Soutien aux manifestants pacifiques qui revendiquent un Etat de droit en Algérie.

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TRIBUNE
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Le Hirak, un printemps algériendossierDes parlementaires français expriment leur inquiétude face à l’escalade répressive observée ces derniers jours contre les marches hebdomadaires du mouvement pro-démocratie du Hirak.

Des manifestants affrontent des policiers à Alger, le vendredi 7 mai. (Anis Belghoul/AP)

par Un collectif de parlementaires français publié le 3 juin 2021 à 12h12

La police algérienne a empêché, le vendredi 14 mai, la marche hebdomadaire du mouvement prodémocratie du Hirak, à Alger. Des manifestants et des journalistes, qui s’apprêtaient à y participer, ont été bousculés et interpellés. Trente et un participants ont été condamnés à des peines allant d’un an à dix-huit mois de prison ferme. Des arrestations et condamnations expéditives, dénoncées par de nombreuses organisations de défense des droits humains, qui révèlent une inquiétante escalade autoritaire à l’égard des manifestants du Hirak.

Des atteintes au droit de manifester, qui se sont reproduites les vendredis 21 et 28 mai, et qui s’accompagnent, comme depuis de nombreux mois, d’inacceptables attaques contre la presse et la liberté d’informer. Ce même vendredi 14 mai, au moins une dizaine d’autres journalistes et photographes ont été arrêtés, dont Khaled Drareni, correspondant en Algérie pour la chaîne francophone TV5. Reporters sans frontières a indiqué que «plusieurs journalistes ont été interpellés et empêchés de couvrir la 117e manifestation des vendredis du Hirak tandis que d’autres ont été molestés par les forces de l’ordre».

Alors que la pandémie de Covid-19 avait conduit à la suspension des marches du Hirak, plusieurs figures du mouvement ont été incarcérées et de lourdes condamnations ont été prononcées pour celles déjà emprisonnées. Dès juillet dernier, les forces du pacte de l’Alternative démocratique alertaient sur une «cascade d’arrestations», estimant qu’il s’agissait de «créer un climat de terreur» parmi la population, dans le but d’«empêcher un éventuel retour du Hirak». Le mouvement a repris à l’approche de son second anniversaire, en février dernier, mais après une période de tolérance apparente, les autorités semblent vouloir empêcher l’expression pacifique de milliers d’Algériens par ces décisions de justice expéditives, à l’approche des élections législatives du 12 juin. De plus, le ministre de l’Intérieur algérien a récemment actionné la justice pour dissoudre des associations et partis politiques et empêcher toute expression contradictoire et indépendante.

Nous souhaitons ainsi réaffirmer notre préoccupation quant à cette offensive à l’encontre du peuple algérien, à cette judiciarisation de l’exercice politique, ainsi que notre soutien aux manifestants pacifiques qui revendiquent un Etat de droit, aux journalistes et militants arbitrairement placés en détention. C’est au peuple algérien seul de décider de son destin politique : quel qu’il soit, cet avenir doit garantir le respect du droit d’opinion, de réunion et d’association, la liberté de la presse et la liberté d’expression, valeurs démocratiques fondamentales qui doivent transcender tous les débats politiques.

