Abbes Hamadene
Il est bien connu que Le pouvoir algérien s’appuie sur une base sociale minoritaire dans la société constituée dans sa grande majorité de ses clientèles habituelles (partis croupions, organisations fantoches, Zaouïas douteuses, chiyatines éternels …).
Il est assurément logique pour ces catégories sociales de soutenir un pouvoir qui les fait partiellement profiter de la manne pétrolière en leur accordant quelques privilèges.
Et le temps d’une élection, le pouvoir peut compter sur une partie des citoyens pourtant démunis et côtoyant quotidiennement la misère, les privations et les brimades de toutes sortes.
Des citoyens vivant souvent dans des zones pauvres, délaissées et abandonnées par les pouvoirs publics.
Comme à l’époque coloniale et pour s’assurer de l’asservissement de cette catégorie de la population, le pouvoir a mis en place une stratégie qui repose sur la propagation de l’ignorance.
Pour faire vivre sa propagande, le pouvoir a un besoin vital de s’appuyer sur cette part d’Algériens « influençables » et « façonnables » à souhait.
DOMINER LE PEUPLE EN LE MAINTENANT DANS L’IGNORANCE
La qualité défectueuse de l’éducation, la diffusion d’une culture abêtissante et abrutissante, la falsification de l’histoire, la destruction des repères identitaires, la prolifération de medias obséquieux au service de la propagande sont de puissants vecteurs pour diffuser, propager et nourrir l’ignorance.
L’ignorance est donc fabriquée volontairement et fait partie d’une stratégie qui vise à orienter une partie de la population vers une forme de soumission volontaire et choisie, en réduisant ses capacités intellectuelles et cognitives.
Pour le pouvoir, l’Algérien indigène sous le colonialisme ne doit pas devenir citoyen après l’indépendance !
L’ignorance trop accumulée envahit les consciences et met le cerveau hors d’état de fonctionner ou presque.
L’ignorance trop accumulée mène fatalement vers l’aliénation de l’individu .
UN INDIVIDU ALIÉNÉ NE S’APPARTIENT PLUS IL DEVIENT ESCLAVE VOLONTAIRE
L’aliénation consiste à transformer psychologiquement l’individu en un enfant qui ne grandit jamais et qui a éternellement besoin d’être assisté par la Dawla.
C’est elle qui lui donne à boire ou pas, à manger ou pas, à le protéger contre des ennemis inventés.
L’individu aliéné est ainsi mis dans une situation de redevabilité, il pense qu’il doit tout à la Dawla et ses représentants. Il ne s’appartient plus, il appartient corps et âme à elle.
il devient étrangèr à lui-même, il est comme cet esclave qui ne vit, ne respire, ne parle, ne mange que selon les désirs et le bon vouloir du maître.
Son cerveau est mis hors d’état de service par la propagande officielle pour le dominer, le soumette, le maintenir sous contrôle, l’exploiter et le manipuler de manière indéfinie.
Ce sont ces individus que l’aliénation a poussé à la prosternation devant le chef du moment et ceux qui se nourrissent de son sang et de sa sueur.
Victimes ou coupables ou les deux à la fois ? Éternelle question !
Ce sont en tout état de cause, des pauvres Algériens que le pouvoir a décidé d’exclure de l’humanité juste pour ses besoins de propagande électoraliste.
L’avenir des sociétés ne se décide pas dans la manipulation du peuple, le mensonge, la fuite en avant, il se joue aujourd’hui devant nos yeux et la bataille se déroule dans les laboratoires des universités et les centres de recherche scientifique.
Les portes de l’histoire peuvent se fermer sur nous et il sera difficile de les ouvrir par la suite.