Une névrose collective récente : l’ère berbère

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1926

 
Par Abderrahman Benamara
Les sociétés ont, de tout temps, voulu dater les événements qui les ont marqués puis en devenant plus complexes noter tous leurs aspects temporels. C’est la fonction de l’ère historique. Le calendrier, quant à lui, a d’abord servi aux autorités religieuses à fixer les fêtes sacrées puis à rythmer les saisons. La plupart des calendriers connus ont commencé par être lunaires – comme le premier calendrier, le sumérien, établi il y a environ 5000 ans – avant de devenir luni-solaires ou solaires.
Une des exceptions notables est le calendrier musulman qui est resté uniquement lunaire. Le calendrier est évoqué dans le Coran et nous pouvons penser que le mode lunaire choisi donne une portée universelle au message coranique où, par exemple, le jeûne du mois de Ramadan se déroule à travers toutes les saisons afin de ne privilégier aucune région du monde habité.
Le calendrier chinois ou hébraïque, par exemple, est luni-solaire c’est-à-dire que les mois sont lunaires et le calendrier est ajusté régulièrement pour se conformer à l’année solaire.
L’ancien calendrier romain était d’abord lunaire puis luni-solaire avant de devenir complètement solaire avec le calendrier julien du nom de Jules César qui le promulgue en 45 av. J.C. À la fondation de Rome en 753 av. J.C., le calendrier ne comportait que 10 mois dont les quatre premiers avaient des noms de divinités, le premier étant Mars, le dieu de la Guerre, et les six autres, leur nom était leur rang dans la liste c’est-à-dire en traduisant en français le cinquième, le sixième et ainsi de suite jusqu’au dernier, le dixième. Le début de l’année commençait aux environs du printemps, le 15 mars. Le début de l’année devait avoir une profonde signification et le choix du début du printemps n’était pas arbitraire car il symbolisait le renouveau. Sous d’autres cieux, le choix fut autre. En Egypte, par exemple, l’année débutait le 29 ou le 30 août, selon que l’année est bissextile ou non, car c’était la date de la crue du Nil, moment de l’année le plus important pour le pays.
La première réforme du calendrier romain fut attribuée au deuxième roi légendaire de Rome, Numa Pompilius, qui ajouta deux autres mois à la fin de la liste, Ianuarius, du nom du dieu Janus, que les Arabes du pourtour méditerranéen ont prononcé Yanayer et Februarius en l’honneur du dieu Februus. En 153 av. J.C., il fut décidé que l’élection des consuls qui avait lieu le premier Ianuarius (janvier en français) serait consacrée comme le début de l’année. Les deux derniers mois, janvier et févier, devinrent alors les deux premiers mois. La réforme julienne maintient cette chronologie et c’est ainsi que le nom des mois conserve de nos jours cette anomalie d’appellation puisque, par exemple, le dernier mois, le douzième est appelé décembre c’est-à-dire le dixième. C’est aussi le cas des trois avant-derniers mois car entre temps le cinquième mois de la liste originelle a été baptisé du nom de Jules César (juillet) et le sixième de celui d’Auguste (août).
L’Europe, se considérant comme héritière de l’Empire romain, garda le calendrier julien, mais chose insolite aucun des pays la composant ne fit débuter l’année julienne par le premier janvier et son adoption s’est faite progressivement entre 1522 et 1752.
Nous voyons avec cet exemple que l’instauration d’un calendrier ainsi que la fixation du début de l’année n’est pas chose allant de soit.
Ce qui est sûr c’est que ce n’est pas l’avis des farceurs de la pseudo académie berbère créée à Paris en 1966 qui, se fondant sur le son du mot Yenayer, ont décidé de se l’accaparer en le décrétant berbère.
