Elections locales du 23 novembre prochain : POUR UNE INSURRECTION CITOYENNE DES CONSCIENCES !

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2026

L’histoire n’est pas une succession d’événements prémédités. Elle appartient à celles et à ceux qui savent lui imprimer le coup d’accélérateur décisif quand se décline à l’horizon le simulacre de l’abdication.
Chaque étape de l’histoire d’un pays est porteuse d’espoirs aussi grands que les dangers qu’elle recèle. L’histoire de notre pays n’échappe pas à cette règle.
En ces temps où le carnaval du fétichisme démocratique globalisé nourrit un cannibalisme géopolitique menaçant jusqu’à l’idée de l’émergence d’une conscience planétaire humainement citoyenne, remettre l’humain au cœur d’une nouvelle construction de la citoyenneté et la citoyenneté au cœur de la réhabilitation de la politique dans son rôle d’organisation de la Cité est d’une importance vitale.
Dans un contexte régional durablement déstabilisé par des tensions et des conflits inscrits au registre d’une géopolitique néocolonialiste, l’Algérie ne peut se permettre « le luxe » de ne pas se doter de son propre modèle de construction de son histoire.
En ce sens, il appartient à ses enfants de lancer le processus d’une métamorphose culturelle, sociale et politique pour une refondation démocratique de toute forme de représentation au sein de la société et du système de l’exercice de la souveraineté.
A l’évidence, en ce processus, l’angélisme idéaliste n’est nullement l’ascèse politique. Aussi, le radicalisme populiste n’est en aucun cas la radicalité politique.
Par ailleurs, le militantisme n’est pas dans l’abandon du combat pour les libertés au sein de la société au profit d’une politique de l’entrisme dictée par « le formalisme démocratique ».
ALI MECILI : DE L’ASSASSINAT DU PORTE-PAROLE DE L’OPPOSITION A L’ASSASSINAT DE NOS MÉMOIRES
L’assassinat de Maître Ali Mécili, le 7 avril 1987, était un avertissement lancé par le régime criminel et mafieux d’Alger à tous les démocrates impénitents algériens.
Il était également annonciateur des tueries d’Octobre 1988 et de la guerre contre les civiles des années 1990.
Homme de réflexion et d’action, Maître Ali Mécili offrait à l’opposition algérienne la possibilité politique du renouvellement de son personnel et la perspective historique de jouer un rôle décisif dans le processus de refondation démocratique du système de l’exercice de la souveraineté.
Sa capacité d’anticipation sur les évènements dérangeait les cercles informels du pouvoir algérien.
Le 26 mars 1987, Maître Ali Mécili déclarait sur FR3
« Quand on est terroriste à l’égard de son peuple, il n’y a qu’un pas à franchir pour l’être aussi sur le plan international »
Quelques jours après, il a été assassiné à Paris, par Abdelmalek Amellou, dit Malek. Cet executant d’ »une mission d’un mantant de 800 000 francs (122 000 euros) », est « né le 11 février 1954 dans le village kabyle d’Aït-Rzine ».
Dans son livre »L’Affaire Mécili », notre Président Hocine Aït-Ahmed évoque les pressions qu’exerçait la Sécurité Militaire algérienne sur Ali Mécili et les menaces dont il était la cible :  »
« Je suis menacé : ils me reprochent mes prises de position », dit Mécili à plusieurs reprises, au cours des derniers mois » précédant l’assassinat. « Pour André (Ali Mécili), lettres anonymes et appels téléphoniques répondent à un objectif clair : le faire renoncer à toute activité politique. Il ne parle pas en l’air. Depuis plusieurs années déjà, un ancien responsable des services spéciaux, Abdallah Ben Hamza-« le rouquin », comme tout le monde l’appelle dans l’entourage de Mécili-se manifeste sous n’importe quel prétexte. Coups de téléphone intempestifs, visites surprises, une manière subtile de mettre ses nerfs à l’épreuve. Le harcèlement porte ».
Pour rappel, en 1964, Abdallah Ben Hamza, alors chef du service opérationnel de la SM, avait conçu « l’opération Amirouche » qui visait à éliminer Hocine Aït-Ahmed au maquis.
