Rempart ou passerelle ?

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1860

intellectuel

La terre, si elle « s’ouvrait » comme dirait un dicton populaire, aurait bien pu m’engloutir, quand un  » non algérien  » prit la parole, lors d’un débat télévisé‚  » L’hikatik chez nous « , pour… défendre l’Emir Abdelkader, bien mieux peut être, que ne l’auraient fait ses propres fils.

Il disait, en substance, je cite :  » Il est triste et désolant à la fois d’entendre des Algériens calomnier la pensée d’un de leurs grands hommes, en l’occurrence, L’Emir Abdelkader « . Ces propos émanent du professeur Bruno Etienne spécialiste d’histoire, de sociologie religieuse et de sciences politiques de L’université de Besançon.

Pour ceux qui veulent plus de détails, je leur conseille de lire son ouvrage intitulé :  » L’Emir Abdelkader « , paru aux éditions Hachette. L’Emir Abdelkader n’est qu’un exemple parmi tant d’autres qui
témoignent et attestent de notre ingratitude envers nos symboles. La responsabilité‚ incombe, en premier lieu, à ces pseudo-hommes de lettres projetés par la force du vide… culturel tantôt et ,  l’évincement parfois de nos véritables et authentiques potentialités culturelles, pour des raisons faciles à percevoir et, à deviner.

Qu’ont fait, donc, « nos parachutés », pour vulgariser le patrimoine culturel national ?
Rien, si ce n’est leur incontestable contribution dans notre naufrage culturel et à l’impardonnable occultation de notre  » trésor ancestral « .

C’est à cette même élite qu’est dévolu, en principe, le rôle d’éducation de notre jeunesse, sevrée dès son jeune âge, de son légitime droit, celui d’avoir, elle aussi, des repères culturels, made in « chez elle » d’abords.

Nos hommes de culture se sont confinés, par ignorance ou par calculs, dans de grotesques  » transferts culturels  » qui ne reflètent, nullement, les réalités sociologiques de leur peuple, ignorant par la même  » nos sommets et nos géants  » tels les  » Feraoun, Mammeri, Si Mouhand Oumhand  » ou, les  » Ibn Khaldoun, Ibn Rochd et autres Avicenne (Ibn Sina)  » , pour conclure et fermer une interminable liste de  » monuments culturels », que nous envieraient bien des pays, autrement plus huppés, et nations que nous quémandions, culturellement.

Une élite qui se respecte, doit avant tout puiser dans « nos tiroirs » et ensuite importer, si la nécessite le dicte, le meilleur d’autrui et non, comme c’est le cas chez nous,  » des déchets culturels  » d’autrui, impropres à notre… consommation. 

L’intellectuel, est en principe, un rempart où se briseraient toutes les invasions de nature à nuire ou à disloquer notre patrimoine sociologique et non, une passerelle de transmission des cultures « 
Voltairiennes et Gavrochiennes « , incompatibles avec notre héritage ancestral et notre identité.
L’intellectuel qui se respecte, doit être le reflet parfait et fidèle de l’identité‚ nationale.

Son rôle premier, est de valoriser et pourquoi pas, d’exporter sa propre culture, avant de songer aux  » empreints  » qui demeurent, quoique nécessaires, toujours discutables et douteux. Comme le sait le commun des mortels, les us et mœurs des peuples ne se calquent pas.

Autrement dit, ce qui pousse chez eux ( à Paris, La Kibla de certains), ne pousse pas automatiquement chez nous. Le subterfuge culturel qui consiste à se cacher derrière un universalisme et une ouverture culturelle, ne peut duper que les crédules d’entre-nous.

L’exercice quotidien, illustré‚ par les écrits de  » notre élite », ainsi que par une certaine presse mâtinale (vieux français) et libertine par exemple, est amplement suffisant pour dévoiler les véritables desseins universels et modernistes de nos… plumitifs.

