MON TESTAMENT INTELLECTUEL

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Publié par Saoudi Abdelaziz
http://www.algerieinfos-saoudi.com/

Le 30 septembre 2016

Chers compatriotes, chère Algérie

J’écris ce texte suite à une récente énième demande d’interview de ma part sur l’état des choses en Algérie, à laquelle, comme les précédentes, je ne veux plus répondre. J’écris ce «chant du cygne» pour informer que j’ai décidé de ne plus me prononcer sur ce qui se passe en Algérie, ni donner suite à aucune sollicitation de ce genre venant d’Algérie. C’est là une décision prise quelque temps après ma participation au débat CNES – experts –gouvernement il y a un an, le 22 septembre 2015. Cela est motivé surtout par le fait que j’ai l’impression, après un certain Simon Bolivar, de sans cesse «labourer la mer».

C’est ce que fait penser le sort réservé à tant d’analyses, tant d’efforts de ma part depuis des années pour décortiquer, passer à la loupe actualités nationales et mondiales, mobiliser théories et exemples, tenter de comprendre et élucider, proposer pistes et solutions… systématiquement ignorées. Ni suites ni débats. Sauf lorsque j’ai fait toucher du doigt l’ineptie de certaines «grandes théories US» mises de l’avant par certains de nos «experts» dument adoubé par le Grand Occident et adoptés par nos «élites».

L’unique fois où mes propos ont conduit à débats, cela a été bien plus pour me soumettre à lynchage en règle, que pour faire avancer quoi que ce soit.

Je suis découragé de voir mon propre pays me traiter avec un tel dédain, tandis que presque partout ailleurs, de la Tunisie au Brésil, en passant par le Maroc, France, Allemagne, Colombie, Mexique, Pérou, Équateur… je suis sollicité, invité, écouté, respecté. Je suis las de continuer à tenter de donner à mon pays pour ne recevoir en retour qu’indifférence – sinon mépris- ce que d’autres sollicitent, reconnaissent et apprécient. Je suis las de voir notre peuple maintenu au niveau de préoccupations tellement basiques qu’il ne songe même pas à lever la tête ou la voix ou le ton.

Je suis las de ne le voir prêter aucune attention aux cris que -avec d’autres- je lance inlassablement. Je suis las de voir notre pouvoir et ses commensaux faire la sourde oreille et «laisser braire» l’idiot utile qu’il me semble être devenu.

Je suis las de voir fleurir au grand jour, au nez et à la barbe d’un peuple spolié jusqu’à l’os, une nauséabonde complicité entre milieux d’affaires, milieux véreux du pouvoir, et certains milieux dits intellectuels, y compris de la diaspora. Je n’en voudrais comme exemples édifiants que le si opportun soutien du FCE au «quatrième mandat».

Ou encore les révélations du journal français Le Monde (26 juillet 2016) sur les sordides dessous –passe-droits, grosmonopoles protégés… de l’édification du plus énorme de nos groupes industriels, que tant d’«experts», «journalistes» et «analystes-intellectuels» vantent comme le plus louable fleuron algérien de «l’initiative privée», du «leadership entrepreneurial», de la «liberté d’entreprendre» et de la «saine concurrence» ! Je suis las de tant d’hypocrisies élevées au rang de magistrales leçons managériales-économiques, las de voir glisser comme eau sur plumes de canard les gravissimes révélations des Panama Papers, dévoilant pourtant à quel point nos «élites» politiques et économiques (petite pointe de la pointe visible de l’iceberg ?) se gavent en toute quiétude des fruits de notre pétrole.

Je suis las de faire analyses sur analyses, interviews après interviews, publications après publications, conférences après conférences, pour n’en voir ressortir que… rien ! Pourtant, ce ne sont pas de mes prédictions et avertissements ultérieurement confirmés par les faits qui manquent, à commencer par la «décennie noire» (dans Algérie entre l’exil et la curée) et les dégâts de la mondialisation néolibérale (dans La Stratégie de l’autruche).

Il semble qu’un peu tout le monde en notre pays s’accommode de la situation. Résignés, repus, tirant leur épingle du jeu, ou soumis. Mon impression est que peuple, pouvoir, élites, oppositions… ne désirent ni voir ni entendre, ni écouter. Tout le monde cède devant les sirènes de la libre entreprise et du néolibéralisme qui ont infiniment plus de porte-voix que je ne puisse en rêver. À commencer par les paraboles.

