La philosophie matérialiste de l’Occident et la philosophie spirituelle de l’Islâm

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Tahar GaïdPar Tahar Gaïd

 

L’un des aspects qui nous recommande de ne pas imiter l’Occident : c’est celui que la législation islamique réprouvent et condamne sans appel. C’est la spiritualité que les occidentaux ont marginalisée de sorte à ne plus intervenir dans leur comportement comme une valeur élevée. Ils attachent beaucoup d’importance à l’aspect matériel de la vie. Ainsi, le matérialisme devient, comme le dit Fazur Rahman, l’alpha et l’oméga de leur vie, le principe régulateur de leurs activités socio-politique.

 

Une crise multidisciplinaire accable la plupart des sociétés musulmanes. Elle  prend, comme point de départ, son asservissement politique par la colonisation occidentale qui s’était efforcé de leur imposer sa civilisation. De ce fait, elle a mené une politique répressive et a souvent noyé dans le sang les tentatives de recouvrer leur liberté et leur dignité. La politique impérialiste des puissances occidentales, parmi lesquelles la France, l’Angleterre, la Belgique et la Hollande, se voulait porteuse d’un système d’éducation qui, plutôt d’éveiller les consciences à la modernité, projetait d’enchaîner l’esprit créatif des musulmans. Pour mener à bien leur néfaste projet d’acculturation, ils avaient opté pour les méthodes de brutalité physique.

 

Cette stratégie assimilatrice a laissé de profonds impacts sur ces sociétés après leur accession à l’indépendance. Bien qu’elles aient retrouvé leur relative liberté politique, l’Islam, dont elles se revendiquent, est demeuré dans les arcanes de l’histoire. En effet, le monde musulman a aujourd’hui hérité de l’Occident l’individualisme au détriment de la bienveillance pour autrui, prôné par les principes communautaires. Il demeure encore sous sa domination dans divers domaines. C’est ainsi que relayé par des intellectuels et des dirigeants politiques musulmans de l’intérieur, le processus d’occidentalisation se poursuit. Celui-ci a même pris de l’ampleur dans des pays comme l’Algérie, en dépit de sept années d’une lutte de libération sanglante.

 

Muhammed Fazlur Rahmâne Ansari, dans un de ses écrits intitulé « l’islam et la civilisation de l’ouest », déclare : « Les trois étapes par lesquelles la civilisation occidentale est passée depuis la Renaissance sont : la laïcité, la matérialisme et me communisme. Et il est évident que lorsque tout ceci est injecté dans le corps politique de l’Islam, cela ne peut agir que comme un poison, et non comme un panacée. »

 

Un même lien regroupe la sécularisation, le matérialisme et le communisme. La laïcité a émergé de la tournure matérialiste adoptée par la civilisation occidentale. Cette première étape a suscité la laïcité qui a séparé l’Etat de l’Eglise. Il s’en est suivi une coupure entre les différentes franches de la connaissance et la croyance en Dieu. Cette période a ouvert les portes au matérialisme. C’est dire que la réalité matérielle n’a cédé aucun espace, ou une infime partie, à la morale et la spiritualité. Le matérialisme s’est introduit dans tous les domaines du mode de vie occidentale. Karl Marx l’a transformé, au XIX ième siècle en « matérialisme scientifique » qui a également contaminé certains milieux intellectuels musulmans indifférents au mode de vie islamique.

 

Fazlur Rahmâne écrit : « La laïcité doit son origine à deux facteurs : premièrement, le christianisme, qui est devenue seule religion du monde occidental, il y a quelque siècles, dont la loi précise : «  Rendez à César ce qui est à César et donnez à Dieu ce qui est à Dieu ». Ainsi, le christianisme de l’homme fut-il divisé en deux compartiments étanches. L’un d’eux, à savoir le compartiment spirituel, est dirigé par Dieu, tandis que l’autre, à savoir le compartiment de la vie mondaine, a été placé sous une guidance humaine. »

 

C’est ainsi qu’au moment où le christianisme s’est ouvert à la laïcité, il a dû affronter une guerre terrible contre les forces des Lumières qui se sont répandues en Europe au moment de la Renaissance. Il faut dire que ces forces ont trouvé un terrain propice à leur triomphe. En effet, le christianisme a émergé d’un monde gréco-romain dont la civilisation était chancelante. La guerre qu’il devait menée contre les philosophes et les scientifiques ne pouvait qu’être mortelle. C’était une époque moyenâgeuse, couverte par l’obscurité que l’Islam, religion unitaire, était venu dissiper, consacrant ainsi l’ère scientifique de la modernité.

