Algérie-Le front social bouillonne : La liste des mouvements de protestation s’allonge

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Younes Saadi
samedi 27 janvier 2018 09:01

Le Front social connait, depuis quelques semaines, une dynamique protestataire qui touche plusieurs secteurs d’activité. La politique sociale du gouvernement est de plus en plus contestée sur le terrain.

Les pouvoirs publics seront confrontés, au cours des trois semaines à venir,  à une liste indéterminée de mouvements de protestation programmés par pas moins une vingtaine d’organisations professionnelles agrées et non agrées qui promettent de briser les interdictions et de hausser le ton pour faire valoir leurs revendications. Des actions qui seront menées, entre autres, par les militaires en retraite, des étudiants des écoles normales, les médecins résidents, les médecins spécialistes, les paramédicaux, les commerçants et les artisans de la wilaya de Tizi Ouzou, les enseignants et autres.

La santé publique au cœur d’une tempête sociale

La santé publique vit, depuis le mois d’octobre dernier, des secousses sociales qui ont perturbé le bon fonctionnement de ce secteur stratégique. Médecins résidents, médecins spécialistes, paramédicaux et praticiens généralistes tous en colère contre la politique du ministère de la Santé et la Population et la Réforme hospitalière. Lundi, se sont les paramédicaux qui entameront une grève cyclique de trois jours à l’appel du Syndicat algérien des paramédicaux (Sap). Le même jour, les Collectif autonome des médecins spécialistes algériens, un syndicat en cours de création, compte organiser dans tous les établissements de santé publique des sit-in de solidarité avec les médecins résidents.

Pour la journée de mardi, le tour viendra aux médecins résidents en grève depuis plus d’un mois d’organiser un sit-in national à l’hôpital Mustapha Pacha à Alger. Une action qui sera soutenue, cette fois-ci, par les praticiens spécialistes de la santé publique.

L’éducation nationale renoue avec les grèves illimitées  

L’éducation nationale n’est pas en reste de cette dynamique sociale. Mardi prochain, les adhérents et les sympathisants du syndicat le plus représentatif du secteur à savoir le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), vont entamer une grève illimitée pour exiger l’arrêt des pressions sur ses délégués à Bejaia, Blida et Skikda ainsi que la satisfaction des points de sa plateforme de revendication restés en suspens depuis 2016.

Les militaires en retraites ne décolèrent pas

En mouvement de protestation depuis plus d’une année, les militaires en retraite ne comptent pas, de leur côté, abandonner le terrain des luttes après avoir échoué à accéder à la capitale samedi dernier. En effet, la Coordination nationale des militaires en retraite et les ayants droits a appelé ses membres à rester mobilisés pour tenter une nouvelle fois de marcher dans les rues d’Alger. La date exacte de la tentative est gardée secrète, mais selon des sources proches du mouvement, elle aura lieu entre samedi et lundi. Des appels ont été lancés pour les militaires en retraite habitants Alger pour accueillir les manifestants chez eux.

Tizi Ouzou wilaya morte mercredi

Tizi Ouzou wilaya morte le 31 janvier est l’objectif tracé par le Collectif des organisations et associations professionnelles de la wilaya de Tizi-Ouzou pour dénoncer l’attitude adoptée par la CASNOS envers les professionnels libéraux. En plus de la grève générale, le Collectif qui regroupe l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCCA bureau de Tizi Ouzou), la Fédération nationale des entrepreneurs (section de wilaya de Tizi Ouzou) et enfin le collectif d’appui à la micro entreprise de Tizi Ouzou appelle à un sit-in devant le siège de la CASNOS.

L’intersyndicale maintient sa grève générale

L’intersyndicale qui se dit en guerre contre la politique du gouvernement depuis juin 2016 travaille d’arrache-pied pour faire du 14 février prochain une journée de grève générale pour exiger le retour de retrait anticipée et celle sans condition d’âge et demander des mesures concrètes pour préserver le pouvoir d’achat des Algériens. L’intersyndicale revendiquera aussi le respect des libertés syndicales. Onze organisations syndicales ont d’ores déjà annoncé leur adhésion à cette action. D’autres suivraient, nous confie une source proche de l’organisation.

2 Commentaires

  1. Les paramédicaux en grève illimitée à partir du 5 février
    TSA.
    L’Actualité en temps réel Par: Makhlouf Mehenni 27 Janv. 2018 à 14:29
    Le conflit entre les paramédicaux et le ministère de la Santé se corse. Après la grève cyclique de trois jours, le syndicat de la corporation opte pour un débrayage national illimité à partir du lundi 5 février prochain. Dans un communiqué publié ce samedi 27 janvier, le Conseil national du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) « regrette le manque de sincérité et l’absence de prise de décision à même de conforter la corporation paramédicale dans ses revendications », « dénonce « la mauvaise volonté de la tutelle » et « déplore l’absence de la moindre lueur palpable venant satisfaire aussi peu soit-il » ses revendications.
    Aussi, le Conseil du syndicat, tout en tenant à féliciter la corporation « pour son sens de responsabilité, sa maturité et sa forte mobilisation dans la réussite de la grève nationale cyclique », annonce une « grève nationale illimitée à partir de lundi 5 février 2018 », ayant « toutes les raisons de croire que le chemin de la protestation est le seul moyen de dénouement de la situation ».
    « Le Conseil national mandate le Bureau national à l’effet de prendre toutes les décisions qu’il juge nécessaires pour les suites éventuelles du mouvement de protestation et appelle la corporation paramédicale à une forte mobilisation et à s’éveiller à toute provocation », lit-on encore dans le communiqué du SAP. Pour rappel, la grève cyclique observée récemment par la corporation a été déclarée illégale par la justice la semaine passée.

  2. Le Président n’a de président que le nom.idem pour le « premier »ministre.idem pour les ministres,sénateurs ,députés ,pdgs ….Le bateau dérive et coule lentement .L’equipage ivre de la rente pille ce qui reste à piller ,le « peuple » mange la soupe tête basse en jetant le pain béni par dessus bord.Les grèves ne serviront à rien car les revendications purement matérielles sont « myopes » ,superficielles.Le pays a besoin de revendications POLITIQUES ,c.-à-d. une coupure épistémologique ,un rejet total du système gangrené qui est en faillite.Il faut se rendre à l’évidence que le Pouvoir est ANTINATIONAL et n’est plus en place pour résoudre les problèmes des masses: la classe dirigeante est composée de malfrats corrompus et/ou incompétents .Donc les mouvements de contestations doivent se structurer et se coordonner afin de s’unifier au delà des demandes corporatistes pour pouvoir s’élever et lutter POLITIQUEMENT contre ces compradores enemis jurés du pays. A un futur stade ,la coalescence avec de nouveaux partis politiques non compromis pourra se réaliser .
    En effet ,sans une remise en question du système ,les revendications matérielles seront faussement « satisfaites » par des réponses inflationnistes par la planche à billets : et les « victoires » des grévistes ne seraient que des « victoires-leurres « à la Pyrrhus .
    Les professions médicales et para médicales ont fait acte de persévérance et de bravoure,mais où sont donc nos juristes ? Eux qui sont supposés connaître le Droit et l’Etat de Droit .Où sont nos sociologues ? Nos psychologues ? Nos philosophes? Nos ingénieurs ? Nos architectes ?Nos professeurs .
    LE 5ème Mandat ou autre subterfuge cosmetique insultera la conscience et la dignité de tout Algérien qui se respecte et qui aime un tant soi peu son pays.La prochaine élection fera ou détruira l’Algerie.

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