JE M'ADRESSE A VOUS…

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Marwan Barghouthi,
New York Times.
lundi 17 avril 2017

Je m’adresse a vous aujourd’hui de ma petite cellule d’isolement et du centre de milliers de prisonniers et en leur nom, et parmi les milliers de prisonniers qui ont décidé de livrer la bataille de la liberté et la dignité, la bataille de l’honneur et de l’héroïsme, la bataille de la grève de la faim, pour défendre notre droit à la liberté et la dignité.
Nous allons mener cette grève de la faim pour contrer la politique brutale de l’occupation qui se poursuit et se développe, les enlèvements, la torture, le harcèlement, la négligence médicale, les mesures arbitraires et punitives contre les prisonniers et leurs familles en les privant de leur droit de visite.
Nous confirmons notre décision de mener cette grève, quels que soient les sacrifices, la souffrance et la douleur, nous sommes fiers d’appartenir à ce peuple, et sommes capables de fermeté, de résistance pour la réalisation de nos droits garantis par le droit et les conventions internationales.
Cette bataille coïncide avec la Journée des prisonniers palestiniens, journée qui rappelle que près d’un million de Palestiniens ont été victimes d’arrestations arbitraires, de tortures physiques et psychologiques et d’humiliations de toutes sortes dans les bastilles de l’occupation.
Votre frère,
Marwan Barghouti (Abou al-Qassam)
Prison d’Hadarim

6 Commentaires

  1. Qu’Allah vous Aide Mr Aba al-Qassam dans votre combat,comme ça été le cas de plusieurs leaders à l’échelle planétaire tout au long de l’histoire de l’humanité.
    Des leaders à l’image de Nelson Mandela qui ont lutté,luttent et lutteront demain pour la dignité des hommes et les causes justes de leurs peuples.
    Ce n’est qu’une pierre que vous mettez à l’instant,vous et vos camarades pour construire ce Grand Édifice de la Liberté et de la Justice,comme l’ont fait d’autres avant vous.C’est une Lutte Permanente jusqu’à la fin des temps entre le Droit des Humains pour disposer d’eux-mêmes afin de s’auto-déterminer face à toutes les formes d’Injustices.
    Dans votre cas et face à l’Insolence et la Violence de l’enfant gâté de l’Occident Arrogant,j’ai nommé l’Etat d’Israël et son régime Sioniste et Raciste.Et, si toute Forme de Résistance est la Bienvenue;il ne vous reste(en ces temps de Lâcheté de la Nation Arabo-Musulmane)que le Supplice du Corps afin que l’Âme puisse atteindre la Paix Éternelle!!Qu’Allah Exauces nos vœux..Amine.

  2. Dimanche dernier, place de la République, face au rassemblement des indépendantistes Kabyle, il y avait un rassemblement pour le soutien des prisonniers Palestiniens. Il y en avait à peu près une vingtaine de personnes dont la majorité était des Français (plutôt françaises). Et face à ça, depuis peu, la France aurait de nouveau autorisée l’organisation tabligh à faire du prosélytisme religieux. En tout cas, ses militants prêchent depuis peu la visite d’El quods à travers des OMRAS organisées​ par des agences de voyages parisienne proche de certains milieux … en passant bien sur par Israël alors qu’une grande majorité de Palestiniens ne prient pas à beit maqdes car ils considèrent qu’elle est illicite (terre occupée​). Si Israël opprime encore ce peuple parceque en face d’eux il n’y a que des traites à commencer par tous les chefs d’État arabe vivant ou morts. Savez vous, actuellement, il y a environ 7000 prisonniers dont environ 350 enfants, 62 femmes, 7 membres du conseil législatifs Palestiniens. 458 personnes purgent une peine de prison à vie (juillet 2016). Depuis 2000, il y en a eu au moins 8000 enfants Palestiniens qui sont passés par les geôles israélienne à raison de 500 à 700 par an.

  3. Avec un nombre considérable d’enfants dans les geôles sionistes on ose encore parler de démocratie et de liberté en Israël. Même Hitler a été élu démocratiquement la suite est connue.

