Le grand exorcisme

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Salim METREF

Un passant qui repasse m’apprend qu’un député bien de chez nous a réussi à se désensorceler. Les terribles mots dits et entendus pendant de nombreuses années ne seraient, selon cette personne, que la conséquence d’actes de sorcellerie commis à son encontre par des cercles de personnes qui  lui sont pourtant si proches.  Ce passant me précise cependant que ce mea culpa et ces stupéfiants aveux pour être crédibles devraient être suivis d’excuses en bonne et due forme exprimés publiquement pour tout ce mal gratuit infligé à ces algériens copieusement traités de zouaves et qui pourtant dans leurs villages de Kabylie l’ont toujours chaleureusement accueillie notamment durant sa campagne électorale des dernières législatives.

Un promeneur qui cherche son itinéraire m’informe justement et à propos de ces dernières législatives qu’au tribunal de nombreux anciens responsables avouent, en confessant leurs péchés, que tout était, comme nous le supposions déjà,  honteusement truqué et révèlent par la même occasion qu’ils ont juste obéi aux injonctions des véritables concepteurs de ce véritable gâchis dont  nous subirons encore longtemps les conséquences et qui  continuera aussi d’affecter le développement de ce grand pays.

Un voyageur sortant d’une gare s’inquiète quant à lui de ce débat récurent sur l’ouverture de nos frontières. Il me révèle que la question a été bien gérée et qu’elle relève exclusivement de la souveraineté nationale et que nul ne peut le faire à notre place même pas des compagnies étrangères qui prétendent pouvoir fixer le timing de cette réouverture en publiant leurs programmes de voyages vers notre pays et en ordonnant l’ouverture de leurs guichets à cet effet. Ce monsieur s’inquiète aussi que certains exigent des éclaircissements et prétendent même que nos compatriotes résidents à l’extérieur s’impatientent. Ils feront preuve de patience car ils comprendront que cette ouverture n’aura lieu que lorsque l‘état algérien jugera du moment opportun pour le faire. Quant aux autres compatriotes bloqués à l’étranger, ils ont été, semble-t-il,  dans leur majorité rapatriés. Ce passager me quitte enfin en me disant qu’il faudrait mieux ne pas s’empresser de le faire mais continuer plutôt à bien gérer cette sortie de crise sanitaire qui vient que les flux internationaux pourraient hypothéquer.

Au cours de ses pérégrinations sur la toile, un journaliste natif d’un pays qui nous est si proche et pourtant si lointain découvre en lisant mon quotidien préféré que l’Algérie est beaucoup plus puissante que tout ce qu’il pouvait imaginer puis me répond.

De passage, en voyage où juste en se promenant, ceux qui bougent s’expriment et s’interrogent. Au delà de nos frontières, ils scrutent nos pas. Les algériens ne lâchent pas prise et veillent sur cette nouvelle gouvernance qui se met en place et à laquelle ils ont donné naissance un certain 22 février. Ils entendent bien lui imprégner leur empreinte, celle forgée par de longues luttes et un ardent patriotisme jamais démenti !

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