Égypte : Les tumultes dévastateurs d’une dictature en dérive

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À la suite du coup d’État perpétré par des militaires ignorants et traîtres en 2013, une dictature sanguinaire a émergé en Égypte, plongeant le pays dans une détresse sociale profonde et sans précédent. Les paroles prononcées cette semaine par le président Abdel Fattah al-Sissi, depuis une caserne, résonnent comme des avertissements funestes aux yeux du monde, mais en réalité, elles reflètent une volonté cynique de semer le chaos destructeur au sein de la nation égyptienne pour maintenir son emprise sur le pays.

Ces paroles sont empreintes d’insinuations, une menace voilée qui plane sur l’Égypte. Sissi met en garde, évoquant des troubles potentiels, qui pourraient s’étendre sur des semaines, impliquant cent mille âmes dans des tourments, en échange d’argent et de drogues.

Avec une indifférence glaciale, il évoque la distribution de comprimés de Tramadol, un médicament analgésique, dérivé de l’opium, ainsi que mille livres égyptiennes à cent mille âmes en détresse, les incitant à investir les rues pour une période de dix longues semaines. (1) Cette sinistre proposition, formulée de manière explicite et sans honte, se pose comme un défi lancé au peuple, le forçant à choisir entre lui-même en tant que président ou le désordre. Cette situation prouve encore une fois le mépris porté par toutes les dictatures envers leurs citoyens et citoyennes. Un état de fait qui accélérer la déliquescence, déjà avancée d’une nation éreintée par les affres de l’oppression.

Avec un cynisme à peine dissimulé, il estime que ce chaos ne coûtera qu’un milliard de livres égyptiennes, une somme qui, ironiquement, correspond à la dépense de sa clique lors d’une seule soirée de débauche.

Aveuglé par le pouvoir, inconscient et insouciant aux douleurs de larges pans de la société égyptienne, Al-Sissi persiste dans ses élucubrations à défendre les projets chimériques qu’il soutient, faisant fi des critiques acerbes de l’opposition. Il les considère comme essentiels, ignorant superbement les conséquences néfastes qu’ils infligent à l’économie égyptienne. Il semble se tenir au sommet d’une tour d’ivoire, insensible aux tourments de son propre peuple.

L’Égypte, autrefois une grande civilisation, sombre inexorablement dans les abîmes de la désolation depuis ce coup d’État militaire sanglant qui a renversé le président Morsi, assassiné au cours sa incarcération, plongeant toute une nation dans les ombres troubles l’arbitraire. Les défis sont colossaux, alors que les prochaines élections présidentielles approchent, et que la victoire d’Abdel Fattah al-Sissi pour un troisième mandat semble inéluctable.

Néanmoins, du point de vue des Égyptiens, ces successions de mandats n’ont apporté que souffrance et misère, transformant cette période en un interminable cauchemar pour une population déjà éprouvée.

Cela nous rappelle les régimes autoritaires présents dans d’autres nations du monde arabe, ainsi que les nombreuses souffrances endurées par les populations de ces régions riches en ressources. Les dégâts causés par ceux qui détiennent le pouvoir militaire sont incalculables.

Ces douleurs persistent, piégeant les citoyens dans l’oppression, sans perspective d’un avenir meilleur. Les similitudes avec d’autres dictatures arabes sont frappantes, illustrant les défis constants auxquels sont confrontées de nombreuses sociétés de la région.

La terreur et la détresse s’étendent comme une ombre sur ces terres, alimentées par les régimes autoritaires qui détournent les richesses nationales au détriment du peuple. Les dirigeants armés continuent d’imposer leur volonté, tandis que la population endure des décennies de désespoir et de privations.

Cependant, malgré ces défis, l’espoir continue de brûler dans le cœur des opprimés. Ils nourrissent le rêve d’un avenir où la dignité, la liberté et la prospérité ne seront plus des objectifs lointains, mais des réalités à leur portée. La ténacité de ces peuples face à l’adversité demeure une source d’inspiration et de détermination pour l’ensemble de la communauté mondiale. L’histoire retiendra leur courage tout en reléguant les dictateurs à l’oubli.

Khaled Boulaziz

(1) https://www.watanserb.com/2023/10/01/%D8%A7%D9%84%D8%B3%D9%8A%D8%B3%D9%8A-%D9%8A%D9%84%D9%85%D8%AD-%D9%84%D8%A5%D8%BA%D8%B1%D8%A7%D9%82-%D9%85%D8%B5%D8%B1-%D8%A8%D8%A7%D9%84%D9%81%D9%88%D8%B6%D9%89-%D9%88%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%AE%D8%AF/

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