  4. Nouvelle lettre de notre frère Marwan où il explique pourquoi les prisonniers palestiniens sont en grève de la faim:
    HADARIM PRISON, Israël – Ayant passé les 15 dernières années dans une prison israélienne, j’ai été à la fois témoin et victime du système illégal d’arrestations arbitraires massives d’Israël et de ses mauvais traitements infligés aux prisonniers palestiniens. Après avoir épuisé toutes les autres options, j’ai décidé qu’il n’y avait pas d’autre choix que de résister à ces abus en faisant une grève de la faim.
    Quelque mille prisonniers palestiniens ont décidé de participer à cette grève de la faim, qui commence aujourd’hui, le jour que nous observons ici comme le Jour des prisonniers. La grève de la faim est la forme la plus pacifique de résistance disponible. Elle inflige des souffrances uniquement à ceux qui y participent et à leurs proches, dans l’espoir que leur ventre vide et leur sacrifice aideront le message à résonner au-delà des limites de leurs cellules sombres.
    Des décennies d’expérience ont prouvé que le système inhumain d’occupation et d’occupation militaire d’Israël vise à briser l’esprit des prisonniers et la nation à laquelle ils appartiennent, en infligeant des souffrances à leur corps, en les séparant de leurs familles et de leurs communautés, en utilisant des mesures humiliantes pour les contraindre à l’assujettissement. Malgré un tel traitement, nous ne nous y soumettrons pas.
    Israël, la puissance occupante, a violé le droit international de multiples façons depuis près de 70 ans, mais s’est cependant vu octroyer l’impunité pour ses actions. Elle a commis des violations graves des Conventions de Genève contre le peuple palestinien ; les prisonniers, y compris les hommes, les femmes et les enfants, ne font pas exception.
    J’avais seulement 15 ans quand j’ai été emprisonné pour la première fois. J’avais à peine 18 ans quand un interrogateur israélien m’a forcé à écarter les jambes alors que je me tenais nu dans la salle d’interrogatoire avant de frapper mes organes génitaux. Je me suis évanoui de douleur, et la chute qui en a résulté a laissé une cicatrice permanente sur mon front. L’interrogateur s’est moqué de moi ensuite, disant que je n’aurais jamais d’enfants parce que les gens comme moi ne donnent naissance qu’à des terroristes et des meurtriers.
    Quelques années plus tard, j’étais de nouveau dans une prison israélienne, meneur d’une grève de la faim, lorsque mon premier fils est né. Au lieu des bonbons que nous distribuons habituellement pour célébrer de telles nouvelles, j’ai distribué du sel aux autres prisonniers. A peine âgé de 18 ans, il a été arrêté et a passé quatre ans dans les prisons israéliennes.
    L’aîné de mes quatre enfants est maintenant un homme de 31 ans. Pourtant, je suis toujours ici, à poursuivre cette lutte pour la liberté avec des milliers de prisonniers, des millions de Palestiniens et le soutien de tant de personnes dans le monde. Qu’y a-t-il donc avec l’arrogance de l’occupant et de l’oppresseur et ses partisans qui les rende sourds à cette simple vérité : nos chaînes seront brisées avant que nous le soyons, parce que c’est la nature humaine que de répondre à l’appel de la liberté, quel que soit le prix.
    Israël a construit presque toutes ses prisons à l’intérieur d’Israël plutôt que dans les territoires occupés. Ce faisant, il a transféré illégalement et de force des civils palestiniens en captivité et a utilisé cette situation pour restreindre les visites des familles et pour infliger des souffrances aux prisonniers par de longs transports dans des conditions cruelles. Cela a transformé les droits fondamentaux qui devraient être garantis par le droit international – y compris ceux obtenus après maintes souffrances par les grèves de la faim antérieures – en des privilèges que leur service pénitentiaire décide de nous accorder ou dont il décide de nous priver.
    Les prisonniers palestiniens et les détenus ont subi des actes de torture, des traitements inhumains et dégradants et des négligences médicales. Certains ont été tués en détention. Selon le dernier chiffre du Club des Prisonniers Palestiniens, environ 200 prisonniers palestiniens sont décédés depuis 1967 à cause de telles actions. Les prisonniers palestiniens et leurs familles restent également une cible privilégiée de la politique israélienne d’imposition de punitions collectives.
    A travers notre grève de la faim, nous cherchons à mettre un terme à ces abus.
