Abbes Hamadene
Personne en Algérie ne peut dire ou croire que l’école se porte bien et qu’elle n’a pas besoin d’être profondément réformée.
Penser améliorer la situation catastrophique de l’école en remplaçant le Français par l’anglais est une démarche grotesque, hypocrite et infructueuse.
UNE ÉCOLE SINISTRÉE
L’école algérienne va très mal ! Et le classement PISA ( Programme international pour le suivi des acquis) des élèves sur la qualité, l’efficacité et l’équité des systèmes scolaires, réalisé par la très sérieuse Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), le démontre amèrement.
Ce programme international évalue les élèves de 15 ans tous les 3 ans (compréhension, maths et connaissances scientifiques). En 2015, 70 pays avaient participé à ce classement, parmi lesquels l’Algérie.
Dévoilé en décembre 2021, ce classement place le système éducatif de notre pays à l’avant-dernière place.
Le Vietnam, ancienne colonie française ayant subi deux guerres (France et USA) se retrouve à la 8e place !!!
L’AMÉLIORATION DU SYSTÈME ÉDUCATIF : UNE URGENCE NATIONALE
Parce que les performances médiocres de notre système éducatif l’exigent ; parce que les enquêtes et les comparaisons internationales le révèlent, une réforme sérieuse du système éducatif et des pratiques pédagogiques est devenue une urgence nationale et un défi énorme pour l’avenir de notre pays.
Pendant trop longtemps, les décideurs ont mené une guerre sans merci contre les compétences des uns et le dévouement des autres. Ils ont confié l’avenir de générations entières à des « Douctours » dont la seule préoccupation se résume à la diffusion de concepts creux, périmés et hors du siècle.
Des personnes dont l’ignorance de la science pédagogique est abyssale.
Comment se refuser à reconnaître que les principes fondamentaux de la science pédagogique, qui ont fait leurs preuves dans le monde, ont étés jusqu’à présent ignorés.
La pédagogie est une discipline protéiforme, elle est à la fois champ scientifique, champ de recherche, champ académique et un champ de pratiques aux intersections fluctuantes.
Une question trop sérieuse pour être confiée à des apprentis sorciers !
Pour commencer, il faut protéger l’école de ces calamiteuses instrumentalisations idéologiques qui ont largement contribué à sa faillite.
L’école en tant qu’institution sociale majeure ne doit être subordonnée à aucune idéologie. Elle est le socle sur lequel toute nation ambitieuse se construit et se développe.
QUELLES PRIORITÉS, POUR QUELS OBJECTIFS ?
Préparer et former des enseignants en phase avec les défis du 21 ème siècle, améliorer leur statut, leurs conditions de travail mais aussi la reconnaissance à laquelle ils aspirent légitimement et dont ils s’estiment privé, sont des conditions indispensables pour tout projet visant à améliorer le système éducatif.
Parmi les objectifs qui doivent être assignés à l’école :
1-Acquérir et transmettre des connaissances et des savoirs.
2- Amener les enfants à l’envie d’apprendre, à la curiosité intellectuelle, à la créativité et à l’ouverture d’esprit
3- Éduquer les enfants et les préparer à être des citoyens et au vivre ensemble.
4- Garantir l’égalité des chances
De leur côté, les décideurs militaires et civils continuent d’envoyer leurs enfants dans les écoles françaises et occidentales pour échapper à la débâcle du système éducatif, pendant que les enfants du peuple s’enfoncent dans la misère intellectuelle et des débouchés de plus en plus étroits dans une indifférence criminelle.
très bonne analyse, l’école c’est la vie, et il faut changer la vie en confiant l’école à des maîtres pédagogues et patriotes. y ‘en a marre de l’icoule abibri. Celui qui a préconisé l’anglais en lieu et place du français, il croit peut être avoir découvert la loi de relativité : »si l’école est sinistrée c’est la faute au français, c’est relatif, alors remplaçant li françi par li sangli ». Pauvre Algérie (Allah yerham Chouhada). Notre Prophète Mohamed (asws) a dit » Si tu n’as pas honte fais comme ce que tu veux ».