Près de cinquante détenus d’opinion dans les geôles algériennes

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PAR AW · PUBLIÉ AVRIL 9, 2020 · MIS À JOUR AVRIL 13, 2020

Algeria-Watch, 9 avril 2020

Sur la base de la liste des détenus établie par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), nous avons compilé des informations recueillies à partir de différentes sources.

Plusieurs centaines de manifestants, militants et blogueurs ont été arrêtés tout au long du Hirak, mouvement de contestation qui a commencé début février 2019 et a été interrompu début mars 2020 en raison de la crise sanitaire.

Nombreux sont ceux qui, au fil des mois, ont été relaxés après avoir purgé une peine de prison. Certains attendent encore la tenue de leur procès, en prison ou en liberté provisoire, à l’instar de Lakhdar Bouregaâ, vétéran de la guerre de libération, qui a été emprisonné le 30 juin 2019 suite à la plainte déposée par le ministère de la Défense pour « outrage à corps constitué et atteinte au moral de l’armée ». Libéré provisoirement le 2 janvier 2020, le parquet a requis le 12 mars 2020 une peine d’un an de prison ferme pour « atteinte à corps constitué », il attend depuis le verdict.

Plusieurs remarques doivent être faites :

– Plusieurs personnes ont été arrêtées après l’interruption du Hirak à partir du 17 mars 2020, alors que le pays en pleine pandémie de Covid19 se préparait au confinement.

– Alors que certains procès ont été ajournés pour cause d’épidémie, les personnes concernées, si elles sont en prison, sont maintenues en détention malgré le danger qu’elles encourent.

– Pour d’autres, aucune date de procès n’a été fixée et il est possible qu’elles doivent attendre longtemps avant sa programmation.

– Les procès qui ont été maintenus se sont déroulés à huis clos pour cause d’épidémie, ce qui est une entrave aux droits des prisonniers.

– Les demandes incessantes de libération des prisonniers d’opinion en raison des dangers de contamination en prison n’ont pas été entendues.

Dans de nombreux pays des milliers de détenus ont été libérés pour les protéger de la propagation du virus ou baisser la promiscuité dans les prisons. En Algérie, alors que plus de 5 000 prisonniers en détention provisoire ou dont la peine est égale ou inférieure à dix-huit mois ont bénéficié de la grâce présidentielle début avril, aucun prisonnier d’opinion n’a été libéré.

Alger

Mohamed Kaci, militant de l’association Rassemblement actions jeunesse (RAJ), arrêté le 1er mars 2019, poursuivi pour « atteinte à l’intégrité du territoire national » et « enrôlement de volontaires ou mercenaires pour le compte d’une puissance étrangère en territoire algérien », et ce, conformément aux articles 76 et 79 du code pénal. Remis en liberté provisoire le 2 janvier, son procès qui devait se dérouler le 12 mars au tribunal de Dar El Beida d’Alger, a été renvoyé à une date ultérieure1.

Karim Boutata, militant de l’association Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), arrêté le 1er mars 2019, est poursuivi pour « atteinte à l’intégrité du territoire national » et « enrôlement de volontaires ou mercenaires pour le compte d’une puissance étrangère en territoire algérien », et ce, conformément aux articles 76 et 79 du code pénal. Remis en liberté provisoire le 2 janvier 2020, son procès qui devait se dérouler le 12 mars au tribunal de Dar El Beida d’Alger, a été renvoyé à une date ultérieure2.

Hamoud Hocine, arrêté le 1er mars 2019, accusé de « destruction de biens publics » (l’hôtel Saint-George), placé depuis sous mandat de dépôt à El Harrach. Le procès programmé le 12 mars, a été renvoyé à une date inconnue.

Larbi Mohamed Raouf, arrêté le 1er mars 2019, accusé de « destruction de biens publics » (l’hôtel Saint-George), placé depuis sous mandat de dépôt à El Harrach. Le procès programmé le 12 mars 2020, a été renvoyé à une date inconnue.

Hanane Zine Eddine Elabidine, arrêté le 1er mars 2019, accusé de « destruction de biens publics » (l’hôtel Saint-George), placé depuis sous mandat de dépôt à El Harrach. Le procès programmé le 12 mars, a été renvoyé à une date inconnue.

Oussama Aboudi, arrêté le 1er mars 2019, accusé de « destruction de biens publics » (l’hôtel Saint-George), placé depuis sous mandat de dépôt à El Harrach. Le procès programmé le 12 mars, a été renvoyé à une date inconnue.

Fares Assid, arrêté le 1er mars 2019, accusé de « destruction de biens publics » (l’hôtel Saint-George), placé depuis sous mandat de dépôt à El Harrach. Le procès programmé le 12 mars, a été renvoyé à une date inconnue.

