Loin de la table des secrets : petite chronique de futilités ministérielles sous Bouteflika 4

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MokribaPar Saad Ziane Dans le 30 novembre 2016
Photo D.R. « la palme du futile est indéniablement revenue à Mounia Meslem… »

Photo D.R.
« la palme du futile est indéniablement revenue à Mounia Meslem… »

«Pour l’essentiel l’homme est ce qu’il cache : un misérable tas de petits secrets ». La très célèbre formule de l’écrivain français André Malraux ne s’applique pas à la vie de ministre en Algérie pour ces vingt dernières années au moins. La vie de ministre en Algérie est trop futile même pour être éligible aux misérables tas de petits secrets qui font le côté sombre des pouvoirs.

Le principe des deux collèges étant encore dans l’ADN du régime, les ministres ou la plupart d’entre eux ne sont pas conviés à la table des secrets. On peut leur faire partager un petit pan pour des raisons pratiques – pour exécution – mais ils ne font pas partie des Happy Few.
Ils sont les viviers où des «cadres » interchangeables deviennent ministre sans jamais avoir fait de politique – pas même une banale AG d’amphi surveillée par les RG. Quand on n’est pas dans la table qui décide aussi bien des politiques publiques que des choses secrètes et que le département ministériel fonctionne de matière routinière avec ses cadres (qui attendent d’être ministres un jour), on tente de meubler le temps en faisant de l’animation.

Et en y mettant du zèle, beaucoup de zèle, surtout du zèle car il faut se faire remarquer de hauteurs où trône la table des secrets.

La palme du futile
Et cela prend des chemins tortueux.  Un ministre, celui du transport, Boudjemaa Talaï pour le nommer, a envoyé une lettre de louange à une chaîne de télévision qui a planté sa caméra pendant des longues heures pour filmer la «prouesse» du rebouchage du « trou de Ben Aknoun ». La chaine étant présumée dans la proximité des derniers « rboub dzayer » en date, la lettre permet de se faire remarquer.

Mais la palme du futile – indéniablement – est revenue à la présumée ministre de la condition féminine, Mounia Meslem, qui nageant dans un indicible bonheur et soucieuse de sauver la patrie des effets de la chute des prix du pétrole, invite les femmes qui travaillent et les cadres de l’Etat en particulier à céder “une partie ou l’intégralité de leurs salaires à la Trésorerie de l’Etat puisque elles sont mariées.”

Et pendant que l’ARAV (l’autorité de régulation de l’audiovisuel qui s’occupe de décider laquelle des TV off-shore «amies » survivra ou non) commet un communiqué s’inquiétant d’un discours religieux cathodique qui «donne à voir des dérives obscurantistes », Mme Meslem vient de gratifier du label ministériel féminin le plus ancré et le plus réactionnaire des préjugés masculin à l’encontre de la femme travaille.
La mort du sérieux ministériel
«Les femmes cadres d’Etat devraient céder tous leurs salaires parce que nous, nous sommes mariées. Ce ne sont pas nos revenus qui nous font vivre mais plutôt nos maris qui prennent soin de nous” !
Mais, c’est dans l’ordre des choses, un énième signe de la mort du sérieux ministériel dans un régime qui n’est capable que de nuisance. Une ministre de la condition féminine qui ignore ce qu’a été – et continue à être – le combat des femmes ne peut que reproduire le discours le plus ringard.

Une femme qui travaille ne vit pas de son salaire et d’ailleurs, n’est-ce pas ? Ce salaire elle doit le donner à son mari puisqu’elle est «naquissatou 3aql » n’est-ce pas ? Comme il n’y a pas d’autorité de régulation des discours obscurantistes ministériels – le parlement ne sert pas à ça – il ne reste qu’à pester dans toutes les langues d’Algérie et tous les patois contre cette ingénue qui ne se rend même pas compte de ce qu’elle dit en la jouant mortellement patriote.

