LES MASQUES SONT TOMBÉS !

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Le danger du simulacre réside dans sa capacité à créer ses propres réalités et à les substituer au réel. En politique, la création des fausses réalités est le propre de tout régime qui, dépourvu de toute légitimité, cherche à vider toute cause juste de son essence, à détourner tout combat pacifique dont elle est la source d’inspiration du sens de l’histoire. Ainsi s’attaque-t-il aux fondements de tout élan de libération: la vérité, la justice, l’union dans la diversité, la pluralité, le génie populaire, la puissance subversive de la pensée, le pouvoir de la parole libérée qui fait événement…

En somme, il s’attaque au processus de construction humaine de la citoyenneté et d’émancipation citoyenne de l’individu et de la société. En Algérie, il est un secret de polichinelle que la junte militaire empêche le pays de naître sous le soleil de la citoyenneté.

UN GOUVERNEMENT «SÉCURITAIRE»

Récemment désigné, le nouveau gouvernement conduit par le tout aussi nouveau «Premier ministre», Aymen Benabderrahmane (néanmoins, ministre des Finances au gouvernement «Djerad»), est hautement «sécuritaire». Sa composante traduit le souci de la junte militaire d’afficher un semblant de sérénité pour masquer un tant soit peu la férocité de la guerre des clans qui la ronge, de montrer patte blanche aux puissances étrangères, notamment, la France, la Russie, les États-Unis, la Chine, la Turquie, le Qatar, les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite et, à un degré moindre, l’Égypte. Le retour de Ramtane Lamamra au ministère des Affaires étrangères montre une volonté claire de la junte militaire de se redéployer pour assurer l’équilibre des intérêts des puissances étrangères agissantes en Algérie, se sécuriser au prix faramineux de sa docilité affichée au néocolonialisme dans le Sahel et dans d’autres régions de l’Afrique et…sortir de l’isolement diplomatique dans lequel la mobilisation des Algériens à l’étranger l’a confinée.

Le maintien de Kamal Beldjoud au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, traduit la volonté de la junte militaire d’intensifier la répression selon la stratégie mise en place par Farid Zineddine Bencheikh, le DGSN formé sous l’autorité du ministère de l’Intérieur français. Le remplacement de Belkacem Zeghmati par Abderrachid Tebbi au ministère de la Justice, a plusieurs objectifs à la fois: En finir avec le clan dit de «Gaïd Salah». Pour rappel, c’est sous l’ère de l’ancien Chef d’État-major de l’armée, mort dans des conditions mystérieuses le 23 décembre 2019, que Belkacem Zeghmati a été désigné ministre de la Justice. Son départ du ministère coïncide avec le limogeage du général-major Abdelhamid Gheris, remplacé par le général-major Mohammed Salah Benbicha au poste de secrétaire-général du ministère de la Défense nationale.

Pérenniser l’impunité des généraux auteurs de crimes contre l’humanité durant les années 1990, notamment le général Khaled Nezzar, le général Tewfik, le général Said Chengriha, le général Abdelaziz Medjahed, le général Djebbar M’henna et le général Achour Ouadahi, récemment, désigné directeur-adjoint du général Abdelghani Rachedi, à la tête de la Direction générale de la Sécurité Intérieure (DGSI).Faire semblant de vouloir changer les choses au niveau de la Justice, alors que 282 détenus d’opinion croupissent dans des prisons réparties sur 37 wilayas, selon le triste bilan publié, le 8 juillet, par le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD).Qui pourrait croire à une telle supercherie alors que Maître Mounir Gharbi dont le tort est d’être avocat et membre du collectif de la défense des détenus d’opinion, sera présenté devant le procureur du tribunal de Bordj Bou Arreridj, mardi 13 Juillet 2021?Qui pourrait croire au renouvellement de la justice alors que Maître Abderraouf Arselane croupit en prison à Tébessa?

Après le simulacre de la présidentielle du 12 décembre 2019, celui du référendum pour une constitution illégitime le 1er Novembre 2020 et la «galoufa» des législatives, l’installation de ce gouvernement permet l’entrée en fonction du Premier ministre. Ainsi, en cas ne nécessité, les conditions d’instauration de l’état d’urgence ou de l’état de siège, telles que définie par l’article 97 de la constitution, sont remplies.ISOLER LA KABYLIE…La carte séparatiste semble être privilégiée pour isoler la Kabylie du reste de l’Algérie. Après avoir désigné le MAK et Rachad comme «organisations terroristes» le régime s’apprête à faire condamner des militants pacifiques à de lourdes peines, notamment Bouaziz Aït Chebib, responsable du MAK, et Hamou Boumedine, coordinateur du RPK, dont les procès sont programmés pour le 12 juillet à Tizi-Ouzou.D’autres procès de militants pacifiques auront lieu au mois de juillet en cours dans la wilaya de Tizi-Ouzou et dans plusieurs autres wilayas du pays.