Le Goliath algérien qui se dresse devant le David que je suis est devenu titanesque. Je baisse les bras et range mes lance-pierres.
Pourtant, je voudrais tenter une ultime argumentation quant au caractère absolument létal des théories économiques-managériales dominantes : néoclassique et néolibérale. Ce qui dépasse largement, mais inclut, le cas algérien. Ceci sera mon testament et mon chant du cygne quant à mes contributions à l’analyse de ce que devient ou deviendra notre pays.

Cet argument (détails et démonstrations dans La Stratégie de l’autruche) que je devais soulever lors du «débat-CNES» de septembre 2015 (mais que j’ai remisé pour raison de temps et d’aléas techniques) tient essentiellement en l’usage d’éclairages de sciences fondamentales pour comprendre pourquoi le couple économie-management dominant (à la US) ne tient pas (euphémisme) ses promesses de prospérité pour tous.

Sortant, suivant le légendaire conseil d’Einstein, du raisonnement économique pour comprendre pourquoi il y a des problèmes économiques. Et appliquant des éclairages venant de la biologie, de la biophysique et de la thermodynamique, il devient aisé de réaliser que le pivot de la logique économique dominante est irréaliste et destructeur (ce qui dure depuis près de deux siècles, dès l’avènement de la pensée néoclassique) : le principe de croissance infinie, appuyé sur celui du marché autorégulé.

Partons du constat scientifique fondamental que tout n’est, in fine, qu’énergie : matière, travail, carburant, électricité, machinerie… Et même argent et capital – ces derniers n’étant que «du travail cristallisé» sous forme monétisée : nulle unité monétaire ne saurait «circuler» sans avoir été, d’abord, la rémunération d’un travail quelconque, effectué quelque part.

Le travail étant de l’énergie, l’équivalence argent-capital-énergie est évidente (le raisonnement est tout aussi valable pour l’argent produit par l’usure, l’intérêt : voir livre cité plus haut). Il devient donc légitime de se poser la question de savoir d’où provient la quantité d’énergie dénommée «profits» (en tant que quantité monétaire qui n’est, à la base, que portion du paiement du «travail global» à l’origine de ladite valeur ajoutée, qui est à l’origine dudit profit…).

Quelques connaissances en physique et en thermodynamique nous font vite réaliser que nous ne savons faire qu’une chose et une seule avec l’énergie : l’extraire et la détruire ! Irréversiblement. Nul ne sait fabriquer, ni créer, nulle énergie : in fine, puisque tout est énergie, non seulement nous ne créons absolument rien (nous transformons, ce qui est d’abord destruction) mais nous dégradons toujours plus en rapport de ce que nous prétendons créer.

Prenons un exemple simpliste : le boucher qui transforme des bovins en biftecks et les vend avec «valeur ajoutée», crée-t-il ses profits ? (on peut aussi bien prendre comme exemples le bûcheron avec les arbres, ou la pétrolière avec le pétrole…). Si le boucher créait le profit qu’il réalise avec des biftecks, cela voudrait dire qu’il crée la viande. Puisque c’est avec de la viande qu’il gagne de l’argent. Ces biftecks et cette viande ne sont pourtant que destruction de vaches transformées en biftecks, alors que nul boucher ne sait fabriquer une vache.

C’est la destruction systématique et irréversible (on ne peut refaire une vache à partir des biftecks) de vaches qui fait les profits. On sait par ailleurs que nulle source d’énergie ne peut être utilisée à 100%… il y a donc, dans toute transformation, plus de pertes que de dits gains, en termes bio-physico-écologiques nets.

Les «profits» du boucher, c’est la destruction de la vache additionnée aux déchets de la même vache jamais utilisés, additionnés aux innombrables autres énergies qui ont été utilisées depuis l’élevage de l’animal jusqu’à son étalage sur un comptoir à steaks. Il y a en fait, du point de vue des sciences de la vie et de l’univers, à l’inverse de ce que prétendent les «sciences» économiques et managériales, toujours plus de pertes que de gains. C’est ce qu’on dénomme «boucles de rétroactions positives» : l’inverse des boucles de «rétroactions négatives» qui régissent la vie, la nature et l’univers, et qui ne sont que constants fragiles équilibres homéostatiques.

