Tous victimes

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par Moncef Wafi

Le Quotidien d’Oran
21 août 2017

Faut-il encore s’excuser d’être musulman ou Arabe après les attentats de Barcelone, Turku et Sourgout ? Les musulmans n’ont pas à associer l’image de Daech à leur religion et s’incliner à chaque fois qu’un fou furieux plante son couteau dans la population ou lui fonce dedans avec un camion. Si le recueillement et la condamnation sont de mise, c’est pour des considérations purement humanitaires.
Nous n’avons pas à rougir de l’islam ni appeler à combattre l’islam politique, une invention américaine du 20e siècle, mais à demander à ce que les créateurs de Daech soient traduits devant la CPI. Les victimes de Bush père, Bush fils, Blair, Clinton, Obama, Cameron, Sarkozy et Hollande doivent exiger justice et réparation pour la destruction de leurs pays. Pour la mort des centaines de milliers de leurs concitoyens innocents. Ces dirigeants «démocrates» financés par les pétromonarchies ont enfanté la pire espèce de criminels qui puisse exister. A comparer, les nazis sont des enfants de chœur devant ces hordes de sanguinaires créées dans les laboratoires des services secrets américains et israéliens. Ce n’est pas nous qui le disons mais les matières grises occidentales et les analystes du terrorisme international qui le confirment loin des sites conspirationnistes. On a le droit de s’interroger où était la communauté internationale lorsque des enfants étaient égorgés à Had Chekalla ou à Raïs.
Daech n’a jamais été l’islam et ne le sera jamais malgré toutes les tentatives des médias étrangers à vouloir l’associer aux préceptes d’El Baghdadi. Les musulmans d’Espagne, de France, d’Angleterre, d’Allemagne, de Belgique ou de Suède n’ont pas à demander pardon pour les attentats commis. Ils n’y sont pour rien et n’ont à ce titre rien à justifier. Ni à expliquer. Ni à tout remettre en question. L’objectif étant de diviser le monde arabe et de le diluer dans le sang pour garantir la sécurité de l’Etat d’Israël, le mobile de ces attaques terroristes est à chercher ailleurs. Le «qui tue qui» est la question qui doit être posée et au nom de quoi. Pas à nous. A eux.

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