ALGERIE: L’INCURIE D’UN POUVOIR

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1866

“En temps de paix, les fils enterrent leurs pères.
En temps de guerre, les pères enterrent leurs fils.”

Hérodote (Historien Hellénique, 484-420 BC)

Cet article me tenait tellement à cœur. Il est un exutoire avant d’être une réflexion. Face à mon désarroi, il est un cri de colère contre l’incurie d’un pouvoir aveugle et rendu fou par sa puissance.

Dans le projet d’amendement de la Constitution algérienne, il sera licite à l’armée nationale d’intervenir en dehors des frontières. L’institution militaire pourrait mener des opérations extérieures « limitées » dans un cadre essentiellement « préventif ».

Quelle mouche a piqué le cabinet noir et ses conseillers diaboliques pour oser un blasphème pareil ; envoyer les enfants du peuple mourir sous d’autres cieux pour les Elites des Ténèbres de ce monde et leurs politique meurtrières.

La liberté et le progrès prônés par le peuple algérien ne peuvent et ne doivent être construites dans la violence et l’effusion du sang de ses enfants, ni celui des enfants d’autres peuples.

Le peuple algérien conforté dans sa quête pour son bien-être par l’Eveil National, ne doit absolument pas se résoudre à ce nième crime d’un pouvoir délictueux.

Cet amendement dans une constitution qui d’ailleurs a été de tout temps bafouée, dévoile le pouvoir actuel sous sa véritable mesure ; sa dimension belliqueuse qui dans une dialectique démentielle continue d’être sa matrice féconde et nourricière.

Au lieu de chercher une origine quelconque à cette folie structurelle, il faut remarquer que pour ce même pouvoir la violence fut et reste l’unique moyen de régir.

Pour cette unique raison, s’il fourvoie dans sa démarche, il est condamné à n’être qu’une malédiction sur le front de ce peuple.

Et s’il n’est pas assujetti et contrôlé par les principes et idéaux moraux d’hommes et de femmes dans la simplicité et la décence universelles, il disparaitra en emportent avec lui corps et âmes vivantes dans ce havre de paix qu’est l’Algérie.

Obnubilé par sa puissance éphémère, ce pouvoir erre dans une croyance erronée : « une guerre peut mettre fin à une autre guerre ».

On croit toujours que les guerres sont justes et que l’on combat pour les intérêts de la paix, mais aucune guerre jusqu’ici n’a mis fin à la guerre.

Aucune guerre n’est juste si elle n’est pas justifiée par une invasion ; et tout enthousiasme pour la mener est le signe d’une cruauté sans limite.

Il ne faut pas s’y méprendre : les guerres d’aujourd’hui ne reposent ni sur l’exigence de la justice ou des intérêts bien compris ; mais sur les visées hégémoniques des Elites des Ténèbres qui président aux destinées de ce monde.

C’est pourquoi un souci majeur pour l’Eveil National face au pouvoir en place est de cultiver l’amour de la patrie, loin des discours haineux qui prennent le pas sur les faits et conditionnent des comportements belliqueux de nos citoyens.

Pour changer les mentalités, pour combattre les instincts, il faudrait éduquer le citoyen à la seule fin de développer des sentiments moraux ; ceux du vivre-ensemble. Car sans élévation de la société, aucun progrès n’est possible.

Tout le long de notre contribution sur LQA, nous avons défendu avec force et abnégation une approche pacifique quant à la gestion des conflits et antagonismes, en démontrant que l’être humain s’est inventé la politique, principe à partir duquel se négocie et s’organise la vie en commun.

Fruit d’une adhésion au vivre-ensemble, l’action politique conduite, au sein des États et de groupes sociaux, par les gouvernants et les gouvernés ; n’a d’objectif que l’agencement de la vie en commun et assurer la survie de la société et son représentant l’Etat.

Il est tout à fait clair que l’effort primaire de notre Eveil National ne peut s’inscrire que dans la contestation des certitudes admises et des dogmes partagés, mais aussi dans la défense de l’idéal politique comme seul et unique moyen pour juguler nos différences et celles que nous avons avec les autres.

