LA SILMIYA FAIT PEUR AUX GÉNÉRAUX !

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Hacene Loucif

 ·  La junte militaire ne sait plus à quelle bêtise se vouer ! La police politique panique !! Ses scénaristes sont en panne d’imagination !! Help !!! Le dernier épisode d' »Abou Dahdah » montre que le régime a dépassé toutes les limites imaginables et inimaginables du ridicule. Pour la soldatesque d’Alger, c’est la Bérézina ! En réalité, à l’approche du deuxième anniversaire de la Silmiya, les généraux-décideurs ont peur ! Et pour cause ! Les récentes manifestations de Kherrata, un haut lieu de mémoire révolutionnaire, augure d’une reprise massive de la rue par les Algérienes et les Algériens.

Cette mobilisation sera accompagnée de celle des Algériens dans d’autres pays, notamment en France. Ainsi, les raisons d’Etat seront mises à rude épreuve. Face à cette réalité, Ammar Belhimer, ministre de la Communication par défaut et, accessoirement, porte-paroles d’un gouvernement kleenex peut donner libre cours à son délire en prétendant que le pouvoir formel qu’il appelle « Etat » a « béni, protégé et constitutionnalisé le Hirak populaire, et satisfait ses revendications légitimes dans des délais record ».

Il peut, aussi, essayer de faire pleurer dans les chaumières en tentant, vainement, d’attribuer à la Silmiya l’appellation pompeuse et trompeuse de « Journée nationale de la fraternité et de la cohésion peuple-armée en tant que gage entre l’Armée nationale populaire (ANP) et la Nation et renouvellement du serment de protéger la patrie et de concrétiser son développement ». Derrière ses lunettes, le régime ne perçoit du 22 février prochain que le signe d’une « fitna ». Décryptée, « la fitna » n’est autre que la peur bleue du régime face à une révolution pacifique synonyme de sa fin. C’est dans ces conditions que le désigné d’El Mouradia, Abdelmadjid Tebboune, a été rappelé, en urgence, après un long séjours hospitalier en Allemagne, payé de la poche des Algériens.

LA FEUILLE DE ROUTE

Le retour de Abdelmadjid Tebboune a servi pour lancer un simulacre de dialogue qui cache mal un monologue dont les thèmes et le discours sont servis aux pseudos-acteurs politiques choisis pour faire avaler la couleuvre aux crédules. Ce que ces derniers ne disent pas, c’est que Abdelmadjid Tebboune est porteur d’une feuille de route qu’ils ont accepté de cautionner sous prétexte des « vertus du dialogue ». La feuille de route en question vise plusieurs objectifs que l’on peut résumer comme suit :

– Organiser un hold-up de la date mémorielle du 22 février en mobilisant la clientèle de la junte militaire et ses relais nationaux et locaux.

– Désamorcer un éventuel retour des manifestations populaires en instrumentalisant quelques-uns des membres de partis politiques réduits à des appareils sclérosés.

– Accélérer le processus d’envoi de militaires algériens pour tuer et/ou se faire tuer dans guerre par procuration en dehors de nos frontières.

– Se service de la condition des détenus comme moyen de chantage psychologique pour démobiliser les Algériennes et les Algériens.

– Offrir un cadre légal à une éventuelle répression des manifestations, par voie de décret présidentiel pouvant instaurer une situation d’exception dans le pays.

En plus de ces points, le régime mise sur l’accélération du processus de rétablissement de sa façade civile via un simulacre de calendrier électoral passant par la tenue de législatives (anticipées on non, peu importe) pour multiplier les candidats à la mangeoire.

Après les séquences télévisées visant à montrer Abdelmadjid Tebboune en possession de ses moyens pour assurer son rôle d’usurpateur de mandat à El Mouradia, ce dernier lira ce soir, devant les caméras, un discours préparé sous l’œil autoritaire des portes-galons d’Alger. Cela dit, toutes ses tentatives montrent que le régime, ses relais et les candidats à la mangeoire sont dans la préhistoire de la conscience citoyenne émergente.

La Silmiya a ouvert à Algérie une nouvelle page de son histoire. Sur cette page, la junte militaire n’a que la ligne réservée à son départ. Souhaitons un joyeux anniversaire à la Silmiya et faisons confiance à notre peuple. Les épreuves, il en a tant connu ! A chaque fois que l’histoire lui a donné rendez-vous, il a su l’honorer.

Hacène LOUCIF.

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