Pitié, que M.Sellal se charge directement de la condition féminine au moins lui il arrive à faire sourire une fois sur dix avec ses blagues ratées.  Mais bon, il y a eu une vengeance réseau ! Hamid Grine n’ayant pas encore réussi à fermer Facebook de nombreuses algériennes ont exprimé, parfois crûment, leur répulsion de voir la condition de la femme si outrageusement mal représentée. De voir la néo-djahiliya pompeusement incarnée dans un nationalisme sans intelligence, le pire des nationalismes !
La mission « GRINOTAGE »
La ministre de la condition féminine a une fonction sans but précis. Le ministre de la communication, Hamid Grine, lui, a une fonction précise : tuer les adversaires du big-clan. Toutes ses déclarations et ses actes obéissent admirablement à un seul objectif : entraver, bloquer, brider et, éventuellement, tuer les médias récalcitrants.

Il était chef de pub chez Naguib Sawiris, il est devenu ministre de la pub sous Bouteflika 4. On peut dire qu’il a réussi à faire filer doux les médias un peu récalcitrants qui deviennent lisses. Le journal El Khabar, privé de Rebrab après un bras de fer politico-judiciaire, est devenu aussi triste qu’un discours ministériel. Il a été « Grinoté » !

Et pendant que le président de l’ARAV jure qu’elle est indépendante, Hamid Grine, explique benoitement que celle-ci ne peut accréditer plus d’une dizaine de chaînes de télévision. Un obstacle technique lié aux moyens de l’entreprise nationale de télédiffusion (TDA) empêcherait-il plus de dix chaînes ?
On ne sait. Mais même si la  ” décision revient à l’Autorité de régulation” comme il le dit, il rappelle que cinq (5) chaînes privées sont accréditées en Algérie et 48 autres fonctionnent sans autorisation. Bref, vous l’avez deviné. Cinq places sont déjà prises, les 48 autres doivent se battre en se faisant les plus «lèches » pour prétendre aux cinq places restantes.
C’est ainsi que les choses se passent chez Mac-dz

C’est ainsi que les choses se passent chez Mac-dz. A la fin, on aura eu une soixantaine de tv offshore vivant de la permissivité du pouvoir – quand il veut fermer, il ne se moque des formes – et c’est la règle de la lèche et de la proximité qui devrait réguler le reste.

M.Grine pourra dresser à qui de droit un bilan très positif : il n’y aura plus que dix chaînes obéissantes et ligotées par un cahier de charge. Dans la foulée, le ministre qui n’a jamais reconnu les journaux électroniques (les journalistes qui y travaillent n’ont pas eu droit à la carte de presse car leur média n’est pas reconnu) vient, quelques semaines après une véhémente attaque de Bouteflika en personne, de dégainer ses armes.
Les journaux électroniques doivent être domiciliés en Algérie – chose normale- mais ils doivent aussi être hébergés en Algérie. Message net et tranchant : vous ne serez reconnu que si je peux vous tuer.
Sauf que le Net n’est pas une télévision et que les journaux électroniques qui sentent bien cette haine officielle – ils n’ont pas droit à la publicité aussi – peuvent parfaitement se mettre en conformité avec les exigences de M.Grine. Ils s’hébergeront en dz mais ils auront un site miroir à l’étranger.  Comme la méfiance – et les coups bas – sont de mises, autant y mettre quelques surcouts pour éviter les mauvaises surprises.

Certains rappellent que les sites des médias publics – censés être plus patriotiques selon la vision de Hamdi Grine – sont tranquillement hébergés chez «l’ennemi » à l’étranger. C’est le cas aussi d’entreprises publiques «stratégiques »…

Triste mission
Mais c’est la «mission » dont est chargé M.Grine : bloquer, entraver, menacer alors que cela ne sert absolument à rien.  Il y a une explication politique au fait que le pouvoir algérien a permis aux télévisions offshore d’occuper le terrain alors que le discours de Bouteflika était qu’il n’y aura jamais de télévision privée afin de ne pas « reproduire l’expérience de la presse écrite. »
Cette raison s’appelle, Al Magharibiya, une télévision établie à Londres qui n’avait rien d’exceptionnel mais qui a pris rapidement car elle servait de défouloir verbal… Cette fonction, les TV Offshore «dialna » s’en sont chargés. Pour contrer Al-Magharibiya le pouvoir a contourné la loi. 60 fois au moins. Avoir dix télévisions dont la seule mission serait de taper sur les opposants rend encore plus pertinente l’idée de créer des télévisions à l’étranger.

