Youcef l’Asnami
« L’Offensive du 20 août 1955 avait aussi montré la solidarité du peuple algérien avec son frère marocain qui revendiquait son droit à l’indépendance et se révoltait pour le retour du Roi Mohamed V de l’exil colonial. ». C’est ainsi le président Bouteflika s’exprimait dans son message à l’occasion de la journée du Moudjahid le 20 août dernier ! « Le peuple algérien valeureux et reconnaissant à ce jour envers les frères et amis qui ont soutenu sa glorieuse révolution… » avait-il souligné !
Trois années plus tôt, le 20 août 2014, dans un autre discours officiel, ce même président évoquait la « communauté de destin » entre l’Algérie et le Maroc et appelait les deux pays à ne pas faire cas « des futilités des jours ordinaires ».
Dans les deux cas, Bouteflika tentait de calmer le jeu suite aux réguliers échanges agressifs de la presse algérienne et marocaine auxquels nous nous sommes habitués depuis des années.
Ces déclarations tranchent radicalement avec la sortie du ministre des affaires étrangères Abdelkader Messahel samedi dernier, affirmant sans scrupules que «Les banques marocaines, c’est le blanchiment de l’argent du haschisch, ça tout le monde le sait. C’est des chefs d’Etats africains qui me le disent». Et comme si cela ne suffisait pas, il enfonçait le clou en renchérissant « Si c’est ça les banques, je ne sais pas, personne ne nous impressionne. La Royal Air Maroc transporte autre chose que des passagers, et cela tout le monde le sait. On n’est pas le Maroc, On est l’Algérie. On a un potentiel, on a de l’avenir. Nous sommes un pays stable».
Tout ce qui est excessif devient dérisoire dit-on ! Propos peu diplomatiques est le moins que l’on puisse dire. Propos calamiteux d’un presque ministre à bout de souffle et en totale contradiction avec ceux de fakhamatouhou dont il ne rate pourtant aucune occasion pour souligner sa clairvoyance. Ce même ministre qui, en juillet dernier soutenait d’autres propos tout aussi dégradants et indignes de l’actuel premier ministre Ouyahia qui déclarait que les « étrangers en séjour irrégulier amènent le crime, la drogue et plusieurs autres fléaux », que « ces gens-là sont venus de manière illégale » et qu’« on ne dit pas aux autorités « jetez ces migrants à la mer ou au-delà des déserts », mais le séjour en Algérie doit obéir à des règles » ! Des paroles indignes d’un pays d’un irresponsable politique.
Messahel ne nous apprend rien en fait ! Il suffit de parcourir la presse marocaine pour se rendre compte des très nombreux articles publiés sur la question relative au trafic de stupéfiants au Maroc.
En mars 2016, le journal TEL QUEL rappelait, se fiant à une étude de 2015 de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) que « le Maroc figure parmi les plus grands exportateurs de cannabis au monde. ».
En mars dernier, le rapport du département d’Etat américain affirmant que la « production de cannabis » au Maroc équivalait à 23 % du PIB, qui s’est élevé, en 2016, à 100 milliards de dollars » a été largement diffusé et commenté par les médias marocains. Alors pourquoi Messahel a-t-il jugé utile de faire cette fausse khardja ?
Si la presse algérienne a présenté des réactions mitigées à ces déclarations irresponsables d’un ministre, il faut souligner les réactions spontanées des algériens sur les réseaux sociaux qui condamnent ces propos en les qualifiant souvent de « manœuvres de diversion ».
Ceux qui ont applaudi Messahel au moment de cette vraie-fausse « kherdja » – parce qu’il a été applaudi par un parte terre de chefs d’entreprises plus « HCEisés », qu’innovants, suppôts du pouvoir, et en évoquant la montée en puissance des investissements marocains en Afrique ces dernières années, Messahel a fait preuve d’un amateurisme ridicule. Le mauvais joueur ne cherche pas à gagner ; il cherche à faire perdre! La réussite passe par une concurrence loyale et une compétitivité mise à l’épreuve sur le continent comme ailleurs.
L’auditoire de Messahel n’aurait peut-être pas applaudi s’il avait rappelé le chiffre des « 840.000 Algériens (qui) ont quitté le pays sous Bouteflika contre les 110.000 dans la décennie 90 » rapporté par le Huffpost Algérie en septembre 2014 citant des données de l’Office de la migration internationale des Nations Unies. Et si ces Algériens se sont expatriés, souvent à contre cœur et par dépit, c’est peut-être parce qu’ils ont estimé que leur pays a « un potentiel », « un avenir » et que « Nous sommes un pays stable » ! Des inconscients, qui, de là où ils sont continuent malgré tout, d’apporter leur contribution au développement national en affrontant parfois une administration sourde, incompétente et irresponsable !
