Disparition de Abdelouahab Hammouda(1939-2017).

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Le 11 octobre Abdelouahab Hammouda est décédé à Alger. Avec lui disparaît une personnalité dont les grandes qualités morales et intellectuelles n’avaient d’égales que sa modestie et sa grande discrétion.
Né en 1939 à Guenzet près de Bouga’a dans une famille très religieuse (son père appartenait à la tariqa Alaouya), A. Hammouda a grandi à Alger. Il a accédé aux études secondaires au moment où la Médersa Thaalibyia a été transformée en lycée franco-musulman, après la réforme introduite en 1951 par M’hamed Hadj Sadok, qui était directeur adjoint du cabinet du gouverneur Naegelen chargé de l’éducation. C’est le même Hadj Sadok, devenu responsable de l’enseignement de l’arabe au rectorat d’Alger, qui signera la nomination de A. Hammouda au poste de « Moudérès » (enseignant des matières religieuses dans les mosquées dites domaniales).
Mais le jeune enseignant est tenté par les études scientifiques et passe l’année 1960-1961 à l’université de Grenoble où il s’inscrit en MPC (Propédeutique « Mathématiques, Physique, Chimie).
Après l’indépendance, il fait une licence de littérature arabe, puis un DES à l’université d’Alger. Il devient professeur d’arabe dans un lycée d’Alger.
En 1964, Hammouda rencontre Malek Bennabi qui, après son retour du Caire en septembre 1963, est nommé recteur de l’université d’Alger, puis directeur de l’enseignement supérieur. Mais Bennabi accordait autant d’importance, sinon plus, à son projet de « Centre d’Orientation Culturelle », pour lequel il accepta de rentrer du Caire sur les instances du Dr Khaldi, qu’à ses fonctions officielles. L’auteur des « Conditions de la Renaissance » voulait promouvoir une « sociologie de l’indépendance » pour accompagner la « nouvelle édification » par une étude approfondie des problèmes du « sous-développement » à la lumière de sa vision de la civilisation. Pour Bennabi, la culture n’est pas réductible à ce qui est transmis dans les programmes officiels de l’enseignement. Il voulait introduire une dimension qualitative allant au-delà des contenus des cours magistraux. C’est pourquoi, il a commencé son séminaire hebdomadaire dans son domicile des hauteurs d’Alger, avant même la réponse à son dépôt des statuts du « Centre d’Orientation Culturelle » à la présidence de la République (qui ne répondra jamais).
Hammouda est devenu très proche de Bennabi qui lui vouait une grande affection. Il le plaçait toujours à côté de lui durant les séances du séminaire, le prenant souvent à témoin en l’interpellant par son prénom, « Ya Abdelouahab ».
Il joue un rôle essentiel dans l’ouverture, en octobre 1968, de la salle de prière à l’université d’Alger. Avec un groupe d’étudiants pratiquants-dont les futurs pharmaciens Abdelaziz Boulifa et Thabet Aoual, et le futur ingénieur Abdelkader Hamitou- il obtient l’autorisation ministérielle de transformer en salle de prière d’anciens laboratoires d’anatomie désaffectés. C’est à Abdelouahab Hammouda que le ministre de l’éducation nationale, Ahmed Taleb, remet une lettre manuscrite qu’il charge de transmettre au recteur de l’université au sujet de projet de mosquée. Si Abdelouahab a gardé une copie de cette lettre qu’il citait à l’intention de ceux qui veulent accréditer une histoire mythique de cette mosquée. Il dirigeait régulièrement la prière du vendredi. Bon nombre d’étudiants ont pu améliorer leur culture religieuse en appréciant ses prêches, marqués par une grande sérénité, une élocution lente à vertu pédagogique et une voix dénotant une grande piété.
Quand la mosquée des étudiants commença à publier la revue « Que sais-je de l’Islam », Hammouda est devenue sa cheville ouvrière. C’est lui qui répondait aux interpellations de Bennabi sur les retards dus aux pénuries de papier. C’est lui qui désignait les étudiants pour l’assemblage des articles tirés au stencil. C’est lui qui veillait aux mêmes opérations pour l’édition polycopiée des principaux livres de Bennabi : le Phénomène coranique, les Conditions de la renaissance, Vocation de l’Islam, Idée d’un Commonwealth islamique. Parmi ceux qui étaient affectés à ces « tâches obscures, mais nobles », selon Bennabi qui n’aimait pas l’ostentation : Djaballah, Khiati, Azzedine, Moulay, Azzoug,…Viendront se joindre à eux : Tchikou, Benyahia, Mégateli, Méfoued dont on sait maintenant, à la suite des révélations de l’ancien capitaine de la Sécurité Militaire Amara Mohcène, qu’ils faisaient l’objet d’une étroite surveillance.
