Un passe-droit octroyé à un étudiant ébranle l’université de Tébessa

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El Watan le 11.08.17 

 

L’université de Tébessa est en passe de devenir l’unique université algérienne à scandales. Sa direction est dans une situation peu confortable après que son image fut entachée par des affaires de passe-droit à répétition.

En effet, après que celle-ci a été visée, il y a une quinzaine de jours, par une commission d’enquête dépêchée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour tirer au clair l’affaire du richissime qui postulait en double cursus universitaire sans être dérangé, une autre affaire scabreuse vient ébranler l’université après qu’un étudiant est sorti de sa réserve dénonçant le passe-droit qui a été octroyé par le vice-recteur chargé de la pédagogie à un étudiant au concours de doctorat en 2014.
Cet étudiant n’est autre que le fils du chef de département d’électromécanique à la faculté des sciences de l’ingéniorat à l’université de Badji Mokhtar à Annaba et ancien encadreur de Kara Mohamed à la thèse de doctorat.
Le dossier et les preuves qui sont en notre possession sont irréfutables sur des dépassements dangereux perpétrés par Kara Mohamed, chef de projet de thèse et vice-recteur chargé de la pédagogie. Tous les documents montrent que le dénommé H. Adel n’ouvre pas droit à la participation à ce concours du fait que sa spécialité automatisation électronique n’était pas demandée. Même si le cas sa moyenne de cursus de 4,86/20 ne lui permettait pas d’arracher un classement parmi les 60 étudiants retenus à postuler à ce concours.
Et que par miracle, le nom de l’étudiant en question est arrivé en tête de liste des candidats admis avec la meilleure moyenne. Selon un rapport détaillé adressé quelques jours après le concours qui a eu lieu le 15 octobre 2014 par le président du conseil scientifique de la faculté au recteur de l’université de Tébessa et qui restait jusqu’à aujourd’hui lettre morte, de graves irrégularités ont été constatées dans le déroulement du concours.
Enquête
Il énumère plusieurs entraves à la réglementation en vigueur juste pour favoriser cet étudiant telles que la contraction entre l’annonce et l’affichage des filières demandées, l’absence des dossiers administratifs des étudiants admis, le non-coopération du doyen et du président du projet pour faciliter la tâche du conseil scientifique de la faculté, nier catégoriquement un recours déposé par un étudiant qui a voulu dénoncer cet étudiant par le doyen et le président du projet, ou encore faire appel à deux enseignants du département électromécanique minière de l’université de Annaba pour la conception des sujets et la correction des épreuves.
Pour avoir plus de précisions sur cette affaire, nous avons rencontré le recteur Fikra Saïd qui précise : «Une commission d’enquête a été envoyée à temps sous la houlette de M. Kahlouche, mais jusqu’à présent aucune suite n’a été donnée et l’étudiant en question poursuit ses recherches le plus normalement du monde.»
«Et tant que je suis recteur de cette université n’arrivera rien à cet étudiant», défie-t-il. Pour Mohamed Kara n’en dira pas plus que les mines englobent toutes les filières en réponse à notre question pourquoi cet étudiant était accepté alors que sa filière n’ayant pas un lien avec les mines ? Le reste de nos questions n’ont pas eu de réponses.

Il faut le dire, depuis son ouverture 1986, l’université de Tébessa n’a jamais été autant gangrenée par le favoritisme et le clientélisme que ces derniers temps, des maux qui n’ont fait qu’accentuer l’inégalité entre les étudiants. Une interpellation censée tomber dans les oreilles des responsables de l’enseignement supérieur, à leur tête le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar. 

Lakehal samir

3 Commentaires

  1. c’est un cancer qui atteint toutes les université algérienne , Monsieur le ministre envoyez des commission par tout et de manière régulière et improviste pour voir un peu harcèlement sexuel que pratiquent les enseignants hommes vis à vis des étudiantes.
    c’est écœurant.

  2. L’université algérienne est gangrenée. Il ne peut en être autrement au vu de la déliquescence, la corruption, la triche, les passe-droit, la violence et l’impunité qui touchent l’ensemble des secteurs de la nation. Plus prosaïquement, on peut secouer le tapis en 1/commençant à envoyer en retraite ou muter les indéboulonnables recteurs et doyens dont certains n’ont pas bougé de leur siège depuis plus de 20 ans, 2/ réhabiliter le pouvoir des conseils scientifiques et pédagogiques 3/ remettre à leurs justes place et rôle les organisations estudiantines dont certaines se distinguent par des comportements mafieux 4/ remettre en marche les conseils paritaires de discipline aussi bien pour les étudiants que pour les corps d’encadrement 5/Actionner les instances judiciaires pour les graves actes délictueux. C’est le minimum que l’on puisse espérer de hauts responsables pour redonner espoir à un redressement qualitatif d’un secteur stratégique pour l’avenir de la société.

  3. Mme B. , les tricheries, plagiats, faux LMD, faux grades, CUN de copains, directeur des RH en poste depuis 40 ans, nouveaux directeurs-boulitik, faux et usages de faux ne font pas bouger ce ministre car il est « bien » avec ces tricheurs…. on veut un ministre retenu à ce poste pour ses diplômes et ses compétences, pas par la grâce de si khouh

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