 

Les scientifiques musulmans ont effet revigoré les connaissances philosophiques ensevelies sous les ruines de la civilisation grecque et leur ont donné un nouveau caché, empreint d’islamité. Ils ont ensuite transmis le produit de leurs sciences en Europe. Celle-ci a ensuite dépouillé ce savoir, venu d’Orient, de ses habits islamiques pour retrouver la trace des compréhensions hellénistes. C’est ainsi que des hommes de la Renaissance européenne, parmi lesquels Roger Bacon et même le pape Sylvestre II, en ont tiré un grand profit au service de l’avancement de leur progrès.

 

La Renaissance a donné un coup terrible au christianisme qui exerçait alors sur la vie des Européens un pouvoir politique dans tous les domaines. L’Eglise a réagi en persécutant les têtes pensantes de la Renaissance. Elle n’a pas hésité a jeté dans les flammes certains d’entre eux quand ils refusaient de renoncer à leur comportement scientifique. L’inquisition a été ainsi établie et a fait des dirigeants de la Renaissance les ennemis implacables de la religion et de l’Eglise. Cet antagonisme a progressé pour donner naissance également à un mouvement  athée, à savoir  contre Dieu.  Il a, dans sa lancée, promu la sécularisation et il en a fait un système d’opinions débarrassées de morale et de spiritualité. L’occident doit les prémisses de la laïcisation à Darwin qui en a jeté les bases.  Fazlur Rahâne le confirme en écrivant que :

 

« Dans son livre L’origine des espèces, il a essayé d’expliquer biologiquement le phénomène causalité mécanique dans lequel la nécessité d’affirmer l’existence de Dieu a été supprimée. <Les idées de Darwin ont été appliquées dans la sociologie par Huxley et Spencer Herbert, dans la métaphysique de Humes, dans la loi, la morale e la politique par Benthan, Mill et Hobbes. Dès lors la pense occidentale est devenue de plus en plus matérialiste et laïque, à tel point qu’un jour la laïcité est devenue une foi profondément ancrée dans les esprits et les coeurs des savants occidentaux. Par exemple, même un savant aussi conservateur que Marshall, dit au sujet de l’économie : En économie, nous nous intéressons uniquement à la réalité économique et non pas à l’éthique. »

 

C’est clair et net. Aussi attendons-nous aux effets de la sécularisation sans restrictions. En premier lieu, c’est la coupure opérée dans les différends domaines de l’activité humaine. Elle a engendré la désintégration de l’ordre social et de la dissociation de la personne humaine. Ainsi, en Occident, la spiritualité n’est pas perçue comme une noble valeur. Elle a cédé tout son espace aux seules conditions matérielles. C’est la conséquence de la segmentation de la connaissance et la fragmentation de la vie à la sécularisation pure et dure. Celle-ci a donné naissance au matérialisme qui a conduit au déclin moral de la civilisation occidentale.

 

La civilisation occidentale est, ainsi que nous l’avons dit, une civilisation matérialiste pour laquelle il n’y a ni morale ni spiritualité. Elle n’a qu’un seule idée en tête : gagner de l’argent. Ce n’est pas que la monnaie n’est pas nécessaire dans la vie de l’homme, bien au contraire, elle est indispensable. Cependant, il ne faut pas en faire l’unique fondement d’une civilisation et le seul but de la vie.

 

Cette civilisation occidentale, telle qu’elle se manifeste et s’étale devant la raison au point de l’accaparer, a fait l’objet de nombreuses critiques. Il est possible de les rassembler dans trois ensembles ; chacune d’eux montre que la vie pratique de l’Occident n’est pas à imiter dans ces domaines. Ainsi, la philosophie occidentale de l’existence humaine se fonde sur les trois grandes aires suivantes :

 

1 – Le matérialisme, sur le plan métaphysique et économique.

2 – L’immoralité et la luxure, sur le plan de l’éthique. « 

3 – La supériorité de la « race blanche », sur le plan politique.

