Abdelmadjid Tebboune plus prés de l’Etat barbouze que de sa «nouvelle République»

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11 Mars, 2020
https://www.radiom.info/

Ihsane El Kadi

Les partisans de Abdelmadjid Tebboune, et les agnostiques à son sujet, ont demandé de patienter 100 jours avant de juger de l’action du président intronisé, il y’a bientôt 3 mois, à la suite d’une élection largement boycottée par les Algériens.  Deux options s’offraient politiquement à Tebboune pour imprimer un court à sa « présidence » : poursuivre la feuille de route sécuritaire de Ahmed Gaïd Salah pour maintenir le système de pouvoir dominé par l’armée, ou amorcer un virage vers le mouvement populaire pour lancer le chantier d’un changement démocratique des institutions.   A écouter Sofiane Djillali, une des personnalités de l’opposition reçue à El Mouradia, le choix du nouveau président après son investiture était celui de l’ouverture vers le Hirak et son implication dans son projet de « nouvelle république ». Cela passait par des mesures « imminentes » dites d’apaisement et de rétablissement des libertés.  Il semble que Abdelmadjid Tebboune se soit finalement rangé à l’autre point de vue, celui sécuritaire, qui pense pouvoir faire rentrer les Algériens chez eux par la force répressive.

Tebboune a t’il déjà capitulé devant Antar ?

La mise sous mandat de dépôt d’une figure du Hirak, Samir Benlarbi ce mardi 10 mars, quelques semaines après sa relaxation après prés de 5 mois de détention préventive, a sonné comme un tournant. Il s’agit de la première personnalité politique renvoyée en prison sous l’ère Tebboune. Samir Benlarbi est accompagné en détention d’un jeune militant associatif (SOS disparus),  Slimane Hamitouche, et tout porte à croire que c’est le sort qui attendait également le journaliste Khaled Drareni, mis sous contrôle judiciaire, s’il n’avait pas bénéficié d’un brutal sursaut de mobilisation de sa corporation amplifiée par une partie du Hirak. La prolongation à deux reprises de la garde à vue de Khaled Drareni, de Samir Benlarbi et de leurs co-interpellés a illustré en condensé la tension conflictuelle au sein des institutions de pouvoir : revenir au recours à la détention pénitentiaire comme avant le 12 décembre ou maintenir l’illusion d’un changement.  

La mise en mandat de dépôt de Samir Benlarbi, une figure pacifiste et fédératrice dans le Hirak, achève de démanteler le discours du président  et de son entourage sur « la nouvelle République ».  Elle vient en point d’orgue à une escalade barbourzarde de plus en plus assumée, ou les actes de violence contre les militants arrêtés se multiplient, les intimidations des magistrats, des journalistes, et des acteurs libres s’accentuent et « l’emprise du sécuritaire sur le judiciaire », comme décrite hier par Me Mostefa Bouchachi, devient insupportable. Signe additionnel de cette emprise, l’ex policier Toufik Hassani qui devait recouvrer sa liberté le mardi soir après sa comparution immédiate, a été finalement incarcéré sous le coup d’un mandat d’arrêt surprise provenant le jour de même du tribunal de Chlef.  Le calendrier des libérations des détenus du Hirak souhaité par Abdelmadjid Tebboune afin de rétablir un climat apaisé avec le mouvement populaire a avorté sous l’interférence de Antar, nom générique désormais donné au bras politique de l’armée, l’ex DRS.  

Les détenus d’opinion reviennent désormais en prison alors que la première vague de l’ère Gaïd Salah n’en a pas fini avec la privation de liberté. Le procès de Abdelwahab Fersaoui, porte parole de RAJ, n’est toujours pas fixé, et le tribunal de Sidi M’hamed a condamné ce matin Karim Tabou à une peine qui reporte sa libération au 25 mars prochain. Dans un tel contexte, les intentions politiques du président qui voulait   « dialoguer » avec le Hirak El Moubarek, au soir de son « élection », paraissent très brouillées au bout de 100 jours d’exercice dans la fonction. Tebboune veut-il encore sortir de la feuille de route sécuritaire qui l’a conduit à la magistrature suprême ou a t’il déjà capitulé face à ceux qui l’ont amener à El Mouradia ?

