Kafka au service de l’état.

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Ghania Mouffok

Si j’étais un importateur de « dattes algériennes » je me méfierai d’un pays où un ministre de l’agriculture par le biais de sa justice met « l’honneur de son économie », « l’image de l’Algérie » dans quelques kilos de dattes.

Si j’étais importateur de « dattes algériennes » je me méfierais du gouvernement d’un pays qui dément une information en jetant en prison un journaliste pour avoir révélé une affaire banale de marchandise suspectée d’être de qualité discutable.

Si j’étais importateur de « dattes algériennes » je réfléchirai à deux fois avant de faire affaire avec un état qui mobilise toute sa puissance, médiatique, judiciaire et politique pour décharger de leurs responsabilités des exportateurs avec lesquels j’aurai fait affaire privée.

Je réfléchirai à deux fois avant de faire commerce avec un pays où un ministre de l’agriculture place les intérêts privés des exportateurs qui ne sont que des hommes d’affaires soucieux avant tout de leurs profits, avant l’intérêt général, comme par exemple la préservation de la santé des autres.

Et, si j’étais une consommatrice de « dattes algériennes » j’hésiterai avant de manger des « dattes algériennes » porteuses d’une telle charge symbolique transformant l’exportation d’une banale marchandise en voyage quasi mystique de l’honneur d’un pays.

Et, si j’étais, par exemple, un importateur de « dattes algériennes » depuis La Nouvelle Guinée Papouasie, alors que jamais de ma vie je n’aurai pensé à lire un article d’ Echourouk dont j’ignorai jusqu’alors l’existence, je saurai maintenant que « les dattes algériennes » sont « suspectes » et, j’enverrai un message de remerciement au ministre de l’agriculture pour m’avoir mieux informé que toutes « les agences ennemies » de l’Algérie, et qui sais? je pousserai même la politesse jusqu’à signer une pétition demandant la « libération immédiate » de ce malheureux journaliste, portant le nom désormais célèbre de Belgacem Houam, pour m’avoir tant appris sur son pays depuis si peu de chose.

1 COMMENTAIRE

  1. La rencontre de la belle et de la bête (ou des bêtes ) qui s’est déroulée au ministère de la issaba est très révélatrice de l’état de faiblesse dans laquelle la bande de la haute hiérarchie militaire de l’armée et des services ont plongé le pays. Voilà donc les américains exacerbés par les chtih war dih du chef de la issaba actuelle, chengriha, viennent à bout de leur patience et décident de violer tous les protocoles diplomatiques d’état en s’adressant directement à lui pour le mettre en garde afin qu’il cesse ou du moins réduise sa coopération avec poutine. Au-delà du contenu des discussions , on peut d’ores et déjà voir dans cette rencontre une dawla madania, qui a travaillé dur pour arriver à ce niveau de puissance, et une dawla aaskaria qui ne peut présenter en face que des personnes qui ont passé une partie de leur vie à tuer leur propre peuple avec leurs propres mains. Regardez le CV et le niveau d’instruction de l’ambassadrice américaine et de celui qui était en face d’elle. J’ai honte pour mon pays de voir un mhenna djebar, un criminel et ancien prisonnier assister à des réunions en face de personnes dont les CV sont très étoffés. Vous savez ceux qui arrivent aux états unis à ces postes de diplomatie ne sont pas n’importe qui. Ça travaille dur pour arriver à ce niveau et il faut vraiment être quelqu’un de brillant et sortir des grandes écoles. Vous comprenez mes ressentiments, maintenant, quand je vois chengriha et mhenna djebbar en face de ces gens-là ? Que sait mhenna djebbar ou chengriha dans les relations internationales? Que sait mhenna djebbar qui a passé l’essentiel de sa vie dans les sous sols du CTRI de blida à torturer et à tuer des innocents? Et on plus on nous met des gens pareils pour rencontrer de hauts fonctionnaires de l’administration américaine. Que vont -ils faire maintenant que les américains ont brandi la menace d’une perspective de sanctions. Ils vont organiser des parades au cris de HAW HAW ? Que va faire ce pays qui n’a pas d’économie, qui n’a pas d’état et dont l’armée ne fabrique même pas un boulon? Comment peut-il en être autrement dans EL HOKM AL AASKER? D’une part ,Le pays n’a pas de diplomatie puisque elle est gérée par le DRS et d’autre part ils ne savent que baisser le pantalon . C’est-à-dire permettre à autrui de dilapider le pays en donnant le sous-sol et en créant les conditions de la fuite des cerveaux. La rencontre de l’ambassadrice américaine avec les représentants du djeich, montre l’impératif en Algérie d’une instauration de la démocratie et le retour à la légitimité en construisant une dawla madania. Mais ça il faut que les militaires, qui passent leur temps à dire hadarat à ces criminels de l’état-major, le sachent et comprennent cette nécessité. Ils doivent le comprendre avant le peuple, car ils seront les premiers à payer le prix si jamais ils continuent à se ranger derrière ces généraux qui sont entrain de conduire le pays vers des affrontements avec les grandes puissance, dont les états unis. Affrontements que le pays n’a pas les moyens de mener ,même pas avec le makhzen de MIMI 6. On le dira jamais assez.

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