Par Addi Lahouari
Ce samedi 7 mars, une répression brutale s’est abattue sur des manifestants à Alger, mettant à terre surtout de vieilles personnes qui ne pouvaient pas courir.
Des policiers entrainés pour faire peur ont reçu des ordres pour disperser des groupes qui chantaient des slogans nationalises. Pourquoi cette violence? Est-elle exercée pour défendre l’Etat de droit menacé par des extrémistes? Est-elle exercée pour neutraliser des groupes violents qui brûlent des biens publics et et des propriétés privées? Est-elle exercée pour défendre un projet idéologique auquel sont opposées d’autres idéologies?
Non, cette violence physique, qui normalement est le monopole de l’Etat et utilisée dans le cadre de la loi, est l’oeuvre de généraux qui ont détourné les institutions de l’Etat, dont la police et la justice, pour défendre leurs intérêts immédiats. Le général Ouassini Bouazza et ses collègues, ne défendent ni un projet idéologique ni un schéma de l’Etat; ils veulent juste garder le contrôle de la répartition de la rente pétrolière. pour prendre une part. Ils ont la haine des Algériens qui les rappellent à leurs devoirs de hauts fonctionnaires de l’Etat.
Le pays est en révolution et celle-ci ne s’arrêtera pas jusqu’à ce que le pouvoir souverain soit remis à son propriétaire : le corps électoral. Nous sommes devant une situation ubuesque. La force PUBLIQUE est utilisée par des généraux pour défendre des intérêts PRIVES. La vocation de la force publique est de défendre l’ordre public. Le hirak a un objectif clair: enlever la police et la justice des mains des généraux qui les détournent de leurs missions régaliennes.
Le Mardi 55 et le Vendredi 56, le hirak rappellera avec force cet objectif salvateur de leur Etat piétiné, dégradé et méprisé par des généraux qui ont rompu depuis longtemps avec les réalités du pays.