Larabi Abderrahim, arrêté le 1er mars 2019, accusé de « destruction de biens publics » (l’hôtel Saint-George), placé depuis sous mandat de dépôt à El Harrach. Le procès programmé le 12 mars, a été renvoyé à une date inconnue.

Mohamed Zitouni, arrêté le 1er mars 2019, accusé de « destruction de biens publics » (l’hôtel Saint-George), placé depuis sous mandat de dépôt à El Harrach. Le procès programmé le 12 mars, a été renvoyé à une date inconnue.

Ahmed Meziane, arrêté le 1er mars 2019, accusé de « destruction de biens publics » (l’hôtel Saint-George), placé depuis sous mandat de dépôt à El Harrach. Le procès programmé le 12 mars, a été renvoyé à une date inconnue.

Rafik Nait Larbi, arrêté le 1er mars 2019, accusé de « destruction de biens publics » (l’hôtel Saint-George), placé depuis sous mandat de dépôt à El Harrach. Le procès programmé le 12 mars, a été renvoyé à une date inconnue.

Hamza Djouab, arrêté le 1er mars 2019, accusé de « destruction de biens publics » (l’hôtel Saint-George), placé depuis sous mandat de dépôt à El Harrach. Le procès programmé le 16 mars, a été renvoyé à une date inconnue.

Oussama Grenzi, arrêté le 1er mars 2019, accusé de « destruction de biens publics » (l’hôtel Saint-George), placé depuis sous mandat de dépôt à El Harrach. Le procès programmé le 16 mars, a été renvoyé à une date inconnue.

Zakaria Slimane, arrêté le 1er mars 2019, accusé de « destruction de biens publics » (l’hôtel Saint-George), placé depuis sous mandat de dépôt à El Harrach. Le procès programmé le 16 mars, a été renvoyé à une date inconnue.

Sofiane Chaouche Chabane, détenu depuis le 12 avril 2019.

Saeddedine Youcef Islam, arrêté le 27 mai 2019. Il avait durant la manifestation poussé un policier du toit de son fourgon alors que ce dernier aspergeait les manifestants de gaz lacrymogène en plein mois de Ramadan. Il a été condamné le 8 mars 2020 à quatre ans de prison ferme.

Houari Zohir, arrêté le 27 mai 2019. Il avait durant la manifestation poussé un policier du toit de son fourgon alors que ce dernier aspergeait les manifestants de gaz lacrymogène en plein mois de Ramadan. Il a été condamné le 8 mars 2020 à quatre ans de prison ferme.

Sofiane Merakchi, journaliste, arrêté le 26 septembre 2019 : condamné le 5 avril 2020 à huit mois de prison ferme par le tribunal de Bir Mourad Raïs à Alger. Il est accusé d’« incitation à un attroupement non armé à travers la chaîne de télévision al-Mayadeen TV et d’utilisation de technologie de diffusion directe pour des chaînes étrangères sans licence ». Il aurait fourni des images de manifestations contre le régime pour la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera. Après avoir purgé six mois de sa peine, il quittera la prison le 26 mai 2020.

Karim Tabbou, arrêté le 26 septembre 2019 : Fondateur de l’Union démocratique et sociale (UDS) et ancien premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), il a été condamné à une peine d’un an de prison, dont six mois ferme, le 11 mars 2020 pour « atteinte à la sécurité nationale ». Il devait être libéré le 26 mars mais a été condamné en appel le 24 mars, à une année de prison ferme. Victime d’un malaise à la barre, il a dû être évacué avant l’énoncé du verdict.

Fersaoui Abdelouaheb, arrêté le 10 octobre 2019 : président du RAJ, le Rassemblement actions jeunesse, il a été arrêté par des policiers en civil à la fin d’un sit-in organisé en soutien aux détenus d’opinion devant le tribunal de Sidi M’hamed. Il est poursuivi pour deux chefs d’inculpation prévus dans les articles 74 et 79 du code pénal. Le premier parle d’entrave à la circulation de matériel militaire ou l’organisation d’une action violente. Le second évoque l’atteinte à l’intégrité du territoire nationalLe procès a eu lieu le 23 mars 2020, deux ans de prison ont été requis. Il est condamné le 6 avril à un an de prison ferme.

Mohamed Tadjadit, arrêté le 11 novembre 2019 lors d’un rassemblement de soutien aux détenus d’opinion. Il a été présenté devant le tribunal de Sidi M’hamed qui a requis deux ans de prison ferme contre lui. Le verdict du dit tribunal a été prononcé le 20 décembre 2019 le condamnant à dix-huit mois de prison ferme, En appel il a été condamné à un de prison avec sursis par la cour d’Alger pour « atteinte à l’unité nationale ».

Walid Nekiche, arrêté le 26 novembre 2019 : accusé d’atteinte à l’intégrité et l’unité du territoire national. Audition dans le fond jeudi 20 février 2020, au tribunal de Bab El Oued (Bainem).