Enhardis par le soutien de médias incultes ou veules et de personnes tapis dans les allées du pouvoir et voyant que le ridicule ne tuait pas, ils se firent égyptologues pour imaginer naïvement une ère historique. Ils cherchèrent le plus loin dans l’histoire, car l’inculte est par essence toujours dans la surenchère, et leur choix se porta sur Sheshonq 1er, fondateur de la XXIIème dynastie égyptienne. Toute la région à l’ouest de l’Egypte était nommée Libye et ses habitants libyens. À ce terme, on y accola celui de berbère qui n’est pourtant attestée que lors de la période romaine, soit mille ans environ après Sheshonq. Récemment on y ajouta même amazigh, terme apparu au siècle dernier.
Les farceurs, cités plus haut, ne se doutaient pas qu’ils s’aventuraient sur des sables mouvants. L’égyptologie, comme toute science archéologique, et même comme toute science humaine, n’est pas une science exacte. D’abord les égyptologues ne s’accordent pas sur le début du règne de Sheshonq qui varie entre 948 et 931 av. J.C. Nos farceurs vont la situer en 950 av. J.C., non parce qu’ils ont fait de savants calculs mais sûrement pour avoir un chiffre rond facile à retenir.
Mais le plus important n’est bien sûr pas là. Si on sait peu de choses sur Sheshonq, les égyptologues ont déterminé qu’il était un égyptien de lointaine ascendance libyenne. Pendant le Nouvel Empire (1540-1080 av J.C.), période la plus faste de l’Egypte pharaonique, de nombreux Libyens furent faits prisonniers et installés en Egypte. Plus tard, ils intégrèrent en nombre l’armée ainsi que la police égyptiennes. Sheshonq était issue d’une riche famille qui a occupé des postes importants dans le corps des prêtres égyptiens et dans l’armée. Lui-même avait rang de prince et était le Commandant en chef de l’armée et Conseiller en chef sous le règne du dernier pharaon de la XXIème dynastie. À la mort de ce dernier, de graves troubles éclatèrent et Sheshonq en profita pour se proclamer Pharaon.
Résumons le projet des farceurs : hold-up sur le calendrier romain et création ex-nihilo d’une ère débutant à partir de la prise du pouvoir d’un lointain pharaon égyptien. Et le Maghreb dans toute cette salade ? Si ces farceurs ont voulu montrer que notre région était en dehors de l’histoire en ces temps-là, ils n’auraient pas mieux réussi. Dans leur crasse ignorance, ils ont cru que le début d’une ère pouvait être fixé arbitrairement. Or le début d’une ère doit avoir une forte résonance dans le psychisme d’un peuple.
Voyons quelques exemples d’ères historiques. Le calendrier hébraïque affiche l’année 5778 après la création du monde. Ce chiffre est tiré de la généalogie décrite par la Torah, enseignement fondateur pour les Hébreux. Les historiens romains dataient les évènements à partir de la fondation de Rome (AUC, ab urbe condita, à partir de la fondation de la Ville). Omar, le second calife, décida que l’ère musulmane débute de l’hégire (exil du Prophète), évènement fondateur s’il en fut. La Révolution française fait commencer le calendrier révolutionnaire de la proclamation de la République, soit le 22 septembre 1792. Dans certaines civilisations, telle que la chinoise ou la perse, l’ère historique n’utilise pas de calendrier perpétuel c’est-à-dire comme les précédents à partir d’un évènement nommé année 1 (il n’existe pas d’année zéro). Elle se renouvelle continument c’est-à-dire que le calendrier revient à 1 à chaque nouvelle intronisation d’un souverain. Par exemple le grand philosophe chinois Confucius est né la 22éme année du prince Xiang de Lu, un des royaumes chinois.
Les farceurs ne nous ont intéressés que parce que leur tromperie a abusé un grand nombre de personnes. La psychologie nous montre qu’on ne peut manipuler autrui que si ce dernier est en manque de quelque chose et la désire à tout prix. Le manque qui nous intéresse ici s’apparente à une fuite en avant que nous pouvons comparer à la mythomanie d’un individu. Devant un présent insatisfaisant et parfois angoissant, un individu peut se créer un personnage sur mesure et un monde irréel où il est le maître.
En Algérie, devant notre incompétence collective à nous forger un présent désirable, nous avons connu, pour la plupart d’entre nous, un rêve éveillé où nous nous sommes projetés longtemps dans notre glorieux passé arabo-islamique pour vivre ce que le présent nous refusait. C’était lamentable et pitoyable.