 

L’idéologie islamique est tout autre car elle est dominée par la valeur spirituelle. Celle-ci est le fondement de l’architecture de l’Islam. Cela signifie que l’édifice de la vie se construit sur un système de croyance (al-imâne), c’est-à-dire la foi en un Dieu Unique, en Ses messagers et en une autre vie, après la mort. Cette croyance entretient toutes les acticités avec ses différentes branches : morale, politique, économique, sociale et culturelle. Elle impulse le mouvement de la vie aussi bien de l‘intérieur que de  l’extérieur. Ainsi, lorsque la spiritualité est forte et lorsque l’amour pour Dieu est véritable, la responsabilité des devoirs à assumer s’empare du cœur. A ce moment, l’activité humaine et les œuvres qu’elle produit progressent naturellement et harmonieusement. L’exemple en a été donné par le peuple de la Péninsule arabique qui a répondu à l’appel du Prophète Muhammad (p.p). La motivation de ceux qui ont embrassé l’Islâm et leurs actions a atteint de très hauts sommets de pureté. C’est ainsi que le cours de leur histoire a suivi la voie du changement.

 

L’Islâm part de ce principe fondamental et immuable qui établit que Dieu est la Source de toute orientation. Ses éléments constitutifs ne se construisent pas sur un cérémonial ou sur quelques maximes morales. Ils constituent, au contraire, un traité intégral de guidance qui couvre tous les secteurs de l’activité humaine aussi bien religieuse que profane. C’est ainsi que le Coran se veut une religion universelle, un mode de vie où la spiritualité n’est aucunement marginalisée, une culture et une civilisation qui s’ouvrent sur les autres cultures et civilisations. Il fait de sorte que l’homme soit le centre de la réflexion et du raisonnement.  L’Unicité de Dieu, c’est aussi l’unité dans la diversité de la communauté qui croit en Lui et agit selon un ordre moral. L’Islam est donc la religion du Tawhîd, concept qui traverse cette assemblée de croyants le long de toute leur vie. Il établit un principe immuable, celui que Dieu est Un, sans associé et que rien ne Lui est comparable. Son enseignement réfute donc celui de la Trinité proposée par le christianisme. De la même manière, sa transcendance s’oppose à la notion juive anthropomorphique de la divinité.

 

C’est cet Islam qui, émergeant difficilement des décombres du colonialisme et de l’impérialisme, est aujourd’hui perçu par le monde occidental comme une menace ou un danger. En réalité le monde de la libéralité politique et économique a toujours besoin d’un vis-à-vis qu’il prend comme prétexte à ses mutations politico-économiques. C’est ainsi que l’Union soviétique était considérée comme une force menaçante pendant la guerre froide. C’est comme si la chute de Berlin a découvert un horizon désert qu’il fallait combler. Aussi, l’Occident a-t-il trouvé un nouveau épouvantail pur justifier la manifestation de sa puissance et de son  arrogance : C’est le monde de l’islam et son milliard et demi de musulmans qui en fait la deuxième religion de la planète.

 

Pourtant, le monde musulman n’a ni les moyens politiques, ni économiques, ni technologiques ni militaires pour menacer l’Occident ni aujourd’hui ni dans un avenir lointain. Comment les pays islamiques peuvent-ils présenter un danger réel à des puissances industrialisées qui de surcroît contrôlent des richesses, comme le pétrole, du monde de l’islâm ? Et ce n’est pas l’émergence de nouvelles forces socio-politiques, issues des corps malades que sont les régimes dictatoriaux, et débarrassées de la tutelle étrangère, pour acquérir leurs propres biens par des moyens pacifiques, qui mettront en danger les relations des deux aires civilisations. A moins qu’un Etat devienne dangereux en voulant récupérer ce qui lui est dû !  Non, le monde musulman n’est pas non plus une menace pour le mode de vie occidental parce que ces jeunes forces sociales, éduquées et instruites, remettront en cause les intérêts que l’Occident possède sur leurs territoires. Le nivellement des valeurs n’est qu’un présage de la coexistence pacifique entre deux mondes qui ont besoin de mieux se connaître et se reconnaître.

 

Cette menace verte ne peut exister que dans les esprits de gens querelleurs, aimant le désordre moral et culturel. Ce n’est pas lorsque des cassettes de récitation du Coran côtoieront en Occident celles qui véhiculent le rap qu’une menace planera au-dessus de la Tour Eiffel, des ruines européennes du communisme ou de la Statue de la liberté ! Le son mélodieux des versets coraniques ne perturbera pas la tranquillité de la culture occidental, à moins de considérer comme culture les contorsions du corps et la cacophonie des chansons vides d’objets et de sens littéraires ou philosophiques. Il n’ y a aucun danger à moins de considérer que les deux torpilles que sont la laïcité jacobine et le matérialisme constituent, eux aussi, une sérieuse menace aux deux hauts minarets que sont les valeurs spirituelles et les valeurs morales prônées par l’Islâm.

