Mostaganem. Pourquoi la tomate est passée de 10 à 180 DA le kg

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Publié par Saoudi Abdelaziz

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Par Ayache Djamel, le 8 mars 2017
Les ménages font face depuis plusieurs semaines à des hausses de prix vertigineuses jamais enregistrées auparavant, ayant touché plusieurs produits de large consommation, principalement les fruits et les légumes.
La pomme de terre, produit de base pour une majorité d’Algériens est passée de 40 DA à 80 DA. En l’espace de quelques semaines seulement, le déstockage du tubercule opéré ces dernies jours n’a pas influé suffisamment sur les prix, d’autant plus que l’opération d’arrachage n’a pas encore démarré dans les régions de Siret, Bouguirat et Hassi Mamèche dû au retard important enregistré dans l’opération de la plantation de la pomme de terre de semence qui a connu cette année un désintérêt de la part des fellahs suite aux pertes dues à la chute des prix du produit enregistrée le mois de juin dernier, explique Ali, un agriculteur de la région.
Pour la tomate proposée dans les étals entre 160 et 180 DA le kg, son prix atteignait au cours du mois de septembre dernier 15 DA voire 10 DA le kg. M. Talbi, ingénieur agronome explique qu’on «ne peut pas avancer dans une agriculture moderne sans encadrement et sans orientation, les plantations sauvages opérées l’année dernière de ce produit a engendré une grande surproduction qui a causé des pertes énormes aux agriculteurs d’autant plus que la seule unité de transformation et d’emballage, dans la région, située à Mohammadia dans la wilaya de Mascara est fermée depuis des années». «Les grands producteurs de la tomate de la région de Oued Souf, Biskra et Mostaganem ont carrément changé de filière», explique l’agronome. Et d’ajouter : «pour la maîtrise du marché, arrangeant le producteur et le consommateur, il est impératif de créer une structure de planification et un dispositif de régulation du monde rural pour l’ensemble des produits de large consommation, avec la mise en place aussi de vulgarisation communale attaché à la CAPS comme auparavant». La chambre de l’agriculture, les coopératives, les associations devront encadrer l’activité avec la création d’un service de proximité avec les agriculteurs pour tracer un plan de culture et organiser la production.
L’autre produit qui a atteint le seuil de 1500 DA le kg est l’ail. Selon une source bien informée, «le kg d’ail importé de Chine est livré aux mandataires par les importateurs à 300 DA le kg». Si on ajoute le transport et la marge bénéficiaire, le produit ne devrait pas dépasser les 400 DA le kg. Selon notre interlocuteur, plusieurs produits de consommation à l’image de l’ail, de la pomme de terre transitent par plusieurs intervenants et intermédiaires avant d’arriver chez le consommateur à un prix trop élevé. Seul refuge pour le consommateur dans ce circuit commercial impitoyable, reste le prix de la viande blanche proposée entre 200 et 250 DA.
Le Quotidien d’Oran

9 Commentaires

  1. Bonjour à tous,
    Serait ce les prémices d’un grand changement à venir dans le pays? A t’on actionné la machine à augmenter la vitesse du défilement du temps? Avec ce qui se passe, on saute toutes les étapes qui conduisent à une révolte en bonne et due forme dans l’anarchie la plus totale. Ce qui devrait normalement arriver dans un siècle et demi ou deux pourrait arriver sous peu. Mais on pense bien qu’il y aura des pompiers qui seront dépêchés très rapidement, faute de quoi la rente pétrolière risque de changer de main.