Comme si trente ans d’impunité ne suffisaient plus, Abdelmalek Amellou est porté candidat sur une liste du RND, en Kabylie, aux élections locales de novembre prochain !
L’impunité n’est pas la présomption d’innocence.
Quand le crime insulte la vérité et la justice, quand l’amnésie généralisée et légalisée nourrit l’impunité, quand l’impunité sert d’instrument de soumission du peuple,quand « la françalgérie » efface « la mémoire de l’affaire Mécili de la liste des crimes politiques », quand les raisons sécuritaires d’Etat de l’ancien colonisateur et du régime militaro-mafieux et antipatriotique imposent un « non-lieu » à nos mémoires et à nos consciences, quand un « obscur proxénète » structurellement lié aux services de la police politique algérienne bénéficie d’une « promotion » politique par l’urne, faire preuve de lucidité et de clairvoyance est un acte de résistance.
Pourquoi a-t-on attendu, au niveau des cercles informels du régime criminel et mafieux, qu’un « non-lieu » soit prononcé en France pour « offrir » à l’ »obscur proxénète » la possibilité de présenter sa candidature à une élection ?
Pourquoi les élections locales, précisément ?
Pourquoi en Kabylie ?
Pourquoi le parti de l’homme des sales besognes, des pires bassesses et du verbiage nocif à la parole publique ?
«  »Cette hargne impitoyable, ces inextinguibles jalousies nous viennent de loin. Le zèle antikabyle des kabyles m’a toujours sidéré », remarquait Ali « , se souvient Hocine Aït-Ahmed.
PRENONS NOS RESPONSABILITÉS !
La candidature de l’ »obscur proxénète » aux prochaines élections locales, en Kabylie, a au moins le mérite de prouver que le RND -« né avec des moustaches », pour reprendre la célèbre expression populaire- est un pur produit de la police politique.
Comme tous les autres « produits » de la police politique, le RND vit de l’illégitimité du régime militaro-mafieux et se nourrit de son ignominie.
Une telle présence a pour objectif de frapper les algériens de stupeur devant le spectacle de la puissance de l’impunité qui permet au régime de « récompenser » ses criminels et, en conséquence, d’éloigner définitivement les algériens de la politique.
Aussi, le choix de candidature de l’ »obscur proxénète » en Kabylie vise à accentuer le phénomène de l’abstention auquel est habituée la population de cette région.
Ainsi, il est donné aux partis de l’allégeance au pouvoir, notamment le RND, la possibilité d’occuper les seuls espaces de souveraineté locale qui restent en Kabylie.
Nous voici, donc, mis devant le fait accompli : l’accélération de la mise à mort du politique.
Face à cette insulte faite à la mémoire de Maître Ali Mécili, nous réaffirmons notre soutien indéfectible à sa famille dans son combat pour que vérité soit établie sur l’assassinat du « porte-parole de l’opposition algérienne » et justice leur soit rendue.
La place de cet « obscur proxénète » n’est pas dans une liste électorale. Elle est sur le banc des accusés de la justice.
Par fidélité à la mémoire de Maître Ali Mécili, nous appelons tous les parlementaires qui se reconnaissent dans son combat à se retirer définitivement d’un parlement réduit à une chambre d’enregistrement et d’allégeance au régime militaro-mafieux.
Nous ne le rappellerons jamais assez : sans la réhabilitation de la légitimité populaire par l’élection d’une Assemblée Nationale Constituante à même d’offrir à l’Algérie une constitution définissant un système politique refondé démocratiquement, tout projet politique est voué à l’échec.
Le régime militaro-mafieux algérien remue le couteau dans les plaies qu’il a infligées au peuple. Incapable de toute projection sur l’avenir, il préfère recourir au populisme et aux solutions faciles devant une crise pouvant provoquer la faillite économique du pays.
Comme pour rappeler sa nature criminelle, certains de ses cercles informels n’hésitent pas à brandir, encore une fois, la menace d’une daechisation sécuritaire. Cynique et sanguinaire, il n’hésite pas a rappeler au peuple algérien les horreurs de la guerre qu’il a menée contre ses enfants durant les années 1990.