Certains esprits ont pensé que nous avions atteint l’abîme de notre décadence. Que nenni ! Certains d’entre-nous n’ont pas trouvé mieux que de se projeter dans un passé fabriqué dans un premier temps par les maîtres de la lutte idéologique, et véhiculé dans un second temps par nos farceurs.
La psychanalyse explique que pour guérir d’une névrose, et la mythomanie en est une, il faut en faire remonter les raisons à la conscience. Dans le cas d’une névrose collective, la seule solution est de regarder avec lucidité son passé. Que le Maghreb n’ait pas connu d’histoire – l’acception de ce mot ici veut dire avoir été maître de son destin et avoir été acteur et non sujet – avant l’arrivée de l’islam n’est pas grave. Les Arabes n’ont pas eu non plus d’histoire avant l’apparition de l’islam.
Bien que le Maghreb ait failli, avec Carthage, avoir une histoire qui aurait pu être aussi prestigieuse que celle de Rome si celle-là n’a pas été trahie par le numide Massinissa ouvrant ainsi la voie à la colonisation romaine. Rome n’est devenue la puissance que nous connaissons qu’en forgeant une indissoluble unité avec les Sabins et les Etrusques qui ne parlaient pas au début la même langue qu’elle. Et l’Africa, le pays de Carthage, aurait pu devenir le Latium du Maghreb.
Nous connaissons d’autres constructions historiques mais qui sont radicalement différents du cas traité dans ces lignes. Celles-là vont élever le passé pour magnifier le présent et celui-ci se construit une maison dorée dans le passé parce qu’il se sent incapable de construire son présent que le regard de l’Autre lui dépeint comme cauchemardesque. Certains Algériens pensent qu’en rejetant les soubassements du vécu actuel, ils se dégagent de l’opprobre qu’elle lui est affectée et qu’ils gagnent ainsi l’estime de l’Autre.
La France a construit a postériori son passé à compter du baptême du roi franc Clovis en 496. Elle a ainsi nationalisé deux dynasties, la mérovingienne et la carolingienne et ses deux fortes personnalités qu’étaient Clovis et Charlemagne dont les noms ont été francisés pour la circonstance alors que leurs noms originels sont allemands (respectivement Ludwig et Karl). La première existence d’un territoire français date du traité de Verdun en août 843 lorsque les petits-fils de Charlemagne se partagèrent son empire. Mais La France ne se reconnait-elle pas surtout par sa langue ? Le premier roi franc à abandonner l’allemand pour l’ancien français est Hugues Capet, fondateur en 987 de la dynastie éponyme, véritable créatrice de la France. Cette construction s’est faite au XIXème siècle, siècle des nationalismes et avait pour but d’exalter le présent français. Une autre construction historique au même siècle est espagnole avec la fable de la Reconquista. La signification de cette dernière est la volonté d’occulter que près des trois-quarts de la population de la péninsule ibérique, qui allaient former al-Andalus, s’est arabisée et islamisée. Le terme de Reconquista est faux, peut-on re-conquérir ce qui ne nous appartient pas ? Cette occultation avait pour objectif d’exalter le présent espagnol.
Aux sceptiques sur l’existence de mystification collective, je leur rappelle celle, fameuse, d’Orson Welles. Par une pièce radiophonique écrite et racontée par lui, inspirée du roman de H.G. Wells, la Guerre des Mondes, diffusée le 30 octobre 1938, il fit croire à une invasion des Martiens, provoquant ainsi une véritable panique et une psychose collective aux Etats-Unis. Cette dernière ne s’estompa que par l’intervention de la police obligeant la chaine de radio à déclarer qu’il ne s’agissait que d’une fiction.
Abraham Lincoln disait : « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ».
La lucidité retrouvée permettra de nous débarrasser du post-almohadien des montagnes et des plaines d’Algérie qui nous habite depuis le début de notre décadence afin que nous prenions avec force notre destin.
 