  2. Salem à tous
    Augmenter les prix de la consommation à un taux inimaginable, rendre la vie insoutenable est le moyen sur afin d’occuper la pensée et la conscience de la population à se cantonner à son ventre et oublier l’essentiel: le droit au savoir pour tous et non pas uniquement à ceux qui ont la possibilité d’envoyer leurs enfants dans des écoles privées, le droit de vivre dignement, le droit au travail à tous dans des conditions humaines et avec une rémunération juste et raisonnable.
    L’algérien ne doit pas continuer à se soucier uniquement de ce qu’il va manger, mais aussi du devenir de ces générations à venir.
    Oui l’état doit donner la possibilité aux maraichers et paysans locaux afin qu’ils puissent produire eux mêmes des produits du terroirs algériens et de cesser d’importer de la Chine ou de je ne sais où et par la suite revendre au citoyen à des prix exorbitants.
    Il y a autant de chômeurs que de possibilités de former des jeûnes à l’agriculture et de s’auto-suffire à un certain degré mais si on y croit vraiment on peut s’auto-suffire largement. La foi en nous est une affaire qu’il va falloir murir.
    Bon courage à tous les algériens.

    • bonjour nordine,
      je viens d’en prendre 2 kg…qu’on m’a offert avec un large sourire. On va dîner à la banane ce soir, qui fait que tout le monde soit content. Bonne soirée l’ami

      • Bonjour Rachid,
        Rien de tel pour stimuler la mémoire cellulaire.
        Dria aurait pris un meilleur raccourci ,aller sur l’arbre!

        • Bonsoir Ali,
          Je le pense aussi, mais je sais que Dria est assez perspicace pour voir que le bananier n’a pas de branches en bois pour y grimper. Mais il dégommerait avec un tel plaisir le régime qui n’aura que trop duré en pendant. Bonne soirée l’ami.

  3. @Saoudi
    Pourquoi avoir filer le tuyau de la viande blanche, il parait que Sellal feuillette LQA depuis l’article de Abdel , on va se réveiller dés demain avec une hausse des prix des viandes blanches Qu’il alignera avec les viandes rouges.
    Entre nous il pense au peuple le pain est encore à 10 DA et le repas des étudiants à 1.20 DA avec de la banane (900 DA le kg) comme dessert .
    Comment ça fonctionne lifhamm yefahmni yarham el waldin ….

    • Bonsoir Cher Dria,
      C’est simple cher Dria, le fonctionnement est tel qu’on passe d’un régime à un autre. il suffit de faire ses classes correctement et cela passe par la période estudiantine.