Signataires : Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres, Cédric Villani, député de l’Essonne, Laurence Rossignol, vice-présidente du Sénat, sénatrice de l’Oise, François Alfonsi, député européen, Delphine Bagarry, députée des Alpes-de-Haute-Provence, Guy Benarroche, sénateur des Bouches-du-Rhône, Ugo Bernalicis, député du Nord, Joël Bigot, sénateur de Maine-et-Loire, Benoît Biteau, député européen, Hussein Bourgi, sénateur de l’Hérault, Moetai Brotherson, député de Polynésie, Damien Carême, député européen, Emilie Cariou, députée de la Meuse, Guillaume Chiche, député des Deux-Sèvres, David Corceiro, député du Val-d’Oise, David Cormand, député européen, Gwendoline Delbos-Corfield, députée européenne, Karima Delli, députée européenne, Frédérique Dumas, députée des Hauts-de-Seine, Jacques Fernique, sénateur du Bas Rhin, Paula Forteza, députée des Français établis hors de France, Albane Gaillot, députée du Val-de-Marne, Raphaël Glucksmann, député européen, Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère, Claude Gruffat, député européen, Yannick Jadot, député européen, Hubert Julien-Lafferière, député du Rhône, Mustapha Laabid, député d’Ille-et-Vilaine, Annie Le Houérou, sénatrice des Côtes-d’Armor, Michelle Meunier, sénatrice de Loire-Atlantique, Matthieu Orphelin, député de Maine-et-Loire, Mathilde Panot, députée du Val-de-Marne, Raymonde Poncet-Monge, sénatrice du Rhône, Emilienne Poumirol, sénatrice de Haute-Garonne, Angèle Préville, sénatrice du Lot, Cathy Racon-Bouzon, députée des Bouches-du-Rhône, Michèle Rivasi, députée européenne, Caroline Roose, députée européenne, Daniel Salmon, sénateur d’Ille-et-Vilaine, Mounir Satouri, député européen, Jennifer de Temmerman, députée du Nord, Jean-Claude Tissot, sénateur de la Loire, Michèle Victory, députée de l’Ardèche, Salima Yenbou, députée européenne.

1 COMMENTAIRE

  1. Une mise au point aux adeptes de la dernière interview de l’hebdomadaire « Le Point ». Que pense t-il de cette sortie pour ne pas dire une contre khota » d’une partie de l’establishment français à travers « Le Monde » et « Libération ». Les vrais ouled francais se démarquent de vos exactions sans limites.
    Un sacré revers pour Macron, le « gang des généraux » et l’ambassadeur français en Algérie. On ne peut user du mensonge éternellement. Une vérité peut effacer une montagne de mensonge. Une chose est sure le 12 juin ne sera jamais comme le 12 décembre et ce carnaval électoral sera le dernier avant l’avènement de l’Algérie de demain.

    Le peuple algérien n’a pas encore dit son dernier mot, continuer de le narguer, il n’a pas besoin des caprices et bonbons de Bengrina, ni de la douceur de sa Dalila… Vos fraises le peuple n’en veut pas, Mr Chorfi si les urnes ne feront pas des ruches, elles feront de belles potences, pour tous les traitres au service de la France. Le chiffre sept (7) ne fera plus recette d’ailleurs ni le cinq (5) et surtout pas le (12)=(5)+(7) car ce 12 juin est synonyme de défaite.

    Notre Silmija, ce n’est ni de la passivité, ni de la clémence, et notre pays ne sombrera jamais dans la violence. Il n ‘y aura ni terrorisme, ni séparatisme que les « moukhabarat irhabiya » veulent instaurer coûte que coûte.

    L’heure de vérité approche Messieurs du gang, Messieurs les candidats de l’opportunisme, et Monsieur l’Ambassadeur de France en Algérie. Sachez que la Kabylie est une partie indivisible de l’Algérie et que c’est la totalité du peuple algérien qui va boycotter cette énième mascarade. Ne soyez pas surpris par le SURSAUT POPULAIRE qui prendra d’assaut vos bureaux de vote PACIFIQUEMENT, le MOT D’ORDRE est lancée des AVALANCHES HUMAINES vont occuper les rues et bloquer tous les traffics chaqu’un dans son qurtier, le génie algérien qui rappellera au monde entier que rien ne peut arrêter un peuple qui veut se libérer. C’est la CHARDIMA dans toute sa splendeur de l’intérieur et de la diaspora qui va vous répondre incéssament ca me rappelle la periode de l’avant 22 février et le carnaval du 5éme mandat .

    Merci de nous offrir cette occasion pour montrer au monde entier ce que vallent les vrais Algériens. Une grêve de la faim vient d’être entamée par 80 valeureux otages , c’est votre compte à rebours qui se déclenche, pour l’arrêter c’est simple, libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et activation de l’article 7 et 8, il est déja trop tard mais mieux vaut tard que jamais pour éviter au moins la Potence.

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