En provoquant le Maroc Messahel, t-il pensé à la communauté algérienne, de plus en plus importante qui vit au Maroc ? Parce que, il ne faut pas se leurrer, le Maroc a aussi ses incendiaires proches du Makhzen ! Et leur réaction ne s’est pas faite attendre dans leurs médias. Comme d’habitude !
Messahel qui, malgré toutes ses gesticulations en Libye et au Sahel, n’a à son actif aucun résultat tangible, aurait gagné à tenter, par le dialogue et la concertation à trouver une solution même partielle au principal problème qui empoisonne la relation entre les deux pays depuis 42 ans ya Bou galb : celui du Sahara occidental. Au lieu de cela, il a préféré vociférer contre un pays « frère » ranimant inutilement une tension sans aucun effet bénéfique en retour.
Faute de statistiques fiables, il est toujours hasardeux de procéder à des comparaisons économiques, sociales ou culturelles entre nos deux pays. Mais de nombreux témoignages d’Algériens vivant ou en visite au Maroc, comme de nombreux Marocains résidant ou visitant l’Algérie s’accordent sur l’accueil chaleureux dont ils sont l’objet des deux côtés de la frontière.
Tout récemment, les dirigeants du Wydad de Casablanca ont accueilli chaleureusement la délégation de l’USMA d’Alger venue disputée un match entrant dans le cadre de la demi-finale retour de la Ligue des champions d’Afrique.
Beaucoup désespèrent de voir le conflit algéro-marocain se résoudre à cause des faucons des deux bords.
« Unie dans la diversité » ! C’est la devise de l’Union européenne avec ses 4 272 000 km2, 508 millions d’habitants, 24 langues officielles et un immense espace sans quasiment aucune frontière !
Algériens et Marocains partageons la même histoire, les mêmes langues, la même religion, les mêmes cultures – mais aussi les mêmes irresponsables au sommet de l’Etat -. Nous ne pouvons circuler librement entre nos deux pays ! Non seulement il y a une frontière, mais elle est fermée. Depuis vingt-trois ans ! On en est là ! Des scènes émouvantes ont été filmées des deux cotés de la frontière où Algériens et Marocains se saluent de part et d’autre de la frontière près de la station balnéaire de Saïdia. Comme le faisaient les allemands du temps du mur de a honte !
Quel Maghrebin ne rêve pas de faire Tunis- Tanger ou Casablanca-Monastir sans présenter une seule fois son passeport ou sa carte d’identité ?
« Habileté, adresse, souplesse, prudence dans la conduite d’un entretien ou d’une affaire difficile » : c’est ainsi que le Larousse définit la diplomatie ! Messahel en est loin ! Très loin avec ces propos dégradants d’un ministre qui visent à plus à humilier qu’à réconcilier, plus à détourner l’attention que d’informer, plus à semer la haine que la fraternité entre deux peuples si proches !
Alors que le peuple marocain et algérien sont frères, leur leaders ne cessent de se chamailler. Une adversité des plus mesquines quand on voit que les deux pays sont dépendants et suiveurs. Ils devraient plùtot trouver une solution des plus rigoureuses pour sortir du gouffre et construire le Maghreb arabe uni et indépendant de ceux qui nous dominent.
Expliquez moi s’il vous plaît pourquoi vous k’appelez maghréb arabe alors que nous sommes des berbères ????? Vous parlez d’un seul peuple ce peuple la est autochtone il est amazigh alors pourquoi maghréb arabe
لا حول ولا قوة إلا بالله، إذا وليت الأمور إلى غير أهلها فانتظر الساعة.
الله يصلح احوالنا خوتي
Ces marocains qui dirigent l’Algérie n’arrive même pas à se réconcilier avec eux mêmes.
c’est etonnant que vous oubliez monsieur Youcef d ‘evoquer cette plaie( ajouter a ceux que vous enumerez) qui a pour nom les milliers de harraga qui fuient leur pays au peril de leur vie, ce drame horrible est indigne d’une republique democratique ,depuis 1962 jamais les algerien n’ avaient mis leur vie en peril juste pour tenter une vie decente
MESSAHEL la médiocrité à l’état pure
Que dieu aie pitié de nos gouvernants, et que ce problème trouve solution avec une nouvelle génération.
Une occasion pour le développement de la région que la frontière fermée bloque.
Attendant que cette génération des années 40 soit éteinte.
cet inculte de ministre des affaires nulles qui est certainement le manutentionnaire qui charge le kif sur les avions du royal air maroc devra nous expliquer
comment le maroc en vendant illegalement du schit se doit si bien developpé ( autoroute centrales salaires usines automobiles usines de desalement d’eau de mer ect alors que les algeriens en vendant du petrole (1000 MILLIARDS de dollars en 15 ans) n’a rien fait!!!!!!!
quel NULLARD