Halte à la répression et au "chaos constructif" !

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Plusieurs personnalités et organisations ont appelé au calme.
Quand on érige la violence en mode de gestion des affaires de tout un pays, quand la menace remplace l’écoute, quand la baïonnette est substituée à la sagesse d’un discours hautement responsable, quand le mensonge pervertit chaque mot de tuteurs autoproclamés de tout un peuple, aussi irresponsables que cyniques, quand l’horizon est assombri par des décideurs réduits aux conditionnement du reflexe de Pavlov par une géopolitique de conflit se nourrissant de toutes les raisons sécuritaires d’Etat et livrant le destin d’un patrie entière à l’aventure, quand l’ensemble d’une clanocratie illégitime, criminelle et mafieuse prend en otage les institutions d’ un Etat, quand elle se prend pour cet Etat, quand ses barons ne perçoivent en toute manifestation citoyenne que le signe d’une guerre, il suffit de la moindre manifestation pacifique d’une colère légitime pour que la police politique et les différents services claniques de sécurité mettent leur arsenal de la sauvagerie en branle.
Au deuxième jour d’une nouvelle année marquée par la légalisation de la paupérisation du peuple algérien via une loi de finances 2017 anti-patriotique, les commerçants de la wilaya de Bejaïa ont massivement observé une grève de contestation citoyenne contre la hausse vertigineuse annoncée des taxes et la mise en action des services de contrôle du ministère du Commerce pour les maintenir sous menace de représailles.
Soutenue par les citoyennes et les citoyens de la wilaya, cette grève a été accompagnée d’une manifestation pacifique au centre-ville de Béjaïa.
Autiste, anti-nationale et politiquement schizophrène, la clanocratie du crime et de l’argent sale est restée fidèle à sa nature liberticide.
Devant la détermination de citoyens hautement responsables, les forces de la police ant-émteute des clans ont été dépêchée pour réprimer une manifestation à même de donner naissance à une dynamique citoyenne de réhabilitation de la légitimité populaire.
Pour organiser la dérive vers le chaos, des éléments de la police politique et leurs réseaux dormants ont été actionnés. C’est dire que la jonction citoyenne de cette initiative faite avec le mouvement de grève des commerçants de Tizi-Ouzou fait peur jusqu’aux plus hautes sphères de la clanocratie. Comme un signal maintien sous contrôle l’évolution de la situation, des « troubles » préventifs ont été signalés dans certains quartiers d’Alger.
En effet, les barons autoproclamés du régime de tous les reniements ont peur de voir la colère citoyenne gagner l’ensemble du territoire nationale. Ils ont peur de voir le peuple algérien se soulever comme un seul homme pour arracher son droit d’exercer sa souveraineté. Pour éviter toute confusion, il est important de faire la distinction entre les manifestations pacifiques que mènent les citoyens et les foyers d’émeutes provoqués et entretenus par les agents de la police politique.
Étrangement, les techniques de gestion de la tension sociale observée ces derniers jours dans les wilayas de Béjaïa, de Tizi-Ouzou et d’autres régions du pays rappellent celles précédant les tueries de Ghardaïa et la mise en application de la stratégie du chaos local en Kabylie, en 2001.
Par ailleurs, les procédés de substitution de l’émeute à la manifestation pacifique et les vagues de répression d’aujourd’hui sont à lier à l’agenda des mascarades électorales qui approchent.
Nous, signataires de cette déclaration, soutenons l’initiative citoyenne des commerçants en Kabylie et dans l’ensemble du territoire national.
Nous exhortons les barons de la clanocratie à cesser immédiatement l’organisation de tous les dérapages pour justifier la répression.
Nous les mettons en garde contre l’effusion du sang.
Messieurs les décideurs autoproclamés de l’Algérie :
– Vous serez les responsables et les coupables exclusifs de la moindre goutte de sang versée.
– Arrêtez la manipulation !
– Arrêtez la répression !
– Arrêter vos manœuvres visant à opposer les algériens les uns aux autres.
– Arrêtez de prendre nos enfants pour de la chair à canon !
– Arrêtez d’utiliser la Kabylie et toute autre région de l’Algérie comme terrain d’affrontement pour des rééquilibrages claniques inhérents à la crise de l’héritage des privilèges de l’exercice du pouvoir et de la rente que vit votre système.
– Libérez, immédiatement et inconditionnellement tous les manifestants arrêtés
– Libérez, immédiatement et inconditionnellement, tous les détenus d’opinion.
– Nos enfants ne seront pas sacrifiés pour que soit assuré l’avenir des vôtres.
– Le « monstre du Loch Ness » et ses dérivés ne livreront pas, cette fois-ci, les aspirations profondes de notre peuple à l’appétit vorace de votre criminalité.
L’Algérie de demain ne sera pas celle de vos enfants. Elle sera celle de la réalisation du rêve algérien que portent les nôtres.
L’Algérie de demain sera celle d’Abane Ramdane, de Larbi Ben M’hidi, de Ferhat Abbas, de Kateb Yacine, de Mouloud Mammeri, de Mohammed Dib, de Hassiba Ben Bouali, de Hocine Aït-Ahmed, d’Ali Mécili, de Nabila Djahnine, de Tahar Djaout, de Saïd Mekbel, de Mohamed Tamalt, de touts celles et de tous ceux qui nous ont appris à nous battre pour une République Algérienne Démocratique et Sociale.
Nous appelons nos enfants à ne pas tomber dans le piège de la violence.
Nous les invitons à être vigilants.
Aussi, nous appelons toutes les forces qui se réclament du combat démocratique à ne pas laisser nos jeunes à la merci des services de la répression.
Enfants du peuple algérien :
– Unissons-nous pour engager une insurrection pacifique des consciences.
– Construisons, ensemble; un nouveau rêve algérien.
– Boycottons toutes les échéances politiques organisées par le pouvoir !
– Rejetons, totalement, cette clanocratie dans ses différentes composantes claniques et ses prolongements tentaculaires nationaux et locaux !
– Boycottons jusqu’aux thèmes du débat que veut nous imposer le pouvoir.
– Restons pacifiques, pacifiques, pacifiques !
– Unissons nos efforts pour ouvrir des espaces de promotion de la culture de l’écoute et de libération de la parole.
– Œuvrons à l’organisation d’échéances citoyennes de réhabilitation de la légitimité populaire.
La construction de l’alternative démocratique est à notre portée.
Ne l’oublions pas, notre peuple à su prendre ses responsabilités historiques dans le passé. Il a largement les moyens de le faire aujourd’hui ou demain, pour peu que nous sachions mobiliser ses richesses.
Vive l’Algérie.
Les signataires :
Ali Aït-Djoudi, Essaid Aknine, Hacène Loucif, Tahar Si Serir.