L’Algérie est un havre de pays façonné par des siècles de tragédies, et c’est au peuple algérien de sermonner ce pouvoir sur la grande leçon de la PAIX, celle qui unit ses citoyens et ses voisons.

Et qu’en final, notre Armée nationale, héritière et gardienne des idéaux immortels d’Abane Ramdane et de Didouche Mourad ne peut être l’exécutante des visées hégémoniques des Elites des Ténèbres, d’hier et d’aujourd’hui. Un nième affront dont nos martyrs peuvent s’en passer.

Khaled BOULAZIZ

1 COMMENTAIRE

  1. Les algériens doivent comprendre que nous avons des incompétents, des traitres et de lâches au plus haut sommet de la hiérarchie militaire. Il ne faut plus se voiler la face, ayant le courage d’appeler les choses par leurs noms. Le « gang des généraux », ce mal qui ronge le pays depuis des années, continu de sévir impunément. Ni le sursaut unanime de tout le peuple, ni l’éveil de conscience de l’élite engagé (hélas minoritaire et marginalisé) n’arrivent à faire fléchir la poignée de généraux que les chancelleries occidentales épaulent évidement.

    Est-ce au peuple de libérer son armée ? Devant l’inertie des tous ces militaires qui observent sans brancher et les dangers qui pointent à l’avenir ? Que faire ? Comment procéder ? Notre puissance régionale arrivera-elle à nous protéger contre de réelles menaces externes et de protéger nos frontières ? Je n’en doute pas de la bravoure de nos militaires sur le terrain ! C’est la coupure avec la base et avec le peuple de ces « généraux du gang » qui me préoccupe. Ceux qui décident encore de l’avenir du peuple du pays et de son armée.

    Comment une armée digne accepte de voir (dans un passé récent) son ministre de la défense et président de la république (Bouteflika) faire une réunion de travail avec son chef d’état-major (Gaid Salah), dans un hôpital militaire étranger (le val de grâce en France). Comment ont-ils pu digérer ces images montrant le cadre du président français Hollande sur le mur. Tout un symbole de la mainmise de FAFA sur le gang.

    Où est la dignité ? Où était la souveraineté devant de tels faits ? Aucun militaire digne n’a osé laver l’affront ? Où était tous ces cadres et diplômés militaires que formaient écoles et instituts ? Aucun parmi ces conseillés et haut gradés n’a osé lever le ton, pour redorer le blason de l’institution et de rendre justice au peuple ainsi humilié. Ne parlant pas des retombés, tels la réouverture des espaces aériens et maritimes aux forces françaises, et les concessions sous couvert de coopération bilatérale, une quarantaine de conventions entre autres, mais cette dernière qu’on veut constitutionaliser est la plus grave.

    Où sont Les généraux khaled Nezzar, ghani Beleqsir, Habib Bouchentouf, cherif abderzak … en fuite, dans quel pays ? Qui sont Ouled Franca ? Comment leur faire confiance, ce sont les mêmes, certes, la moitié emprisonné Toufik, Tartag, Bey ,Wassini …… et le reste du gang toujours aux commandes. Il faut s’en débarrasser.
    Des militaires dignes et probes ça devrait exister au sein de l’institution ? l’heure est plus que grave. Le peuple a pris ses responsabilités en optant pour le PACIFISME donc ça ne se fera pas du jour au lendemain, si vous ne voulez pas que ça prenne du temps à vous d’agir en neutralisant la gangrène, le peuple le fera tôt ou tard.

    Ya Ouled franca libérer les détenus qui vous disent ces mêmes vérités qu’on laisse par écrits aux générations futurs, sous couverture de coopération vous avez signez près d’une quarantaine de conventions, et vous voulez faire passer en apothéose une dernière par le biais de la constitution avant la chute du gang, elle ne passera pas et toutes les autres seront annulé quand le peuple reprendra son avenir en main.
    Le RDV du 57éme vendredi se rapproche de plus en plus avec le « documentaire de France 5 » ou l’article du « Washington times » et qui motivent les algériens pour reprendre les marches du Hirak

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