 
Abderrahman Benamara
Alger le 14 janvier 2018

7 Commentaires

  1. Pour arrêter cette « névrose collective »soudaine qui a frappé tout un peuple algérien faudrait-il faire appel à la police et à l’armée d’un pouvoir honni et illégitime ?
    Ou bien faire appel à tous les psychiatres du monde pour arrêter cette mascarade politique pour ne pas dire cette obsession amoureuse de tout ce qui est antique que ce soit dans le culinaire l’habillement ou la superstition en somme tout ce qui est conte de fée ou sucette pour enfants gâtés !
    Les autres nations épuisent dans les sciences et les technologies pour construire leur avenir.
    Les laissés pour compte (contes) empruntent des chemins tortueux (tracés par des boulitiques en mal de légitimité et en fin de règne)qui ne mèneront nulle part, à moins d’une ruine généralisée.

    • La névrose collective ne se guérit ni par la répression, ni par les psychiatres mais par une analyse, entendue dans son double sens. La comprendre d’abord, l’expliquer ensuite est la seule voie à une possible guérison.
      Abderrahman Benamara

  2. Abderrahman Benamara, permettez-moi d’apporter une correction sur la manière qui est la votre de travestir l’histoire concernant la citation du grand homme qu’est Abraham Lincoln qui disait en substance ceci je cite: « On peut mentir une fois à tout le monde, toujours à une personne, mais pas tout le temps à tout le monde » au lieu et place de celle que vous avez cité : « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ».
    Ceci pour remettre quelque peu la pendule à l’heure qu’il faut. Cela étant dit, votre manière de vouloir nous faire part de votre point de vue sur Yennayer n’est pas dépourvu d’arrière pensée mais pour régler votre compte avec l’engouement des autochtones à renouer avec leur propre identité.
    Ceci étant vraiment malhonnête puisqu’empli de préjugés et autres raccourcis dont le niveau de vos connaissances ne vous permet pas d’être un peu plus précis en vous éparpillant de la sorte, vous vous adonnez à une représentation burlesque et dramatique à la fois.
    Quand vous dites je vous cite : « Le Maghreb n’a pas connu d’histoire… » Vous me voyez navré de vous rétorquer : Qu’en savez-vous de l’histoire Monsieur, vous qui avez pris en otage au nom de la pensée unique tout un peuple depuis plus d’un demi siècle de gabegie, de corruption, de malversation, de déni identitaire…etc.
    Vous osez parler de l’histoire? Laquelle? Celle des Aguellids numides de Massinissa contre Hannibal et de Jugurtha que seul Salluste en rapporta quelques bribes de sa guerre contre Rome, de la conquête de l’Andalousie par Tarik Ibn Ziad ou bien celle de Koceîla qui s’est défait d’okba ibnou nafaa.
    L’histoire s’écrit par le vainqueur comme vous ne pouvez pas l’ignorer mais celui-ci au lieu de l’écrire n’a fait qu’imposer la sienne dont l’épopée a été l’œuvre de la bravoure et du courage des autochtones.
    Honte à vous de vouloir qualifier cette effervescence de névrose collective, vous qui venez de loin, de très loin même. Apparemment, Vous ne vous êtes jamais posé la question de savoir si en votre qualité de député vous avez en votre âme et conscience réussi à avoir endormi notre peuple en lui faisant croire qu’en dehors de l’Orient il n’y aurait point de salut.
    Et pour parachever Abraham Lincoln que vous citez maladroitement, je vous suggère de méditer sa citation qui vous sied à merveille : « Ce que je veux savoir avant tout, ce n’est pas si vous avez échoué, mais si vous avez su accepter votre échec ». Cordialement

    • Rezki Djerroudi nous fait part de ses sentiments alors que je m’adressais à la raison des gens. Les berbéristes sont dans le charlatanisme et l’opacité pour mieux leurrer ceux qui rêvent à un passé qui n’est jamais advenu. Il croit me corriger sur la citation d’Abraham Lincoln et je lui conseille de consulter l’encyclopédie Larousse et s’il ne la possède pas, il peut toujours se rabattre sur le Larousse en ligne et il apprendra que c’est cette traduction qu’il consacre. Il ignore que l’original est en anglais et que sa traduction française est plurielle.
      Quand il évoque les autochtones – à moins que ce soit les indigènes comme diraient les colonialistes -, voudrait-il par là revendiquer pour lui et les névrosés comme lui un statut d’Indiens d’Amérique ou d’Aborigènes d’Australie?
      Allons, il faut rester sérieux et avancer des arguments rationnels et non des fadaises et des pleurnicheries.
      Il cite quelques bribes d’Histoire tirées de l’historiographie coloniale. Il nous cite Massinissa et son petit-fils Jugurta sans savoir que le premier a eu le titre d »ami de Rome » pour avoir permis, en trahissant Carthage, à cette dernière de s’installer durablement en Afrique du Nord. Rome attendait alors son heure pour s’emparer de toute la région. Jugurtha, après avoir été le supplétif de Rome qui en fit un des rois de la Numidie, sera sévèrement châtié par cette dernière lorsqu’il se révolta contre elle. Quant à Koçaïla, Ibn Khaldoun nous dit qu’il était en liaison avec les Roums (nom donné par les Arabes aux Byzantins)qui occupaient le nord de l’Africa (nord de la Tunisie et du Constantinois actuels)pour trahir ses coreligionnaires musulmans. Mais que vient faire dans cette liste Tariq Ibn Ziad, un musulman sincère, un Arabe de par sa langue de communication et qui a reçu un commandement de l’Émir musulman, Moussa Ibn Nouçaïr, représentant du calife de Damas.
      Notre pauvre Reski Djerroudi corrobore sans s’en rendre compte que notre région n’a pas eu d’Histoire avant la chevauchée de Sidi Okba. Avoir une Histoire, c’est la faire et être maître de son destin. Ni Massinissa, ni Jugurtha, ni Kocaïla ne l’ont été mais Tarik Ibn Ziad fut fondateur d’Histoire parce qu’il fut un membre éminent de la civilisation arabo-islamique, islamique par ses convictions, arabe par sa langue de communication.
      Reski Djerroudi est libre de renier ce que nos ancêtres ont édifié et forgé en se créant une nouvelle identité dont les prémices « autochtones » ne vont pas plus loin que les années 40 du siècle précédent et encore une fois corrobore la nouveauté de cette forgerie en situant ce qu’il appelle le « déni identitaire » qu’à partir de l’indépendance de l’Algérie. Tout un programme!
      Pour terminer, je lui révèle que je suis pas député et qu’il a dû faire une confusion ce qui n’est pas étonnant avec un « esprit » comme le sien.
      Abderrahman Benamara