Les participants aux premiers séminaires de la pensée islamique (qui n’étaient pas médiatisés) organisés à partir de décembre 1968, au lycée Amara Rachid de Ben-Aknoun, à l’école normale de Bouzaréah et à l’actuel centre de formation d’imams de Meftah, se souviennent de sa bonhomie et de sa haute silhouette quand, en retroussant le bas de son élégant costume de notaire, il tenait à participer au nettoyage des lieux en se penchant pour tenir un balai.
Quand Mouloud Kassim fera, à partir de 1970, du séminaire islamique un événement d’ordre international, c’est Abdelouahab Hammouda qui en deviendra l’animateur principal.
Durant le ramadan de 1971, le ministère de l’enseignement originel et des affaires religieuses était sollicité par la chaîne III de la radio et la télévision pour des causeries quotidiennes sur l’Islam. C’est Hammouda qui en a été chargé et il mit à contribution de jeunes étudiants qu’il appréciait pour leur assiduité au séminaire de Bennabi qui, avec le Dr Khaldi, ne dissimulait pas sa grande satisfaction de voir des auditeurs jusque-là anonymes, faire de bonnes prestations à la télévision notamment. Un soir, Bennabi en voyant arriver Mourad Aït Belkacem (aujourd’hui chirurgien-dentiste), qui avait animé une causerie télévisée la veille, ne lui fit aucune remarque sur le contenu, ais lui recommanda de mieux arranger ses cheveux la prochaine fois. On comprit ce soir-là la grande importance accordée à l’esthétique par Bennabi dans sa définition de la culture. Je me souviens personnellement d’une après-midi passée au ministère à Hydra où Hammouda m’a aidé à préparer une causerie avant de m’amener lui-même à la radio, où je l’ai lue au moment de la rupture du jeûne. Hammouda était derrière la vitre pour vérifier si je respectais ses sages recommandations : éviter toute polémique que susciterait une phrase de trop qui donnerait aux communistes une occasion supplémentaire de multiplier leurs chicayas auprès du ministre.
Quand il a été nommé à l’université d’Alger, Hammouda a obtenu, en 1975, un détachement pour préparer une thèse sur la pensée de Malek Bennabi à l’université Paris IV, sous le patronage de Roger Arnaldez qui l’appréciait beaucoup. Ce fut une bonne occasion d’ « objectiver » l’œuvre de Bennabi, ce qui n’était pas facile, en raison du lien affectif avec le maître et l’immense admiration pour lui. Ce travail de classement de l’oeuvre de Bennabi, de ce qui a été écrit sur lui, et de ses notes prises régulièrement au séminaire (près d’une trentaine de cahiers) l’aidera quand il a été la cheville ouvrière du colloque consacré au grand penseur en 2003 par le Haut Conseil Islamique, présidée alors par son ami le regretté Chikh Bouamrane. Il a contribué à éviter à cette rencontre un haut lieu de l’apologie et de l’admiration béate.
A son retour de Paris, Hammouda fait le choix du ministère des affaires religieuses où il finira secrétaire général. Il fera un travail appréciable avec les frères Chibane, Le regretté Abderrahmane et le docteur Saïd, quand ils se succédèrent à la tête du ministère.
Parmi ses collaborateurs il y avait Slimane Benaziez qui introduisait une bonne humeur permanente dans un ministère réputé austère. Il vient de disparaître lui aussi. Ce mathématicien qui se lancera dans le journalisme scientifique (sur lequel il a soutenu un mémoire au Centre de Formation et de perfectionnement des Journalistes de la rue du Louvre) a su renvoyer dans les cordes Gilles Kepel qui est venu, au début des années 90, lui demander tout bonnement de l’aider à mettre sur fiches tous les anciens du séminaire Bennabi !!!
Par humilité et, sans doute, à cause d’une méfiance de la « boulitique » (tant déplorée par Bennabi), Hammouda refusera le poste de ministre qui lui fut proposé à plusieurs reprises, notamment par le regretté Kasdi Merbah, puis par Mouloud Hamrouche.
Si Abdelouahab était un modèle de piété, d’érudition, de dévouement et de grande discrétion. Il mettait sa documentation à la disposition de tous ceux qui écrivent sur Bennabi, qu’il encourageait même en cas de désaccord avec leurs suppositions. Il devait ces « grandes et simples qualités » à son éducation islamique familiale qui fut approfondie par l’assimilation de l’enseignement de Bennabi. Quand il est tombé malade, il a dit à un de ses visiteurs : « vous continuerez la mission… ».
Ceux qui voudront bien continuant cette mission pourront difficilement se passer de méditer son exemple. Hormis Amar Talbi (qui fréquentait dès 1958 le séminaire de Bennabi, à El Meadi, au Caire), nul n’était plus proche que Hammouda de Malek Bennabi. Cette proximité impliquait pour lui des obligations plus qu’elle ne lui rapportait d’honneurs contrairement à ceux qui occupent le champ médiatique et ne cessent de se glorifier d’avoir échanger quelques mots avec le grand penseur, dont ils semblent avoir oublié les sévères condamnations des « intellectomanes » et de la « boulitique », qu’ils ne dédaignent pas à pratiquer.
Sadek SELLAM  
 
