons eu qu’une  » ouverture contrôlée  » ou  » fausse ouverture  » , un Poker-menteur, où les acteurs et agitateurs sponsorisés et propulsés au devant de la scène n sont que des valets et ponce-pilâtes des Maitres de la SM-DRS, qui ont instigué et crée tous ces partis-officines, ces associations-relais, ces organes de propagande (médias aux ordres), des extrémismes de tous bords (islamisme, arabisme, militarisme, éradicationnisme, racismes, xénophobie…°.

        C’EST CONTRE LE SYSTEME MILITARO-MAFIEUX TOUT ENTIER

        qu’il faut s’insuger, nous insurger, de manière pacifique, en déjouant les manipulation et les provocations des criminels et mafieux du DRS.

        A bas » tout » le système militaro-mafieux », globalement et dans le détail !

        A bas le Régime-Pouvoir militaro-mafieux tout entier, en général et en particulier !

        A bas tous les Clans/ Factions /Cercles militaro-mafieux !

        A bas les Maîtres du DRS , ces assassins et prédateurs, corrompus et corrupteurs/manipulateurs !

        A bas les Généraux criminels et prédateurs !

        Attention aux manipulations et provocations de la SM-DRS ! La SM-DRS-DSS qui a des partis, des associations, des organes de propagandes, des milliers de provo-casseurs / baltaguias, des milliers d’indicateurs et indicatrices, rabatteurs/trices, informateurs/trices…..

        SANS LA DISSOLUTION de la POLICE POLITIQUE , il n’y aura pas de TRANSITION DÉMOCRATIQUE, NI ÊTAT DE DROIT !

        Pour la dissolution immédiate, effective et définitive de la Police politique, et toutes ses ramifications et tentacules, tous ses prolongements et bras armés et politiques, partis-officines, associations-relais, journaux khorotistes, sites et blogues infestes, ses milices assassines, ses escadrons de la mort, ses troupes d’assaut, ses groupes dits (pudiquement) d’auto-défense, ses groupes armés (islamistes, terroristes, djihadistes, etc. GIA, GSPC, AQMI.. crées dans ses Labos’….

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    A relire :

    Mohammed Hachemaoui: « Le service de renseignement détient tous les leviers du pouvoir en Algérie»

    Recueilli par Marie Verdier, La Croix, le 01/10/2013 à 11h54

    Pour ce politologue (1), le remaniement ministériel du 11 septembre n’est qu’une mise en scène pour faire croire à une reprise en main du clan présidentiel sur la vie politique algérienne.

    Le maintien au pouvoir du président Bouteflika sert de vitrine politique au département du renseignement et de la sécurité (DRS), qui reste plus que jamais maître du jeu.
    Le président Bouteflika servirait de « vitrine »au tout puissant département du renseignement et de la sécurité (Denis Allard/AFP).
    ZOOM

    Le président Bouteflika servirait de « vitrine »au tout puissant département du renseignement et de la sécurité (Denis Allard/AFP).

    Jugez-vous plausible que le président Bouteflika brigue un quatrième mandant en avril 2014 ?

    Le président est encore très affaibli par les séquelles de son accident vasculaire cérébral. Le scénario d’une prolongation de deux ans de son actuel mandat lui offrirait l’avantage, vu son état, d’éviter une campagne électorale. Cela nécessiterait de modifier la Constitution. Il serait alors toujours possible de faire-valoir la légitimité électorale du président pour jouer les prolongations. Toutefois, il est trop tôt pour se prononcer sur la longévité politique du président et sur sa capacité à exercer ses prérogatives.

    Quel est l’intérêt ?

    Le tout puissant département du renseignement et de la sécurité (DRS) a été pris de court au printemps dernier par la maladie du président. Il n’a pas fait actionner l’article 88 de la Constitution par le Conseil constitutionnel pour déclarer l’état d’empêchement du président et enclencher le processus pour la tenue d’élections anticipées. L’hypothèse du septennat est un modus vivendu qui arrange à la fois le clan présidentiel désireux de rester en place et le DRS qui, dans l’ombre, tient tous les leviers du pouvoir.