En bref, cela veut dire que notre monde marche sur sa tête depuis pas loin de deux siècles en admettant l’idée folle que, contrairement à tout ce qui fait nature et univers -les équilibres-, l’économie, elle, (avec son éternel complice le management) peut s’en passer en visant un déséquilibre aussi constant qu’exponentiel : la croissance infinie des gains et profits… dans un monde fini ! Ce qui peut en être déduit est imparable : il ne saurait y avoir croissance en un lieu que s’il y a décroissance toujours plus grande ailleurs (effets cumulatifs du principe de non-usage total de l’énergie).

Cela signifie qu’il n’y a croissance du PNB aux USA par exemple, que parce qu’il y a dégringolade –constante et toujours plus importante – de la qualité de vie des plus démunis, des Amérindiens, des Noirs, de la Nature…; que parce qu’il y a destruction de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Syrie, de la Libye… hyper pauvreté en Afrique, en Asie… réchauffement global, étouffement des océans, hausse des chômages, des inégalités, des conflits. La boucle de rétroaction positive du profit et de la croissance s’alimente d’une autre qui, elle, forcément, s’accélère plus vite : celle de la dégradation exponentielle de la qualité de vie du plus grand nombre et de la nature.

Il ne peut y avoir augmentation d’usage de l’énergie en un lieu quelconque de notre monde, sinon en en privant d’autres lieux, d’autres êtres, d’autres créatures, d’autres sociétés : le gain d’énergie des uns – croissance- se paie par un «transfert», une perte toujours plus grande d’énergie des autres : appauvrissements, sécheresse, disparition d’espèces, guerres, famine, épidémies, désertification… (Conséquences inexorables du principe de non-usage total de l’énergie et du 1er principe de la thermodynamique : la constance de la quantité d’énergie à l’échelle de l’univers).

La seule issue, comme je ne cesse de le crier depuis des décennies, est de renoncer aux létaux principes de l’économie néoclassique et néolibérale, qui dominent notre planète depuis déjà trop longtemps. Aller vers ce que d’aucuns dénomment (et prônent un peu tard) «croissance zéro», «économie de la décroissance», «économie circulaire»…

Nul besoin de savants calculs ou statistiques pour se rendre compte que tout, et partout en ce monde, ne fait que se dégrader de jour en jour. Chaque dollar supplémentaire de profit, ou de hausse du PNB, fait chaque jour plus de dégâts que la veille : chômage, pauvreté, injustice, pollution, dégâts climatiques, violences sociales, disparition d’espèces par milliers, etc.

Faut-il être à ce point aveugle pour ne pas voir que pour chaque pseudo «création», il y a toujours plus de destructions ?  C’est exactement ce qu’indique l’indice Earth Overshoot Day (calculé par l’ONG américaine Global Footprint Network : c’est le jour de l’année où nous épuisons tout ce que la Terre ne peut donner qu’au bout de 12 mois, depuis l’eau jusqu’au pétrole en passant par le blé, le poisson, les arbres… et tout ce qu’on voudra…) qui recule chaque année davantage.

En 1970, c’était le 23 décembre, en 1993 le 21 octobre, en 2003 le 22 septembre, en 2015 le 13 août et en 2016 le 8 août. Cela signifie que, depuis le 8 août de cette année, nous vivons sur 5 mois de «crédit» pris sur ce que la terre ne donnera qu’en 2017 ! Le jour où cette date arrivera au 1er janvier, il n’y aura plus de planète viable, ce que certains prédisent pour les horizons 2030-2050. Il y a plus que feu en la demeure. Mais la «science» économie-management ne peut expliquer ni comprendre cela puisqu’elle confond hausse de richesses en numéraire avec usage efficace des ressources de la terre.