Le tout est d’anesthésier la société par la terreur et les fausses promesses afin d’empêcher l’émergence d’une contestation sociale autonome et massive traduite en un mouvement politique de réhabilitation irréversible de la légitimité populaire.
A ce titre, sous couvert de « neutralité », les décideurs du commandement militaire ont récemment rappelé la fidélité de l’armée à l’ »ordre constitutionnel ».
De quel « ordre constitutionnel » parle-t-on ? Celui d’une constitution passée comme une lettre à la poste dans un parlement croupion et portée par 499 mains suspendues à la symbolique des chiffres ?
Décrypté, le message des décideurs du commandement militaire est clair : toute initiative de réhabilitation de la légitimité populaire ferait désordre !
C’est dans ces conditions que le diwan des cercles informels et mafieux du régime militaro-clanique aborde la seule question qui préoccupe ses barons : organiser l’opération du transfert de l’héritage du système de l’exercice du pouvoir et des circuits mafieux de la distribution de la rente à leurs enfants et à tous « les ayants droit » sans le moindre dérapage incontrôlé.
« L’après-Bouteflika » n’est que la partie visible de cette opération qui se déroule dans l’abandon de pans entiers de la souveraineté nationale.
A ce titre, nous dénonçons tout attentat commis dans les différentes régions du pays, toute forme de violence d’où qu’elle vienne, toutes les manipulations, toutes les atteintes aux libertés, à la dignité et à l’intégrité physique des citoyennes et des citoyens.
Aussi, nous tenons les décideurs autoproclamés du régimes militaro-mafieux, leur relais nationaux et leurs chargés de mission locaux entièrement responsables quant à toute dérive violente au niveau de toutes les localités du pays.
Devant la gravité de la situation que vit notre pays, le sens du devoir patriotique que nous ont inculqué nos illustres aînés nous met au devoir de prendre nos responsabilités historiques par rapport aux prochaines élections locales.
Pour préparer une véritable insurrection citoyenne des consciences, nous soutenons tous les candidats aux élections locales qui, tout en faisant face à toutes les formes de conservatisme au sein de la société, mènent un combat pour :
– Préserver les espaces de la légitimité locale des populations, notamment en Kabylie,
– Permettre à ces populations de traduire cette légitimité en des mandats politiques à opposer aux représentants locaux du régime militaro-clanique,
– Rendre réelle la primauté du mandat politique local sur l’administration,
– Faire du mandat local celui de résistance aux blocages administratifs et de lutte contre la mafia locale.
– Rendre irréversible la remise en question radicale du code communal et de wilaya,
– Assurer une gouvernance locale participative et d’initiative citoyenne,
– Mobiliser massivement les citoyennes et les citoyens contre les représentants locaux des partis de l’allégeance au régime militaro-mafieux clanique,
– Créer des pôles d’initiative citoyenne, associatifs, de solidarité, de développement et des nouvelles technologies.
– Etre à la tête des luttes citoyennes pacifiques à venir.
– Créer des Conseils Citoyens de Consultation.
– Établir des plates-forme de revendications citoyennes, en concertation avec les représentants légitimes de la société, en remplacement des fiches fiches techniques soumises à l’administration locale.
– Créer de nouvelles façons de pilotage des projets locaux, valoriser le potentiel et les spécificités locales par la démocratie d’initiative citoyenne.
– Permettre à la jeunesse d’accéder à l’exercice de la souveraineté locale,
Tout en saluant le choix de chacun de nos camarades qui se reconnaissent dans le combat de Maître Ali Mécili, de Hocine Aït-Ahmed et des pionniers du combat démocratique en Algérie de se porter candidat sous appartenance partisane ou en dehors de toute chapelle politique, nous appelons au strict respect du choix des citoyennes et des citoyens.
Nul n’est dépositaire de la conscience collective.
Ensemble, faisons de la prochaine campagne électorale celle du combat pour le droit des élus locaux d’accéder à l’exercice autonome de leurs mandats respectifs sur les plans administratif et économique.
Ensemble, engageons-nous pour faire barrage à tous les relais locaux des cercles informels détenteurs du pouvoir réel au sein du régime militaro-mafieux clanique.