 

L’occident gagnerait à se concilier avec les opinions de sagesse et de justice de la foi islamique au lieu de s’en méfier et de les combattre. Cette conciliation s’érigera en rempart contre l’islamophobie et balaiera les stéréotypes que les médias occidentaux répandent à longueur d’année. L’occident, débarrassé de ce rideau opaque formé de son ignorance de l’autre et de ses prétentions, ne verra plus l’Islâm comme une religion nocive et dangereuse. Lorsque la religion islamique sera nettoyée de cette poussière xénophobe qu’une information pernicieuse l’a couverte, l’opinion occidentale, dans son ensemble et non seulement les gens avertis, verra une religion de paix et de tolérance.

 

Si les intellectuels et les journalistes prenaient la peine d’écouter ou de lire  sérieusement les écrits de musulmans pratiquant et engagés, au lieu d’inviter sur les plateaux de télévision ceux qui présentent les valeurs islamiques comme une copie conformes des valeurs occidentales, ou même ceux pour lesquels l’islam, plutôt qu’une religion, n’est qu’un mode de vie ou une culture parce qu’ils ont structuré l’islam conformément à leurs penchants et à leurs caprices, ils seraient étonnés d’apprendre que l’Islam est bien une religion de pardon et de miséricorde ; ils sauront que la tolérance, l’égalité et la justice ont toujours dominé les relations humaines.

 

Malheureusement, nous vivons encore sous la domination d’un Occident qui considère que son développement historique est la seule voie que les autres cultures et civilisations devront emprunter. Le monde musulman ne peut pas partager cette opinion sectaire. Il remet en question de nombreuses hypothèses soutenues en Occident : supériorité des lois faites par des humains sur la Loi divine, humanisme laïque ou négation de toute dimension transcendante dans l’existence humaine (à l’opposé de la foi islamique), et suprématie des droits de l’homme sur les droits divins.

 

Le monde musulman souhaite mettre librement en œuvre ses divers projets conformément à ses principes, ses valeurs, ses orientations et à sa dynamique. La conciliation En contrepartie, consiste assurément pour l’Occident de comprendre pourquoi le développement des sociétés musulmanes doit se concevoir dans leur perspective islamique. En contre partie, La compréhension des peuples du monde occidental par les peuples musulmans ne doit pas être monolithique. C’est qu’ils ne sont pas tous matérialistes, tous laïcs et ceux qui le sont, ils ne le sont pas tous aussi bornés, comme en France où le Jacobinisme des dirigeants dont la structure pyramidale fait croire qu’il n’existe qu’une seule pensée soudée à l’extrême.

 

Bien au contraire, Il y au sein du monde occidental des hommes et des femmes profondément religieux et fréquentent régulièrement les Eglises. En, outre, Musulmans, Chrétiens et Juifs prêchent le monothéisme, tous trois appartenant à des religions abrahamiques, issues toutes les trois de la même origine et la même source, à savoir les larges espaces désertiques de l’Orient. Pour ce faire comprendre, il faut construire un pont entre les deux mondes situés au-delà et en-deçà de la méditerranée, de l’Est à l’Ouest du globe terrestre. L’Occident enverra sa technologie productrice de biens matériels et le monde musulman lui enverra sa morale et sa spiritualité. Il est vrai que celle-ci diffère selon les cultures mais ses sources, étant identique, elle doit donc imprégner beaucoup d’autres problèmes à concevoir et à réaliser en commun. Dans cette perspective, laissons la voie à la pensée de Fethullah Gülen qui se résume ainsi :

 

« Le monde connaît aujourd’hui d’innombrables problèmes qui ne peuvent être résolus que par la coopération entre de nombreux pays. On peu citer le réchauffement de la planète, la réglementation de l’espace, la surpêche dans les mers et les océans, la pollution de l’eau et la solution du problème du terrorisme. Gûllen pointe le doigt  sur un phénomène que les intellectuels, entre autres, considèrent de plus en plus important, à savoir la mondialisation. Tel le mot « spiritualité », la mondialisation est un concept mal défini, générique, dont les significations diffèrent selon les cultures et les régions. L’Occident envisage souvent la mondialisation uniquement en termes économiques, comme la circulation libre et sans entraves des capitaux, des biens, du travail et des services à travers les frontières. Autrement dit la mondialisation renvoie à une intégrations des technologies des pays et des marchés à un niveau inconnu jusque-là. `

 

En revanche, au Proche-Orient et au Maghreb, la mondialisation a pris un sens différent. Elle est perçue essentiellement en termes idéologiques et donc combattue comme une nouvelle arme de l’impérialisme, même si certains en ont une vision positive, comme La Jordanie. Dans la région MENA, nombreux sont les gens qui voient dans la mondialisation une menace pour leur indépendance culturelle, économique et politique, malgré le fait que cette région reste globalement l’une des moins  mondialisée de la planète.