    Le régime politique algérien est régi de facto par des institutions informelles. La Constitution n’éclaire pas sur le fonctionnement du régime. Le premier ministre a lui-même dit, deux jours avant le remaniement, que le conseil des ministres ne sert à rien. L’affaiblissement des institutions formelles est tel que les ministres n’ont pas de pouvoir, ils n’arbitrent pas les questions stratégiques. Il n’y a aucune volonté de démocratisation.

    De nombreux commentateurs ont pourtant relevé la reprise en main politique du président qui a procédé à un important remaniement ministériel mi-septembre

    Ce gigantesque remaniement et le prétendu démembrement du DRS ne sont qu’une mise en scène ! Il n’est pas dans l’intérêt du DRS d’apparaître au grand jour comme le détenteur des clés du pouvoir. Il n’est pas dans son intérêt que l’on puisse décrypter les mécanismes du pouvoir et de la prise de décision.

    Dans les régimes autocratiques, le mécontentement populaire se cristallise autour de la figure du raïs perçu comme la personne qui concentre les rênes du pouvoir. En Algérie, le DRS se cache. Il fait sauter des fusibles chaque fois que nécessaire, opère des rotations du personnel civil, voire militaire pour ne pas avoir à rendre des comptes et ne pas subir d’attaques frontales. L’opacité entretenue est une ressource de pouvoir.

    Tout le monde a constaté le vide sidéral pendant la maladie du président et a fini par comprendre que le pays est gouverné ailleurs. Présenter un président qui a vaincu la maladie et qui a vaincu ses adversaires les plus redoutables au sommet du pouvoir permet d’alimenter un semblant de vie politique et d’orienter les observateurs vers des dérivatifs pour que le DRS puisse préparer l’après-Bouteflika. Cela permet de gagner du temps et surtout d’entretenir le flou.

    Cet après-Bouteflika ne serait pas encore prêt ?

    Nul ne sait. La situation actuelle rappelle celle d’avant l’élection présidentielle de 2004. À l’époque, le scénario de la prétendue neutralité de l’armée vis-à-vis de l’échéance électorale a été entretenu avec une grande maestria, alors qu’un bras de fer opposait le président Bouteflika et le chef d’état-major de l’époque, le général Lamari.

    Aujourd’hui, on veut faire croire à la même chose. Le DRS serait en perte de vitesse, démembré, voire démantelé par un clan présidentiel surpuissant. Les nominations au sein de l’armée attesteraient de la mue professionnelle de l’institution sous contrôle du président. En réalité, le DRS se met en retrait et se protège. Il permet éventuellement une réélection ou une prolongation du président, en la présentant comme un coup de force présidentiel.

    Certaines attributions n’ont-elles pas été retirées au DRS ?

    La police judiciaire de l’armée, créée par décret présidentiel en 2008, a en effet été dissoute. Ce service avait été créé après un grand scandale de corruption qui impliquait une société commune entre Sonatrach (la compagnie publique pétrolière algérienne, NDLR), l’armée et la multinationale américaine Halliburton. Il visait prétendument à doter l’armée de moyens d’investigations pour éviter que de tels scandales se reproduisent.

    Or, ce scandale a été étouffé à l’algérienne, précisément parce qu’il impliquait notamment l’armée. Et ce service a permis de donner une assise légale pour opérer des enquêtes de corruption visant explicitement le clan présidentiel. En 2009-2010 commence le déballage des différents scandales visant la Sonatrach, diverses personnalités jusqu’à Saïd Bouteflika, le frère du président. Aux yeux de l’opinion, la dissolution de cette police judiciaire va être perçue comme une volonté du président de mettre un terme aux enquêtes sur la grande corruption qui éclaboussent son camp.