4 Commentaires

  1. Les Janissaires d’Alger pratique la politique des « POMPIERS » qui consiste à allumer des feux maîtrisables aux abords des sites sensibles, pour qu’à son arrivée sur les lieux l’incendie ne trouvera rien à consommer……!!!
    C’est une vielle recette….!!

  2. MODE D’EMPLOI POUR DEVENIR UN DICTATEUR dans un pays sous dictature :
    ====================================================================
    Étape 1 :
    ———
    1) – Essentiel : Il faut étre de la race des dictateurs
    2) – Rassembler et convaincre tous les liens et soutiens malsains et étre au service de : la corruption, l’injustice, des criminels, trafiquants de drogues et prostitutions, des lobbies, de la mafia locale et internationale, aux industries des armements…
    Étape 2 :
    ——–
    3) – Recruter une armée composé de centaines de mercenaires, payés cache pour créer un K.O controlé, genre DAACH, AQAMI, GIA, EL QUAIDA, EI… : Massacre des pauvres et des vulnérables, destruction des biens de l’état, feux, kiddnaping, sabotage de tous genre, créé la panique, la peur, l’instabilitée…
    4) – Affaiblir, menace de mort, assasinats, faire taire et diviser tout les autres adversaires politiques et militaires.
    5) – Controle de la presse, de la télé, des infos, avec assasinats et menace de mort sur journalistes…débuter la propagande.
    Étape 3 :
    ——–
    5) – Fin de mission aux  »terroristes », repartiront chez eux, sains et sauf les poches remplit.
    6) – Liquidation des soutiens internes tel que : les voyous, baltadjias, les délinquants de service…cela représentera les terroristes éliminé !!!
    Finalement :
    ————
    ============
    6) – Tous est sous controle, tu deviens le nouveau dictateur.
    En attendant ton tours, d’étre eliminé toi aussi par un autre dictateur…
    …source ..edition des recettes à la poutine_mougabé