Vers un non évènement référendaire

En cédant si vite à la perpétuation du traitement sécuritaire du Hirak , Abdelmadjid Tebboune a bien conscience qu’il fini d’enterrer sa feuille de route institutionnelle.  La révision constitutionnelle selon le scénario proposé  (initiative présidentielle, commission d’experts, parlement, référendum) était déjà rejetée par le mouvement populaire. Elle avait une petite chance de recruter des partisans en son sein au cas ou un rétablissement, ne serait ce que partiel, des libertés publiques était entamé durant les 100 premiers jours du président.

Le processus référendaire de la nouvelle constitution est bien parti pour rater son objectif, rattraper une partie de l’abyssal déficit de légitimité de Abdelmadjid Tebboune. Mal élu en avril 1999, après le retrait de ses six candidats rivaux, Abdelaziz Bouteflika s’était refait « une santé » politique grâce au référendum de septembre 2000 sur la concorde civile. Ce rendez vous de rattrapage face à un Hirak qui a montré toute sa détermination à ne rien céder de ses revendications, est politiquement condamné à l’échec par le renoncement de Tebboune devant les sécuritaires. La feuille de route présidentielle trouvera toujours des relais dans l’ancienne classe politique qui s’est mise en configuration de rentrer dans le jeu institutionnel de l’après 12 décembre et de tourner le dos définitivement au Hirak. Mais ce ralliement sera plus limité que prévu les prochaines semaines s’il se précise que Tebboune est entrain de capituler devant la ligne dure des sécuritaires comme réponse aux revendications politiques que les Algériens portent dans la rue depuis 55 semaines. Le climat politique autour du référendum ne sera pas plus « engageant » que celui autour de la présidentielle.

Mouloud Hamrouche avait expliqué à une poignée de ses partisans qui souhaitaient le voir se présenter à la course à la présidentielle de décembre dernier que « président il ne pourrait rien faire ». Abdelmadjid Tebboune est entrain de lui donner raison. Il lui reste à abandonner son discours d’ouverture pour se conformer à la réalité répressive qu’il entretien. Ou a faire au moins comme Abdelaziz Bouteflika qui « s’était rebellé » chez Reuters en décembre 1999 pour se plaindre de ne pas pouvoir exercer ses prérogatives face à l’armée.  Dans l’intervalle, Tebboune se rapproche plus de l’Etat Barbouze que de « sa nouvelle République ».

3 Commentaires

  1. C’est clair comme l’eau de roche pour le commun des Algériens. Alors, il faut une réponse adéquate au Tebboune et à l’Etat de Barbouze qui le manipule comme une marionnette.

    Une réponse pacifique mais d’envergure pour ce VENDREDI et SAMEDI surtout. Afin que le « gang des généraux » sache que le peuple n’est pas intimider par ce bombement de torse. Ce n’est pas avec des détenus violentés et de leurs yeux bleutés que vous arriverez à reprendre le dessus sur le peuple. Non ce n’est en pas en kindnapant de paisibles citoyens par des voitures banalisés vers des centres Antar où des Ablas humilient des innocents désarmés.
    Ce n’est en réhabilitant l’équipe de Toufik , Medjahed et Chouchene que vous épaterez les Algériens et le Hirak, ni en recourant aux terrorisme et à vos épouvantails que vous y arriverez…Non mais en préparant vos valises.

    Un Vendredi et un Samedi atypique, les algérois doivent innover pour ces marches et Sit-in. Surtout le matin au début des regroupements évitons les points connus par les services,tels Didouche, Masdjid-Errahma Audin, Grande Poste, afin de ne pas être ceuillis tôt. S’éparpiller dans l’Algérois le matin dans différents quartiers Casbah-BEO, Belcourt Bouzareah ElBiar El Harrach Badjerah Cheraga Ain-Elbenian et se dériger ensemble en firce l’après-midi vers alger centre. La capital est vaste, ouvrant le jeu et agrandissant les enjeux.

    A leur nouvelle politique une nouvelle réplique.

  2. – CORONAVIRUS EST UNE MANIPULATION POUR CONTRER LA RÉVOLUTION PACIFIQUE DU PEUPLE ALGÉRIEN.
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    – tebboune PRÉSIDENT ILLÉGITIME ORDONNE , COMME BOUTEFLIKA, LA FERMETURE DES UNIVERSITÉS !!! tebboune s’attaque au HIRAK…IL ESSAIE DE SOUSTRAIRE LA MANIFESTATION DU MARDI DES ÉTUDIANTS…

    – UN HOMME septuagénaire EST MORT à boufarik DE ON NE SAIT pas QUOI…HOP C LE CORRONA..QUI PEUT VÉRIFIER ??!!!.HOP ON BLOQUE LE HIRAK….ET POURTANT RIEN QUE LA RAGE TUE 20 PERSONNES CHAQUE ANNÉE, LE GOUVERNEMENT S’EN FOUTE !!!!