Voilà comment le « Grinotage » de l’espace médiatique national crée un appel d’air pour des médias établis à l’extérieur et destinés aux Algériens. On n’invente rien dans ce domaine. Idem pour les journaux électroniques.  C’est d’autant plus absurde que le contenu algérien sur le net est infinitésimal et que les internautes algériens consomment à 99,99% des produits étrangers.

Un ministre est, «normalement », soucieux de « développer » son secteur. Développer un contenu digital algérien dans un monde qui se numérise à une allure vertigineuse devrait être une ambition et un défi. Mais cela demande une autre culture. Pour l’instant, on en est encore à la «mission » de brider, de contrôler, de mettre au pas et de tuer. Triste mission. Le patriotisme est ailleurs. Loin des ministères.

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8 Commentaires

  1. Bonjour à tous,
    L’objectif du pouvoir depuis l’indépendance à ce jour est de contrôler la rente du pays. Pour contrôler la rente du pays il faut contrôler tout le politique et le monopoliser à n’importe quel prix. Pour contrôler le politique il faut contrôler tous les flux financiers du pays…ne pas laisser émerger un solitaire milliardaire hors du système qui pourrait faire « tâche » en politique et leur bousiller le contrôle politique du pays et donc celui de la rente. En bref, et comme le disait notre ami Mustapha Hammouche sur liberté, il est permis de s’enrichir en faisant de la politique, mais il n’est pas permis de s’enrichir pour faire de la politique. Et puis toutes les valses qui viennent après ne sont que ameublement et décors pour faire fonction d’un semblant d’état soucieux de son peuple et de son économie. Bonne journée à tous.

  2. Bonjour à tous,
    Ce petit récit de didou sur le matin d’Algérie m’a tellement plu et m’a tellement fait marrer que je me fais un plaisir de vous le partager.
    Il ne leur suffisait pas de jouer aux Tartarins devant les Algériens, il ne suffisait pas qu’ils fassent rigoler les réseaux sociaux comme cette ministre de la Solidarité qui a si bien joué à la mégère imbécile et dont on se demande, avec cette cervelle de moineau qu’elle affiche, si elle n’est pas représentative du niveau de notre gouvernement.
    Non, il ne leur suffisait pas d’avoir fait de l’Algérie la risée du monde, il fallait aussi qu’ils invitent des personnalités étrangères au spectacle de leurs chamalleries. Dans l’Algérie égarée, où chacun se prétend le mieux indiqué pour continuer l’oeuvre destructrice de Bouteflika, nos dirigeants ont donné à leur hôte l’image parfaite de ce qu’est un non-Etat, c’est-à-dire un Etat réduit aux Dalton, cette bande de crapules burlesques qui savent, mieux que quiconque, être aussi bêtes que méchants.
    Mais enfin, qui a eu l’idée cocasse d’organiser cette grande messe financière censée ouvrir à l’Algérie les portes à l’exportation à des produits qu’elle n’a pas, à frayer le chemin à des entreprises qu’elle n’a plus et à des banques qu’elle n’a jamais voulu avoir ?
    Notre pays, démoli par près de 18 ans de gestion irresponsable, archaïque et autocratique, ne possède rien de ce dont il est question dans ce fameux Forum : ni les produits à exporter (sauf à intituler ce forum « Forum Deglet Nour »), ni le savoir-faire à transférer, ni la modernité, ni les compétences pour manager une telle rencontre, ni des dirigeants dévoués à leur mission, guidés par le sens de l’Etat.
    Le pouvoir algérien n’est plus qu’une association d’esprits avides de tout, de pouvoir, d’argent, dépassés par le monde actuel, étrangers au sens de l’Etat et engagés dans une bataille de clans aussi pathétique que sourde. Sellal qui boycotte Haddad, c’est Averell qui piège Jo, chez les Dalton.
    Pourquoi le faire en présence d’invités étrangers ? Rappelons à nos dirigeants que le principe du dîner de cons est d’inviter à sa table des cons et non l’inverse.
    Didou