    Or, il faut savoir que le DRS menait des enquêtes avant 2008, qu’il n’a pas besoin de cet appareil pour mener des enquêtes sur la corruption qui gangrène différents services de l’État. Cette dissolution ne le démembre pas. Il faudrait une justice indépendante pour mener la lutte anticorruption.

    Ce n’est pas le point fort de l’Algérie…

    Nous ne sommes pas en Algérie dans une dynamique de lutte anti-corruption ni d’opération « mains propres ». Cela nécessite un état de droit, un parquet indépendant de la tutelle ministérielle et de la police politique. Nous sommes à des années lumière de cette configuration.

    La justice est totalement inféodée au DRS. Celui-ci mène des investigations ciblées qui visent certains groupes – et en protègent d’autres – pour affaiblir l’adversaire et l’éliminer politiquement. Rien n’a été entrepris par exemple concernant l’affaire de corruption qui a concerné le chantier du siècle de construction de l’autoroute littorale. Des têtes sont tombées, mais pas les vrais responsables.

    Deux généraux ont tout de même été remplacés à la direction du DRS

    Le limogeage des deux hauts responsables, les généraux Tartag et Attafi à la tête de la sécurité intérieure et de la sécurité extérieure, n’a rien à voir avec un quelconque bras de fer entre le président et l’armée. Les deux généraux ont été sanctionnés pour la gestion en janvier dernier de la prise d’otages de la station gazière de Tigentourine. Ils n’ont pas contrôlé ces terroristes alors que des groupes djihadistes sont infiltrés et n’ont pu déjouer ce commando qui a traversé trois pays avant de gagner Tigentourine.

    Pourquoi cette plate-forme pétrolière, poumon économique du pays, était-elle si faiblement sécurisée alors même que l’armée algérienne a été la première à pointer du doigt le risque terroriste après la chute du colonel Kadhafi ? Quant au dénouement, le coût humain a été très élevé (66 morts). Le patron du DRS, pour ne pas être le premier responsable de cette énorme affaire a sacrifié deux hauts gradés. Il en allait aussi de la cohésion de l’armée de sanctionner des responsables.

    Cette sanction ne pouvait toutefois intervenir pendant la longue absence du président, car elle aurait mis en exergue le fait que l’armée est tout à fait indépendante du pouvoir présidentiel, qu’elle peut opérer des changements dans le commandement supérieur sans l’aval du président. Pour la forme, il fallait donc la présence du président. Ce qui a de plus permis d’accréditer l’idée de son retour en force.

    Le DRS n’a donc pas perdu une once de pouvoir ?

    Toufik reste maître du jeu, en se cachant au maximum et en apparaissant comme dépouillé de ses fonctions. D’autant que la DCSA, la direction centrale de la sécurité de l’armée, a été « transférée » du DRS vers l’état-major. Mais le DRS n’appartient pas à une autre galaxie que l’armée ! Le DRS est un appareil de l’état-major de l’armée. Dire que la DCSA sort du giron du DRS est une contre-vérité.

    Faire croire que le DRS est affaibli au profit du chef d’état-major, c’est une autre contre-vérité. L’état-major n’est plus l’acteur central dans la prise de décision depuis le départ du général Lamari, au lendemain de l’élection présidentielle de 2004. Son remplacement par le général Salah est la consécration de l’affaiblissement de l’état-major comme centre de décision. Ce n’est pas un octogénaire vieillissant qui pourrait représenter un contre-pouvoir à Toufik. Sa « promotion » comme vice-ministre de la défense prépare sa sortie et non pas l’inverse.

    Depuis la guerre civile, le DRS a étendu son pouvoir sur l’ensemble de la sécurité de l’armée. Puis a infiltré toute la société civile, les syndicats, les banques, les partis politiques, les associations… Il n’y a pas eu de rupture dans cette construction mais une continuité remarquable. La même direction est aux commandes depuis 1990.

    Même la politique étrangère est aux mains d’un protégé du DRS. Le nouveau ministre, Ramtane Lamamra, était ambassadeur à Washington puis à New York dans les années 1993-1995, dans les années de survie les plus difficiles pour le régime algérien. C’est une immense naïveté de croire qu’il y a eu décapitation par un président allié au chef d’état-major.

