Le Crépuscule des Prophètes.

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«RIEN N’EST PERMANENT SAUF LE CHANGEMENT.» (Héraclite d’Ephese – Philosophe Grec 544-480 av)
Dans la série des articles publiés sur LQA sur la pensée islamique, notre fil conducteur a été de dégager des pistes de réflexion, paradigmes et canevas pour expliquer l’échec de la non-émergence d’une épistémologie proprement islamique.
Si une partie cardinale à ce revers peut être imputé à des conditions sociales et politiques au sens large, il reste néanmoins la partie structurelle, inhérente; à savoir la déconstruction de l’écriture de l’histoire de l’Islam ; qu’une grande partie de l’intelligentsia islamique abhorre d’examiner.
L’islam n’a pas son objet l’être en soi mais l’être façonné par l’activité́ humaine réelle, autrement dit l’être dans l’Histoire.
Et si l’histoire est la reconstitution, par et pour les vivants de la vie des morts, elle ne peut naître donc que de l’intérêt actuel que des êtres pensants, souffrants, agissants, trouvent à explorer le passé.
Déconstruire l’écriture l’histoire de l’islam, c’est avant tout explorer les contextes des moments historiques qui l’ont vu naitre et évoluer.
Cette exploration se décline selon une série de recherches «positives». Positive, en ce sens que cette écriture doit être basée d’abord sur les documents historiques et leur mise en intelligibilité.
Toute réalité historique dépend de la manière dont l’historien reconstruit le passé à partir de documents ou d’autres sources. Elle n’est pas assignée.
C’est la réflexion de l’historien et son système d’interprétation, qui détermine une réalité historique, qui est plus, non définitive, mais toujours révisable.
D’autre part, tout pouvoir construit sa propre vérité et diffuse des savoirs «assujettis» qui ont pour fonction de le justifier et le renforcer.
L’une des tâches des recherches historiques est de dégager ces savoirs «asservis», ces savoirs cachés, oubliés, exclus ou intégrés dans la hiérarchie de savoir moderne établie par ces relations savoir-pouvoir.
Cette quête pourrait être conçue comme une «tentative de comprendre de quelle façon la vérité se forme, non en dévoilant son essence mais les mécanismes qui la constituent» afin de déstabiliser ou renverser d’autres hiérarchies normalisatrices qui, en se disant universels et légitimes, par le pouvoir en place.
L’objectif est alors de ressaisir la vérité comme élément et produit d’une histoire plutôt que comme le support de celle-ci.
Par cette quête ainsi formulée l’unité irréductible présente dans la doxa doctrinaire entre l’âme et la vérité, l’être et la connaissance ; est brisée.
Autrement dit, on ne cherche plus à fonder une connaissance sur la préexistence d’un entendement originaire ayant la capacité d’établir un domaine de vérités éternellement fondées, mais à « décrire historiquement les procédures par lesquelles, dans l’histoire, des discours de vérité transforment, aliènent, informent des êtres et par lesquelles des postures sociales se construisent, se travaillent à partir d’un dire-vrai ».
Il ne s’agissait donc plus de s’interroger, comme le faisait la même doxa doctrinaire, sur le fondement à partir duquel l’être pourra connaître des vérités sur le monde, mais «selon quels processus historiques des structures d’asservissement se sont elles nouées à des discours de vérité».
La vérité est ici placée au cœur d’une critique historique qui, laissant de côté toute forme d’essentialisation, cherche plutôt à remettre en question le concept de vérité à travers une histoire des conditions de production des discours vrais.
C’est donc ainsi sous le signe des relations qui lient historiquement être et vérité définit, que doit se situer toute approche à une déconstruction de l’écriture de l’histoire de l’islam.
Vérité, savoir normative de toute société, historiquement en tension et rupture permanentes avec l’être, module l’écriture de l’Histoire, à fortiori toute religion. Et l’Islam ne peut y déroger.
Hors de l’espace-temps, seuls les Prophètes y ont fait exception à ce paradigme, en portant la seule vérité universelle et éternelle, celle du vivre-ensemble et de la justice sociale.
Si leur crépuscule venait à se réaliser, il annoncera en même temps celui de l’Homme et inéluctablement sa mort prochaine.
Khaled Boulaziz

4 Commentaires

  1. Erreur, Erreur , Erreur.
    Abou el ala parlait des croisés et des musulmans.
    Les croisés , religion sans cerveau. Le canibalisme de Marraa le confirmait 50 ans aprés.
    Les musulmans , cerveau sans religion, etaient vaincus.

    • You have raison! après abou allaâ el Marii les Musulmans ont conquit le Monde entier avec plusieurs invasions ils étaient jusqu’à Sion en Suisse sans évoquer la Chine la Russie l’inde, ils ont changés le monde et ont apprit au nouveau monde la civilisation humaine, figurez vous comme je l’ai toujours dit l’allemagne n’a pas acceptés des refugiés autrement elle aurait pu aussi donner le refuge a des ressortissants Maghrebin , en fait, l’allemagne elle a accepté des cerveaux musulmans venant de syrie la plus grande des civilisations « les musulmans dort » les allemands intelligent savaient que le savoir et le développement du monde occidentale venant des savants musulmans; en effet, et à ce sujet j’ai eu l’occasion de visité un Musé il y a environ une vingtaine d’année a BALE en Suisse un Musée syrien dont les pièce apportés exclusivement de la syrie et qui datait de l’époque Ibn rochd et surtout du fameux inb sina, j’ai don réussi a voir le 1er couteau de la première opération chirurgicale au Monde, les visiteurs étaient bien des européens mais sont restés comme des robot en regardant ses pièces c’est en ce moment la que j’ai compris ce que nous avons perdus, croyez moi en les a tous apprit.

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