Rachid Nekkaz, arrêté le 4 décembre 2019 : président du Mouvement pour la jeunesse et le changement, il avait rendez-vous avec son avocat pour déposer une « plainte collective », au tribunal du Ruisseau à Alger contre le chef d’état-major de l’époque, feu Ahmed Gaïd Salah, en sa qualité de vice-ministre de la Défense et membre du gouvernement. Début avril 2020, il n’a toujours pas été jugé et son état de santé se dégrade.

Samir Benlarbi, placé en détention provisoire le 17 septembre 2019 par le tribunal de Bir Mourad Raïs d’Alger, pour « atteinte à l’unité du territoire national » et « diffusion de tracts susceptibles de porter atteinte à l’intérêt national ». Libéré le 4 février après plus de quatre mois passés en détention provisoire à la prison d’El Harrach, il est de nouveau interpellé lors d’une manifestation le 7 mars 2020 et maintenu en garde à vue pendant trois jours. La chambre d’accusation a confirmé le mandat de dépôt. Il est poursuivi pour « attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ». Début avril 2020, il attend toujours son procès.

Slimane Hamitouche, arrêté le 7 mars 2020 lors d’une manifestation violemment réprimée et maintenu en garde à vue pendant trois jours. La chambre d’accusation a confirmé le mandat de dépôt. Il est poursuivi pour « attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ».

Ibrahim Daouadji, « enlevé » le 16 mars 2020 à Mostaganem par des membres en civil de l’ex-DRS qui le suivaient en voiture, sans nouvelles de lui pendant trois jours, il est enfin présenté le 19 mars devant le procureur du tribunal de Sidi M’hamed qui le place sous mandat de dépôt. Accusé « d’incitation à attroupement non armé », « atteinte au moral des troupes de l’armée », « publications Facebook pouvant porter atteinte à l’intérêt national », le procureur du tribunal Sidi M’hamed à Alger a requis le 2 avril 2020 trois ans de prison ferme. Il a été condamné le 9 avril à six mois de prison ferme et 50 000 dinars d’amende par le tribunal de Sidi M’hamed (Alger).

Khaled Drareni, journaliste, arrêté le 2 mars 2020 après avoir filmé une manifestation. Il est accusé d’« incitation à attroupement non armé et d’atteinte à l’intégrité du territoire national ». Il est relâché dans un premier temps mais reste sous contrôle judiciaire. Le 29 mars, il est placé sous mandat de dépôt à la prison d’El-Harrach. Le 31 mars, il est transféré à la prison de Koléa.

Ain Temouchent

Hicham Sahraoui, arrêté le 27 février 2020 après une convocation de la police de la wilaya de Ain Temouchent et placé en garde à vue depuis ce jour, en raison de ses publications sur les réseaux sociaux. Il est accusé d’atteinte au moral de l’armée et à l’institution militaire. Le juge d’instruction a décidé de le mettre en détention provisoire.

Biskra

Ali Rabehi, arrêté le 16 mars 2020, il est placé sous mandat de dépôt après avoir été présenté devant le procureur du tribunal de Biskra, le 17 mars.

Okba Mouaouka, arrêté le 31 mars 2020 et mis sous mandat de dépôt. Il avait déjà été interpellé fin 2019.

Fahd Nouari, placé le 2 avril en garde à vue après avoir répondu à la convocation de la police judiciaire de Biskra, puis sous mandat de dépôt par le juge du tribunal de Sidi Obkba.accuséd’« outrage à corps constitué, outrage à la personne du président de la République, publications sur Facebook pouvant porter atteinte à l’intérêt national ».

Bordj Bou Arreridj

Cherif Ghessoul, arrêté le 24 août 2019, ???

Laalami Chems Eddine dit Brahim, arrêté le 21 novembre 2019, relaxé le 16 février 2020 par le tribunal de Bordj Bou Arreridj mais maintenu en détention car il est poursuivi dans d’autres affaires.

Chlef

Toufik Hassani, ex-policier, arrêté le 6 mars 2019, condamné le 10 mars 2020 à six mois de prison dont trois mois ferme sans mandat de dépôt (il ne sera pas mis en prison) par la juge près le tribunal de Sidi M’hamed après un procès en citation directe. À sa sortie, il a été embarqué par des policiers en civil du commissariat de Cavaignac à bord d’un véhicule Volkswagen Polo banalisée vers Chlef suite à un mandat d’arrêt délivré par la chambre d’accusation de la cour de Chlef qui a fait appel sur la décision du tribunal de Ténès sur son contrôle judiciaire3. La cour de justice de Chlef a notifié sa mise sous mandat de dépôt, il est transféré vers le tribunal de Ténès, puis placé en détention.