  3. Il y a apparement un concourt sur le plus imbécile des ministres. Hier c’etait sans conteste Mounia Meslem, mais elle s’est fait vite depasser par A. Mihoubi, ministre de l’Aculture:
     » لا نستطيع إيقاف المهرجانات لكن سنقلص المدة والتكلفة  »
    Les « festivals » avec Jack Bghel, Bob dit l’Ane et Debb Khaled continueront donc, mais seront limités à 2 heures, et les « artistes » seront payés en nature. Comment? Eh bien apres le « festival » ils auront l’occasion d’aller admirer le petit guignole silencieux sur son fauteuil roulant. C’est ce qu’on appelle « se faire payer en monnaie de singe »…A bas laqrouda!

    • Bonjour Si Salah,
      Et que dire du Ministre de la santé? On m’a beaucoup parlé de ce médecin de constantine, je rigolais (car moi même diabétique). mais de là à voir le ministre faire le jeu…je reste baba. Visez voir l’article du matin d’Algérie.
      En Algérie tout est excessivement cher excepté la santé et la vie des citoyens qui ne valent pas un sou. Sous d’autres cieux, mettre en danger la vie d’autrui est un délit puni par la loi, mais vous êtes au pays où l’aberrant est cohérent.
      L’exploitation de la religion pour l’enrichissement et la célébrité au dépens du bon sens et même de l’existence de l’Algérien est devenue le pain quotidien des charlatans sans foi ni loi qui profitent de la misère morale du peuple et qui sont mis à l’avant de la scène par certains médias qui participent à la destruction de ce qui reste encore de cette société.
      Un médecin appelé Toufik Zaitete, originaire de Constantine, s’enrichit sur le dos des crédules. Il a fait croire à beaucoup de désespérés qui souffrent de diabète que par magie, il a pu inventer un médicament qui guérit cette maladie incurable. Il a même une fois osé déclarer à la chaîne El Chourouk qu’il a refusé le prix Nobel de médecine, car les attributaires de ce prix n’ont pas accepté de mentionner que son invention est arabe ! Rien que ça !!! Même le ministre de la Santé a donné un moment sa caution à cette grosse duperie.
      Rien que de voir le nom de ce prétendu remède RHB (Rahmat rabi) qui veut dire la bénédiction divine, la duperie, la tricherie et l’escroquerie sautent à l’esprit de tout être lucide.
      Selon le quotidien El Chourouk, cette potion qui s’arrache des mains des pharmaciens a causé l’évacuation vers les urgences des dizaines de diabétiques qui ont cessé de prendre leur insuline après avoir procuré cette substance qu’ils croient féerique.
      Dans certains quartiers de Constantine, notamment à Sidi M’brouk ainsi qu’à certains marchés populaires et au centre-ville de cette cité, le prix du fameux RHB a dépassé dix mille dinars la boîte qui coûte en réalité la rondelette somme de 1760 DA la boîte de 56 comprimés.
      Un pharmacien constantinois exerçant au quartier du 5-Juillet a déclaré au journaliste de ce quotidien que son local a été pris d’assaut, à partir dimanche passé, par une foule venant des quatre coins du pays suite à une rumeur qui disait qu’un quota de « ce produit miracle » est arrivé dans sa pharmacie. Mal lui prit, l’auguste pharmacien avait entendu ce qui n’est pas bon à entendre. Il a été accusé de l’avoir vendu sous le comptoir.
      Dans tout ce scandale, le ministère de la Santé est hors jeu et ce complément alimentaire (RHB) dans nous ignorons tout de la manière dont il a été fabriqué continue de susciter de nombreuses polémiques. Certes, l’ordre des pharmaciens a diffusé un communiqué invitant ses adhérents « à contribuer à la lutte contre le charlatanisme en s’abstenant d’offrir les prestations ayant ce caractère ».
      Mais alors que fait la communauté médicale algérienne devant une telle escroquerie ? Pourquoi le ministre a-t-il cautionné une telle pratique ? On n’est plus au moyen âge pour voir des charlatans se faire médecins, non ?
      Rachid Mouaci

  4. Bonjour Si Rachid Dahmani,
    Dans un etat qui se respecte, ce medecin imaginaire devrait aller soit en prison pour usurpation de fonction, soit en asile psychiatrique pour graves hallucinations lui faisant croire qu’il est un « medecin » digne du Nobel. Quant à son ministre qui lui a permis de commercialiser son arnaque, il devrait normalement passer devant une cour martiale pour mise en danger de la population.

