Cette machine infernale qui nous fait broyer du noir

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Salim METREF

Sommes-nous devenus cette machine infernale qui broie sans distinction énergie, richesse et vitalité pour ne produire au final qu’échec, désolation et accessoirement regrets ? La question mérite en tous les cas d’être posée. La magistrale leçon d’humilité qui nous a été administrée durant les dernières joutes footballistiques africaines devra au moins servir  à quelque chose. Nous apprendre que seuls l’effort et le travail sont porteurs de richesse et que rien n’est jamais gagner d’avance. Elle est en tous les cas à méditer. Le football national qui a fait de l’ombre à quasiment toutes les autres disciplines sportives ne peut pas à lui tout seul jouir d’une excellente vitalité alors que tout où presque tout autour de lui est moribond.

S’il est vrai que le sport dit roi reste un instrument redoutable d’aliénation des masses et d’exacerbation de la fierté nationale que tous les régimes politiques à travers le monde utilisent à profusion, il n’en demeure pas moins que lorsqu’il ne remplit plus cette fonction d’exutoire collectif, il peut avoir de redoutables effets de retour de manivelle. Il peut en effet stimuler sainement le réveil des consciences et raviver les vertus bienfaitrices du débat et de la politique.

Si la bérézina subie à Libreville devait servir à quelque chose, espérons qu’elle fouettera la campagne des législatives qui vient et donnera du tonus au débat d’idées. Car cet échec est comme cet arbre qui cache la forêt qui en tombant aura révélé qu’en guise de végétation luxuriante et de belles prairies, il n’existait en fait que plantations rachitiques qu’il faut vite raviver et sur lesquelles tout implant artificiel était irrémédiablement rejeté.

3 Commentaires

  1. Bonjour à tous,
    On a le droit de rêver, du moins pendant un siècle et demi au moins. Un pays qui durant plus d’un demi siècle n’a connu que la culture de le rente ne pourra jamais du jour au lendemain s’émanciper et mettre en valeur des idées novatrices dans un environnement sain et porteur dans la valorisation du travail et la création de richesses. Un pays qui plus d’un siècle durant a été phagocyté dans la médiocrité, l’illettrisme, la fainéantise et la démesure de l’ego par la rente pétrolière ne pourra se relever avant au moins un siècle et demi dans toutes les circonstances possibles sauf dans une révolte sanglante et spontanée chose que nous ne souhaitons pas. Le changement s’opérera certes, mais il devra mûrir, et devant la pugnacité (dans le contexte) de nos dirigeants mafieux et traîtres qui ne voudront en aucun du changement qui n’arrangera certainement pas leurs affaires, il y a fort à parier qu’il passera un siècle et demi voire deux avant la manifestation d’une quelconque volonté de changer les choses. Bonne journée à tous

  2. Des pans entiers d’une société virtuelle algérienne vont tomber comme des châteaux de cartes. Le foot, cette drogue entretenue artificiellement par la rente pétrolière sera le premier à chuter faute de capitaux.. Benachenou a franchi la ligne rouge (le sujet tabou) et nous dévoile ce qu’on savait depuis longtemps, à savoir comment un algérien peut légalement devenir milliardaire en dollars et avoir la réputation d’homme d’affaire qui travaille pour son pays. Ceux qui ont bâti ces châteaux en papier l’ont fait sciemment pour détruire le pays en achetant tout le monde et en détruisant la rente de nos enfants. Benachenou ne sait pas (encore) que la crise energétique est déjà en place et que non seulement on n’aura pas de revenus pour importer de quoi manger dans 5 ans mais qu’il faudra aussi s’éclairer à la bougie dans 10 ans.
    Cela ne sert à rien de réveiller le peuple car c’est déjà trop tard.
    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5240093
    Exportations hors hydrocarbures ou fuite de capitaux officialisée ?
    par Mourad Benachenhou

    • Citoyen1
      Sallam
      Votre scénario prédictif est implacable et je crains qu’il ne se réalise. Mais j’ose espérer cependant qu’une force supérieure fasse en sorte qu’il ne se produise jamais.
      Nous avons bâti sur du sable mais au plus profond de notre chute nous redécouvrirons certainement ce que valent les vertus de l’effort, du respect, du travail et de l’honnêteté. Celles enseignées par notre Saint religion, l’Islam et nos traditions millénaires.
      Nous trouverons sans doute à ce moment-là les ressorts de notre salut.
      Quant au reste et en attendant des jours meilleurs, je ne peux m’empêcher de solliciter la sagesse populaire qui prétend que « ce qui n’est pas à toi et que tu as accaparé te fera inéluctablement souffrir».

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