Manque de moyens et violence
El Watan le 19.09.17
Le secteur de la santé est en ébullition. Le Syndicat national des praticiens de santé publique (Snpsp) monte au créneau pour annoncer la reprise des mouvements de protestation dans les tout prochains jours. Il dénonce à ce titre le manque de moyens dans les hôpitaux et l’insécurité dans les établissements de santé.
Le Syndicat national des praticiens de santé publique (Snpsp) annonce la reprise des mouvements de protestation. Le syndicat est en phase de finalisation de la consultation de ses instances pour mettre en place le calendrier de la protestation. Le conseil national du syndicat se réunira début octobre pour faire part des actions à mener, que ce soit au niveau du syndicat ou dans le cadre de la Confédération des syndicats algériens pour défendre les droits des travailleurs.
Dans une conférence de presse organisée hier au siège du syndicat à Alger, le docteur Merabet, président de cette formation, a exposé la situation de statu quo caractérisant tous les dossiers sur lesquels s’est engagé le syndicat et dont aucune réponse ne parvient encore du département de Hasbellaoui.
La rentrée sociale se déroule dans un contexte qui comporte tous les ingrédients d’une situation explosive. «De l’insécurité dans les établissements de santé à la pénurie de médicaments, le praticien de la santé publique est jeté à la vindicte populaire pour masquer le dysfonctionnement du système sanitaire», explique le Dr Merabet. Le Snpsp menace d’ailleurs d’organiser un mouvement de protestion si la détention préventive du Dr Ouali, gynécologue poursuivie dans l’affaire du décès, récemment, d’une femme enceinte à l’hôpital de Aïn Ouessara (wilaya de Djelfa) n’est pas levée.
Le syndicat a engagé un avocat pour la défense de la praticienne poursuivie pour négligence et non assistance à personne en danger «alors qu’elle n’était pas sur les lieux du drame». La suite du procès, qui se poursuivra demain, concerne tout le corps médical. «Nous ne pourrons plus travailler sous la menace de la justice», martèle le syndicaliste.
Maître Sidhoum, l’avocat engagé par le syndicat, estime que la mise sous mandat de dépôt d’un praticien de santé, pour non assistance à une personne en danger, se trouvant à un millier de kilomètres des lieux du drame est «un précédent grave dans l’histoire de la justice et de la santé». Il s’agit d’une «décision politique pour faire face à la pression de la rue et dissimuler les défaillances du système de la santé», explique le même avocat qui citera plusieurs autres défaillances dans l’enquête.
Une dose de chimiothérapie pour deux patients
Pour le Snpsp, les défaillances actuelles du système de la santé provoqueront d’autres affaires semblables à celle de Djelfa.
Le médecin est sans aucune protection, sous la pression des patients et leurs familles, en l’absence de moyens de prise en charge adéquate.
C’est également le corps médical qui doit faire face à la pénurie des médicaments et autres produits sanitaires, s’engageant parfois dans «des protocole de prise en charge non conformes», en l’absence de tous les moyens nécessaires. Le président du Snpsp révèle que dans la prise en charge des malades atteints de cancer, contrairement aux assurances des responsables du secteur qui se sont succédé, il faut attendre plusieurs mois (au moins trois) pour obtenir un rendez-vous pour les séances de radiothérapie, tandis qu’une dose de chimiothérapie est partagée entre deux patients, vu la rupture des traitements au niveau des centres concernés. «Où est le Plan cancer ?» s’interroge le Dr Merabet.
Dans une conférence de presse organisée hier au siège du syndicat à Alger, le docteur Merabet, président de cette formation, a exposé la situation de statu quo caractérisant tous les dossiers sur lesquels s’est engagé le syndicat et dont aucune réponse ne parvient encore du département de Hasbellaoui.
La rentrée sociale se déroule dans un contexte qui comporte tous les ingrédients d’une situation explosive. «De l’insécurité dans les établissements de santé à la pénurie de médicaments, le praticien de la santé publique est jeté à la vindicte populaire pour masquer le dysfonctionnement du système sanitaire», explique le Dr Merabet. Le Snpsp menace d’ailleurs d’organiser un mouvement de protestion si la détention préventive du Dr Ouali, gynécologue poursuivie dans l’affaire du décès, récemment, d’une femme enceinte à l’hôpital de Aïn Ouessara (wilaya de Djelfa) n’est pas levée.