Ensemble, agissons pour réhabiliter la légitimité militante, le politique et offrir à la jeunesse les possibilités de se construire en garante de l’avenir du pays.
Les signataires :
– Dr Ammar Taleb Médecin et militant du combat démocratique.
– Souad Benani Professeur de Lettres Modernes.
– Dr Adib Fayçal Chirugien-dentiste, militant du combat démocratique et des Droits de la personne humaine
– Cherif Melbouci Ancien cadre des entreprises publiques membre fondateur du FFS 89
– Tahar Si Serir Syndicaliste, Militant du combat démocratique et des Droits Humains.
– Mohamed Said Ould Oulhadj Ancien membre du Conseil national du FFS.
– Arab Azzi Syndicaliste et militant du combat démocratique.
– Kamel Khelifati Technicien de machines a coudre
– Chikhi Mohand Seddik Comedien
– Kamal Mammar – Militant des Droits de l’Homme (Laddh).
– Idir Tazerout Journaliste.
– Hocine Gasmi Journaliste..
– Walid Bouray Militant du combat démocratique.
– Smail Lamrous Cadre du Bâtiment Retraité.
– Sofiane Moali Artisan bijoutier.
– Youcef Djaroun Etudiant en Droit.
– Zohral Awrass Bouras Fonctionnaire et militante des droits de l’homme.
– Nora Chili Retraitée de l’enseignement.
– Djamel Atta Militant de la démocratie et des Droits humains.
– Nacer Timsiline Dirécteur d’école primaire.
– Toufik Ibelkissen Militant du combat démocratique.
– Sofiane Denane Militant du combat démocratique.
– Essaid Aknine Militant.
– Hacène Loucif Journaliste.

2 Commentaires

  1. J’adhere pleinement et je signe cette déclaration pétition
    Firad Laïd cadre de l’éducation national militant FFS de la fédération de Bouira.

  2. Les faits:
    – Un Citoyen Franco-Algerien est assassine’ a Paris: son Nom est Ali Mecili.
    – L’Homme est un Moudjahid Algerien
    – l’Homme est un grand responsable Politique Algerien
    – l’Homme occupe une place de VIP dans son partis politique le FFS
    – C’est un oppossant connu des « gouvernants » de l’Algerie, qui ont fait le coups d’etats
    – C’est un democrate et est pour les droits de l’homme suivant leurs versions universel.
    – Adherant au theses de la sociale-democratie (version moderne) de partage de richesses
    – C’est un unificateur des opposants politiques Algeriens hors FFS
    – l’Homme est tres actifs a l’echelles national et international
    L’assassin presumer:
    – Un citoyen Algerien residant durant le crime a Paris: son Nom est Abdelmakek Amellou
    – l’Homme est un bandits, proxenete, homme de mains des services de securite Algerienne et Francais, et a tout autres orgaisations criminels et est presume’assassin.
    – l’Homme a ete’arrete’, et relache’ et ex-filtre’ vers Alger par le responsable de la police francaise, la DST et le ministre de l’interieur Charles pasqua (Figure de droite francaise, proche de l’extreme droite, a droite de la droite « republicaine », l’homme est connu pour etre un raciste, fachiste, et pour la destructions physique et morale de ses opposants surtous Algerien (les vrais Moudjahid anti-colonial).
    Pourquoi ne pas porter plainte en Algerie contre le presumer assassin?
    Pourquoi ne pas porter plainte sur plainte en France puis au niveau Europeens, puis international contre la France?
    Il faut demontrer que les justices « national » Algerienne, Francaise, Europeennes et International ne fonctionnent pas, et ne sont actioner que comme instruments de repression au lieu de justice.
    L’impunite’ est utilise’ comme un elements cle’ de gouvernance concernants les reponsables Europeens, Americains et dictateurs quant il s’agit d’actions de gouvernance des non-Europeens et non-Americains.
    Les prochains opposants peuvent prendre ses faits en considerations. C’est un travaille de grande envergure que la famille de Mecili, ses amis, son camps politique et tout humains qui veux une justice universel doit faire et aide a faire/etablir, et qui reste a faire et/ou a contineur.

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