LA NATION ALGÉRIENNE EN DANGER, FACE À LA CASTE MILITARISTE RÉGNANTE

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“ Pour être tout à fait juste, je veux bien concéder qu’il existe entre Massu et vous une vraie différence. Massu combattait dans un pays qui n’était pas le sien des hommes qui lui étaient en tout point étrangers. Vous, dans votre propre pays, vous traitez en ennemis des hommes qui sont vos frères, vous ne pouviez rien connaître de pire. Je vous plains sincèrement !

Les maladies de l’âme se transmettent par les fesses. Ayant posé les vôtres sur les fauteuils des pieds-noirs, vous en avez attrapé les réflexes, et pire, les modes de pensée.” (*) Jacques Vergès – Avocat (1924 – 2013)

La nation algérienne est sous un terrible joug, et cela depuis la nuit de temps. Mais cette nation n’est point faible, elle est sa propre force.

L’Éveil National en cours a remis au devant de la scène, une ordonnance discrète, bien réelle, mais ô combien mortelle; une caste militariste qui préside aux destinées de cette terre.

Comment rester lucide quand on a été confronté à une histoire puis à une réalité amère.

Comment écrire l’histoire de cette terre avec objectivité, quand notre armée subjuguée par une caste nous revoit à ces moments terribles : Ceux de Melouza, les effroyables circonstances de la bleuite et la terrible vengeance au couteau contre les femmes et enfants d’algériens ayant choisi l’ennemi comme « patrie ».

Comment faire une place dans nos cœurs à cette armée dont on ne peut comprendre la lâcheté de sa caste, écrite dans une démission criminelle et historique devant les grands massacres des années 90.

Comment porter le nom d’un Lakhdar Bouregaa, devenu emblème pour toute une génération, et puis entendre les atermoiements d’un Khaled Nezzar au crépuscule de sa vie.

Comment éclairer, les vivants et la mémoire de ceux qui sont partis au lendemain d’un jour sans dire au revoir pour réapparaître dans les livres d’une histoire écrite par des faussaires d’outre-mer.

Comment se ressusciter et ressusciter le vivre-ensemble ancestral de ce peuple en lui rendant hommage pour son courage épique devant l’adversité mais sans occulter de lui rappeler sa témérité.

Comment échapper à la violence de toute révolution, sans échapper à son mythe; la guerre d’Algérie, la bataille d’Alger, la torture, l’ignominie, l’héroïsme, la liberté, une mesure face à la démesure existentielle.

Il est des peuples dont le courage est plus fort que d’autres ; ceux-là sont entrés dans l’Histoire avant même que la leur ne fut écrite.

C’est le cas de notre peuple, un peuple éternellement patient, dont le nom résume à lui seul toute la condition humaine : les interminables guerres, les enfumades, la torture, l’infamie, les massacres et la violence au quotidien.

La providence, dans ses voies impénétrables, n’a jamais distribué également ses bienfaits ni ses épreuves : certains en ont trop, sans avoir rien demandé.

Face aux terribles appréhensions qui couvrent notre ciel et notre destin, il nous faut porter haut l’espoir des dizaines de milliers, voire de centaines de milliers de nos concitoyennes et concitoyens, tout âge confondu, qui se rassemblent chaque Vendredi sur les places de nos villes pour recouvrer leur dignité, en demandant le départ du pouvoir de la Honte et de tout le personnel politique qui a géré le bien public, détruit, pillé et asservi l’Algérie à l’ennemi d’hier, la France néocoloniale.

Il faut rendre hommage à toutes les assemblées spontanées de nos citoyens qui se déroulent dans tous les quartiers de nos villes dans une démocratie immédiate que s’efforce de découvrir le mouvement inédit d’une jeunesse qui piaffe.

Tout cela sans oublier tous les travailleurs qui ont entrepris manifestations, grèves et occupations pour défendre une nation maîtresse de ses ressources face au démantèlement sous catimini des outils de producteurs et le bradage de ses richesses par une camarilla locale liée au Capital International instigateur de toutes le misères de ce monde.