Le collectif «Libérons l’Algérie» condamne, avec la plus grande fermeté, ces procès dignes de la plus sombre des dictatures!

Faire de la politique n’est pas un acte terroriste! Le terrorisme, c’est quand des criminels comme le général Tewfik, le général Nezzar et leurs acolytes ne sont pas inquiétés pour les crimes contre l’humanité qu’ils ont commis en Algérie! Le terrorisme, c’est quand des criminels comme le général Djebbar M’henna et le général Achour Ouadahi reprennent du service! Le terrorisme, c’est quand les forêts de Khenchela, de Béjaïa et de Tipaza subissent la politique de la terre brûlée pour que les officiers et les affidés du gang clanique aient leur place sous le soleil, à la cérémonie rituelle de promotion au sein de la junte militaire et au sein d’un gouvernement nouvellement installé! Le terrorisme, c’est quand on empoisonne 193 Algériens se baignant à la plage centrale de Ténès, dans la wilaya de Chlef, pour défendre ses intérêts claniques! Le terrorisme, c’est quand on laisse tout un peuple en proie à la soif durant la période des grandes chaleurs! Le terrorisme, c’est quand on rend invivables des territoires entiers du pays! Le terrorisme, c’est quand on fait dans le chantage séparatiste au risque de disloquer le pays! Le terrorisme, c’est quand on pousse des milliers d’Algériens à la Harga! Près d’un milliers de Harrag ont gagné la côte espagnole récemment! Le terrorisme, c’est quand on torture et on viole des manifestants pacifiques dans les centres de détention de la police politique! Le terrorisme, c’est quand on sépare un enfant de 15 ans de sa maman, à l’image de Said Chetouane, coupable de rêver d’une autre Algérie! Le terrorisme, c’est quand on baptise une promotion d’officiers de l’académie de Cherchell au nom du sanguinaire général Mohamed Lamari! Le terrorisme, c’est quand on impose aux militaires algériens la condition de «tirailleurs» des puissances néocolonialistes!

Alors que la pandémie de la Covid-19 enregistre un rebond inquiétant en Algérie, la stratégie d’isolement de la Kabylie risque d’en faire un foyer des plus contagieux.Aussi, elle a pour objectif de «régionaliser» la Silmiya, de la réduire à une révolte aux allures ethniques, d’accentuer la tension sur cette région du pays, de favoriser les antagonismes artificiels et de faire oublier l’essentiel au peuple algérien: libérer le pays du joug de la junte militaire.

EN FINIR AVEC LA MOBILISATION DES ALGERIENS A L’ETRANGER

La nomination de Hamid Lounaouci comme conseiller du désigné d’El Mouradia, Abdelmadjid Tebboune, chargé des organisations nationales, des organisations internationales et des ONG décline une partie de la stratégie mise en place par la police politique pour faire échouer la mobilisation des Algériens à l’étranger, les campagnes de sensibilisation des ONG et les initiatives d’interpellation des Instances internationales sur les graves atteintes aux droits de la personnes humaine commises en Algérie. Un autre volet de cette stratégie est pris en charge par Ramtane Lamamra, de retour aux Affaires étrangères. Ce dernier aura pour mission de mettre à l’épreuve ses relations internationales, dans le cadre du protectorat informel exercé par la France sur la junte militaire. Il aura aussi à assurer l’équilibre des intérêts néocolonialistes en Algérie, en faisant tout pour satisfaire les capitales occidentales (surtout, Moscou et Washington) et leurs bras régionaux. En France, spécialement à Paris, les représentants de la police politique de l’ambassade d’Algérie, dont le poste d’attaché militaire est réduit à un CDD politique, grâce à la mobilisation des Algériens, semblent privilégier «l’approche psychologique» pour une bipolarisation idéologique des espaces de contestation politique, en premier lieu, la place de la République. Des éléments de la police politique sont disséminés un peu partout pour créer de fausses dissensions, diaboliser les vrais militants, «régionaliser» la mobilisation pour en faire l’otage des luttes claniques et, à terme, programmer son échec. Les masques sont tombés! Ceux qui sont au service de la junte militaire sont connus. Ceux qui œuvrent pour que l’Algérie se libère du régime ne sont plus à présenter. La différence entre un militant politique et un agent de la police politique est établie!

A l’Algérie des Chouhadas ses enfants et au régime militaire supplétif du néocolonialisme, les siens!

VIVE L’ALGERIE HUMAINE, CITOYENNE, LIBRE, DIVERSE ET HEUREUSE.VIVE LA SILMIYA.GLOIRE A NOS MARTYRS.

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