  3. Effectivement on est devant une Mythomanie d’un groupe de personne qui s’est déclaré Aguellid , se référant aux titrés  » ami de rome  » les rois Massinissa , jugurtha et son vendeur aux romains Bocchu dans un temps ou le Djurjura n’était pas encore entré dans l’histoire …
    La Grande Kabylie est entrée dans l’ histoire avec l’avènement de la dynastie des Hammadites ou les Ziri hammadites puisque ils étaient une fraction des Zirides … c’est a ce moment que Bejaia devint une ville de sciences et de savoirs et un port de commerce extérieur … c’est a ce moment que les érudits Hammadites fondèrent des écoles et des Zaouia en Grande Kabylie qui nous ont données des érudits Zouaoui et des Ouléma dont l’Algerie en est fière … Avant les Hammadites aucune trace de Zouaoua dans l’histoire … aucun Roi, aucun fait d’arme , aucune participation dans aucun édifice civilisationnel … s’ils y’en a qui disent le contraire , qu’ils nous indiquent des références historiques … – notre formation est continue – … Le djurjura était une terre retirée et enfermée , une terre refuge qui avait attirée des éxilés et des expatriés comme les Vandales fuyants les Byzantins ou les Idrissi arabes qui ont élus domicile et meme les Andalous … tous ont ete berberisés … la deuxiéme entrée dans l’histoire des Zouaoua est lorsque les Belkadi de Koukou ont fait appel aux turks contre les espagnoles occupants Béjaia … la troisiéme est leurs résistance aux Français et leurs alliance avec l’Emir Abdelkader … enfin la quatriéme est l’intégration dans le mouvement national et la révolution de Novembre … et on en ai fière et honorés … Les berberes , tous les berberes sont entrés dans l’histoire en tant que maitres de leurs destins pas en qualité d’acteurs ou de sujets , qu’en étant Musulmans … Si le lettré Juba 2 avait écrit sur l’art et la philosophie en latin , Ibn Toumert lui a écrit son livre expliquant sa doctrine  » aazou ma youlab  » en berbere sa langue maternelle et traduit le Coran de l’arabe au berbere , c’est claire que l’appréhension de l’identité des deux Rois est différente … le premier était sujet , le deuxiéme était  » homme libre  » … Si Ibnou Tachfine est allé en espagne en tant que Roi et libérateur , Massinissa et Jugurtha y sont allés en tant que gradés de l’armée Romaine … c’est toute une différence entre le berbere Ibnou Tachfine et les berberes Massinissa et Jugurtha …
    Quand on a un livre d’histoire devant nous , c’est  » voyou  » d’occulter ou de déchirer les pages qui vont a l’encontre de notre  » névrose  » … et en coller d’autres que ni l’encre ni la calligraphie ne se marient avec l’original …

    • On a compris Mr Bous
      – La terre est devenue ronde il y’a 15 siècles seulement avant c’était le néant.
      – On parle de berbères pas des Zouaouas qui ne constituent qu’une infime partie de l’ensemble.
      – Pour le moment vous et moi nous écrivons en latin ou en arabe n’est-ce pas?
      – Youssef Ou Tachfine,Massinissa et Jugurtha sont nés chez nous on peut leurs faire confiance.
      Mes respects,

      • Non monsieur Batni, vous n’avez rien compris ! … mais si vraiment vous voulez comprendre et non polémiquer ,je vous invite a relire attentivement mes phrases … j’avance des faits simples et historiquement vérifiables ,si vous possédez d’autres informations dans le vif du sujet et qui peuvent nous illuminer ,prière de nous les communiquer ça peut enrichir le débat … maintenant si je parle des kabyles , sachez que je parle de mes oncles maternelle , de mes amis , de mes anciens collègues de travail ( 81 – 83 – ain el hammam ) et de mes deux actuels associés … De grace ! vraiment on traite de choses sérieuses … SVP

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