 

21 Commentaires

  1. Merci, cher Sadek pour cette biographie de notre frère aîné, Si Abdelwahab, tel que nous l’avons connu depuis notre enfance.

  2. Hé oui la « boulitique » politicienne qui, malheureusement pour notre cher pays Algérie et notre vénérée Oumma-patrie-communauté musulmane,
    a étouffé -dans l’oeuf- tant de bonnes idées et de merveilleuses/excellentes pensées avec leurs auteurs respectifs …!

  3. Merci frere Sadek Sellam pour cette émouvante et glorieuse page d’histoire de notre pays, qui retraçe fidèlement la vie , toute d’abnégation et de sacrifice dans une humilité exemplaire de notre cher regrette si ABDELOUAHAB HAMMOUDA (rahimahou Allah) , et pour la vérité historique je me permet d’apporter quelques corrections : Si Abdelouahab était oui le plus proche de Bennabi et l’est reste jusqu’à la fin de ses jours et parmi les plus fidèles a ses après idées, mais comme tu as cite des noms , on ne peut omettre celui du frère Rachid Benaissa qu’on ne pouvait a l’epoque dissocier de celui de Bennabi . Aussi pour le noyau fondateur de la mosquee des etudiants dont l’idee est née dans le cercle de Bennabi et avec la participation de Rachid tu as cite feu Mohammed Thabet, rahimahou Allah, au lieu de Mohammed Djaballah qui a été par la suite chargé par ses pairs de remettre la lettre d’attribution du local au doyen de la faculté de médecine , le professeur Aouchiche , qui exigeant un responsable du local a rédigé un document en mon nom pour le présenter au secrétariat pour l’obtention des clefs. D’autres details nécessitent correction mais cela n’entache aucunement le merite du grand frère si Abdelouahab ni la valeur du sincere temoignage que vous apportez . Que DIEU vous garde.

  4. Bonjour,
    Tout en vous remerciant pour votre article, j’aimerais attirer votre attention que Si Abdelouahab Hammouda est né à Alger et non à Guenzet et que Dr Mourad Ait Belkacem est un orthopédiste et non un chirurgien dentiste. Tellement Si Abdelouahab Hammouda était proche de Malek Bennabi, ce dernier a passé en 1970 un mois à la zaouia familiale de Si Abdelouahab Hammouda.
    Paix à leur âme.

    • Juste un rectificatif, cher compatriote Farouk. Le Pr Mourad Aït Belkacem est dentiste et non orthopédiste. C’était un camarade de classe au lycée Amara Rachid de 61 à 68 et reste depuis, un ami à ce jour.
      Amicalement.

  5. Merci frère Djabbalah pour ces précisions que je ne pouvais pas avoir, car malgré la proximité de la mosquée de la Fac des sciences son ouverture était pour nous une secret. Nous n’avons, M. S. Moulay et moi, découvert que quelques semaines après son ouverture, l’existence de cette modeste salle de prière par laquelle « Dieu a honoré cette université », comme l’a dit Malek Bennabi quand il y est venu pour la première fois. Ce qui fait que je ne connaissais que le récit que m’en a donné Si Abdelouhab, portant sur un point seulement: le démenti des allégations accusant gratuitement Si Ahmed Taleb Ibrahimi de s’être opposé à l’ouverture de la mosquée de l’université.
    Je t’ai néanmoins cité en souvenir de ton dévouement exemplaire, avec les autres frères qu’il est impossible de citer tous nommément (et qui ont tous eu la pudeur d’éviter de transformer Bennabi en un fonds de commerce « boulitique »)pour la fabrication des numéros de « Que sais-je de l’Islam », et l’édition polycopiée de ses ouvrages.
    Le rôle de Rachid Benaïssa n’est pas niable. Mais il en parle lui-même suffisamment, et parfois à sa façon…Salamou daïmoun

