ALGÉRIE : UN PAYS, LIBÉRÉ PAR LA JEUNESSE

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« La jeunesse dissipe pour vivre ; la vieillesse amasse pour mourir. »

« Au 1er Novembre 1954, ils avaient :

Didouche Mourad 27 ans
Larbi Ben M’hidi 31 ans
Krim Belkacem 32 ans
Rabah Bitat 29 ansMohamed Boudiaf 35 ans
Mostafa Ben Boulaid 37 ans »

Les leçons et l’analyse de notre Histoire restent pertinentes pour l’Éveil National en cours. Les grands exemples pratiques et historiques du rôle révolutionnaire de la jeunesse démontrent l’importance du travail des jeunes et des étudiants dans l’élan révolutionnaire ainsi que son influence sur le cours des événements.

Pour construire l’élan révolutionnaire durant la guerre de libération, les dirigeants algériens ont orienté l’essentiel de leur travail vers la jeunesse. Cela a été la caractéristiques, de tout temps, de tous les grands soulèvements, révolutions et éveils nationaux.

Sociologiquement, les jeunes sont les sections les plus fraîches des classes. Ils n’ont pas été usés par les défaites et les trahisons, et conservent l’énergie et l’élan essentiels à tout mouvement révolutionnaire. De plus, ils ont moins de liens et de responsabilités et sont généralement les plus disposés à faire des sacrifices.
Radicalement le risque d’une peine de vingt ans de prison paraît moins intimidant à vingt ans qu’à quarante ans !

L’une des raisons pour lesquelles le 1er Novembre 54 a été un tel succès, fut le rôle décisif que la jeunesse joua à la fois dans son déclenchement et son exécution.

Krim Belkacem déclara juste avant: «Et quand l’heure de la grande bataille sonnera, un très grand rôle sera joué par la jeunesse. En fait, qu’est-ce que les futurs combattants de l’ALN? Ce n’est rien d’autre que la jeunesse armée et organisée de l’Algérie. »

Il est très significatif que des adolescents algériens furent guillotinés par la France coloniale pour leur participation dans le combat libérateur. On citera que quelques-uns :

– Laid Ahmed Ould Mohamed 18 ans, guillotiné le 3 juillet 1956 à la prison civile d’Oran.
– Rahal Boualem 19 ans, guillotiné le 20 juin 1957 à la prison de Serkadji.
– Ferradj Makhlouf, 18 ans , guillotiné le 22 juin 1957 à Serkadji.
– Lakhlifi Abderahmane 19 ans , guillotiné le 30 juillet 1960 à la prison de Fort-Mont-Luc de Lyon.

Que Dieu ait leurs âmes.

Les leçons importantes à tirer de ces tragiques événements montrent que, dans des conditions objectives favorables, un petit nombre de cadres, armés du programme correct et travaillant méticuleusement avec les bonnes méthodes, sont capables de susciter puis de mener une lutte massive de jeunes.

Dans cette optique, l’appel de l’Union générale des étudiants musulmans algérien (UGEMA), le 19 mai 1956, fut un événement phare et participait d’une stratégie globale de la lutte pour la libération nationale et donna un souffle au combat libérateur déjà enclenché.

Il fut engagé dans un climat marqué par l’installation de l’état de guerre qui commençait à agacer les Français qui croyaient jusqu’alors pouvoir venir rapidement à bout de l’insurrection du peuple algérien, et qui devait être renforcé par l’adhésion de l’ensemble des composantes du peuple.

La proclamation du 1er novembre 1954 avait tracé les grandes lignes et objectifs de la Révolution pour lesquels il fallait mettre en œuvre une stratégie élaborée pour les concrétiser, et parmi les éléments de celle-ci, il y avait cet appel aux étudiants du 19 mai 1956 pour rejoindre ses rangs.

Cette stratégie consistait à donner un saut qualitatif à la mobilisation du peuple contre la puissance coloniale par la mise en place d’organisations d’appui et de soutien au FLN à travers la structuration des différents secteurs de la population, comme ce fut le cas par la suite pour les travailleurs avec la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et les commerçants.

L’appel de l’UGEMA a été suscité par le FLN qui avait déjà, sous l’impulsion de Abane Ramdane et Larbi Ben M’hidi, commencé à nouer des liens avec les étudiants algériens, qui malgré leur faiblesse numérique par rapport aux étudiants d’origine européenne, avaient gardé une tradition et une culture syndicales héritées de leurs aînés du Mouvement national.

Présentement, au cours des mois passés, la jeunesse algérienne a donné un exemple d’engagement pour un changement pacifique des structures du pouvoir en Algérie.

Cet engagement est héritier de celui d’une autre jeunesse qui paya le prix fort pour que la Nation Algérienne renaisse de ses pleurs et douleurs.

L’idéal révolutionnaire est beau, mais demande des sacrifices terribles, cette jeunesse veut un changement pour une société plus juste dans l’honnêteté révolutionnaire.

A travers l’Éveil National, la jeunesse œuvre à recouvrir une société plus juste, ainsi qu’une vision authentique de ce que devrait la Nation Algérienne. Cette jeunesse est cette énergie vive à qui incombe la responsabilité aussi de faire ré-émerger l’âme algérienne usurpée par les faux-semblants.

Elle est et reste le seul salut pour la Nation Algérienne.

khaled Boulaziz
kaerdin Zerrouati

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