« … Gülen réfléchit à la mondialisation au-delà des approches économiques et idéologiques. Pour lui, la mondialisation est plus globale, supposant la connectivité et l’interdépendance dans tous les domaines de la vie : culture, écologie, économie, politique, religion, social, technologie. Selon lui, la mondialisation est le processus par lequel le mode de vie quotidien s’est uniformisé à travers le monde. Comment, selon Gülen, le monde est-il devenu un village mondial ? Il explique la mondialisation par les avancées dans les domaines de la communication de la science  et de la technologie. Il fait remarquer que, grâce aux progrès de la technologie, plus précisément de la technologie électronique. L’acquisition et l’échange des informations se développent progressivement. L’internet constitue un exemple de mondialisation, grâce auquel les individus du monde entier peuvent entrer en relation. (…)

 

« Gülen a rencontré l’idée de la mondialisation en réfléchissant à la nature de l’univers. Pour lui, l’univers est clairement et indéniablement un tout indivisible. Tout être  à chaque niveau, est indissociable des autres êtres. La physique quantique illustre cette unité ou cette entièrité intacte de l’univers, qui intègre aussi les êtres humains. Puisqu’il existe une interdépendance de tous les êtes humains dans l’univers, ce qui fait exister une fleur  doit être responsable d’un arbre, remarque Gülen. Et ce qui fait exister un arbre doit être responsable d’une forêt. Un tellien étroit  et une telle interconnexion signifient que tous les êtres dans l’univers s’entraident.

 

Gülen trouve fascinant l’ordre, l’organisation et l’harmonie du monde. Il ne pense pas que cet ordre et cette harmonie viennent de la matière ou se produisent par hasard. Selon lui, tout ce qui arrive de l’univers se produit en respectant certaines lois. L’éléments le plus insignifiant ne peut naître sans que n’’intervienne dans l’équation Celui qui possède une connaissance parfaite de l’univers et qui possède une puissance absolue. Celui-là est Dieu, le Créateur. Gülen postule que Dieu se révèle Lui-même dans le Livre de la nature qui, adressé à toute l’humanité, permet de connaître Son Auteur. »

 

J’ai évalué brièvement la nature de la civilisation occidentale et les lignes fondamentales de la civilisation musulmane. La seule conclusion, en fin de compte, à laquelle nous pouvons parvenir, c’est que le matérialisme hédoniste de le civilisation occidentale n’est pas compatible avec la vision spirituelle de l’Islâm. L’Islâm n’est pas rigide. Il est, par essence réformateur. Aussi est-il pour la coopération dans tous les domaines. Mais, il est écrit dans le Coran : « Coopérer dans la vertu et la piété (avec tous les humains) ».

 

Le grand bien que l’Occident possède se situe dans le domaine de la technologie, productive de biens matériels. L’Islâm ne met pas d’obstacle à l’acquisition de cet atout de la démocratie, ni à la mondialisation telle que les définit Gülen. Il n’est pas question, pour autant, de renoncer ni à ses valeurs fondamentales et universelles, ni substituer ses principes culturels aux normes et des idéaux extérieurs, sans pour autant, se fermer aux autres cultures. Ce n’est pas une simple affaire car, les Etats-Unis vit dans le même esprit qu’elle a créé en 1953, en fomentant un coup d’Etat contre Mossadek  et au Guatemala, entre autres; si la forme a peut-être changé, le fond est resté le même puisque qu’ils laissent en liberté le plus grand criminel que l’Univers ait connu, le destructeur de la nation  irakienne, aussi dangereux que les responsables de DAECH : il s’agit du sieur Bush. Ce n’est pas une mince affaire quand le criminel BHL, destructeur de la Lybie circule librement sans une aucune impunité, lui et son ami Sarkozy. La France aussi a changé la forme de sa politique mais le fond demeure identique, y compris avec un gouvernement dit socialiste à la tête duquel trône sans pudeur ni honte le sioniste Valls

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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