  6. Il est symptomatique que Kepel se soit intéressé dans les années 90 aux anciens du séminaire Bennabi de la même façon que le capitaine Amara Muhcin: pour le flicage.
    Sadek Sellam peut-il nous expliquer comment Kepel a atterri chez le regretté Slimane Benaziez pour lui demander, toute honte bue, de l’aider à mettre sur fiche les anciens du séminaire, transformés tous par ce socio-flic en suspects?

  7. Le frère Chékib a posé une bonne question: qui a introduit Kepel, qui débarquait en Algérie pour la première fois, chez le regretté Benaziez pour lui demander de participer au flicage des anciens du séminaire Bennabi?
    C’est un khabardji qui était venu chez Bennabi 1 ou 2 en compagnie du frère Mourad Aït Belkacem. Il savait que les éradicateurs s’intéressaient de près à la « Djaz’ara » et leur a proposé ses services, en se faisant passer pour un très proche de Bennabi.
    Cette question me concerne particulièrement, car ce khabardji a amené Kepel chez Benaziez en lui faisant croire que je recommandais l’islamo-politiste, alors que j’étais au courant dès son retour d’Egypte de sa collaboration avec les administrations sécuritaires pour qui tout musulman pratiquant est un suspect. Le frère Benaziez, qu ne connaissait pas bien cet individu, ne le recevait que parce qu’il se réclamait de moi. Il ne m’a mis au courant que récemment des agissements de cet énergumène qui a fait de Bennabi et de ses auditeurs un problème d’ordre policier. C’est ce triste sire qui a recommandé l’invitation officielle en 2001 de Kepel qui a tant coûté au contribuable algérien. Le moment venu, le nom de cet individu sera révélé ainsi que ses autres agissements, fondés sur le mensonge et l’abus de confiance. Il est vrai qu’il est loin d’être le seul…

    • C’est dire que les khabardjia étaient nombreux même pendant cette période où « l’islamisme politique »en Algérie n’était qu’à ses débuts. Qu’à cela ne tienne et avec le temps, tout le monde a dû remarquer qui sont les vrais extrémistes et éradicateurs qui voulaient imposer,au peuple algérien,une politique dictatoriale à la « bolchevique »! Malek Benabi, lui-même, était victime de leurs agissements sordides et ce jusqu’à sa mort -Allah yerhmou-.

  8. Le travail de Gilles KEPEL n’a d’empirisme que le vocable. Il a toujours fait un travail de renseignement y compris son passage à l’Institut Montaigne. Il a proposé ses service au Qatar, comme il a déjà collaboré avec les américains, les Israéliens. S’agissant de l’Algérie, l’élite Bennabistes compte parmi ses préoccupations majeures afin de noircir l’image de l’Islam. Le Capitaine Mohcen AMMARA a bel et bien reconnu être le responsable du suivi des élèves Bennabiste pour le compte de la SM. Il est temps révéler le nom de l’intermédiaire Khabardji qui introduit KEPEL chez BENAZIEZ.

  9. Le triste sire qui a amené Kepel chez le regretté Slimane Benaziez pour lui demander de le renseigner sur les anciens du séminaire Bennabi, et en lui faisant croire que le frère Sadek (dont tout le monde connaît les désaccords permanents avec le politiste sécuritaire) recommandait cette drôle de collaboration ne savait peut-être pas en 1993 que ce singulier visiteur roulait déjà, entre autres services spéciaux, pour le Mossad.
    Mais quand il se rendait à Paris pour continuer à le renseigner, il savait que Kepel renseignait aussi le Mossad, non seulement sur la Djaz’ara, mais sur le DRS lui-même. Son inféodation est devenue moins excusable. Mais il croyait que Kepel allait lui débrouiller des papiers français…
    Lorsqu’il y aura une vraie Pérestroïka en Algérie, l’ouverture des archives de l’ex-DRS devrait permettre de démasquer ce genre de profiteurs de la décennie rouge qui optèrent pour le mouchardage tous azimuts car leurs faibles « compétences » ne leur garantissaient pas la stabilité de l’emploi, surtout du temps des exigeants et éphémères hamrouchiens…

