Le Gouvernement fait feu de tout bois pour parer au stress budgétaire qu’il subit : réduction du budget de fonctionnement, suppression progressive de certaines subventions, limitation importations, etc. Mais de toutes les décisions qu’il est en train de peaufiner dans le silence de ses coulisses, une seule a réussi à faire bouger le front social : la réforme de retraites.
Revenant sur la nature de la CNR, au déclaration de son éventuelle « faillite » en cas de non mise en marche de la réforme préconisée par l’équipe Sellal, Ferhat Ait Ali a indiqué que celle-ci « a toujours été pillée et subventionnée en même temps ». « La dernière fois qu’un DG de la CNR a évoqué sa faillite, c’était monsieur Aouissi en 1996, et il a été limogé sine die. A l’époque, le Gouvernement a même ponctionné la Caisse pour payer les pensions des moudjahidines sur ses avoirs, » a-t-il rappeler avant de préciser que, avec 50% de déficit prévisionnel pour 2016, la CNR est en situation de quasi cessation de paiement et que, au lieu de mettre sur la table l’intégralité de ses comptes pour savoir qui verse quoi et qui prend quoi et comment, on présente des constats de surface. « On a voulu vivre comme des pays rationnels avec les mêmes mécanismes, alors que tout l’environnement économique censé alimenter ces mécanismes est vicié et échappe à toute rationalité. Parler de la CNR dans l’environnement économique algérien, c’est comme parler de ski dans la savane de Namibie », tranche-t-il. Néanmoins, Ferhat Ait Ali ne ferme pas les portes devant la possibilité de sortir de cette impasse. Pour lui, « la CNR est réformable mais pas avec des mesures de bricolage comptable où les salariés sont les premiers visés par les restrictions, mais avec des mesures radicales ou tous les comptes sont mis sur le tapis ». Ferhat Ait Ali plaide par ailleurs « pour le maintien du financement des retraites sur fonds publics et la réduction des salaires et effectifs de la fonction publique et des subventions sans objet social » tout en considérant que « l’histoire des 60 ans ne changera strictement rien à la situation qui a dépassé ce cadre ». « Il serait plus honnête de revoir le fonctionnement du Fond spécial des hautes fonctions de l’Etat, et il y a beaucoup à gagner à le mettre au régime général des cotisations et des prestations, soit au plan financier soit au plan de la moralité et du sérieux qui sied à tout Etat sérieux », conclut-il avec la rigueur qui lui est habituelle. Autrement dit, selon notre expert, ni le Gouvernement n’est en train de mener une réforme sérieuse, ni les syndicats ne le poussent à en faire et que tous les deux sont dans un paradigme populiste.
Bonjour,
Grosso modo on a une bande de malfrats qui gère le pays comme il veut et qui bricole ci et là pour s’enrichir à tout va. En fait c’est ce qui a toujours été dit et rien ne changera dans la conduite, ni la suppression de l’anticipée, ni la réforme de la CNR, ni la loi de finances 2017, ni rien d’autres. On sera toujours sous l’emprise d’une marabounta qui calcule ses gains à chaque journée qui passe et qui s’en tape le coquillard de tout ce qui concerne l’algérien et l’Algérie entière. Bonne journée.