Fin de mission pour « l’opposition » des « srabess » ?

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Opposition khortiPartis de l’’opposition : l’inévitable rupture

Par Rafik Benasseur | 20/07/2016
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Le pouvoir n’est même plus contraint de poser des chausse-trappes aux partis de l’opposition pour l’empêcher de le déranger. Ce sont eux même qui s’entre-déchirent sur la place publique. L’été promet d’être très chaud pour ceux qui prétendent incarner l’alternative au pouvoir avec ces défections en série dans les rangs de l’opposition.

Aujourd’hui, le Mouvement du renouveau national (MRN-El Islah) a décidé de claquer la porte du fameux «Pôle des forces de changement», a annoncé ce mercredi son secrétaire général, Fillali Ghouini. Le front de que pilote Ali Benflis se rétrécit chaque jours un peu plus puisque même les partis islamistes ne veulent plus de son leadership. Ce dernier a d’ailleurs été informé officiellement de ce retrait selon le responsable de ce parti islamiste crée par Abdallah Djaballah.

La décision a été entériné par le bureau national du Mouvement réuni le 16 juillet dernier lit-on dans une déclaration rendue publique. Il y est notamment souligné la lecture «de la situation » et le «bilan de leur participation à ce pôle». Autrement dit, c’est un constat négatif qui a été fait de la participation du MRN au pôle de Benflis qui ambitionnait de changer l’Algérie et qui finalement, semble avoir changé d’avis…

Mais au-delà de ce retrait d’un parti, c’est le symptôme maladif de toute l’opposition qui peine à avoir une stratégie claire et tracer un cap politique qu’elle doit suivre pour se poser comme une alternative crédible. Faut-il rappeler ici que cette défection du RMN au Pôle du changement intervient deux semaines après le retrait définitif du Jil Jadid de Sofiane Djilali de la coordination nationale pour la liberté et la transition démocratique (CNLTD).

Le front de Benflis s’affaiblit

Ce fut un coup dur pour cette entité montée à la hâte par des partis aux programmes politiques diamétralement opposés où l’on retrouve pèle mêle le parti RCD laïc et les formations islamistes de Djaballah et Makri qui, elles, prônent la «solution islamique». Le seul dénominateur commun à ces partis «fédérés» était se s’opposer au pouvoir incarné par le tandem FLN-RND aidé par le TAJ et le MPA.

Mais ils ont dû constater au fil des rencontres, que ce front était bien mince pour espérer créer un rapport de force qui va changer la donne sur la scène politique. Le fait est, que aussi bien le front de Benflis que la CNLTD se sont montrés incapables d’organiser ne serait-ce qu’une manifestation de moindre envergure. Ces partis qui prétendent forcer la main au pouvoir se contentent de se réunir dans des salles fermées.

Une réalité qui a poussé les observateurs à la qualifier «d’opposition de salon». Et au train où vont les choses, ces attelages politiques vont finir par se séparer d’ici à la rentrée sociale. Ceci d’autant plus que les législatives se rapprochent et chaque parti va tenter de remobiliser sa base dans l’espoir de grappiller quelques sièges. Pour ce faire, le slogan sera sans doute chacun pour soi.

 

1 COMMENTAIRE

  1. Comment peut-on se targuer s’opposant quand on se fait corrompre avec un tout petit privilège ? En fait nous n’avons ni gouvernement (dans le sens utile) ni d’opposition ni de politiciens, il n’y a qu’à voir la composante des deux chambres (d’enregistrement) pour se faire une idée assez précise du personnel politique algérien.

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