    Recueilli par Marie Verdier

    (1) Enseignant-chercheur à l’université Paris 8 et à l’institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (Iremam-CNRS).

  4. Je tiens à informer les lecteurs de la disponibilité du livre à la FNAC châtelet les halles. Il en reste seulement 6 exemplaires. Or sinon vous pouvez vous le procurer chez l’éditeur ou sur Amazon.

  5. Normal qu’ils jouissent d’une crainte (usant et abusant de leur CHER , POLYVALENT et DESTRUCTEUR  » CHANTAGE » minutieusement associé à toutes les sauces.

    BAS VIL et vraiment MESQUIN

  6. Aveuglé par sa haine de l’Islam, un ancien juge essaye de faire croire aux français la thèse du DRS sur la création du GIA allant jusqu’à se tromper sur le nom de son émir emblématique le tôlier LAYADA. Ce que ce juge oublie, malgré la censure étatique frappant ce livre, qu’il n’est pas le seul sur ce sujet. Je lui rappelle son manquement dans l’instruction des attentas de Paris 1995. J’aimerai bien l’entendre sur l’attentat du port royal de décembre1996 alors que toute la bande de Bensaid était déjà sous les verrous. J’aimerai bien qu’il m’explique pourquoi a-t-il libéré de son bureau dans l’affaire dite coupe du monde un supposé terroriste alors que ce dernier venait de lui balancer le nom de son émir M.L qui s’est révélé être un agent du DRS. BASTA, BASTA, BASTA, les algériens ont le droit de savoir ce qui s’est réellement passé dans leurs pays dans les années 90 et certainement elle ne viendra pas de la main de nos ennemis d’hier.

  7. J’avertis ce livre (histoire des services secrets algériens) ainsi l’Algérie des généraux sont soumis aux droits d’auteur. Aucune réalisation cinématographique ne pourra être réalisée sans mon aval. A bon entendeur salut.

  8. Qui de Louh où de ksentini dit vrai. Je laisse le lecteur découvrir cette interview de ksentini à jeune afrique en avril 2005 où il annonçait le chiffre de 500.000 personnes différés devant la justice pour faits de terrorisme durant les années 90. Monsieur Louh 500.000 c’est 10 fois 50.000 (asathi chwiya).