Ce sont des sciences fondamentales, comme la biophysique et la thermodynamique qui nous expliquent comment chaque transformation de la nature en 1 $ de dite «richesse» monétisée, n’est en fait que destruction de l’équivalent de nombre de fois (impossible à estimer) plus d’équivalents $ de ce que la terre a donné pour cette transformation. C’est cela qui explique l’accélération du Earth Overshoot Day, et c’est cela qui explique aussi le fait que toutes les pseudo-théories du rattrapage ne sont que poudre aux yeux et impossibles chimères. Le prix à payer pour les (si relatifs) «progrès» de la Chine, du BRICS… c’est l’hyper pauvreté de pans entiers de leurs citoyens, les hyper-dégâts à leurs milieux naturels, à leur climat…

C’est aussi l’extrême pauvreté de l’Afrique, le chaos du Moyen-Orient, l’Europe qui s’enlise, l’Amérique qui stagne malgré la multiplication de ses invasions pétro-impérialistes… Tout cela sans parler de la fonte accélérée des banquises et des pergélisols en Sibérie, Toundra, Taïga, Laponie. Libérant à la fois des mégatonnes de méthane qui accélèrent les dérèglements climatiques, et des bactéries et des virus revenus d’autres âges comme ceux de l’anthrax qui décime troupeaux de Rennes et Sibériens, ceux de la variole, de la lèpre, du typhus, de la peste bubonique…

Au moment où j’écris ces lignes, nous vivons avec plus que l’équivalent de 1,6 fois notre planète. Si l’Afrique «rattrapait» aujourd’hui le niveau de vie du Canada, il nous faudrait immédiatement, selon des rapports de l’OCDE, deux ou même trois planètes ! Combien en faudrait-il si l’Afrique s’amusait à rattraper le niveau des USA… ou de la Suisse ?

Mon désespoir face à ces «science» économiques-managériales psychopathiques dépasse de loin, on le comprend, le seul cas algérien. La question ne se pose plus guère en termes de théories, modalités ou modèles, elle se pose en termes de changement radical de paradigmes. La chose la plus intelligente à faire avec la finance (j’ai eu maintes fois l’occasion d’expliquer comment la finance est l’ennemi de l’économie et comment la crise de 2008 qui n’en finit pas s’alimente de la spirale «pensée néolibérale qui veut guérir les maux du néolibéralisme») c’est de fermer immédiatement toutes les bourses et nationaliser toutes les banques du monde (voir Islande et…Suisse qui étatisent ou enlèvent aux banques privées le droit de création monétaire ! Voir : http://theconversation.com/priver-les-banques-du-pouvoir-de-creation-monetaire-un-remede-suisse-et-islandais-contre-les-exces-bancaires-58075). Avec le PNB, c’est non seulement d’en stopper d’urgence la croissance, mais d’en organiser la baisse partout où l’on vit au-dessus des besoins essentiels.

Voilà le combat intelligent que nos élites, en Algérie et ailleurs, devraient mener, pas celui du continu et suicidaire «comment enrichir plus les riches», sous prétexte que «le marché» transformera leur enrichissement en emplois, en services, en bien-être commun ! Mais… qui est prêt à écouter ce discours ? A faire l’effort de le comprendre ? A en faire une plateforme d’économie politique ? Une plateforme électorale ?

L’écrivain-philosophe, Upton Sinclair, m’aide à conclure cet ultime cri par cette magistrale formule : «Il relève de l’impossible que de tenter d’expliquer quelque chose à quelqu’un dont les intérêts et les émoluments dépendent précisément du fait qu’il n’y comprenne rien !»
L’économie dépend de l’écologie et non l’inverse : à quand un miracle pour l’admettre et l’appliquer?
Source : El Watan

18 Commentaires

  1. Monsieur Aktouf, vous venez de nous faire une démonstration magistrale de ce que devrait être le combat politico-économique à l’echelle planétaire, mais en même temps si des intellectuels comme vous déposent les armes alors que va faire le commun des mortels ?
    Je pense très sincèrement que vous n’avez pas le droit d’abandonner le combat quelques soient les difficultés que vous affrontez. Tous ceux qui aiment ce pays doivent livrer les batailles qu’il faut pour ne pas le laisser aux mains des prédateurs et autres criminels de toutes espèces, comme l’ont fait nos parents à leur manière en leur temps et au prix de leur vie. Vous dites je vous cite : j’ai l’impression, après un certain Simon Bolivar, de sans cesse «labourer la mer», je ne me permettrai jamais de donner des leçons de nationalisme à quiconque, mais je crois que notre pays a plus que jamais besoins en ce moment de tous ses vrais enfants, en conséquence nous n’avons pas donc pas le droit de s’arrêter même si la récolte tarde à venir.