  5. Bonjour à tous,
    J’adore les réflexions de Mr Mustapha Hammouche sur liberté dans sa chronique de tous les jours. Celle ci, que je rapporte et partage avec plaisir, n’en est pas moins succulente. Jugez en.
    Nous y sommes accoutumés. Dans presque tous les domaines, nous sommes parmi les derniers dans les classements internationaux.
    Le plus récent concerne l’école. Nos enfants font figure de cancres dans le classement Pisa (Programme international de suivi des acquis des élèves) de l’OCDE (69es sur 72 pays) qui, en gros, évalue, par pays, les capacités d’assimilation des élèves dans les domaines de la “compréhension de la lecture”, des sciences et des mathématiques.
    Comme les mauvaises positions que nous avons l’habitude d’occuper dans les classifications internationales (universités, attrait et propreté des villes, droits de l’Homme, tolérance religieuse, transparence, climat des affaires, etc.), celle-ci ne paraît pas nous émouvoir, à en juger par l’absence de réaction officielle et de réaction de l’opinion. Il y a comme une fatalité de la carence chez les Algériens en général, mais aussi chez leurs responsables et leurs élites. Tout autant que chez les enseignants et leurs élèves, dans notre cas.
    Les premiers sont, pour partie, préoccupés par la problématique de la retraite anticipée et, pour partie, trop pris par leur cours de rattrapage. D’ailleurs et à ce propos, le “rattrapage” généralisé pose une question de fond au sujet : est-ce que le système d’enseignement est à ce point mal conçu qu’il faille le prolonger par un travail de rattrapage démocratisé ou est-ce que la faiblesse du niveau des élèves est sciemment entretenue pour justifier la pratique répandue des cours de rattrapage ? Les seconds — on pense aux élèves de terminale surtout, en âge et en niveau de comprendre les enjeux de la scolarité — préfèrent se battre pied à pied avec la ministre de l’Éducation pour conserver le privilège d’étaler les épreuves du baccalauréat sur cinq jours plutôt que de devoir les passer en trois jours. La ministre, probablement au fait de l’attachement national à une espèce de droit à la paresse, préfère battre en retraite. Ce droit à la paresse et son corollaire, le droit à la médiocrité, découlent du long règne de la mentalité de la rente. Et finissent par s’ériger en traits de culture.
    Et après tout, si nous et nos enfants voulons le bac et le mastère, sans exigence de qualité, pourquoi le gouvernement prendrait-il le risque de mécontenter élèves, enseignants et parents en leur demandant plus d’efforts ? La paix civile vaut bien quelques sacrifices !
    Pour l’heure, ce qui nous émeut, c’est que l’Algérie a perdu trois places dans le classement Fifa, passant de la trente-cinquième à la trente-huitième position mondiale entre octobre et novembre ! Avez-vous noté l’indignation qu’a suscitée la nouvelle d’un match amical contre la Mauritanie, cent septième mondial, en janvier prochain ? Un “affront” à notre prestigieuse position, malgré notre actuelle perte de vitesse ?!
    Là, le pouvoir prendra en compte notre exigence de qualité. Là aussi, la paix civile vaut bien quelque effort. Dans le sens du résultat, pour une fois.
    Mustapha Hammouche.

  6. On a pas a savoir que vous donnez votre sala ir a votre Mari ce ci et votes affaire mais ne Parler pas su noma des fonctionnares pourqoui vous vous meter dans la paux des autores.

  7. Parlant de futilité:
    Lakhdar Ibrahimi: «Pas de Maghreb sans l’ouverture des frontières algéro-marocaines»….
    Le drame est qu’il croit dire des choses intelligentes.
    Il faut croire qu’il est necessaire de passer 60 ans dans la « diplomatie » algerienne pour etre enfin en mesure de formuler des sottises…
    Le silence est d’or!. Ah si Toufik pouvait donner une interview…on en apprendrait des choses sur le niveau de ceux qui nous gouvernent..

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