    11 avril 2005 à 01h00
    Écrit par Propos recueillis par Farid Alilat

    Avocat et militant des droits de l’homme, Mustapha Farouk Ksentini est président et de la commission ad hoc chargée de la question des disparus
    Jeune Afrique/L’intelligent : Quelles sont les principales conclusions du rapport que vous avez remis la 31 mars au président Bouteflika ?
    Farouk Ksentini : Le nombre définitif des personnes disparues en Algérie durant la guerre civile a été établi à 6 146. Dans notre calcul, nous avons exclu les personnes enlevées par les groupes terroristes.
    J.A.I. : Selon vous, l’État algérien est responsable, mais pas coupable de ces disparitions.
    F.K. : La Constitution fait obligation à l’État d’assurer la sécurité des citoyens, qu’il s’agisse de leur personne et de leurs biens. Les disparus sont des Algériens dont la sécurité n’a pas été assurée par l’État. Ce dernier est donc civilement responsable. Suite à nos investigations, nous avons constaté que les disparitions étaient le fait de certains agents de l’État qui ont agi individuellement, enfreignant les instructions qu’ils avaient reçues. Or, sur le plan civil, l’État est responsable de ses agents et de leurs actes illicites. S’il est responsable, l’État n’est pas pour autant coupable dans la mesure où les disparitions n’ont pas été organisées ni ordonnées par les institutions étatiques.
    J.A.I. : Pourtant, l’ampleur des disparitions peut laisser supposer que ces agents auraient pu recevoir des instructions de leurs supérieurs…
    F.K. : La guerre a été terrible et a plongé le pays dans le chaos. La rupture des chaînes de commandement explique en partie la situation dramatique dans laquelle l’Algérie a vécu pendant une décennie. Durant la guerre civile, 500 000 Algériens ont été déférés devant la justice pour activités liées au terrorisme. La majorité a été condamnée et une infime minorité a été relaxée faute de preuves. Si l’on compare le chiffre des disparus à ce total, on s’aperçoit que le rapport est de l’ordre du centième. C’est relativement peu. Les disparitions ne sont donc pas imputables à l’État lui-même. Elles n’ont pas été organisées. Ce n’est qu’une image, mais j’affirme que le premier disparu durant cette guerre a été l’État.
    J.A.I. : Les familles des disparus bénéficieront-elles d’indemnités ?
    F.K. : Effectivement, sous avons suggéré qu’elles soient indemnisées parce qu’elles ont subi un préjudice matériel et moral que l’État doit réparer. Soixante-quinze pour cent des familles interrogées acceptent des compensations matérielles, les autres les rejettent. Nous les invitons donc à s’adresser à l’institution judiciaire pour obtenir réparation.
    J.A.I. : Les personnes coupables des disparitions seront-elles jugées ou vont-elles bénéficier de l’amnistie générale ?
    F.K. : Tout le problème est là. Pour être jugés, les coupables doivent être identifiés. Or cela est impossible aujourd’hui pour des raisons simples. Il n’existe pas d’archives sur les disparitions. C’est d’autant plus compliqué que les agents qui ont procédé aux interpellations ne sont pas ceux qui ont « traité » les suspects, et donc les disparus. Personne n’a vu les coupables, et nul ne peut témoigner contre eux.
    J.A.I. : Donc, les familles de disparus n’auront pas les dépouilles de leurs proches et ne connaîtront jamais le nom des coupables ?
    F.K. : Pour ce qui concerne les corps, trois mille d’entre eux ont été enterrés sous X. On peut chercher à identifier les dépouilles grâce à l’ADN, mais l’opération prendra un temps fou et coûtera énormément d’argent.

  9. L’application la plus utilisée par les algériens pour téléphoner gratuitement en mettant leur donnée personnelle (apparemment elle est utilisée par les plus grands fonctionnaires de ce pays goughyal) entre les mains de leur pire ennemi est une application crée par une société israélienne et gérée aujourd’hui par une société nippone. Ce logiciel accède à la mémoire de votre propre téléphone où de votre ordinateur donc à la plus petite information contenue dans votre outil.

  10. C’est un livre à lire et relire , seulement j’aurais préféré que d’ex éléments de ce service de prononçaient. au temps de la SM c’était une police politique, qui c’est ouverte en mi quatre vingt en DGDS et DGPS, puis en DRS en 1991 à 1915 pour surgir la DSS.
    Chaque pays est fier de ses services de sécurité. Nous souhaitons à ce nouveau service plein de succès dans les missions qui développent le pays.
    Merci Lyes

  11. @ Abdelkader
    Saha ramdanek,
    c’est un écrit neutre et non partisan. Les auteurs algériens se sont imposés des tabous dans leurs écrits. Ne pas froisser un tyran sur son histoire, c’est lui permettre de continuer son oppression. Ce pouvoir a toujours falsifié l’histoire de l’Algérie en commençant à nous l’imposer dans nos manuels scolaire. Il y a quelques mois de ça (mars), le soixantième anniversaire de la mort de Larbi Ben Mhidi a été passé sous silence, un non événement. Et dans quelques mois, ça sera le tour de Abane. S’il y a événement, ils feront le minimum. Ils ramèneront ses adversaires pour qu’il se fasse insulter et cracher sur sa tombe une fois de plus. Revenons à ce livre, je tiens à vous informer qu’il est à la bibliothèque de Duke University (Caroline du nord), l’université où Nixon a étudié ainsi le PDG d’Apple Timothy D. Cook. On peut le trouver aussi à la bibliothèque municipale de New York et à sciences po à Paris.
    Cordialement.

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