  10. Ce mouchard a été à l’origine de l’invitation en 2000 de Kepel en Algérie qui a coûté des dizaines de millions au contribuable algérien. C’est ce sinistre individu qui a recommandé le politiste sécuritaire au colonel du DRS qui sévissait à l’ambassade d’Algérie et voulait régenter tout l’islam en France. Cet apprenti-décideur a été promu général-major avant d’être limogé en 2015, puis mis en résidence surveillée.
    Le mouchard se disait « kabyle ». Mais depuis la chute de ses protecteurs de l’ex-DRS, il s’est découvert une origine…chaouie!!!
    Ce cas pathologique est du genre à proposer ses services aux nouveaux patrons du renseignement algérien pour faire des rapports sur des innocents…et continuer à se procurer des ressources complémentaires.

  11. Menhou? Who is it? Man huwa? Qui est ce?… Vous attendez à ce qu’on vous pose ce genre de question ??? une Taupe c’est une Taupe et comme il faut appeler un Chat un Chat , pourquoi jouer au chat et à la souris avec une Balance, j’ai cru lire « un général Major » si c’est le cas il faut que je relise le texte du général Ali Ghediri à Boukrouh sur le sens du devoir, de bravoure, de sacrifice des enfants de la muette , il y a quelque chose qui m’échappe…
    y a de quoi devenir bègue.

  12. Ce khabardji était déjà chargé de fliquer la presse dite indépendante. Les journalistes qui veulent mériter l’adjectif « indépendant » le reconnaîtront et les plus courageux le dénonceront.

  13. Dans l’affaire Kepel et son khabardji d’Alger, faut-il blâmer le mouchard ou plaindre le politologue sécuritaire?
    Kepel s’était rendu à Alger dans les années 90 pour proposer ses services au DRS. Les illettrés-corrompus et sans doute folkloriques parmi les galonnés éradicateurs croyaient que Kepel allait les renseigner sur les réfugiés du FIS. En fait, il s’intéressait surtout au flicage de la Djaz’ara pour étudiante de Leveau n’avait pas réussi à infiltrer. Il voulait jouer au théoricien capable d’apporter des explications théoriques à la montée de l’islamisme radical en les puisant dans l’oeuvre de Bennabi qu’il s’est cependant abstenu de lire. IL s’est contenté de reproduire les récits du khabardji. C’est en cela que dans cette triste affaire c’est Kepel qui s’est laissé duper. Quant au pauvre mouchard il ne pensait qu’au visa et aux devises…

  14. Peut-on qualifier un général-major de simple pauvre mouchard ?
    Ou bien de salopard traître à la nation? Et qui traite d’informations sensibles avec l’ennemi tout en sachant qu’en se comportant ainsi il trahit non seulement son serment mais aussi et surtout porte un coup à l’unité de la nation ?

  15. Le pauvre mouchard de Kepel (qui croyait s’enrichir en mouchardant) n’est pas général-major; mais il bénéficiait de protections dont celle d’un général-major dont le cas est plus préoccupant encore…L’Algérie ira mieux quand on demandera des comptes à ces sinistres individus…

  16. Le nom du khabardji qui a mis Kepel en contact avec le DRS et l’a renseigné pendant de longues années mérite d’être révélé, avec d’autres, sur une grande chaîne satellitaire à une heure de grande écoute. Cela satisfera la curiosité légitime de tous les frères qui ont posté des commentaires dans ce sens et contribuera à une démystification à laquelle a droit le peuple algérien qui ne peut pas se contenter des mensonges, ni même des demi-vérités servies par la presse dite libre.

  17. En quoi ceux et celles qui participaient au séminaire de Malek Bennabi pour s’instruire représentaient-ils un danger? Et pour qui? Kepel et son informateur algérois peuvent-ils répondre à cette question?

  18. L’informateur de Kepel est un cas pathologique; quant au politiste sécuritaire il voulait faire croire qu’il était le seul à trouver un fondement intellectuel au radicalisme, sans parler de sa voracité qui l’amenait à vendre à plusieurs services des fichiers comme celui des anciens du séminaire Bennabi. IL a eu tout faux. Mais il a continué à tromper son monde-policier, et médiatique.

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