Affaire Ali Benhadj : une instruction qui annule tous les discours sur « l’État de droit »

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TSA 13:55  mardi 17 janvier 2017 | Par Radia Touri 
Le quotidien arabophone El Khabar rapporte ce mardi qu’Ali Benhadj a fait l’objet d’une instruction signée par le président Bouteflika – transmise par Ahmed Ouyahia – demandant aux chefs de la police et de la Gendarmerie nationales de mettre fin à ses activités et de lui interdire de quitter le territoire de la wilaya d’Alger.
L’instruction, classée « confidentiel », date du 18 décembre dernier et a été transmise par le directeur de cabinet de la présidence, Ahmed Ouyahia.  La présidence justifie sa décision du fait que Benhadj profite de sa présence dans différentes cérémonies à travers le pays pour se livrer à des activités politiques. Dans une déclaration à TSA, Ali Benhadj confirme faire l’objet de restrictions depuis plus d’un mois.
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L’information, si elle venait à s’avérer exacte, représenterait une nouvelle grave dérive du pouvoir dans l’exercice de ses fonctions. Il n’est en effet pas du ressort du pouvoir Exécutif de restreindre les libertés d’un citoyen, même lorsque ce dernier a fait l’objet d’une condamnation pour des faits graves. C’est à une justice censée être libre et indépendante qu’il revient de statuer et décider du sort d’Ali Benhadj ou de n’importe quel autre citoyen algérien. Au mieux, l’État, à travers la présidence de la République, aurait pu saisir la justice et s’en remettre à son jugement. C’est le principe même de séparation des pouvoirs que la dernière Constitution est censée avoir renforcé, selon les affirmations du pouvoir.
Que le pouvoir algérien, à son front Ahmed Ouyahia, ait pu se sentir suffisamment enhardi pour décider unilatéralement et anticonstitutionnellement du sort réservé à un citoyen, montre que l’Algérie ne peut toujours pas être considérée comme étant un État de droit.
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2 Commentaires

  1. – Nous avons le droit de respirer c’est déja pas mal,
    – Nous avons le droit d’écrire et de dire tous ce qu’on pense pourvu qu’on ne soit pas pris en flagrant délit,
    – Nous avons le droit de critiquer,d’analyser, d’expliquer, de dénoncer, l’essentiel c’est de ne pas toucher aux intérêts de la mafia qui gouverne et de leur progéniture.
    – Nous avons également le droit de REAGIR de dire BASTA a toutes ces restrictions injustes, a cette HOGRA flagrante, a ces dépassements que nous lisons dans la presse.
    Cepandant nous préférons utiliser un seul droit celui de SUBIR ENCORE et ENCORE. En attendant un Salut Divin.
    Ali Belhadj n’a pas le droit de partir à la mosquée car il ya risque d’utilisation de la religion a des fins politique et fakhamatuhu en tant que premier magistrat a le droit de placarder des photos géantes datant de 20 ans sur les façades de la grande mosquée, une belle leçon de LAICITE, y’a de quoi devenir Tango , une belle leçon de démocratie à l’Algérienne , ou est cette pseudo opposition, cette élite, ce peuple juste et qui aspire à la justice , mon oeil…quand on accepte une injustice pour n’importe quel compatriote sans réagir, on finira par subir le même sort un jour ou l’autre et les tyrans seront toujours au dessus du et de la loi car nous les laissons faire
    Je préfère me taire, que de ressasser ses mêmes paroles que nous connaissant tous, vivement l’air pollué de Paris, que ce semblant de vent de justice qui sévissent à Alger, ca ettouffe tout esprit épris de liberté et de justice.
    Profitant de la neige et de cette vague de froid, il y aura certes un changement d’air.

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