Le syndicat a engagé un avocat pour la défense de la praticienne poursuivie pour négligence et non assistance à personne en danger «alors qu’elle n’était pas sur les lieux du drame». La suite du procès, qui se poursuivra demain, concerne tout le corps médical. «Nous ne pourrons plus travailler sous la menace de la justice», martèle le syndicaliste.
Maître Sidhoum, l’avocat engagé par le syndicat, estime que la mise sous mandat de dépôt d’un praticien de santé, pour non assistance à une personne en danger, se trouvant à un millier de kilomètres des lieux du drame est «un précédent grave dans l’histoire de la justice et de la santé». Il s’agit d’une «décision politique pour faire face à la pression de la rue et dissimuler les défaillances du système de la santé», explique le même avocat qui citera plusieurs autres défaillances dans l’enquête.
Une dose de chimiothérapie pour deux patients
Pour le Snpsp, les défaillances actuelles du système de la santé provoqueront d’autres affaires semblables à celle de Djelfa.
Le médecin est sans aucune protection, sous la pression des patients et leurs familles, en l’absence de moyens de prise en charge adéquate.
C’est également le corps médical qui doit faire face à la pénurie des médicaments et autres produits sanitaires, s’engageant parfois dans «des protocole de prise en charge non conformes», en l’absence de tous les moyens nécessaires. Le président du Snpsp révèle que dans la prise en charge des malades atteints de cancer, contrairement aux assurances des responsables du secteur qui se sont succédé, il faut attendre plusieurs mois (au moins trois) pour obtenir un rendez-vous pour les séances de radiothérapie, tandis qu’une dose de chimiothérapie est partagée entre deux patients, vu la rupture des traitements au niveau des centres concernés. «Où est le Plan cancer ?» s’interroge le Dr Merabet.
Le Snpsp plaide pour une loi sanitaire pouvant mettre fin à toutes les défaillances décriées depuis quelques années. Le texte doit clarifier la situation de complémentarité entre les secteurs public et privé. Il est également attendu de cette loi la révision du système de sécurité sociale pour garantir la pérennité du système de la santé publique.
Si on continue,à ce même rythme,à gérer un système de santé qui est à bout de souffle sur tous les plans,infrastructures insuffisantes,des plateaux techniques des grands CHU sont carrément à l’abandon,l’organisation des UMC au sein des grandes villes laisse à désirer,la régionalisation de certains hôpitaux de l’intérieur du pays tarde à se réaliser malgré les promesses de plusieurs ministres du secteur(car la solution n’est pas de mettre un Spécialiste dans chaque village perdu,on n’a qu’à voir les zones rurales européennes pour se rendre à l’évidence).
Une formation médicale continue insignifiante pour ne pas dire inexistante(sur le plan scientifique,déontologique-le conseil de l’ordre ne joue plus son rôle-légal).
Ainsi que la formation du corps para-médical.
Si l’Etat ne remédie pas, dans les plus brefs délais,à ces insuffisances et bien d’autres,comme la sécurité au sein des pavillons des UMC par exemple(avons-nous vu des scènes au niveau des commissariats ou des palais de justice par ex.comme la pagaille qui règne ,pratiquement,au niveau des UMC de tout le territoire!?)
C’est une Urgence de remédier à toutes ces insuffisances avec des programmes sanitaires-digne de ce nom-à court et à moyen terme.
Sinon nos Hôpitaux seraient,avec le poids de la crise économique,de Simples Mouroirs ,au meilleur des cas de Centres de Rokia à la Belehmer de Relizane!
Oui la Santé,comme tous les autres secteurs stratégiques,est une Affaire de Spécialistes et non de Démagogues!
Oui la Santé n’a pas de prix,mais elle a un Coût,un coût très élevé surtout pendant la période de vaches maigres!
Un Peuple Malade ou Mal Soigné prend toujours son Mal en Patience,jusqu’à quand??
C’est cette sinistrose installée dans notre pays qui transforme le citoyen (Ou le malade) en sauvage barbare .Chacun essayant de justifier sa violence par non des arguments mais par des subterfuges pourvu qu’il ait raison Il est vrai aussi que les médias sont là pour mettre de l’huile sur le feu alors qu’ils auraient dû par e des analyses un tant soit peu plus sérieuses plus professionnelles plus pédagogiques expliquer éduquer que l’Algérie a pour vocation de s’occuper de tous ses malades et non produire une médecine à plusieurs vitesses Chaque citoyen ayant droit à une médecine dans le cadre s’une citoyenneté .Cesser ce « Bahing « permanent contre nos médecins contre nos malades cette cohorte de mensonges de désinformation et d’intoxication créant une atmosphère anxiogène dans le pays