  2. Cher compatriote Si Omar Aktouf :
    Comme vous avez raison, dans ce geste de « répudiation », non pas de votre pays, qui vous colle aux gènes – comme à nous tous – mais du Système politique criminel et dévergondé, corrompu et anti national, qui continue de régenter notre pays d’une main de fer, en le conduisant tout droit à la ruine, voire à l’éclatement. Je n’en dirais pas plus sur un sujet récurrent, « exploré » et/ou exploité ad nauseam, dans tous les sens…
    Je voudrais consacrer ce commentaire, au côté global, c’est-à-dire plus « neutre » de votre légitime algarade économique…, dans laquelle vous suggérez – après d’autres économistes de renom – de « fermer immédiatement toutes les bourses et nationaliser toutes les banques du monde… »
    Des propositions qui fusent de partout, après chaque Crise financière et/ou monétaire…, (comme en 2008-2009), mais qui disparaissent aussitôt, après les « Concertations de Minuit »…, entre Gouvernements, banques Centrales et Grandes Banques Newyorkaises – qui sont les vrais décideurs – comme j’ai pu le lire, je ne me souviens plus où… Parce que, mon cher Si Omar Aktouf, parmi les problèmes majeurs – sinon LE problème majeur – en matière d’économie financière dans le monde, un problème TABOU : C’est celui du Statut financier et monétaire LEONIN, du Dollar, issu des Accords de Bretton Woods de 1944, à la faveur de la 2ème Guerre Mondiale. Un Statut Léonin, accordant DU MEME COUP, des privilèges de CREATION MONETAIRE aux Consortiums Bancaires « privés » américains régissant le Dollar, qui se sont vus OCTROYER automatiquement, une EXTENTION AU MONDE, de leur privilège de création de monnaie…
    Je mets le terme « privé » entre guillemets, mais les lecteurs sauront mettre l’identité adéquate….

  3. @Dr SIDHOUM
    Le Professeur Aktouf ne baisse pas les bras.Il continuera à produire et à alerter au plan international;Par contre il refuse à raison d’adresser ses recommandations et ou ses alertes aux autistes qui nous nous gouvernent , qui au demeurant sont incapables de déchiffrer le message qu’il envoie;
    Allez donc parler
    Obnibulés par les sommes colossales detournées et agrippés farouchement aux previleges indus qu’ils se sont accaprés ils ne voient pas l’iceberg sur lequel ils nous mènent le bateau Algerie et nous avec à une vitesse grand V.

  4. M Aktouf

    Au moment où tout va s’inverser, vous allez quitter la scène, votre combat est louable, si c’est pas sur terre, il est, et sera louable devant le Créateur awj, et c’est déjà la finalité de toute chose … et ce n’est pas une bande de voyous et de criminels fait fléchir les gens sensés comme vous, il n’y a pas plus endurant que l’histoire, elle ne gardera que les meilleurs, et elle ne gardera en mémoire que les meilleurs, Allah awj dit « Et Nous avons certes écrit dans le Zabūr, après l’avoir mentionné (dans le Livre céleste), que la terre sera héritée par Mes bons serviteurs»(1). (105) Il y a en cela [ces enseignements] une communication à un peuple d’adorateurs! (106) » S21V105-106 peut être ça manque beaucoup de travail, ce verset, en terme de traduction mais les bons serviteurs ce sont les gens qui oeuvrent pour le bien être, pour la justice et pour l’équilibre des choses « Salah Fard houwa Salah Mouchtamaa » … je déteste les « Gboub » et le maraboutisme, ce dernier n’est qu’une forme de guerre politique contre la dynamique de l’islam, deux choses qui ont été ancrées et devenues mêmes des coutumes, des coutumes qui ont remplacées le livre, le savoir et le progrès, un sicèle de transformation, il faudra des Géants comme vous et des 10 d’années de travail pour inverser les choses …. Bien à vous .

  5. Monsieur Aktouf vous allez rentrez définitivement au bercail? vous avez décidez de baisser les bras , ça veut dire que vous êtes devenus comme la plupart d’entre nous, conscient de la gravité de la situation, des enjeux, des tenants et des aboutissants….
    vous voulez devenir égoïste comme la plupart d’entre nous, je ne le crois pas, vous avez donnez le meilleur de vous même, vous avez beau à expliquer, à décortiquer, à cerner et à diagnostiquer le mal , le remède existe bel et bien mais impossible d’agir….
    Mais de la à songer sérieusement à baisser les bras.