  4. C
    ontrairement à nos ministres et à nos oligarques qui vivent totalement reclus dans leur cité interdite, totalement coupés de la dure réalité vécue au quotidien par la plèbe, seuls les misérables pères de famille de la classe des damnés de la terre auront remarqué les monstrueuses augmentations des prix des produits alimentaires de base. Seuls ceux qui sont dans la merde et qui peinent à joindre les deux bouts auront remarqué que les prix ont pris l’ascenseur au moment où le pouvoir en place est aux abonnés absents. « Ne ressent la douleur de la brulure de la braise que celui qui en a mis le pied dessus ! », dit le sage proverbe du terroir.
    Je regrette de le dire, mais je ne vous cache pas que cette situation me réjouit bien que je fasse partie de la caste des sous-humains ; cette situation alarmante me donne l’occasion d’assouvir ma vengeance de voir souffrir certains thuriféraires empressés qui, en contrepartie du ramassage des miettes que leur permettent les maîtres du pays, ils se plaisaient dans le rôle de patriotes donneurs de leçons alors qu’ils sont dans la mouise.
    En effet, je trouve indécent de voir un gueux qui n’a que la peau et les os et qui défend le régime en place sous prétexte que les choses ont évolué positivement en comparaison de la décennie noire où tout allait de travers en plus de l’insécurité. « Nous sommes bien, dans le meilleur des mondes ; et n’allez pas remuer les cendres de peur de nous pousser à la même situation que vivent nos frères de la Lybie, le Yémen ou encore l’Irak et la Syrie !!! » (SIC)
    Pourquoi toute cette monstrueuse anarchie dans les prix des produits de grande consommation et en particulier les fruits et légumes ? La réponse est toute simple ! Tant que la politique du laisser-aller est le modus operandi des autorités à tous les niveaux de nos administrations concernés par ce volet de la vie de tous les jours, je parle des services du contrôle des prix ainsi que les services de police et de gendarmerie qui n’interviennent plus pour sévir contre les coupables de ces augmentations unilatérales des prix des produits alimentaires, en particulier, il faut s’attendre au pire et non à une éventuelle éclaircie dans ce domaine, en particulier.
    Permettez-moi cette importante extrapolation : Les Algériens et j’en suis l’un d’eux, ne sont pas des gens exigeants, au contraire, si on n’avait pas pris le mauvais pli du citoyen sur consommateur insatiable et vorace, comme autrefois du temps de la colonisation, on se contentait du strict minimum alimentaire et tout le monde pouvait manger à sa faim à condition de se retrousser les manches et de TRAVAILLER. Pour manger il fallait travailler, sinon, que dalle, « NADA », rien à se mettre sous la dent !
    Oui, autrefois, il n’y avait ni rente, ni corruption active, ni moyens pour acheter la paix sociale ; tous les Algériens étaient logés à la même enseigne et on n’avait RIEN, sans RIEN. Pour gagner leur vie dignement, les Algériens ne lésinaient pas sur le travail, pourvu qu’ils en trouvent. Or, aujourd’hui, tout le monde attend que l’État le prenne en charge pour lui donner à manger, pour lui construire des logements et même pour le payer* – (*Pour le corrompre)- en contrepartie de son silence et de sa docilité.
    Force est de constater que cette situation ubuesque tire son essence et ses racines depuis les premières années de l’indépendance qui virent les Algériens prendre un mauvais pli en ne comptant que sur la magnanimité de l’État qui, sans vergogne, se permettait de distribuer des « PRIMES » aux ouvriers agricoles, même lorsque le domaine autogéré était déficitaire ; il en était de même pour les ouvriers de nos rares usines qui recevaient ces aumônes qui leur tombaient du ciel alors que leur outil de production était à l’arrêt. C’est ce qu’on appelait le « SOCIALISME » dont la devise était, pour le secteur agricole, « La terre à celui qui la travaille ! » ou encore cet autre slogan « Plus de métayers en Algérie ! »
    Aujourd’hui que le pays a été ruiné et que l’outil de travail –(Les rares usines du secteur étatique)- a été bradé au profit des pontes Algériens et que le secteur agricole ne produit que peu de choses, il est normal que nous devenions un pays dont la survie dépend de l’étranger, mais surtout des recettes des hydrocarbures dont les réserves commencent à fondre comme neige au soleil annonçant le pire pour un peuple qui semble déconnecté de la réalité qui l’interpelle et qu’il ne semble même pas entendre parce qu’il est sous hypnose.
    Et dire qu’autrefois, notre pays produisait de quoi nourrir la population locale qui mangeait à sa faim ; il y avait même un supplément qui était exporté vers la France. Malheureusement, la politique bancale est passée par là et nous voilà en train de récolter ce qu’on semé ; pour avoir semé le mensonge et la propagande mensongère, nous sommes en train de récolter du VENT. Les Nations civilisées ont été bâties sur des bases solides et de la sincérité entre le peuple et ceux qui sont aux commandes de leur pays. (Rien ne sert de mentir, il faut apprendre à dire la vérité au peuple, instaurer un climat de respect réciproque et de confiance mutuelle, mais surtout à regarder la vérité en face !)
    Je vous assure que j’ai tellement de choses dans ma besace à propos de ce qui nous arrive qu’il m’est impossible de tout déballer au risque de vous fatiguer par mes propos pessimistes. Pour cette fois, je vais me contenter de ces quelques idées que j’ai voulu partager avec mes compatriotes sincères qui peinent à assister au naufrage de leur pays qui court vers le désastre. Votre compatriote : Elbordji.

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