Cette hypocrisie qui beugle et crie son nom, en dépit de tous les subterfuges employés pour faire passer, incognito, la pilule dénote tout de même, il faut l’avouer, au fond de nos plumitifs, une certaine connaissance de notre environnement culturel et savent pertinemment que seuls de… savants mensonges et de diaboliques stratagèmes, peuvent momentanément tromper et leurrer leur peuple, juste le temps par exemple, de faire passer furtivement au plus fort de nos tourments et, grâce à une… pesante et  » républicaine main » la loi gelant la généralisation de la langue arabe. C’est ces intellectuels de fortune, qui œuvrent inlassablement à la dépendance culturelle de notre Algérie et ne cachent, aucunement, leur attachement et leur servitude à mère patrie Faffa tantôt par ignorance ( le comble pour une élite ) et parfois, juste, par maladif complexe. C’est eux aussi, qui remuent terre et ciel et crient au scandale et au drame, dès qu’un insignifiant acte de décès ou de naissance venait à être arabisé.

Le véritable intellectuel est celui qui œuvre à l’épanouissement de sa propre culture et non celui qui propage la pensée des autres, outrepassant par la même occasion et piétinant, la constitution de
son propre pays qui est très claire à ce sujet : La langue arabe est la langue officielle et nationale de l’Algérie.

Notre intellectuel doit, avant tout, être ce dernier rempart et cette frontière infranchissable où s’y échoueront toutes les convoitises francophones et surtout francophiles. L’ouverture sur le monde n’est, ni une fusion dans la culture des autres, ni un reniement de nos valeurs islamiques, berbères et arabes.

L’ouverture c’est simplement, un échange fructueux, d’égal à égal, conformément à nos mœurs et, surtout, à notre spécificité sociologique.

Alger
Seddiki Noureddine

2 Commentaires

  1. CULTURE, patrimoine culturelle! DERNIER REMPART ! dites vous? L ALGERIE D AUJOURD’HUI A PLUS QUE JAMAIS BESOIN DE CE DERNIER REMPARS!!! LORSQUE LA REFORME VEUT DIRE TOUT SIMPLEMENT RENTRER DANS LES RANGS DE LA FRANCOPHILIE TOUT EST DIT!!! NE PARLONS PAS DE CE QUI FAIT OFFICE DE CLASSE DIRIGEANTE et QUI EPROUVE DE LA FIERTE A COMMUNIQUER EN FRANCAIS AVEC LEURS PROPRES CITOYENS… QUI EPROUVENT aussi DE LA FIERTE A VOIR PRONONCER LEURS PATRONYMES EN FRANCAIS…OUI NOUS AVONS UN GIGANTESQUE PATRIMOINE MAIS AVEC CES INDIVIDUS SORTIS DE NULLE PART PEUVENT T ILS RAISONNABLEMENT L ESTIMER A SA JUSTE VALEUR? RECEMMENT UN NOBEL ALGERIEN TOUT CE QU IL Y A D ALGERIEN A RENDU LE DERNIER SOUFFLE A ORAN DANS LE MEPRIS QUI SIED LE PLUS DE NOS DIRIGEANTS ET, IRONIE DU SORT CE MEME JOUR LE MINISTRE DE L ENVIRONNEMENT ETAIT A ORAN ET N A PAS DAIGNER LUI RENDRE a DEFAUTS D HOMMAGE UNE SIMPLE VISITE!!!le dernier rempart c est aujourd’hui qu il y a lieu de le mobiliser pour sauver les meubles de cette ignoble trahison…

  2. Seddiki Noureddine
    Commencez par donner l exemple : votre texte est écrit en français  » piétinant par la la Constitution’.Par ailleurs la définition que vous donner de l intellectuel est très restrictive a mon avis :vous n allez pas jusque a le régenter a priori par exemple décider ce qu il doit défendre ou pas. Donnez lui la parole et jugez le ensuite.Quelque chose important que vous ne soulignez pas: l intellectuel défend les humbles et dénonce les injustices des dominants.En parlant de valeurs islamiques berbères et arabes une question comment conciliez vous la laïcité des sociétés berbères(vous savez que ces sociétés tout en étant pieuses ne sont pas théocratiques )et les valeurs islamiques ou la religion est religion d Etat par exemple.
    slts

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