  3. Je suis désolé de dire que chaque fois qu’il s’agit d’un évènement qui se produit en Kabylie, il y a un déchaînement de critiques, d’insultes et d’injures envers les citoyens de kabylie. Il n’y a qu’à regarder le nombre de réactions malveillantes inconscientes, d’insultes exagérées sur les réseaux sociaux. Ces attitudes et ses réactions ne se manifestent pas avec autant de hargne et de haine quand les citoyens d’autres régions de notre pays se soulèvent et se révoltent. Ce «deux poids, deux mesures» dans le traitement de l’information et de la réactions des internautes est très dommageable pour l’unité du pays. Il y a même des insultes du genre harkis, sionistes, marokistes et goumiers etc… etc.. qui ont été utilisés pour qualifier tous les kabyles en général alors que c’est une poignée de jeunes personnes qui a utilisé la violence et la dégradation. C’est très grave surtout que ce ne sont pas seulement et toujours les citoyens kabyles qui sortent dans la rue, bloquent les routes, cassent des abri de bus, brûlent des pneus, affrontent les CNS mais aussi beaucoup d’autres de citoyens des autres régions du pays et ce quotidiennement. La violence est quotidienne dans le pays, tout le monde la sait. On peut comprendre que cela affole certains journalistes et le pouvoir quand la Kabylie s’enflamme, mais de là à chercher à aggraver la chose et à pousser dans leurs retranchements des citoyens par des insultes et des injures, c’est dangereux. Ces attitudes sont, consciemment ou inconsciemment, une façon d’envenimer les choses et d’aggraver les sentiments de haine et de rejets entre algériens. En fait, j’aurai aimé, que tout en condamnant la violence de ces citoyens,car la violence est gratuite et ne mène à rien, il faut aussi interpeller et condamner la violence du pouvoir algérien qui est autrement plus grave. Il faut en effet interpeller le pouvoir et le gouvernement pour qu’il prenne à bras le corps la question du chômage des jeunes (grave problème), de s’occuper de la formation professionnelle et technique pour les exclus de l’école afin de les aider à réintégrer la société avec un métier quelqu’il soit, etc…. etc… etc etc .. Il faut interpeller le pouvoir et le gouvernement algérien en lui disant que notre immense pays et ses 40 millions d’habitants ne peut plus continuer à être dirigé par un président avec un lourd handicap physique et mental, avec tout le respect qu’on doit à un personne diminuée physiquement. Il faut interpeller le pouvoir et le gouvernement algérien pour lui dire que le pays ne peut plus continuer à être dirigé par une poignée de personnes qui décident seul de tout (budget de l’Etat, gestion de la rente pétrolière, vie politique, décisions économiques etc.. etc..). Il faut interpeller le pouvoir pour lui dire que notre pays à TOUS ne doit plus continuer de fonctionner dans l’autoritarisme, l’autocratie, le déni de démocratie et de liberté. C’est cette position qui est constructive et qui contribue à alimenter le vrai débat politique. Des évènements tragiques comme ceux de Kabylie peuvent encore surgir partout sur tout le territoire national, même si certains journalistes et «certaines parties» félicitent, tenez-vous bien, les internautes et les réseaux sociaux qui «ont fait échec aux tentatives d’importer le ……printemps arabe …. en Algérie », rien que çà !!!! Et dans tout çà et avec tout çà, paradoxalement,tous les partis politiques de la CNLTD et de l’ISCO, ceux qui nous fait croire qu’ils combattent pour le changement, vont comme des moutons participer aux prochaines élections pour donner plus de crédibilité au pouvoir. Quel pays mon Dieu. Il y a de quoi perdre «son latin»,pas seulement, mais aussi «sa langue arabe» et «sa langue Amazigh» ….. !!!. Vive l’Algérie Une et Indivisible, démocratique, libre et sociale.

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