    Au cours des cinq dernières décennies, selon le groupe des droits de l’homme Addameer, plus de 800 000 Palestiniens ont été emprisonnés ou détenus par Israël – soit environ 40% de la population masculine du territoire palestinien. Aujourd’hui, environ 6 500 sont encore emprisonnés, dont certains ont la triste distinction de détenir des records mondiaux des plus longues périodes de détention de prisonniers politiques. Il n’y a pratiquement pas une seule famille en Palestine qui n’ait pas subi les souffrances causées par l’emprisonnement d’un ou de plusieurs de ses membres.
    Comment rendre compte de cet état des choses incroyable ?
    Israël a mis en place un double régime juridique, une forme d’apartheid judiciaire, qui offre une impunité virtuelle aux Israéliens qui commettent des crimes contre des Palestiniens, tout en criminalisant la présence et la résistance palestiniennes. Les tribunaux d’Israël sont une parodie de justice, clairement des instruments d’occupation coloniale et militaire. Selon le Département d’Etat, le taux de condamnation pour les Palestiniens dans les tribunaux militaires est de près de 90 %.
    Parmi les centaines de milliers de Palestiniens qui ont été emprisonnés par Israël, se trouvent des enfants, des femmes, des parlementaires, des militants, des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme, des universitaires, des personnalités politiques, des militants, des passants, des membres de la famille de prisonniers. Et tous dans le même but : enterrer les aspirations légitimes d’une nation entière.
    Au lieu de cela, cependant, les prisons israéliennes sont devenues le berceau d’un mouvement durable pour l’autodétermination palestinienne. Cette nouvelle grève de la faim va démontrer une fois de plus que le mouvement des prisonniers est la boussole qui guide notre lutte, la lutte pour la Liberté et la Dignité, le nom que nous avons choisi pour cette nouvelle étape dans notre longue marche vers la liberté.
    Israël a essayé de nous désigner tous comme des terroristes pour légitimer ses violations, y compris les arrestations arbitraires massives, la torture, les mesures punitives et les restrictions drastiques. Dans le cadre de l’effort d’Israël pour saper la lutte palestinienne pour la liberté, un tribunal israélien m’a condamné à cinq condamnations à perpétuité et à 40 ans de prison dans un procès politique-spectacle qui a été dénoncé par les observateurs internationaux.
    Israël n’est pas le premier pouvoir occupant ou colonial à recourir à de tels expédients. Tout mouvement de libération nationale dans l’histoire peut rappeler des pratiques similaires. C’est pourquoi tant de personnes qui ont lutté contre l’oppression, le colonialisme et l’apartheid se tiennent à nos côtés. La Campagne internationale pour libérer Marwan Barghouti et tous les prisonniers palestiniens que l’icône anti-apartheid Ahmed Kathrada et ma femme, Fadwa, ont inaugurée en 2013 depuis l’ancienne cellule de Nelson Mandela à Robben Island a bénéficié du soutien de huit lauréats du prix Nobel de la paix, de 120 gouvernements et de centaines de dirigeants, de parlementaires, d’artistes et d’universitaires à travers le monde.
    Leur solidarité expose l’échec moral et politique d’Israël. Les droits ne sont pas accordés par un oppresseur. La liberté et la dignité sont des droits universels qui sont inhérents à l’humanité, et dont doit jouir chaque nation et tous les êtres humains. Les Palestiniens ne seront pas une exception. Seule la fin de l’occupation mettra fin à cette injustice et marquera la naissance de la paix.
    Marwan Barghouti

  5. Êtes vous tous très inquiets pour l’avenir de la Palestine et des palestiniens ? Moi pas. Car si vous prétendez êtres des musulmans sachez que c’est Dieu qui a décidé ainsi…alors on brasse de l’air pour rien. Ainsi soit il. Pour Mandela que certains glorifient le combat…il a fait comme da l’ho au crépuscule de sa vie il a baissé son fric.

    • L’Algérie,aussi,a sombré durant plus d’un siècle sous la botte d’un colonialisme raciste,destructeur de toutes valeurs humaines et sauvage.
      Et,le pire dans tout cela-pour les populations de l’époque-c’est qu’il eut des têtes pensantes de chefs spirituels de certaines zaouias qui dirent au nom de l’islam-bon de Dieu-à leurs disciples,aux meneurs,aux combattants et au peuple: »ne soyez pas des abrutis et ne luttez pas contre le destin »; c’est à cause de défaitistes pareils que les nations opprimées n’arriveraient jamais à se libérer!!

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