    Baisser les bras pour un moment de répit oui, baisser les bras comme un repos de combattant oui, baisser les bras pour reprendre des forces et revenir plus fort pour lutter et dénoncer cette oligarchie mondiale qui arrive à anesthésier prêt de 7 milliards d’humains,et surtout pour nous aidez contre l’anthrax , la variole et surtout les dinosaures qui sévissent chez nous en allgérie et qui nous mènent droit au mur.

    Mr Aktouf votre décision et souveraine et je la respecterais, si vous êtes obligé de baissez vos bras , ne baisser jamais votre plume car c’est l’une des rares qui me redonne espoir en ce pays.

  6. Cher Monsieur, Votre raisonnement et la solution que vous préconisez pour notre pays : Croissance Zéro ou négative et pas de création (Production) est une solution irréaliste et suicidaire qui va nous plonger encore plus vers les profondeurs du sous développement et de le désordre social.
    Ce n’est pas à l’Algérie d’apporter des solutions à des problèmes qui concernent notre Planète (surproduction,finances spéculatives,destruction de la couche d’ozone………).
    Ce sont à ceux qui ont été à l’Origine de ces « fléaux » de faire le nécessaire pour que cela cesse et que nos enfants puissent connaitre un avenir moins incertain.

  7. Bonjour,être absent comme moi dans les commentaires etc…cela ne signifie en aucun cas que j’ai abandonné le combat, je suis à la recherche d’autres alternatives payantes cette fois ci.

  8. Cher professeur,
    au theatre de TUNIS dans les annees 95/96 je m en souviens peu il y avait toute une « chaine » pour assister a une de vos conferences ! il y avait des tunisiens bien sur mais aussi des algeriens , marocains et beaucoups d etranges! cet auditoir est encore la pour vous lire vous ecouter et vous soutenir dans la mission combien laborieuse de batir l ALGERIE DE DEMAIN QUI FERA SANS AUCUN DOUTE DE SA PRINCIPALE RICHESSE SES RESSOURCES HUMAINES!!!!! il est permis de rever et on doit rever qui sait????

  9. NON, YA SI OMAR AKTOUF ! PAS VOUS PAS ÇA…!!! VOUS N’AVEZ PAS UNE ÂME DE LOOSER… QU’AURIEZ-VOUS PENSÉ SI NOS GLORIEUX CHOUHADAS : DIDOUCHE, AMIROUCHE, LOTFI, BEN M’HIDI, ZIGHOUT BOUMENDJEL, HASSIBA ET TOUS GLORIEUX REVOLUTIONNAIRES AVAIENT ABANDONNE LE COMBAT POUR LA LIBERTE CONTRE LE COLONIALISME FRANÇAIS…??? NON, YA SI OMAR, VOUS N’AVEZ PAS LE DROIT D’ABANDONNER LE COMBAT LIBERATEUR ET REFORMATEUR DE LA SOCIETE ALGERIENNE ! VOUS N’AVEZ PAS LE DROIT D’ABANDONNER VOTRE PEUPLE ET VOTRE PAYS… L’ALGERIE L’AÂZIZA !!!!!!
    ET JE VOUS CONSEILLE VIVEMENT UN ROMAN QUI FAIT ACTUELLEMENT FUREUR PARMI LA DIASPORA ALGERIENNE ET LES LECTEURS DES CINQ CONTINENTS, ECRIT PAR UN INTELLECTUEL UNIVERSITAIRE ALGERIEN TOUT COMME VOUS QUI SUBI LES AFFRES DU COLONIALISME ET L’APRES 62 MAIS QUI N’A JAMAIS FLECHI ! SON ROMAN IN ENGLISH « THE LOST PARADISE » by the Algerian author Azzedine KECHROUD SERA A N’EN POINT DOUTER UNE SOURCE D’INSPIRATION POUR VOUS ET POUR BEAUCOUP D’ALGERIENS DANS LA MESURE OU IL SEME DANS LE COEUR DES ALGERIENS : L’ESPOIR ET LA RAGE DE VIVRE POUR SAUVER L’ALGERIE !!! LISEZ-LE, CHER MONSIEUR OMAR AKTOUF ET VOUS M’EN DIREZ DES NOUVELLES. COURAGE !!! REMEMBER, LAD : NEVER GIVE UP IN THE LIFE !!! BECAUSE PERSISTANCE ALWAYS LEANS RESILIENCE…. AND NEVER FORGET TOGETHER WE ARE STRONGER !!!!!!!

