LA JUSTICE ALGÉRIENNE AU BANC DES ACCUSÉS

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         Abdellah CHEBBAH     Jan. 2021

Voici le tableau qui s’offre aux Algériens en cette nouvelle année pandémique. 

Dans un pays qui se tient debout, respectueusement, la justice est avant tout indépendante et au-dessus de toutes les institutions de l’état, des personnalités politiques et du citoyen. Or, en Algérie, elle est à la solde du plus fort et du plus offrant. Elle a toujours été entre les mains de décideurs qui s’avèrent être du corps de l’armée et de ceux qui détiennent la ‘’Chkara’’. Aujourd’hui, au sein même de ceux-là des désaccords sont affichés au grand public qui n’a aucun pouvoir de décisions, ni d’avis à donner, excepté de l’ahurissement et de l’hébètement.  

Les condamnations sont décidées bien avant les procès. C’est ainsi qu’a toujours fonctionné la justice dans ce pays de démocratie, ‘’militaire’’.

Une bombe à déflagration vient d’exploser aux visages des juges et des procureurs de la justice Algérienne qui, normalement, devrait réfléchir et méditer sur son sort. Malheureusement pour elle, il ne s’agit plus d’enchères, ni d’ordres à exécuter, mais d’une guerre entre des clans du pouvoir opaque, aussi puissants les uns que les autres.

Un ex. premier ministre emprisonné vient d’avouer, à demi-mot, une affaire qui relève de haute trahison envers le pays où tout le régime est impliqué à différents niveaux. Il vient de faire passer un message. Se sachant cuit et foutu, il lance une perche à ses ex. patrons:

      ’’Où vous me sauvez de cette situation ou je balance tout. Je n’ai rien à perdre.’’

La justice Algérienne se retrouve à choisir entre défendre l’indéfendable ou jeter l’éponge.  Les affaires sont grossières. Elles détruisent l’essence même d’une justice qui se retrouve entre le partiel et le partial. Cette justice ne sait plus comment se positionner. Il n’est plus question d’enchères ni d’obéissance aux ordres. D’une façon ou d’une autre elle ne pourra plus disposée de largesses. Elle a à maintes fois prit partie pour un clan ou un autre. Aujourd’hui elle est mise en procès. Elle ne pourra plus compter sur ses leviers de vitesse. Ils sont tous coincés. Les hommes du pouvoir se sont déclarés la guerre à mort.

Cette justice doit se prononcer sur différents gros dossiers. S’il advenait que l’ex. premier ministre balance des noms de gens bien placés au sommet du pouvoir, celle-ci doit se positionner et ainsi être condamnée par l’un ou l’autre des parties. Elle sera mise au banc des accusée pour avoir défendu l’un ou l’autre. C’est la destruction du système judiciaire qui a préféré jouer au plus malin pour tirer profit de la situation du pays.

Que ferons ces juges et ses procureurs? Démissions, évasions, suicides, peut -être?

Après avoir détruit toutes les institutions de l’état, Il ne restera plus à ces gens du pouvoir l’abandon et la remise des clés du pays au peuple. Leur obstination et leur acharnement à faire perdurer le désastre ne les mènera nulle part. Ils sont battus et condamnés par l’histoire. Ce sera la fin de plus d’un demi-siècle de tragédies, d’obscénités et de mensonges d’un pouvoir en pleine désintégration. C’est fini. Le rideau est tombé.

      Une justice aux ordres, corrompue et avide n’a pas sa place dans une société libre.  

2 Commentaires

  1. Les magistrats du téléphone sont les piliers de ce systéme de l’impunité et de l’injustice. Ce sont le symbole de la Hogra. Des consciences souillées au service du gang, une couverture légale du crime, les garants de l’impunité de l’oligarchie militaroaffairiste au pouvoir. Aucune circonstances atténuantes ne leurs sera ccordés ni aujourd’hui ni dans l’Algérie de demain, celle de l’état de droit…. Le systéme juduciare le premier chantier à remettre sur rail a consolider et renforcer par tous les moyens …
    Ah, ya 3adalat etilifoun qu’allez vous raconter aux générations furures hontes à vous et à vos semblables…

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    Le témoignage

    La répression, la justice et l’opposition politique en Algérie post indépendance.

    Ahmed Ben Bella 1ier président de l’Algerie post indépendance, 1965-1985

    https://www.youtube.com/watch?v=oCb7wjdAlTY&ab_channel=Ennahartv

    Cas d’étude ( son et image )

    L’analyse

    la situation des droits et des libertés en Algérie de 1962-1988.

    La répression de la sécurité de l’armée
    Passage de 3:00 à 5:20

    La dictature
    Passage de 6:25 à 6:55

    La folie et l’intrigue
    Passage de 7:05 à 7:30

    La bassesse
    Passage de 7:35 à 8:00

    El hogra
    Passage de 8:45 à 10:55

    Le piège
    Passage de 17:00 à 18:00

    La répression de la sécurité de l’armée
    Passage de 19:30 à 20:30

    La complot
    Passage de 20  :45 à 29  :35

    Le calvaire
    Passage de 30  :00 à 47  :00

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