Le pacifisme exemplaire des manifestations a démontré que lorsque les corps sécuritaires et les agents provocateurs ne reçoivent pas l’ordre d’intervenir, le sang ne coule pas.

Les forces de l’ordre algériennes ; les enfants de ce peuple ; ne doivent pas être les instruments des conciliabules obscures qui tenteront certainement, à un moment donné, de réprimer dans le sang les manifestants.

Leur place, leur devoir et leur intérêt est d’être aux côtés du peuple, des protestations et des revendications pacifiques de celui-ci, aux côtés de leur pays et non de la camarilla qui dicte sa politique au gouvernement actuel.

Un an après le vote de l’actuel président, tout semble attester son échec. Après cet énième simulacre électoral , on ne peut plus s’autoriser la moindre illusion.

La voie qu’a emprunté et continue de suivre la caste militariste, sous la tutelle du Capital International et des instances étrangères, mènent l’Algérie à la catastrophe. Il est impératif que cela cesse immédiatement, il est impératif qu’ils partent immédiatement.

Jour après jour, leurs pratiques révèlent leur dangerosité pour le pays, et surtout leur cécité devant l’imminence de la faillite et l’absence de ressources budgétaires.

Par leur haine contre le peuple, leurs agissements criminels et tout ce qu’ils inventent et déblatèrent pour effrayer les Algériens, ils ont réussi à humilier le pays dans le monde entier et à le mener inexorablement au bord de la faillite.

Ce combat n’est pas uniquement des algériens, il est aussi de tous les destitués de ce monde face aux forces du mal, qui tapies dans d’ombre œuvrent au malheur universel.

Ces lignes testamentaires contiennent tout l’esprit de cet Éveil National : plus encore qu’un projet politique, il est un combat par le désarmement des haines ; il est un acte de foi et d’espérance face au crime politique.

Dans ce Grand Éveil, la nation algérienne devra inéluctable mettre fin aux agissements de cette caste militariste, sinon c’est cette même caste militariste qui mettra fin à la Nation algérienne.

Khaled Boulaziz

(*) Lettre ouverte à des amis algériens devenus tortionnaires.

2 Commentaires

  1. tsa.Algérie

    Saïda Neghza : « Il faut créer 1000 Issad Rebrab, et non pas 1000 Haddad  »

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    Non madame, les Issad Rebrab ne se crée pas !!! Mais, ils émergent naturellement parmi les meilleurs compétances et génies.

    Pour cela il faudra que les lois soient respectés et appliqués équitablement, la corruption doit étre combattu, et la justice indépendantes.
    Cela nécéssite un président et un gouvernement choisit par le peuple, qui doivent défendent les intérets de leur pays en toutes transparence et tous doivent étre justiciable.

  2. Bonsoir à tous,
    Drôle d’amis, vous n’avez qu’à voir la vidéo du petit chetouane 15 ans. Incroyable, rien n’a changé. Les mêmes méthodes, celles d’hier et comment ? Utiliser l’humiliation comme outil de peur et de dissuasion. Pour moi, ils ne sont pas algériens et ils ne peuvent pas l’être. Ce ne sont pas des humains, ce sont des monstres. L’Algérie des généraux est à nouveau dans sa dérive totalitaire même si elle ne l’a jamais quitté. Elle pousse la jeunesse vers la révolte armée pour justifier l’emploi de la force et de pérenniser ainsi le système corrompu et les crapules qui gravitent autour. Pour moi, les premiers responsables devant un telle dérive sont ceux qui ce sont autoproclamé dirigeants de ce pays militaires et civils compris. Dans son audition devant la brigade criminelle de Paris en 2002, Nezzar déclarait pour justifier la non utilisation de la torture comme outil de dissuasion par les services de sécurité que « les agents des services de sécurité de l’Algérie ne sont pas des monstres » et dire que cet énergumène est resté sur cette même ligne de défense en Suisse.
    À bon entendeur salut.

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