  10. Hey Teacher Aktouf , ceux qui gagnent la bataille sont ceux qui n’abandonnent pas !
    abandonner est une soumission, êtes vous un suiveur?
    -Rejoignez la bataille immédiatement !

  11. Je comprend la lassitude de Monsieur Aktouf de se retrouver dans la situation du danseur qui danse pour les aveugles(proverbes Kabyle).Il y a de quoi, mais ce n’est pas une raison de priver une partie des algériens de ses éclairages. Les idées qu’il diffuse aujourd’hui n’auront d’effet que dans les années à venir, pour les futures générations. La génération au pouvoir actuellement est trop aveuglée par ses intérêts et disons le par l’inculture de ses membres d’un coté et par l’égocentrisme,par le manque de conscience et de maturité,par les positions que ces membres occupent. Ceci est le résultat d’un héritage compliqué des algériens. On ne passe pas d’une économie paysanne à une économie de marché en un aussi bref temps. Les dispositions des algériens ne les prédisposent pas aux pratiques de l’économie du marché. Il n’ y qu’avoir les échanges en Algérie: la quasi totalité des transactions se fait par troc; la part des transactions qui passe par la banque est ridicule.

  12. Permettez moi de percevoir votre lassitude comme un acte de guerre en soit. Oui, si on assiste aujourd’hui à une course effrénée de la caste au pouvoir à la spoliation et détournement massif des fonds publics, législation à l’appui, ce n’est qu’un aveux ou une confirmation de l’intégralité de votre analyse, de l’impossibilité de la croissance continue dans un monde fini. Conscients, voir adhérents, les technocrates algériens ne peuvent faire le poids face aux recrues locales du lobbying néolibéral des salons de l’occident extrêmement lié à la mafia militaro-économico-politique. Je souhaite votre acte de guerre capable d’éveiller les plumes, les études, analyses, travaux et actions d’une classe intellectuelle certes mal menée, non considérée, mais susceptible par sa conscience et sa persévérance de faire la différence et d’imposer aussi tard soit-il la voie de la raison et du redressement. On peut perdre des batailles mais pas la guerre. Travaillons, faisons entendre notre voix.

  13. Bonjour à tous,

    Notre pays va, à l’image de notre univers où on a montré l’existence de « l’énergie noire » qui le conduira à une glaciation certaine par son expansion accélérée, tout droit à une mort thermique. Car on a démontré ces cinquante dernières années l’existence d’une mafia responsable de la dilapidation accélérée dans le temps des richesses du pays et qui repousse inexorablement toutes les tentatives de réchauffement du pays par les esprits sensés. Cette mort certaine semble inscrite à tout jamais dans le devenir du pays et plus on s’en rapproche et plus on accélère vers cette catastrophe. Les derniers évènements enregistrés dans ce pays le prouvent aisément. Bonne journée à tous.

  14. je ne crois pas que avez baissé les bras M. AKTOUF. votre cœur, âme et conscience vous empêcheront de le faire.

    je vous propose, humblement, de changer simplement la manière, la stratégie, la tactique…etc.

    vous allez y arriver un jour. attendez la permission divine c’est lui, en dernier, qui décide de changer les sociétés.

  15. Je ne vous connais pas, mais à vous lire, nous avons vous et moi, quelque chose en commun. c’est pour cela que je comprend votre geste, votre douleur.

    vous pensez avoir abandonner, alors que non, vous rentrez dans un autre combat.
    Le votre ne s’arrêtera jamais. il me semble que c’est génétique.

    Bon courage pour la suite.
    bien amicalement
    Mourad

  16. Malheureusement ils sont trop nombreux nos cadres, experts, chercheurs, analystes, etc… , qui sont réduits à la fonction de « laboureurs de la mer ». Certains tirent des sonnettes d’alarme pour dire leur frustration, comme le professeur Aktouf. D’autres raccrochent sans bruit. D’autres enfin continuent à « labourer », parfois sans espoir, souvent en croyant secrètement en un miracle qu’un jour ils n’auront pas « labouré » pour rien. Mais quelque soit le cas, ‘l’immense majorité à pour finalité l’essor de notre Algérie en adéquation avec ses capacités, notamment intellectuelles.

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