Algérie: la répression du « Hirak » se poursuit depuis la présidentielle (HRW)

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Des Algériens manifestent en tenant un drapeau de leur pays, le 30 novembre 2019 dans les rues de la capitale Algerafp.com

– RYAD KRAMDI28 JAN 2020 Mise à jour 28.01.2020 à 17:00 AFP © 2020 AFP

Les manifestants du « Hirak », le « mouvement » populaire de contestation du régime qui agite l’Algérie depuis presque un an, continuent d’être arbitrairement arrêtés et poursuivis, malgré les promesses de dialogue du nouveau chef de l’Etat, déplore mardi Human Rights Watch (HRW).

Selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), créé pour venir en aide à ceux arrêtés dans le cadre de la contestation, plus de 120 personnes sont toujours détenues -en attente de procès ou condamnées- pour avoir pris part au mouvement.

« Au lieu de libérer tous ceux incarcérés pour avoir manifesté pacifiquement, les autorités continuent d’arrêter et d’emprisonner des gens qui militent pacifiquement », estime Eric Goldstein, directeur exécutif Moyen-Orient et Afrique du Nord par intérim de l’ONG de défense des droits humains, cité dans un communiqué.

Depuis la présidentielle du 12 décembre, boudée par les électeurs et remportée par Abdelmadjid Tebboune, ex-fidèle du président Abdelaziz Bouteflika contraint par le « Hirak » à la démission le 2 avril, les autorités ont arrêté des dizaines de manifestants pacifiques, selon HRW.

Nombre d’entre eux restent incarcérés et poursuivis pour « attroupement non armé », passible d’un an de prison, ou « atteinte à l’intégrité du territoire », crime passible de dix années d’emprisonnement.

« Les offres de dialogue perdent de leur crédibilité quand vous enfermez des gens simplement descendus dans la rue pour exprimer leur désaccord avec vous », a poursuivi M. Goldstein, en référence au « dialogue » proposé au « Hirak » par M. Tebboune après son élection.

Le 2 janvier, au moins 76 personnes ont été remises en liberté en une seule journée par les tribunaux, une mesure vue comme un geste d’apaisement de la part M. Tebboune. Mais les poursuites contre ceux pas encore jugés n’ont pas été abandonnées et les principales figures du mouvement restent en détention.

Selon le CNLD, au total 94 personnes détenues pour des faits liés au « Hirak » ont été remises en liberté ces dernières semaines, mais 124 – manifestants, militants ou journalistes – restent emprisonnées.

Mardi, le procès en appel de Kaddour Chouicha, syndicaliste et responsable local de la Ligue algérienne de Défense des droits de l’Homme (LADDH), condamné à un an de prison ferme pour « outrage et violence contre des fonctionnaires et institutions de l’Etat » et divulgation « de documents de nature à nuire à l’intérêt national », a été reporté au 18 février, a indiqué un de ses avocats, Me Farid Khemisti.

Lundi, le Parquet a requis trois ans de prison ferme contre une figure publique du « Hirak », Samir Benlarbi, jugé pour « atteinte à l’intégrité du territoire ». Le verdict est attendu le 3 février. Deux manifestants ont également été condamnés à trois mois ferme pour avoir tenté de perturber une visite ministérielle à Mostaganem (nord).

Le 21 janvier, Abdelkrim Zeghileche, journaliste et fondateur de la webradio Sarbacane, a été condamné à 6 mois de prison ferme pour avoir émis sans autorisation et pour offense au chef de l’Etat, en l’espèce M. Bouteflika. Il sera également jugé le 5 février pour « attroupement non armé », avec sa consoeur Lynda Nacer, selon le CNLD

.AFP© 2020 AFP Mise à jour 28.01.2020 à 17:00

1 COMMENTAIRE

  1. La répression et les menaces reprennent de plus belle mettant à nu le pouvoir et le visage hideux du « gang des généraux ». Le dernier canular qui tourne en boucle sur les TV soumises et autres medias de caniveaux rapporte la mise hors d’état de nuire d’un TERRORISTE qui voulait se faire péter au milieu des marcheurs du Hirak ? Un terroriste avec une ceinture explosive pour faire un attentat au milieu des marcheurs pacifiques ? Une preuve de plus qu’on est encore au « règne de la médiocrité » et qui révèle le niveau du « gang » et la décadence de ses services.
    Qui va avaler cette couleuvre et ce mensonge grossier. Si c’est dans le but de faire peur aux marcheurs et d’ébranler la mobilisation, sachez que c’est l’effet contraire qui se produira : Pourquoi un TERRORISTE s’attaquera-t-il a des marcheurs pacifiques et désarmés ? Pour quel intérêt ? et dans quel but ? Pourquoi tuer des hommes, des femmes ; des enfants ; des vieillards représentant le peuple algérien dans sa globalité, des nationalistes, des laïcs et des islamistes entre autres. Des marcheurs qui demande pacifiquement l’instauration d’un état de droit et d’une justice indépendantes Pourquoi, il ne vise pas le convoi ou le fief des généraux qui ont causé le malheur de ce pays ? Pourquoi il ne le fait pas contre ceux qui le traquent, aux abords d’une caserne, d’une brigade de gendarmerie d’un commissariat. Ou mieux contre une prison ou il risque d’être emprisonner avec d’autres terroristes ? Pourquoi cet attentat n’a pas eu lieu depuis presque une année et que cet illuminé a décidé de le faire juste cette semaine ?
    AHACHMOU 3AYB 3LIKOUM êtes-vous médiocre à ce point. Vous étiez, vous êtes et vous serez les seules commanditaires de tous les ATTENTATS. Et il n’y a pas plus lâche que celui qui a pensé à un tel scenario. Hélas, des lâches et des traitres le « gang des généraux » en regorge. Si jamais victimes il y aura, sachez que ce seront des MARTYRS. On n’est plus dans les années 1990, où vous pouviez berner l’opinion nationale et internationale. Certes, vous êtes capable du pire, mais, vous ne nous faites plus peur, vous devez partir.
    Demain, il y aura plus de marcheurs en ce 50 Vendredi. Juste pour vous défier pacifiquement. Attendez-vous a une affluence record de marcheurs, il y aura beaucoup de volontaires pour mourir en Martyrs, c’est mieux que de mourir cloitrer de peur chez soi ou de mourir en Harragas (Allah yarhamhoum eux aussi sont des martyrs et vous êtes leur seul bourreaux).

    Les seules TERRORISTES qui sévices encore en Algérie, c’est une bande de haut gradés ayant dépassé l’âge de travail légal et qui refuse de partir en retraite. Des généraux séniles qui s’accrochent au pouvoir contre vents et marées. Des généraux qui se chamaillent pour prendre la succession du haut commandement afin de continuer à se partager la rente pétrolière. Des généraux qui continuent de narguer ce peuple et ces millions de jeunes qui ont apprivoiser la peur. Partez de grâce, il est déjà trop tard pour vous.

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