Médéa

Rafik Diaf, arrêté le 16 janvier 2020, membre de la LADDH de Médéa, il a été placé, dimanche 19 janvier sous mandat de dépôt par le procureur près le tribunal de Tablat (Médéa). Il est accusé d’« atteinte au moral des troupes de l’armée ».

Smail Guerba, arrêté en janvier 2020, ???

Mostaganem

Ibrahim Daouadji, arrêté le 11 octobre 2019 durant un rassemblement de protestation contre la venue du ministre de la jeunesse et des sports. Il a été accusé d’espionnage pour des parties étrangères et d’incitation au boycott des élections présidentielles. Libéré de prison le 27 janvier 2020, il a de nouveau été emprisonné le 16 mars et présenté devant le procureur de la République du tribunal de Sidi M’hamed (Alger)le 19 mars. Lors de son procès le 2 avril, le parquet a requis 3 ans de prison ferme. Le verdict prononcé le 9 avril 2020 fait état d’une condamnation à 6 mois de prison et 50 000 DA d’amende.

Oussama Tifour, arrêté le 12 octobre 2019 : le tribunal de Mostaganem l’a condamné le 9 mars 2020 à une peine d’un an de prison ferme

Bilal Menadi, arrêté le 1er décembre 2019, ???

Abdelhafid Ferah, arrêté le ??? décembre 2019, ???

Relizane

Yacine Doubi Bounoua, détenu depuis le 26 novembre 2019.
Menad Larbi, détenu depuis le 26 novembre 2019.
Abdellah Benaoum, détenu depuis le 9 décembre 2019.
Yacine Khaldi, détenu depuis le 9 décembre 2019.

Tous les quatre ont été relaxés pour leur affaire liée à l’entrave au bon déroulement de l’élection présidentielle. Selon le CNLD, ils resteront néanmoins en prison, accusés d’« atteinte au moral des troupes de l’armée »4.

Saïda

Elhachemi Houari, arrêté le 7 février 2020 lors de la marche hebdomadaire lors de laquelle il a été giflé par un policier publiquement et a réagi par un coup de poing. Il a été placé en garde à vue et présenté le 9 février devant le procureur. Le tribunal de Saïda l’a condamné le 23 février 2020 à un an de prison ferme et un an avec sursis et une lourde amende5. Jugé hier en visioconférence le 12 avril 2020, il a été condamné à 6 mois de prison ferme lors de son procès en appe à la Cour de Saïdal. Il pourra quitter la prison en juillet prochain. 

Sidi Bel Abbes

Hichem Boussahla : son procès de a été renvoyé au 30 mars 2020. Il est accusé d’« outrage à corps constitué et atteinte à la personne du président de la République (publications Facebook)6. »

Souk Ahras

Khalil Rahal, arrêté le 7 avril 2020 chez lui à la maison par des éléments de la BRI et placé en garde à vue. Il sera présenté devant le procureur du tribunal de Souk Ahras le 10 avril.

Tébessa

Aziz Bekakria, arrêté le 22 février 2020, condamné le 1er mars 2020 à dix-mois mois de prison ferme par le tribunal de Tébessa pour incitation à attroupement non armé pour ses publications sur Facebook7.

Tlemcen

Yazid Haddou, arrêté le 16 octobre 2019 ; le 18 février 2020, il attendait toujours son procès.

Mohamed Sbahi, arrêté en 2019, ???

1https://www.inter-lignes.com/proces-des-manifestants-du-hirak-des-condamnations-verdict-et-des-affaires-renvoyes/

2https://www.inter-lignes.com/proces-des-manifestants-du-hirak-des-condamnations-verdict-et-des-affaires-renvoyes/

3https://www.lematindalgerie.com/cnld-pourquoi-toufik-hassani-ete-emmene-du-tribunal-vers-le-commissariat-de-cavaignac

4https://www.liberte-algerie.com/actualite/plusieurs-proces-en-appel-programmes-332756

5https://www.algerie-eco.com/2020/02/23/saida-le-manifestant-houari-el-hachemi-condamne-a-1-an-de-prison-ferme/

6https://www.algerie-eco.com/2020/03/09/mostaganem-le-detenu-oussama-tifour-condamne-a-un-an-de-prison-ferme/

7https://www.inter-lignes.com/hirak-aziz-bekakria-condamne-a-18-mois-de-prison-ferme-par-le-tribunal-de-tebessa/

1 COMMENTAIRE

  1. Libérer tous les otages en signe d’apaisement et d’une vraie volonté de dialogue et de changement.
    Ce peuple est immunisé contre le « gang des généraux ». Il n’acceptera plus leur mode de gouvernance, alors autant opter pour un changement réel et durable en attendant une immunité contre le Corona et la fin de la trêve …. a bon entendeur Salem

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