    – aout 2018, LE CHOLÉRA A FAIT AU MOINS 5 MORTS ET UNE QUARANTAINE DE CAS CONTAMINÉ…POURTANT IL N Y AVAIT AUCUNE FERMETURE D’ECOLE !!!

    – LES BOURSES SONT REPARTIE DANS LE VERT CE 10-11 MARS…ET VOILA LE PLUS SUSPECT DES PRÉSIDENTS DU G7 VIENS DE FERMER L’AMÉRIQUE POUR LES EUROPÉENS !!!!! ET VOILA LES BOURSES RECHUTENT ENCORE LOURDEMENT, AJOUTÉ AU CORRONA CELA DONNE PANNIQUE MONDIALE ET UNE AUBAINE POUR LA ISSABA ET tebboune illégitime pour stoper les ALGÉRIENS …ET PERMETTRE À LA ISSABA DE VENDRE LE PAYS AU RABAIS ET METTRE LES NATIONALISTES (TABOU, BOUMALA, BOUREGAA, BELARBI..) EN PRISON.

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    LES ENJEUX SONT CLAIRE, LA ISSABA ALGÉRIENNE EST UN MODEL SEMBLABLE AUX AUTRES ISSABATES QUI SONT À L’OEUVRE EN TUNISIE, MAROC, LIBYE, EGYPTE, ARABIE, EMIRATS, LIBAN….ECT ET PLEIN D’AUTRES PAYS PAUVRES….

    SI LA ISSABA ALGÉRIENNE TOMBE, NUL DOUTE QU’ELLE FERA TACHE D’HUILE ET CELA N’ARRANGERA CERTAINEMENT PAS LES AFFAIRES JUTEUSES DES MULTINATIONALES QUI DILAPIDENT LES RICHESSES DES PAYS PAUVRE EN COMPLICITÉ DES ISSABATES LOCAUX.

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    ATTENTION.
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    LA ISSABA EST CAPABLE DE SEMER VOLONTAIREMENT LE VIRUS DU CORONNA parmi les gens du HIRAK, PUISQUE LE VIRUS DU CORONNA EST CONNU PAR LES CHERCHEURS ET IL EST BIEN IDENTIFIÉ ET STOCKÉS DANS DES LABORATOIRES DE RECHERCHES.

    ** le biologiste Keding Cheng, est un expert en coronavirus

    *** L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) nie tout lien entre le Laboratoire national de microbiologie à Winnipeg, deux scientifiques chinois qui ont été éjectés du bâtiment cet été et l’épidémie de coronavirus qui a éclaté en Chine.

    SI JAMAIS, ON ASSISTERA À UNE PROPAGATION RÉELLE DU CORONAVIRUS….LE COUPABLE EST LA ISSABA……..CE SERA UNE GUERRE DÉCLARÉ CONTRE LE HIRAK, CONTRE LE PEUPLE ALGÉRIEN….

    LA RÉPONSE DU PEUPLE NE SAURA ÉTRE QUE LA GREVE GENERALES , ET DES MARCHES, ET RASSEMBELEMENT QUOTIDIEN JUSQU’AU DÉPART DE LA ISSABA DU POUVOIR…JUSQU’AU DÉPART DES GÉNÉRAUX D’EL MOURADIA…JUSQU’À LA LIBERATION DES DÉTENUS, DE LA PRESSE, DE L’ENTV

    DE TOUTE ÉVIDENCE : LA ISSAB EST 10.000 FOIS PIRE QUE LE CORONNAVIRUS

  3. Mon avis personnel :
    Le système éducatif est utilisé à des fins idéologiques et religieuses. Les sciences ne découlent d’aucune idéologie et n’épousent aucune religion.
    Il est très facile de sauver le brave candidat au bac scientifique avant de l’envoyer sur les bancs de l’université où il devra affronter la page de questions rédigée en français (qu’il n’arrive pas à déchiffrer).
    Enlever l’épreuve de Charia du bac et rédiger des sujets en arabe et en français pour les matières scientifiques (maths, physique, chimie, sciences). Libre au candidat de composer dans la langue de son choix (vous pouvez même rajouter l’anglais et l’allemand)

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